Les Chemins de Khatovar

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  • Jihad / Jean-Marc Ligny

    Posted By on 29 novembre 2010

    Science-Fiction,  1998
    J’ai Lu, août 2000
    418 pages

    XXIème siècle. De part et d’autres de la Méditerranée, les extrémismes ont pris le pouvoir. En Afrique du nord, des commandos armés islamistes, matent, violent, tuent tous ceux dont le comportement ne correspond pas avec leur vision de l’Islam. En France, le Parti National a réinstauré les milices, les couvre-feu, et les ratonnades. Il ne fait pas bon être immigré, de gauche ou tout simplement libertaire.

    Djamal et Fatima sont frère et sœur et vivent en Kabylie. La guerre les a séparés. Fatima a été violée et laissée pour morte lors du massacre de son village. Djamal entreprant alors une terrible vengeance qui va l’amener à s’infiltrer clandestinement en France.

    A la base, on pense avoir une bonne grosse caricature manichéenne bien comme il faut. Mais heureusement, au fil des pages une certaine ambiguïté se dessine autour des personnages. Le héros par exemple, croyant mais pas pratiquant n’en reste pas moins un muffle avec la gente féminine. Le poids de sa culture pèse sur lui, et même s’il est beaucoup plus libéral que d’autres, il pense que les femmes doivent « rester à leur place ». A l’inverse, certains membres des milices « fachos » sont plus là pour faire comme les autres et ne pas se faire remarquer que par réelle conviction.

    Un livre très rythmé, peu de descriptions, beaucoup de dialogues. Les scènes s’enchaînent très vite. Il nous amène à réfléchir à ce que pourraient devenir nos sociétés si on n’y prend pas garde.

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    Furies Déchaînées / Richard Morgan

    Posted By on 25 novembre 2010

    Titre original : Woken Furies, 2005
    Cycle : Takeshi Kovacs vol. 3
    Milady, novembre 2009
    640 pages

    Dans ce nouvel opus, notre tant aimé Tak retourne sur Harlan sa planète natale. Il est « tranquillement » en train de mener une vengeance personnelle contre les démons de son passé, quand il croise par hasard une étrange jeune femme qui pourrait être la réincarnation d’une ancienne révolutionnaire.

    Encore beaucoup d’intrigues, d’actions d’éclats, de prothèses cybernétiques et d’améliorations génétiques (cool les gènes de gecko pour tenir sur une planche de surf ^^). Mais petit bonus, notre héros se découvre un peu et on vient à la rencontre de son passé, il y gagne beaucoup en profondeur.

    En fait il n’y a que les titres et les couvertures qui soient pourris dans ce cycle, car pour le reste cette série est carrément énorme. Je la recommande on ne peut plus chaudement.

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    Anges Déchus / Richard Morgan

    Posted By on 25 novembre 2010

    Titre original : Fallen Angels, 2003
    Cycle : Takeshi Kovacs vol.
    Milady, avril 2009
    576 pages

    Alors qu’il fait partie de la troupe de mercenaires des Impacteurs de Carrera, sur la planète Sanction IV (elle porte bien son nom celle là), Takeshi Kovacs va mener en parrallèle une mission de recherches archéologiques. Il va monter une petite équipe pour récupérer un artefact d’origine extra-terrestre qui pourrait bien changer le cours de l’histoire.

    Exit l’intrigue de détective du tome 1, Kovacs retourne à ses premiers amours: le mercenariat. Le récit est ici plus linéaire sans pour autant devenir simple. Mais ce qu’on perd de ce côté on le regagne en exotisme, Sanction IV est une planète assez épique dans son genre, et il n’y a pas qu’elle. Mais Chut je ne vais pas spoiler.

    C’est toujours aussi Cyberpunk, toujours aussi couillu, toujours aussi bien. Je me souviendrai longtemps de certains passages comme celui du marché aux âmes par exemple. C’est un endroit riant, où on broie des cadavres afin d’en extraire les piles corticales. Piles qui seront plus tard réinjectées dans de nouveaux corps.

    Tout ça pour dire que c’est vraiment une excellente saga.

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    La Séparation / Christopher Priest

    Posted By on 24 novembre 2010

    Titre original : The Separation, 2002
    Science Fiction 
    Denoël, coll. Lunes d’Encre , avril 2005
    464 pages

    Prix Arthur C. Clarke 2002
    Grand Prix de l’Imaginaire 2006

    Que s’est-il réellement passé dans la nuit du 10 au 11 mai 1941, cette nuit où Rudolf Hess s’est envolé d’Allemagne pour négocier la paix avec la Grande-Bretagne? Son avion a-t-il été abattu par la Luftwaffe? Hess a-t-il réussi sa mission sans en informer Adolf Hitler? C’est à toutes ces questions que tente de répondre l’historien Stuart Gratton. Il va notamment s’intéresser au destin exceptionnel de deux frères jumeaux, Joe et Jack Sawyer, qui ont rencontrés Hess en 1936 aux jeux Olympiques de Berlin.

