Les Chemins de Khatovar

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  • Mysterium / Robert Charles Wilson

    Posted By on 10 novembre 2010

    Titre original : Mysterium, 1994
     Science Fiction
    J’ai Lu, mai 1995
    320 pages

    Prix Philip K. Dick 1995

    Un livre qui porte vraiment bien son titre. En effet, toute l’intrigue se déroule autour d’un phénomène mystérieux se déroulant dans la petite ville tranquille et sans histoires de Two Rivers dans le Michigan. Un beau matin toute la ville se retrouve coupée du monde, plus d’électricité, plus de téléphone, et surtout toutes les voies de communication s’arrêtent brutalement et sont remplacées par d’immenses forêts de pins. Est-ce dû au laboratoire militaire secret-défense qui s’est récemment implanté dans la réserve indienne toute proche ? Qui sont ces étranges visiteurs habillés à la mode du siècle dernier qui débarquent subitement à Two Rivers ? Ou est passé le reste du monde ?

    C’est ce qu’un petit groupe composé d’un physicien, un prof d’histoire et un garçon de 11 ans vont s’efforcer de découvrir, dans ce croisement d’uchronie et d’univers parallèles.

    Un récit rondement mené. Aucune longueur. Et malgré un rythme soutenu, l’auteur n’oublie pas de dépeindre des personnages franchement bien décrits et convaincants. Pour être tout à fait complet, la fin m’a légèrement déçu. Non pas qu’elle soit mauvaise, mais je m’attendais à autre chose. Mais au moins, elle est surprenante.

    1er essai réussi avec Robert Charles Wilson donc, essai qui ne demande qu’à être transformé.

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    Les Chroniques de Durdane / Jack Vance

    Posted By on 9 novembre 2010

    Science Fiction  
    Denoël, coll. Lunes d’Encre, mars 2007
    640 pages

    Saluons d’abord les éditions Denoël qui contrairement à certains bouchers-charcutiers bien connus chez nous, nous gratifient non pas d’un découpage en petites roudelles mais d’une belle intégrale bien joufflue.
    Le receuil regroupe 3 romans écrits entre 1971 et 1974.
    – L’homme sans visage
    – Les paladins de la liberté (traduction calamiteuse de « Brave Free Men »)
    – Asutra!

    L’action des 3 romans se suit directement d’où l’intérêt de cette intégrale.

    Sur la planète Durdane, les adolescents se voient remettre un torque lors de leur passage à l’âge adulte. Ce torque ne peut plus jamais être enlevé. Et surtout, il est explosif. A chaque fois que quelqu’un enfraint la loi de l’Anome (l’homme sans visage), ses sbires font exploser le torque, décapitant ainsi le récalcitrant. En échange l’Anome est sensé assurer la protection de ses sujets.
    Durdane est donc ainsi complètement soumise.

    Jusqu’au jour où les Rogushkoïs, d’horribles barbares libidineux et sanguinaires, débarquent et se mettent à massacrer la population de Durdane. L’Anome reste sans réaction, il laisse faire et n’entreprend rien pour repousser les envahisseurs.

    C’est alors que Gastel Etzwane, un jeune homme dont la mère a été atrocement tuée par les envahisseurs décide de rencontrer ce mystérieux Homme sans visage afin de le convaincre de défendre les siens. Le problème c’est qu’il porte bien son nom car personne ne sait qui il est, ni où il se trouve.

    J’ai beaucoup aimé ce roman situé quelque part entre SF et Steampunk. Jack Vance n’a pas son égal lorsqu’il s’agit de créer des mondes colorés et pittoresques. Quelle imagination! Quel créateur d’univers! Le roman fourmille de détails qui rende Durdane très concrète: Les compagnies de dirigeables, les torques, le système des indentures, la faune et la flore… Pas besoin de partir en vacances pour être dépaysé! L’intrique est de bonne facture, sans être extraordinaire, dans les 2 premiers tomes. Le troisième tome prend une orientation que j’ai nettement moins appréciée. Mais bon les images restent, c’est bien là l’essentiel.

