Les Chemins de Khatovar

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  • Déraison et Sentiments / Joe Abercrombie

    Posted By on 3 mars 2011

    Titre original : Before They Are Hanged, 2007
    Cycle : La Première Loi vol. 2
    Pygmalion, coll. Fantasy, mai 2010
    612 pages

    Alors autant le dire tout de suite, ce deuxième tome fait encore plus fort que le précédent. Finie la mise en place, on entre dans le vif du sujet. Nos héros vont à nouveau être séparés, et vont devoir faire appel à toutes leurs ressources pour se sortir de situations inextricables.

    Ainsi Glotka, fraîchement promu supérieur de l’Inquisition va être envoyé à Dagosta pour rétablir la situation. La ville est dans une situation désespérée : Elle est assiégée par des milliers de Gurkhuls, ses défenses sont faibles et pour couronner le tout il y a un traître dans la cité qu’il faut absolument débusquer avant qu’il ne livre la ville à l’ennemi.

    De leur côté, Logen Neuf-Doigts et Jézal Dan Luthar, doivent escorter Bayaz le premier des mages dans sa quête mystique. Et ce ne sera pas une mince affaire car ils doivent traverser le Vieil Empire, une région très dangereuse infestée de maraudeurs et autres abominations des temps anciens.

    Pendant ce temps au nord, les armées de l’Union sont engagées dans une guerre sans merci contre les hordes barbares. Mais la campagne rapide et glorieuse escomptée s’enlise vite dans le froid et la boue.

    Ce que j’ai préféré dans ce tome ce sont les chapitres concernant la bande de barbares du nord: Rudd Séquoia, Sinistre, Renifleur, Dow le Sombre et Tul Tête de Tonnerre. C’est une bande d’armoires à glace mal dégrossies mais qui fait merveille dans les bastons. Le reste du temps, ils s’engueulent.

    Beaucoup d’action et de moments de bravoure et des personnages toujours aussi bien campés. Vraiment un très bon cycle de fantasy. Malheureusement, il va maintenant falloir que je ronge mon frein, car le dernier tome n’est pas encore sorti en France à ce jour.

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    Premier Sang / Joe Abercrombie

    Posted By on 24 février 2011

    Titre original : The Blade Itself, 2006
    Fantasy  – Cycle : La Première Loi vol.
    Pygmalion, coll. Fantasy, mars 2010
    576 pages

    Le royaume de l’Union est au bord du chaos! Au nord, les terribles hordes de barbares ont enfin été unifiées et se sont mises en marche. Au sud, l’empire Gurkhul a constitué une immense armada en vue d’une invasion. Profitant de la sénilité du roi, les puissants se livrent une lutte sans merci dans le seul but de s’approprier le pouvoir. Laissant le royaume dans un marasme politique. L’armée du royaume est mal équipée, mal préparée…

    Alors comme on peut le voir, il n’y a rien de neuf au pays de la fantasy. Et pourtant, j’ai passé un très bon moment de lecture grâce essentiellement à des personnages hauts en couleurs. Ils ont été particulièrement travaillés et on les prend immédiatement en sympathie malgré tous leurs défauts respectifs. On va essentiellement suivre le destin de trois hommes :

    Glotka l’Inquisiteur. Ancienne étoile montante du royaume brisé par la torture. Son corps est une prison de chair et sa vie un calvaire perpétuel. La haine qu’il voue aux autres est son seul moteur. Mon chouchou. Ce type est mauvais comme la teigne, il a une pierre à la place du cœur et pourtant je ne peux m’empêcher de le trouver touchant à sa façon.

    Logen Neuf-Doigts dit « le sanguinaire ». Un barbare gigantesque couvert de cicatrices, ancien champion du roi du nord. Une véritable machine à tuer. Jamais vaincu, on ne compte plus ses victimes. Sa spécificité : les esprits lui parlent.

    Jézal Dan Luthar le vaniteux Capitaine de la garde. Son Commandant n’a qu’une idée en tête : lui faire gagner le tournoi annuel d’escrime. Le problème : il est fainéant, boit comme un trou, festoie jusqu’à pas d’heures et passe plus de temps à courir les jupons qu’à s’entraîner.

    Ajoutons à ça un humour omniprésent et on obtient un récit vif et plaisant, qui n’a pas d’autre prétention que de nous faire passer un agréable moment. D’ailleurs, j’attaque dare-dare le second volume, preuve de mon enthousiasme.