    On a droit ici à une belle uchonie. Entre rève et réalité on tente de faire le jour sur l’issue de la deuxième guerre mondiale. S’est-elle terminée en 1945 par la défaite de l’Allemagne Nazie, ou en 1941 par un traité de paix entre l’Allemagne et Angleterre? La fin reste d’ailleurs très évasive (une habitude chez Priest) permettant à chacun de se faire sa propre idée. On a de plus le privilège de cotoyer des personnages historiques tels que Rudolph Hess et Winston Chruchill nous donnant l’impression de participer « de l’intérieur » à la conclusion de ce conflit.

    Même si ce n’est pas mon livre préféré de l’auteur il n’en reste pas moins un récit captivant encore réhaussé par la belle plume de Christopher Priest. J’ai définitivement un faible pour cet auteur.

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    Le Prestige / Christopher Priest

    Posted By on 24 novembre 2010

    Titre original : The Prestige, 1995
    Fantastique
    Gallimard, coll. Folio SF, octobre 2006
    512 pages

    World Fantasy Award 1996

    Voici un livre original dans le monde du fantastique. Il décrit la rivalité qui a opposé deux magiciens de la fin du 18ème siècle: Rupert Angier et Alfred Borden. Quand je dis magicien, je pense plus à Oudini et Garcimore qu’à Gandalf et Belgarath. Il s’agit donc d’illusionistes et non pas de terribles sorciers.

    Les deux prestidigitateurs rivalisent pour le prestige d’avoir inventé la meilleure illusion. Et tous les coups leurs sont permis pour y parvenir: espionnage, traîtrise, sabotage des accessoires de l’autre. Mais ceci dit tout celà serait assez commun si Priest n’avait pas mélé à son récit une terrifiante histoire de famille qu’il serait criminel de révéler. Le suspens est halentant et je n’ai pas décroché jusqu’à la dernière page.

    Le récit est original puisqu’on lit successivement les journaux intimes des deux illusionistes. Ils nous racontent la même histoire mais avec des éclairages complètement différents (en fonction de de ce qu’ils savent vraiment et de ce qu’ils supposent). Un peu comme des négatifs, les zones d’ombre laissées au début se comblent au fur et à mesure du récit et tout finit par parfaitement s’emboiter. Techniquement c’est vraiment très fort!

    Un cadre historique original et un récit parfaitement maîtrisé font de ce roman une grande réussite.

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    La Zone du Dehors / Alain Damasio

    Posted By on 23 novembre 2010

    Science-Fiction 2001
    Gallimard, coll. Folio SF, septembre 2009
    656 pages

    2084. Orwell est loin désormais. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-démocratie. Souriez, vous êtes gérés ! Le citoyen ne s’opprime plus : il se fabrique. À la pâte à norme, au confort, au consensus. Copie qu’on forme, tout simplement. Au coeur de cette glu, un mouvement, une force de frappe, des fous : la Volte. Le Dehors est leur espace, subvertir leur seule arme. Emmenés par Capt, philosophe et stratège, le peintre Kamio et le fulgurant Slift que rien ne bloque ni ne borne, ils iront au bout de leur volution. En perdant beaucoup. En gagnant tout.

    Un livre qui ne peut pas plaire à tout le monde. Moi j’ai adoré, d’autres le détestront sûrement. Mais ce qui est sûr c’est qu’il ne laisse pas insensible. La « Volte » est un groupe d’anarchistes opposés à la tyrannie molle qu’est devenue leur société. Cerclon est un monde ultra sécurisé ou tout le monde espionne tout le monde. Où on pense pour vous. Où le confort devient le tyran qui empèche les hommes de s’affirmer, d’être inventifs, de prendre leur vie en main. La Volte veut faire voler ces cloisons en éclats, briser les codes, faire exploser l’ordre établi.

    On retrouve bien le style de La Horde du Contrevent, les jeux de mots fusent: tes désirs sont désordres, dieu n’a pas d’yeux, respirer sans en avoir l’air. Et le sublime l’homme est une copie qu’on forme…

    Au niveau des influences ça me fait penser à « Fight Club » de Chuck Palaniuk pour le côté destruction de la société de consommation, et à « 1984 » de George Orwell pour le côté Big Brother is watching you.

    Un propos moins philosophique et plus politique que pour la Horde. C’est ce que j’ai lu de mieux depuis un bon moment.