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    Rien ne nous Survivra – Le Pire est Avenir / Maïa Mazaurette

    Posted By on 9 novembre 2010

    Science Fiction
    Mnémos, août 2009
    276 pages

    Mon père. Puis ma mère.
    L’ordre n’avait pas d’importance.
    Une balle. Puis une balle.
    Dès que ma mère a vu le Glock, elle a su.
    C’est fou l’instinct maternel. Elle est tombée,
    genoux puis hanches puis buste en contact avec le sol.
    Sa tête a rebondi contre la cafetière. J’ai tiré.
    Je me souviendrai toujours de cette odeur :
    Carte Noire commerce équitable.

    C’est l’histoire d’un gigantesque parricide. Les jeunes se sont rebellés contre leurs parents qu’ils accusent de tous les maux et se sont mis à systématiquement les massacrer. Paris est divisée en 2. Au sud, les moins de 25 ans, au nord les « vieux ». Une guerre sans espoir et sans merci oppose les 2 camps.

    Ce roman est violent, implacable, désespéré. Il pousse le nihilisme jusqu’à son paroxysme. Toute une génération prête à mourir et à tuer pour s’affranchir de la cellule familiale qui l’emprisonne, ça fait froid dans le dos.

    Dans ce contexte, on suit les destinés de Silence et de l’Immortel. Deux jeunes snipers rivaux qui entretiennent une étrange relation haine/attraction.

    J’ai un peu été déçu par le dénouement de l’opposition entre les 2 snipers. Tout ça pour ça serait-on tenté de dire. Et puis le thème du livre est tellement outrancier que j’ai lu tout ça avec beaucoup de détachement. C’est trop gros pour qu’on y croit une seule seconde.
    Pourtant, Maïa Mazaurette ne manque pas de style. C’est bien écrit : incisif, percutant, sans concessions. Bien dans le ton du récit. J’irai sûrement faire un tour dans le reste de sa bibliographie.

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    La Nef des Fous / Richard Paul Russo

    Posted By on 8 novembre 2010

    Titre original : Ship of Fools, 2001
    Science Fiction  
    Le Bélial, mars 2006
    432 pages
     
    Prix Philip K. Dick 2001
     
    L’Argonos est un monstre de métal. Un vaisseau démesuré qui nourrit en son sein des milliers d’êtres humains depuis des générations. Nul ne sait plus dans quel but, nul ne sait plus pour quelle destination. L’Argonos erre d’étoile en étoile, mais pour y trouver quoi ? Bartolomeo Aguilera est un monstre de chair. Contrefait, sans bras, enferré dans un exosquelette, mais doté d’une intelligence hors du commun. Conseiller du capitaine Nikos Costa, il sera ses yeux au sein de l’équipe d’exploration d’Antioche, une planète depuis laquelle l’Argonos a capté une transmission probablement humaine. Une colonie ? Sans doute. Mais aussi un carnage, des centaines de corps pendus à des crochets comme de vulgaires morceaux de viande.
     
    Que s’est-il passé sur Antioche ? Pourquoi une telle atrocité ? Et surtout, commise par qui ?
     
    Ce livre est un excellent Space Opera, qui laisse une large part aux mystères et à l’exploration. La visite des ruines d’Antioche et du vaisseau Alien sont haletantes. Un énorme suspens souffle sur tout le récit. Ce qui nous pousse à tourner encore et toujours une nouvelle page jusqu’au bout de la nuit.

    Les personnages sont particulièrement réussis. Un héros difforme, un capitaine alcoolique, une prêtresse qui doute de sa foi… A des années lumière des clichés, ça fait du bien.

    Au final, tous ces ingrédients forment un bouquin fort recommandable. Peut-être pas un chef d’œuvre mais pas très loin. En plus il est déjà sorti en poche.

