Les Chemins de Khatovar

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  • Exodes / Jean-Marc Ligny

    Posted By on 1 octobre 2012

    L’Atalante, juin 2012, 544 pages

    L’humanité a gâché la dernière chance de relever le défi écologique qui s’offrait à elle dans Aqua TM le précédent roman du Sieur Ligny. Elle a lamentablement échoué et la nature le lui en a durement fait payer le prix. Des rafales de catastrophes naturelles ont littéralement fait exploser les gouvernements. Seules quelques enclaves offrent encore des havres de paix. Le reste du monde est la proie de hordes barbares tels les Mangemorts qui se repaissent de cadavres ou les Boutefeux qui accélèrent par la flamme l’œuvre destructrice de la Terre. Exodes raconte les ultimes soubresauts de ces derniers hommes.  Car s’il est une qualité qu’on ne pourra jamais ôter à l’espèce humaine c’est bien celle lutter et de s’accrocher à la moindre lueur d’espoir.

    De l’excellent post-apo, extrêmement lisible. On est happé dès les premières lignes et on a vraiment du mal à s’en ressortir. Beaucoup de rythme et de rebondissements qui nous empêchent de refermer le livre. En contrepartie, quelques grosses ficelles apparaissent ça et là et la fin est prévisible. On ne peut pas tout avoir. Un roman dur où il ne faut pas trop s’attacher aux personnages qui ont la vie âpre et courte. On nous balance aussi pas mal d’horreurs dont seul l’homme est capable. Ce n’est clairement pas le bouquin idéal si on veut faire de jolis rêves. Par contre c’est le genre de livre qui nous amène à réfléchir. Qu’est ce qu’on aurait fait à leur place ?

    En conclusion, un livre vif et intelligent qui se lit tout seul.

     

     

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    Les Déportés du Cambrien / Robert Silverberg

    Posted By on 25 juillet 2012

    1978
    Le Livre de Poche
    Science-fiction
    190 pages

    Nominé pour le prix Nebula du meilleur roman court en 1967.
    Nominé pour le prix Hugo du meilleur roman court 1968.

     1984, un régime capitaliste et extrémiste nommé « syndicature » dirige les Etats-Unis. Des poches de contestation se forment, attirant les penseurs et les jeunes idéalistes dont les actions se limitent à des distributions de tracts et quelques manifestations.
    Parallèlement, un scientifique rend possible le voyage dans le temps. Il devient possible d’envoyer des objets dans le passé, avec une marge chronologique et géographique plus ou moins importante. Le voyage retour n’est en revanche pas possible…
    Le régime se durcissant, la syndicature décide d’utiliser la découverte pour se débarrasser de ses dissidents les plus encombrants et les envoie à l’époque du cambrien, une ère paléozoïque dans laquelle la végétation et la vie terrestre ne sont pas encore apparues.
    Le seul horizon de ces prisonniers du passé est une paysage de roches, accompagné d’une mer qui leur fournit leur principale source de nourriture, une vie aquatique balbutiante.
    Malgré les fournitures en matériels et aliments que le « futur » leur envoie au compte-goutte, ils leur faut faire face à l’inactivité, au temps qui passe et à l’absence de la gente féminine qui en font sombrer bon nombre dans la folie.
    Jusqu’à ce qu’un nouveau prisonnier les rejoigne. Jeune, peu bavard, évasif sur ses opinions politiques et sur les raisons qui l’ont mené à être déporté, il ne correspond pas au profil type des déportés.
    Qui est-il? Que fait-il dans le cambrien ? Et pourquoi prend-il tant de notes en cachette ?

    Le roman se construit autour de Barrett (devenu chef officieux du camp des déportés), narrant tour à tour son quotidien dans le cambrien et le passé d’opposant politique qui l’y a mené. On y découvre l’histoire de plusieurs personnages, chacun unique avec ses idées, ses motivations et ses choix.

    En si peu de pages, ce livre parvient à aborder un nombre insoupçonné de thèmes : politique, militantisme, individualisme, solidarité, empathie… Sans pour autant laisser l’histoire de côté. Et c’est aussi là ce qui m’a déçu, ces sujets y sont abordés, pas traités. Malgré une lecture des plus agréable et une histoire prenante l’œuvre m’a laissé comme un goût d’inachevé. J’aurais tant voulu en savoir davantage sur le passé des personnages, mais aussi sur leur futur, et parfois d’en savoir simplement davantage sur certains personnages.

    Néanmoins, d’une lecture très agréable, ce roman a su me surprendre et se lit avec plaisir.

    Wikipedia : Robert Silverberg

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    The Witcher 1 – le Jeu Vidéo

    Posted By on 25 mai 2012

    Aujourd’hui parlons un peu jeu vidéo (aussi parceque la rubrique jeu vidéo est vide et ça fait tâche). Alors bon lequel parceque le genre fantasy dans le jeu vidéo il est comment dire, présent, très présent même (zelda, FF, TES, royaumes oubliés, diablo, les sims ^^ etc etc la liste est sans fin). Finalement c’est peut être même le support où la Fantasy est la plus représentée. Donc dans cet océan de jeux autant parler d’un jeu qu’il est bon qu’il est beau .