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    L’Echo du Grand Chant / David Gemmell

    Posted By on 23 novembre 2010

    Titre original : Echoes of the Great Song, 1997
    Fantasy 
    Bragelonne, septembre 2007
    408 pages

    Grâce à des cristaux magiques, les Avatars étaient devenus immortels et s’étaient proclamés rois d’un empire gigantesque. Mais suite à un séisme d’une ampleur phénoménale, un raz de marée a recouvert la majorité de leur territoire. Ce fut alors le début d’une ère de glaciation, et la fin des cristaux.

    Aujourd’hui, l’empire se meurt et les Avatars avec lui. Devant ce déclin, les peuples qu’ils avaient jadis asservis se soulèvent les uns après les autres. Jusqu’au jour où deux lunes apparaissent dans le ciel et que les armées sanguinaires de la Reine de Cristal déferlent sur eux. Maîtres et esclaves doivent alors faire table rase du passé et s’unir face à l’ennemi commun. Devant cette fin imminente, cinq personnages vont devenir des héros : Talaban, un guerrier avatar marqué par un passé tragique ; Touchepierre, un sauvage mystique à la recherche d’un amour perdu ; Anu, le Saint-Homme, Bâtisseur du Temps ; Sofarita, la jeune paysanne qui inspirera une légende ; et Viruk, le fou, qui aurait voulu être un dieu.

    Ensemble, ils combattront le crépuscule, car perdu pour perdu, autant partir en beauté !

     Les avatars sont des guerriers quasiment immortels qui puisent leurs pouvoir dans des cristaux magiques. Ils dirigent les « simples mortels » avec morgue et dédain. Cependant la source magique qui permet de recharger les cristaux vient à se tarir et pour faire face à un terrible ennemi, ils vont devoir revoir leurs privilèges à la baisse et s’allier à la plèbe.

    Du bon Gemmell, assez original par rapport à ce qu’il a déjà écrit, surtout pour la magie. Assez caricatural toutefois et il y a de très grosses ficelles qui apparaissent à certains moments. J’ai bien aimé pourtant. Quelques belles scènes de baston. En plus ce livre a la bonne idée d’être complètement indépendant.

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    Le Déchronologue / Stéphane Beauverger

    Posted By on 22 novembre 2010

    Science-Fiction
    La Volte, mars 2009
    400 pages

    Grand Prix de l’Imaginaire 2010
    Prix Bob Morane 2010

    Au XVIIe siècle, sur la mer des Caraïbes, le capitaine Henri Villon et son équipage de pirates luttent pour préserver leur liberté dans un monde déchiré par d’impitoyables perturbations temporelles. Leur arme : le Déchronologue, un navire dont les canons tirent du temps.

    Qu’espérait Villon en quittant Port-Margot pour donner la chasse à un gallion espagnol ? Mettre la main, peut-être, sur une maravilla, une des merveilles secrètes, si rares, qui apparaissent quelquefois aux abords du Nouveau Monde. Assurément pas croiser l’impensable : un Léviathan de fer glissant dans l’orage, capable de cracher la foudre et d’abattre la mort !

    Lorsque des personnages hauts en couleur, au verbe fleuri ou au rugueux parler des îles, croisent objets et intrus venus du futur, un souffle picaresque et original confronte le récit d’aventures maritimes à la science-fiction. De quoi être précipité sur ces rivages lointains où l’Histoire éventrée fait continûment naufrage, où les marins affrontent tous les temps. Car avec eux, on sait : qu’importe de vaincre ou de sombrer, puisque l’important est de se battre !

    Au départ il y a un découpage « déchronologique façon Pulp Fiction » des plus déconcertant. On a les chapitres dans le désordre, le 1,13,20,7… Et puis on se rend compte que ce « bordel organisé » a pour but de faire découvrir peu à peu les effets fantastiques. Pour garder une aura de mystère le plus longtemps possible. Très réussi. 

    Ceux qui aime les histoires de pirates seront comblés: poursuites en mer, chase au trésor, tavernes enfumées… On a droit à tout le folklore traditionnel.
    Mais aussi à bien plus que celà, il y a une touche de fantastique dans le récit qui prend une part de plus en plus prépondérante dans le récit qui renouvelle complètement le genre.

    Beauverger réussit à méler 2 genres qui n’ont, à la base, rien à voir. J’ai lu dans une de ses interview que son prof d’écriture l’incitait à procéder de la sorte: Le Grand Bleu + Mad-max = Waterworld. Ici l’équation est la suivante: Retour vers le futur + Pirates des Caraïbes = Le Déchronologue.