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    Aztechs / Lucius Shepard

    Posted By on 8 novembre 2010

    Science Fiction 
    J’ai lu, février 2008
    512 pages

    Grand Prix de l’Imaginaire 2007, nouvelle étrangère

    Un receuil de nouvelles de très haute volée.

    Aztechs : Afin de lutter conte l’immigration, les américains ont érigé le long de la frontière mexicaine une gigantesque barrière électromagnétique qui détruit tout ce qui la traverse. Les volontaires à l’exil s’agglutinent contre ce rideau.. Des cartels se livrent des guerres de gangs pour contrôler réseaux de drogues et de prostitution…Ambiance Cyberpunk pour cette première nouvelle, où on découvre que les IA tentent de s’immiscer dans les affaires humaines…

    La présence : Sur le site de la catastrophe de Ground Zero un jeune ouvrier chargé de déblayer les décombres de l’attentat fait la connaissance d’une jeune femme. Il la retrouve tous les soirs dans le même bar où ils apprennent à se connaître peu à peu. Très peu de fantastique ici, mais un récit très fin et très touchant.

    Le dernier testament : Après une séance d’implantation de souvenirs (comme dans « Total Recall » avec Schwarzy^^), un homme voit son existence changer. Il devient la réincarnation d’un poète français du 15ème siècle : François Villon.

    Ariel : Approche clairement SF ici. C’est aussi la moins convaincante des 6 nouvelles. Une histoire de mondes parallèles qui se télescopent.

    Le rocher aux crocodiles : Dans une région reculée du Zaïre, un vieil homme est accusé des meurtres de plusieurs douzaines de personnes. Il ne nie pas le crime, bien au contraire il le revendique. Sauf que la police se pose beaucoup de questions vu que l’inculpé affirme qu’il a accompli ces meurtres en se transformant en homme-crocodile. Une nouvelle sur fond de sorcellerie. Lovecraft n’est pas loin. Excellente nouvelle.

    L’éternité et après : A Moscou après la chute du mur, un homme de main veut racheter la dette d’une prostituée pour s’enfuir avec elle aux USA. Mais pour ça il doit rencontrer le parrain de la mafia moscovite qui se terre dans sa discothèque « l’Eternité ». Vodka aidant, la différence entre rêve et réalité se fait de plus en plus ténue. Le mieux de tout c’est qu’on ne sait pas à quel moment on est sorti de la réalité, on ne sait plus distinguer le vrai du faux.

    Bilan global plus que positif, c’est plus de la littérature que de la SF. C’est très très bien écrit. On prend très rapidement pied dans chacune des nouvelles, en 1 ou 2 paragraphes on est déjà ferré.

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    La Cinquième Tête de Cerbère / Gene Wolfe

    Posted By on 5 novembre 2010

    Titre original : The Fifth Head of Cerberus, 1972
    Science Fiction
    Livre de Poche, avril 2007
    352 pages

    Sainte Anne et Sainte Croix sont 2 planètes jumelles qui ont été colonisées par les français. Sur l’une de ces planètes, il y avait une civilisation primitive appelée les abos. On a perdu toute trace de ce peuple auquel les légendes prêtent des dons pour la métamorphose. Ont ils réellement disparus ?Au travers du Docteur Marsh, un éthnologue on va en découvrir plus sur cette mystérieuse peuplade.

    Alors qu’à la base je pensais qu’il s’agissait d’un roman, j’ai été bien surpris (et assez déçu, il faut bien avouer) quand je me suis aperçu qu’il s’agissait en fait d’un recueil de 3 nouvelles. Mais faisant fi de cette première mauvaise impression, je me suis quand même lancé en me disant que 350 c’était pas la mort non plus.

    Et j’aurais eu tort de ne pas insister…

    Voici une petite présentation des 3 nouvelles:

    La Cinquième Tête de Cerbère : Numéro 5 est un enfant surdoué élevé par un étrange précepteur. Il ne quitte que très rarement la résidence familiale aussi n’a t-il que peu de contacts avec le monde extérieur. Parfois un éthnologue, le Docteur Marsh vient rendre visite à la tante de numéro 5, ethnologue elle aussi, qui a émis des théories sur les abos.