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    Les Veufs Noirs / Isaac Asimov

    Posted By on 21 février 2011

    Cycle : Les Veufs noirs
    Omnibus, février 2010
    1120 pages

    Les veufs noirs est un club privé qui se réunit tous les mois afin de résoudre des énigmes autour d’un bon repas. A chaque nouvelle réunion, l’un des 6 membres fait venir un invité  qui expose un problème auquel il est confronté. Les veufs noirs lui posent alors une foultitude de questions et invariablement c’est toujours Henry, le serveur du club, qui trouve la solution à la fin.

    Asimov abandonne momentanément la science-fiction pour se consacrer ici au roman policier. Pas le policier avec meurtres et tueurs en série mais le policier d’énigmes à la Sherlock Holmes. La résolution des énigmes fera appel aux mathématiques, à l’astronomie ou encore à l’histoire ou à la géographie.

    Pour la petite histoire, Isaac Asimov s’est inspiré d’un club ayant réellement existé pour écrire ses nouvelles (The black widows traps). Chacun des veufs noirs correspond dans la réalité à une personne ayant vraiment vécu. Ces personnes étaient d’ailleurs des amis d’Asimov.

    En plus des mystères en eux-même, ce sont aussi les dialogues entre les membres du club qui sont savoureux. Ils passent leur temps à se lancer des piques et ont la répartie facile. On a ainsi droit à quelques belles passes d’armes qui n’épargneront pas leurs ego.

    Au final nous avons là un agréable recueil qui regroupe 60 nouvelles d’une vingtaine de pages.  On se prend vite au jeu et on essaye de trouver la solution de l’énigme avant d’arriver au bout de l’histoire. Cependant le procédé étant très répétitif et se poursuivant sur un bon millier de pages, il est conseillé de morceler la lecture de cet ouvrage sous peine de saturation. 

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    Claymore / Série d’Animation / Dark Fantasy

    Posted By on 10 février 2011

    Après Berserk, nous allons parler d’une autre série japonaise de fantasy appelée Claymore (tout comme ces grosses épées bien connues des joueurs des Elder Scrolls). D’ailleurs un certains nombres de points communs se retrouvent entre ces 2 séries. Et le plus gros point commun est que le héros manie une très grosse épée. Mais là, en l’occurrence il s’agit d’une femme, même si dans la fantasy on a affaire régulièrement à une héroïne plutôt qu’un héros cela reste plutôt rare. Et celle-ci ne se contente pas de jouer la magicienne ou l’habile bretteuse (ça existe pas au féminin mais bon), non elle manie une bonne grosse claymore et tranche sec. Et là aussi elle a plutôt affaire non pas à des humains mais à des démons.

    Claire la Claymore et sa grosse claymore

    Résumons donc succinctement. En gros il y a des démons. Aucun humain ne peut les tuer alors que ceux-ci les mangent, damned, donc ils embauchent des Claymores (pas l’épée, c’est aussi le surnom), membres d’une association à but lucratif pour le faire à leur place. Particularité de ces Claymores, il n’y a que des femmes et du sang de démons coule dans leurs veines. De plus elles ne peuvent tuer des humains, même la pire des crapules c’est dans le contrat (alinéa 2.7 paragraphe 18). L’héroine principale s’appelle Claire. Elle cause peu, et cogne fort telle une Conan des temps modernes. Elle prend rapidement sous son aile un orphelin (tout comme dans berserk encore). Et là c’est parti pour un tourbillon d’évènement, de massacres, de tueries, de sadisme, de sang, de morts et autres joyeuseté. Mais mais aussi de beaux moments. Je ne dévoilerais pas plus le scénario qui est bon.

    Allez zou un petit extrait pour la route

    Un des points forts de cet anime/manga est le charisme de l’héroine (alors qu’elle cause peu comme quoi). La bande son de l’anime est de grande qualité. Le scénar malgré les points communs avec berserk, en diverge rapidement rassurez vous et est de qualité. Le visuel ça par contre, le gouts et les couleurs, personnellement j’aime.

    Pour conclure, Claymore est un anime/manga de grande qualité, que je recommande vivement. Le manga est toujours en cours, ce qui fait que l’anime a une fin largement divergente, je conseille donc les 2 😉

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    Plasma / Walter Jon Williams

    Posted By on 31 janvier 2011

    Titre original : Metropolitan, 1995
    Science Fiction  – Cycle : Plasma vol.
    J’ai Lu, coll. Millénaires, décembre 2000
    396 pages

    Dans un lointain futur, la Terre est enfermée dans un bouclier électromagnétique qui ne laisse plus passer que la gravité. Conséquence : Impossible pour l’homme d’aller conquérir de nouveaux mondes. Et cela pose de sérieux problèmes puisque de par sa croissance démographique, l’humanité est condamnée à s’entasser encore et toujours dans une conurbation tentaculaire extrêmement dense qui a colonisé jusqu’au dernier de ses espaces naturels. Les nations se sont effondrées et ont laissé place aux Métropoles, des empires fonctionnant sur un mode tribal.

