Les Chemins de Khatovar

 

 

 

 

 

 

 

 

Titre original : The Black Company, (1984-2000)
Fantasy  – Cycle : La Compagnie Noire  13 tomes

L’Atalante, mai 1998

 » Nous sommes la dernière des Compagnies Franches de Khatovar. Nos traditions et nos souvenirs ne vivent que dans les présentes annales et nous sommes les seuls à porter notre deuil. »

Bienvenue dans le monde de la Compagnie Noire, la plus célèbre et la plus impiyoyable de toutes les compagnies de mercenaires!

Loin de tous les archétypes de la fantasy traditionnelle, cette saga intègre bon nombre d’idées originales qui lui donnent un caractère neuf et inimitable.

Tout d’abord le héros de la série n’est pas un personnage particulier mais la compagnie noire elle même. Et c’est elle en tant qu’entité que nous suivons de batailles en charniers au grès de ses différents contrats. Bien sûr quelques individus se détachent quand même un peu du groupe, Toubib le chirurgien-annaliste, Corbeau le tourmenté, Qu’un-oeil, Gobelin et Silence les sorciers  aussi incontrôlables que dangereux, Murgen le porte-étandart, sans oublier la mystérieuse Madame…Il ne vaut mieux pas s’attacher aux personnage puisque la mortalité est particulièrement élévée à la Compagnie Noire.

Le narrateur de chacun des différents tomes de la saga est l’annaliste de la compagnie, le récit est ainsi rédigé tel un journal de campagne. On y retanscrit les contrats passés, les nouvelles recrues, les morts, les récits de combats: tout ce qui fait le quotidien de la compagnie. L’annaliste change au fil des tomes, en fonction des pertes humaines ou des montées en grade, chacun ayant un style très différent. Car bien qu’essayant de garder un style neutre, ils retranscrivent néanmoins ce qu’il vivent en fonction de leur propre vision et de leur propre sensibilité. A chaque fois que l’on change de narrateur le style se renouvelle donc.

Le monde de la Compagnie Noire n’est pas manichéen. Nos mercenaires se vendent au plus offrant, aucun état d’âme là-dessus, quite à frayer avec la pire des abominations. De même, les membres de la compagnie ne sont pas des héros dans le sens ou on l’entend habituellement. C’est leur expérience, leur science de la guerre et leur instinct de survie qui les rend meilleurs que les autres. Dans l’ensemble les mercenaires sont une bande d’affreux, de brutes épaisses, ne disant pas non à un bon petit pillage en règle, avec toutes les dérives qui en découlent.

Car nous avons ici à faire à de la Dark Fantasy. Ici tout n’est que boue, larmes et sang. Mention spéciale au tome deux, le Château Noir, qui nous offre une ambiance glauque et malsaine à souhait où des individus vils et sournois tentent pathétiquement de survivre à une misère crasse.

 » Mercenaires nous sommes et nous resterons. Que nous importe si la cause de notre employeur est légitime? On nous paye pour la servir. »

[Cycle] La Compagnie Noire / Glen Cook, 9.3 out of 10 based on 20 ratings

Étiquettes : Compagnie Noire, Cook, Fantasy

This entry was posted by tam-tam on vendredi, octobre 29th, 2010 at 12 h 09 min and is filed under Critiques, Fantasy. You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can skip to the end and leave a response. Pinging is currently not allowed.