    Récit par John V Marsh : L’éthologue retranscrit ici la légende fondatrice du peuple abo. C’est l’histoire de 2 frères séparés à la naissance et adoptés chacun par des tribus ennemies. Une fois devenus adultes, ils s’opposeront l’un à l’autre dans un face à face final.

    VR.T : Marsh a été fait prisonnier, il est soupçonné d’espionnage. Cette nouvelle est le compte-rendu des interrogatoires qu’il a subit. Il y raconte les recherches de terrain qu’il a entrepris avec un mystérieux guide à la poursuite des abos. Entre délires et hallucinations ont ne sait jamais où se trouve la réalité.

    Cette dernière nouvelle permet de relier les 2 précédentes, qui mis à part un personnage commun, n’avaient aucun rapport. Une atmosphère de mystère plane de bout en bout sur tout le récit et à la fin bien malin sera celui qui croira détenir la vérité. Chacun aura sa propre vision des choses.

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    La Forêt de Cristal / James Graham Ballard

    Posted By on 5 novembre 2010

    Titre original : The crystal world, 1966
    Fantastique 
    Denoël, coll. Lunes d’Encre, octobre 2008
    240 pages

    La Forêt de Cristal fait partie de la série de 4 romans dits de l’apocalypse avec Le Monde EngloutiSécheresse et Un Vent de Nulle Part. Quatre romans complètement indépendants.

    Le Dr Sanders travaille dans une léproserie de Fort Isabelle au Cameroun quand il reçoit une lettre de son ancienne amante lui demandant de venir la rejoindre à Mont Royal, un peu plus à l’intérieur du pays. Elle a observé un étrange phénomène de cristallisation de la forêt dont elle voudrait lui faire part. Il prend donc une barge fluviale pour la retrouver.
    Mais ce qu’il découvre sur place dépasse l’entendement. La forêt ainsi que tout ce qu’elle abrite (y compris humains et animaux) se cristallise peu à peu .Tout se transforme en des myriades de gemmes multicolores. Un phénomène apparemment inéluctable, la zone cristallisée progressant de jours en jours.
    De plus la forêt semble avoir une influence sur les gens qui la côtoient. Certains succombent à son appel et s’y engouffrent en quête d’immortalité.

    Une idée de génie à la base, un texte très poétique ou on se laisse enivrer par les beautés de cette mystérieuse forêt. Encore une fois (comme dans Sauvagerie) Ballard n’a pas gâché le travail en écrivant un texte inutilement trop long.

    Accessoirement, ce roman ferait un excellent scénario pour le jeu de rôle l’appel de Cthulu.

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    Les Îles du Soleil / Ian R MacLeod

    Posted By on 4 novembre 2010

    Titre original : The Summer Isles, 2005
     Uchronie
    Gallimard, coll. Folio SF,  septembre 2005
    416 pages

    1940. Griffin Brooke est professeur d’histoire à la vénérable université d’Oxford. En phase terminale d’un cancer du poumon, il effectue un voyage en écosse reproduisant celui qu’il avait fait quand il était jeune homme. Cela lui permet de faire le point sur sa vie et de comprendre comment l’Angleterre en est arrivée à devenir un état fasciste.

    L’Angleterre a perdu la première guerre mondiale et a vite sombré dans la dépression : chômage, crise immobilière est devenu le quotidien de toute une population déjà humiliée par la défaite. Mais un homme fort relève le pays et lui redonne l’impulsion pour repartir de l’avant, il s’agit de John Arthur. A la tête du mouvement Moderniste il va redonner confiance au peuple anglais tout en attisant la haine des autres : irlandais, juifs et homosexuels sont traqués et envoyés en déportation vers les « îles du soleil ».

    Or Griffin Brooke est homosexuel et John Arthur est le sosie parfait de Francis Eveleigh son grand amour de jeunesse. Ou est la réalité ? Comment en est-on arrivé là ?