    L’autre particularité de cette Terre du futur est le plasma. Une substance qui permet d’exercer la magie. Pour les quelques initiés qui savent l’utiliser on peut se soigner, provoquer des explosions nucléaires ou décorporer son esprit afin de l’envoyer espionner ses ennemis : les possibilités sont infinies. Mais les gisements de plasma sont rares et donc réservés à une élite.

    Ayah est une jeune femme travaillant à l’Office de Régulation du Plasma. Appartenant à une ethnie minoritaire, ses désirs d’ascension sociale se voient freinés et elle peine à joindre les deux bouts. Aussi quand elle va découvrir une nouvelle source inconnue de plasma, elle va en cacher l’existence pour essayer d’en tirer le meilleur profit. Elle va le céder pour une somme colossale au mystérieux Constantin, un personnage aussi étrange que fascinant, ayant pour projet un coup d’état dans une Métropole voisine. Le problème c’est qu’Ayah va s’éprendre de lui et embrasser sa cause. Ce qui coïncidera avec le début de ses ennuis.

    Walter Jon Williams nous a concocté ici un monde assez exaltant. Il associe les concepts originaux avec facilité pour aboutir à un univers original, riche et particulièrement enthousiasmant.

    Ses personnages sont plutôt bien travaillés eux-aussi. Ainsi Ayah est une héroïne loin d’être exempte de tous reproches : Vénale, arriviste, infidèle. Malgré tous ses travers, elle reste très attachante de par sa sensibilité et l’énergie qu’elle dégage.

    Par contre l’intrigue du roman nous laisse un peu sur notre faim. Après un démarrage réjouissant, on s’enlise vite en une série d’actions de faible envergure. Et c’est d’autant plus frustrant parce qu’avec des éléments de background tels que le plasma et le bouclier il y avait de quoi faire des étincelles.

    Cette lecture est loin d’être désagréable, rassurez-vous. Elle est fort divertissante. Elle souffre simplement d’un petit manque d’ambition des plus dommageable.

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    L’Âge des Lumières / Ian R. MacLeod

    Posted By on 24 janvier 2011

    Titre original : The Light Ages, 2003
     Steampunk
    Denoël, coll. Lunes d’Encre, janvier 2007
    622 pages

    Tout commence pendant la révolution industrielle dans une Angleterre alternative. Une Angleterre où la vapeur a été remplacée par l’Ether. Substance aux propriétés magiques permettant de lancer des incantations. La palette de sorts disponibles dépend de la Guilde à laquelle vous appartenez. La Guilde des architectes sera ainsi capable d’ériger des ponts défiants les lois de la pesanteur. A contrario la Guilde mineure des peintres sera juste bonne à préserver une grille de fer forgé contre la rouille.

    L’Ether est donc une substance donnant accès à un pouvoir incommensurable pour ceux qui en détiennent les clés. A l’opposé, il ne fait pas bon être un bâté, autrement dit un sans Guilde. Ces derniers s’entassent dans les quartiers les plus miséreux de Londres et sont condamnés à exécuter les tâches les plus pénibles pour trouver les moyens de survivre.

    Robert Borrows est le fils d’un modeste maître de la Guilde des outilleurs. Suite à un mystérieux accident sa mère sera contaminée par l’Ether. Avec pour conséquences de la faire muter lentement en une créature non humaine. Elle mourra après une longue agonie.

    Robert gardera de cet événement une rancœur extrême contre le système des Guildes. Il fuira sa ville de province natale pour se réfugier dans les bas quartiers londoniens ou il se fondra dans la masse des bâtés. Mais le vent de la révolte souffle dans les quartiers populaires. Les masses laborieuses s’érigent contre les privilèges des Guildés. Dans leur soif d’un monde plus juste elles iront jusqu’à les affronter. Robert fera siens leurs idéaux, et participera activement au soulèvement du peuple.

    Ce faisant, son passé ressurgira soudainement en la personne d’Anne-Lise, une amie d’enfance qui semble marquée du sceau des fées. De fil en aiguille, cette rencontre l’amènera à enquêter sur l’accident dont sa mère a été victime. Il découvrira des secrets qui ébranleront le monde entier.