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    Les Guerriers du Silence / Pierre Bordage

    Posted By on 22 novembre 2010

    Titres originaux: Les Guerriers du Silence, Terra Mater, La Citadelle Hyponéros (1993-1995)
    Science Fiction  – Cycle : Les Guerriers du Silence 
    J’ai Lu, janvier 2004
    640 pages, 576 pages et 672 pages

    Grand Prix de l’Imaginaire 1994
    Prix Julia Verlanger 1994

    Quelques cent mondes composent la Confédération de Naflin, parmi lesquels la somptueuse et raffinée Syracusa. Or, dans l’ombre de la famille régnante, les mystérieux Scaythes d’Hyponéros, venus d’un monde lointain, doués d’inquiétants pouvoirs psychiques, trament un gigantesque complot dont l’instauration d’une dictature sur la Confédération ne constitue qu’une étape.

    Qui pourrait donc leur faire obstacle ? Les moines guerriers de l’Ordre Absourate ? Ou faudrait-il compter avec cet obscur employé d’une compagnie de voyages qui noie son ennui dans l’alcool sur la planète Deux-Saisons ? Car sa vie bascule en ce jour où une belle Syracusaine, traquée, passe la porte de son agence…

    Je vais commencer par un petit avertissement. C’est un livre qui recèle quelques défauts dont il faut savoir faire abstraction tout de suite pour ne pas perdre le plaisir de la lecture.

    C’est très manichéen.
    D’un côté les mauvais (laids, sadiques, vicieux, etc…).
    L’empereur stellaire: un arriviste verreux prêt à toutes les bassesses pour maintenir son pouvoir.
    La religion du Kreuzianisme (christianisme?): hégémonique et totalitaire. Convertissant les peuples à grands renforts d’éxécutions et de tortures.
    Les Scaythes d’Hyponéros: Mystérieux êtres psioniques capables de lire dans les pensées.

    De l’autres les bons (sensibles, beaux…).
    L’ordre des chevaliers absourates: moines-guerriers ressemblant étrangement aux Jedis (sans le sabre-laser toutefois).
    Le héros malgrès lui, il ne paye pas de mine mais est toujours là au bon moment.
    L’héroïne, tellement belle que Miss Univers à côté elle ressemble à une péniche.

    Quand on sait ça après, c’est la grande aventure! On y retrouve tous ses ingrédients:
    Les plaisirs de l’exploration: des planètes dépaysantes et très bien décrites dans leurs singularités et leurs traditions.
    Des mystères et des prophécies anciennes.
    De l’action en veux tu en voilà!
    Une écriture nerveuse, très imagée et colorée.

    Pour conclure je dirai qu’il faut le lire ce livre avec une âme d’enfant et se laisser emporter par l’histoire car c’est avant celà que nous propose Pierre Bordage: un très très beau voyage.

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    Radio Libre Albemuth / Philip K. Dick

    Posted By on 19 novembre 2010

    Titre original : Radio free Albemuth, 1985
    Science Fiction  – Cycle : Divine (La Trilogie)
    Denoël, coll. Lunes d’Encre, octobre 2009
    336 pages

    L’amérique a sombré du côté obscur. Un gouvernement totalitaire et répressif a pris le pouvoir. Il instille une atmosphère de paranoïa en incitant les citoyens à la délation. Afin de se disculper de fausses accusations, ils seraient prêt à dénoncer leur propre mère. La technique est éprouvée:
    – Bonjour Monsieur. Votre voisin nous a signalé que votre comportement était anti-américain. Mais peut-être se trompe t-il ? Peut-être est-ce lui qui n’est pas patriote ? Dans votre plus grand intérêt, avez vous remarqué s’il a eu un comportement étrange ces derniers temps ?
    – Si si Monsieur l’agent, maintenant que vous le dites, je l’ai vu fumer des joints en cachette, et en plus il écoute du Heavy Metal, de la sale musique gauchiste.
    – Très bien, nous allons vérifier cela, en attendant le gouvernement vous remercie pour votre collaboration.

    Dans ce climat Nick Brady entend une voix dans sa tête qui va le mener sur les sentiers de la rébellion.

    Le contexte est sympa. Mais le traitement l’est nettement moins. Les transes et rêves de Nick sont un mélange d’histoire des premiers chrétiens, de visiteurs extra-terrestre, de politique et de délires paranos. Personnellement, j’ai pas accroché à ces passages. Heureusement, ils ne constituent pas l’essentiel du bouquin.

    Ce que j’ai aimé par contre c’est que Dick s’est lui même mis en scène dans un rôle majeur. Son propre rôle, celui d’écrivan de SF. Le roman s’étalant sur une période d’une bonne dizaine d’année, on le voit débuter sa carrière puis rencontrer le succès. Il en profite pour régler ses comptes avec l’opinion publique en répétant qu’il ne se drogue pas. (Il avait la réputation d’écrire sous LSD). Le procédé est très original, je n’avais jamais vu ça ailleurs.

    Finalement ma première expérience Dickienne est globalement positive. Pas aussi bien que je l’aurais souhaité mais je n’ai pas commencé par son écrit le plus simple.

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