    Livre intimiste, cette uchronie est menée sur un rythme très lent. Pas d’action, peu de dialogues. Tout est dans la description. J’ai failli abandonner à la moitié du livre, et j’aurai eu tort. Ce rythme de sénateur est tout ce qui fait le charme du roman. Griffin Brooke est un héros très touchant, à des années lumière des archétypes. Il nous décrit comment il est contraint de laisser des messages codés dans les toilettes publiques afin de trouver des partenaires. La discrétion étant son seul moyen d’éviter d’être battu, voire pire, déporté. Le tout en évitant un voyeurisme déplacé grâce à la belle plume de Ian R MacLeod.

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    Les Derniers Hommes / Pierre Bordage

    Posted By on 4 novembre 2010

    Science Fiction
    Au Diable vauvert, septembre 2010
    700 pages

    Après une troisième guerre mondiale dévastatrice, l’Europe n’est plus qu’un champ de ruines seulement parcouru par les hordes de chiens sauvages et quelques tribus nomades survivantes. Dans celle des Aquariotes, spécialisée dans la découverte de sources d’eau non polluées, vivent Solman le boiteux, devin de la tribu et Raïma la guérisseuse. Solman voit son monde changer, ses visions lui prédisent que l’Apocalypse arrive et que les derniers hommes n’ont pas leur place dans le nouvel ordre qu’elle amène. S’ensuit une terrible course à travers une Europe défigurée, qui ressemble à un gigantesque bourbier.

    Un roman passionnant. Pierre Bordage est un excellent conteur, il a une écriture très imagée, pleine de couleurs. Il parsème son récit de petits détails de la vie quotidienne qui “font vrais”.
    Il nous a concocté un savoureux mélange d’action, d’aventure et de mysticisme assaisonné à la sauce post-apo.

    Comment trouver de l’humour à une existence marquée par la mort, la peur, la fuite, la désespérance? Comment plaisanter sur les cadavres de ses parents à demi déchiquetés par une mine à fragmentation des hommes de l’ancien temps?

    Comment sourire d’une enfance passée dans un monde où chaque plante est une meurtrière en puissance, où chaque gorgée d’eau peut vous emporter en quelques secondes, où chaque bosquet cache une horde d’animaux sauvages ou un essaim d’insectes GM?

    Où aucun bras, aucune poitrine ne vous étreint pour vous rassurer, vous protéger, vous consoler? Où la solitude est la seule compagne de vos nuits désespérantes? Où le culte des absents se traduit par un besoin obsessionnel de séduire les femmes, de les posséder, puis de les quitter sans laisser d’empreintes afin de s’épargner de nouvelles déceptions?… Oui, bon Dieu, comment avoir de l’humour sur cette putain de vie?

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    Jakabok: Le Démon de Gutenberg / Clive Barker

    Posted By on 3 novembre 2010

    Titre original : Mister B. Gone, 2007
    Fantastique 
    Denoël, coll. Lunes d’Encre, décembre 2009
    224 pages

    Ce livre est maudit ! Complètement maudit ! Dès qu’on l’ouvre celui-ci vous interpelle et vous supplie de le brûler. Evidemment vous n’en faite rien car votre curiosité est la plus forte et vous pousse à tourner frénétiquement les pages. C’est ainsi que l’on découvre que le livre est hanté par Jakabok, un démon sorti tout droit du 9ème cercle des Enfers. Ce livre est son histoire, il va nous apprendre comment il s’est sauvé du monde d’en bas, comment il a arpenté notre monde (semant quantités de cadavres sur sa route) et comment il s’est retrouvé enfermé dans le livre…

    Une comédie infernale très originale. Menée tambour battant par un duo de démons franchement pas recommandables. On sent que l’auteur a pris du plaisir à l’écrire.

    C’est novateur, court, parfois drôle et particulièrement bien écrit. Jetez vous dessus !

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