    Après les îles du soleil que j’avais déjà fortement apprécié, je me suis à nouveau laissé charmer par la plume très travaillée de MacLeod. Le rythme est lent et on s’immerge peu à peu dans ce monde fait de multiples détails. Il y a peu d’action certes, et le héros se laisse dans un premier temps porter par les évènements avant de se reprendre en main. Mais il faut se laisser guider et avoir une lecture attentive sous peine de perdre toute la subtilité et le travail de créateur d’univers.

    Et pour ne rien gâcher, l’intrigue principale, celle qui entoure la mort de la mère de Robert, est de tout premier plan et ne déçoit pas lors de son dénouement.

    Un excellent roman tout en poésie et en originalité, dont on regrette seulement que l’auteur se fasse trop discret. 

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    Axis / Robert Charles Wilson

    Posted By on 6 janvier 2011

    Titre original : Axis, 2007
     Science Fiction  – Cycle : Spin vol. 2

    Denoël, coll. Lunes d’Encre, août 2009
    400 pages

    Axis est la suite de l’époustouflant Spin. Le Challenge pour Wilson était le suivant : allait-il réussir à maintenir le même niveau d’excellence ?

    Je commencerai d’abord par une petite mise en garde: il est impossible de faire une critique qui tienne un tant soit peu la route sans révéler une bonne partie des mystères de Spin. Et comme le mystère est justement le ressort principal de ces romans, lire cette critique gâcherait énormément le plaisir de la découverte pour ceux qui envisagent de lire un jour ce fantastique roman qu’est Spin.

    Zone de révélations

    Axis débute 30 ans après la fin de Spin sur Equatoria. Planète à laquelle on accède par un portail érigé sur Terre par les Hypothétiques. Equatoria est devenu un Eldorado pour tous les aventuriers, les Hors la loi et les laissés pour compte qui trouvent la possibilité de tout recommencer à zéro.

    Lise Adams est une jeune divorcée qui tente de retrouver son père disparu mystérieusement lorsqu’elle était encore adolescente. Il s’intéressait beaucoup aux Hypothétiques et voulait découvrir qui ils étaient et quels étaient leurs desseins quand il a complètement et subitement coupé les ponts avec sa famille.

    Elle tente de retrouver la trace des anciens amis et collègues de son père et notamment d’une énigmatique femme qui n’apparaît que sur une seule photo. Mais ses recherches vont alerter les Services de la Sécurité Génomiques (garants de l’intégrité génétique des humains) qui sont eux aussi à la recherche de cette femme, car elle est soupçonnée d’être une « Quatrième Âge »  et de surcroît Martienne. C’est le déclenchement d’une course-poursuite effrénée.

    Fin de la zone de révélations

    Alors résultat des courses, Axis soutient-il la comparaison ? La réponse est non : Spin est vainqueur par KO au premier round ! Et pourtant Axis n’est pas un mauvais roman loin de là. Je l’ai même apprécié et j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire.

    Axis est beaucoup moins ambitieux, plus linéaire et moins surprenant. Les personnages sont aussi moins attachants (même si on retrouve Diane dans un rôle secondaire). En gros il est un peu moins bon dans tous les domaines. Il est tout simplement trop dur d’exister dans l’ombre d’un si encombrant grand-frère. Mais c’est quand même Wilson qui l’a écrit alors rien que pour ça il mérite le respect et reste au-dessus du niveau de bien d’autres productions.

    Il ne nous reste plus maintenant, qu’à attendre sereinement la fin de ce cycle, qui s’appellera Vortex, pour ce qu’on espère être un nouveau big-bang cosmique et littéraire. 

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    Spin / Robert Charles Wilson

    Posted By on 4 janvier 2011

    Titre original : Spin, 2005
     Science Fiction  – Cycle : Spin vol. 1

    Denoël, coll. Lunes d’Encre, février 2007
    560 pages

    Prix Hugo 2006
    Grand Prix de l’Imaginaire 2008

    Avec Spin vous allez avoir droit à deux excellents romans pour le prix d’un seul.

    Spin c’est d’abord un roman de science-fiction parfaitement maîtrisé. Par une nuit d’octobre un mystérieux bouclier va encercler la Terre. Il occulte complètement la lune et les étoiles mais pas le soleil. Mais là n’est pas la plus étrange de ses capacités. En effet, en dehors de ce bouclier le temps est accéléré. 1 seconde sur Terre équivaut à 3,7 ans dans le reste de l’univers. Soit plus de 100 millions d’années en une seule petite année terrestre. La conséquence est terrible car le soleil se voit prématurément vieillir. D’ici une quarantaine d’années, il se transformera en nova et gonflera jusqu’à détruire une à une toutes les planètes du système solaire.  

    Mais Spin c’est aussi une très belle histoire d’amour et d’amitié entre Diane, Tyler et Jason, les 3 héros du roman. Ce sont des personnages très touchants, pas exempts de défauts mais profondément humains. Il plane sur leurs rapports une constante atmosphère douce-amère, car ils connaissent leur lot de déconvenues affectives ou spirituelles. Ce qui les rend profondément attachants et très crédibles. Ce sont des gens presque comme les autres et on les aime pour cette normalité.

    Spin est un roman éminemment inventif. Le moins que l’on puisse dire est que Wilson n’était pas en manque d’idées quand il l’a écrit. Ces idées sont bien exploitées, dévoilées avec minutie et précision. Il prend le temps de clairement les détailler les unes après les autres sans qu’aucune lassitude se fasse ressentir à aucun moment. Bien au contraire on a toujours envie d’aller plus loin. J’ai été frappé du syndrome « aller encore un petit chapitre et j’éteins la lumière »^^.

    Les 50 dernières pages sont une avalanche de rebondissements et de révélations qui vous laissent abasourdi et le cœur battant.

    Heureuse nouvelle Spin n’est que le premier tome d’une trilogie dont j’ai avidement commencé le deuxième tome (Axis) dans la foulée. Le tome 3 est semble t-il encore en cours d’écriture. Je pressens donc déjà de durs moments d’attente.

    En conclusion je dirai que les réfractaires à la SF ne doivent pas rebrousser chemin. Bien au contraire Spin est un roman très accessible. Wilson a une écriture simple et fluide. Il ne s’embarque jamais dans des circonvolutions technico-scientifiques fumeuses. C’est même le roman idéal pour s’initier à la SF. Mieux que ça, ce roman devrait même plaire à des gens qui d’habitude disent ne pas aimer la Science-Fiction. 

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    Bonne Année 2011

    Posted By on 3 janvier 2011

    Toute l’équipe des chemins de Khatovar vous souhaite une bonne année 2011.

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    Noir / K.W. Jeter

    Posted By on 22 décembre 2010

    Titre original : Noir, 1998
    J’ai Lu, coll. Millénaires , décembre 2002
    468 pages

    Ambiance : C’est un monde sans espoir, un monde désenchanté. Un monde où on ne vit plus que pour rembourser ses dettes. Un monde où on vous greffe un cadran dans la paume de la main qui vous affiche en temps réel le montant de vos crédits. Même la mort ne vous permettra pas d’échapper à vos créanciers. Quand vous mourrez, on maintient votre corps dans une pseudo-vie et votre âme se retrouve emprisonnée dans un monde virtuel où vous continuez à travailler dans les conditions les plus sordides jusqu’à l’élimination de la dette. Si tenté est que vous puissiez y parvenir un jour…

    McNihil est un ex-agent du bureau de recouvrement, institution chargée de faire respecter, à coups d’exécutions capitales, les droits d’auteur. Viré suite à une opération qui a mal tourné, il est devenu détective privé. Depuis il vivote, essayant de trouver l’argent qui lui permettra de rembourser la dette de sa femme « emprisonnée dans la mort ».

    Un jour le patron de la Megacorp DinaZauber veut lui refiler une mission : dissiper les mystères qui entourent la mort d’un de ses jeunes cadres. Mais cette enquête pue le traquenard, McNihil l’apprendra à ses dépends.

    Noir ce roman l’est bien. Car dans ce livre tout n’est que nuances de gris. La seule autre couleur est le rouge vif que l’on retrouve soit sur les lèvres des entraîneuses professionnelles soit dans les giclées de sang. Une bichromie à la Sin City.

    C’est un livre d’atmosphère. Le rythme est lent, très lent. En plein milieu d’un dialogue, Jeter peut s’attarder pendant un paragraphe sur la description d’un passant poussiéreux ou d’une ruelle glauque. Pour cette raison il est un peu difficile de rentrer dans l’histoire et cela pourrait en rebuter plus d’un. Il faut savoir prendre son temps pour entrer en phase avec le livre. Et là toute sa beauté violente vous explose au visage. C’est beau mon Dieu ! Beau comme un ange sombre !

    Noir est un roman violent, dérangeant, fascinant. Ce croisement entre roman noir et cyberpunk est un petit joyau de poésie.

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