    Nous parlerons donc de « The Witcher », RPG polonais sorti en 2007. Alors déjà contrairement aux Elder Scrolls par exemple, il est issu d’une oeuvre littéraire, du talentueux Andrzej Sapkowski. Du coup on à toute de suite affaire à un vrai background et ça, ça se sent dès les premières secondes de l’intro, même pendant l’installation (nan je déconne). Bref les développeurs ont pu se baser sur du concret qui marche, qui est cohérent. Celà est un avantage et aussi un inconvénient car du coup il faut rester dans les clous de l’oeuvre et ils feront donc le choix d’un RPG plutôt linéaire. Exit donc les ballades à la recherche de la racine de fenouil aux 4 coins de la map. Pareil pour le perso, il s’agit ni plus ni moins du perso principal du bouquin. Arf, fichtre, diantre, les amateurs de création de perso en sont pour leurs frais. Peut être mais du coup on joue Geralt de Riv, comprenez bien, Geralt de Riv, un perso qui a la classe, qui envoi du paté, qui fait se pâmer toutes les filles.

     

    geralt de Riv le beau gosse (non ? bon)

    Donc je passe sur l’histoire comme d’habitude je vous laisse aller sur Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Witcher. J’irais donc droit au but : j’ai adoré. Premièrement parceque c’est beau à en mourir. Pourtant le moteur est celui de neverwinter night 1 voui voui voui c’est bien vrai aussi incroyable que ça paraisse. Les combats eux sont interactifs, ils consistent principalement à du clik en rythme. Ensuite comme je l’ai déjà dit le scénar est béton. Enfin l’immersion est totale desservie par des musiques somptueuse, comme par exemple celle ci (quoique ne pas à écouter si à coté de vous il y a un tabouret et une corde)

    Autre élément qui joue en faveur du jeu, c’est l’univers adulte et donc parfois totalement amoral et vulgaire. Que dire d’autres, le succès fut au rendez-vous et ce n’est pas si courant dans le genre pas forcément confidentiel mais pas non plus très casual du RPG à l’occidental. Succès qui induira une suite qui apparemment est aussi bien sinon meilleure. Ce jeu vous donnera aussi envie, certainement, de lire le bouquin. Personnellement je n’ai lu que le Tome 1 mais j’ai beaucoup apprécié.

    En conclusion pour un coup d’essai ce fut un coup de maître pour ce studio polonais qui à la base était spécialisé dans l’adaption de jeux pour le marché Polonais. Tout amateur de RPG se doit de l’avoir au moins tester. Et l’essayer c’est l’adopter.

     

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    Trailer du RPG « Games of Thrones »

    Posted By on 18 mai 2012

    Après un jeu de stratégie qui n’a pas eu un énorme succès, le Trône de fer revient en jeu vidéo. Cette fois ci sous forme de RPG.
    Vous trouverez donc ici le magnifique trailer publié pour la sortie Américaine du jeu qu’on espère tous réussi.

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    Horizon Vertical / K.W Jeter

    Posted By on 25 février 2012

     Titre original : Farewell Horizontal, 1989, J’ai lu, 320 pages       

    Imaginez un immense cylindre aux parois verticales. Un monde où tels des geckos, on doit se mouvoir à l’aide de chaussures à ventouses ou sur des véhicules fixés sur rails. Le vertical est un refuge où se côtoient megassassins, bandes armées et aventuriers.

    Ny Axxter est un graffex indépendant qui parcourt le vertical caméra à la main. Il survit tant bien que mal en revendant des reportages à info-express. Alors qu’il croit enfin se sortir  de ses ennuis financiers en filmant un ange de méthane, Ny va se retrouver inexplicablement se retrouver au cœur du combat que se livrent les deux plus grosses hordes du cylindre : le Cruel Amalgame et le Peuple de Dévastation.  Une haletante course poursuite s’engage alors.

     C’est un véritable livre univers que nous propose d’arpenter KW Jeter. Un livre où on perd carrément tous ses repères. Un contexte original donc, qui n’est pas pour me déplaire. A ce titre je trouve la couverture très à propos, elle nous aide vraiment à nous imprégner de ce sentiment de verticalité.

    Pendant les 2/3 du livre j’ai bien cru qu’il n’y avait pas d’intrigue. Mais je me trompais, c’est donc une bonne surprise là aussi. Les évènements à priori sans rapports les uns avec les autres que vit Ny Axxter au démarrage de l’histoire sont en fait autant de petits engrenages qui viendront se combiner avec une logique implacable dans le final. Bien malin qui devinera les ultimes rebondissements !

    Mais ce roman n’est pas qu’un simple roman d’aventure (même si dans ce genre il n’est pas mauvais, loin s’en faut). Car, sous couvert de verticalité Jeter dresse une peinture politique d’une société de marginaux. Une société où extrémistes armés, anarchistes et libertaires s’opposent et se déchirent. Une société où verticalité est métaphore de liberté.

    Un roman original, divertissant et qui donne à réfléchir. Qu’attendez-vous donc pour vous jeter dessus ? (Humour inside )

     

     

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    Mémoria / Laurent Genefort

    Posted By on 13 février 2012

    Science Fiction
    Galimard, coll. Folio SF n° 402, septembre 2011
    384 pages

     Ce livre narre l’histoire du plus célèbre et du plus craint des tueurs à gages. Mais aussi curieusement du plus mystérieux, car personne ne connaît son nom et personne n’a jamais vu son vrai visage. Grâce à une énigmatique mallette, il est capable de prendre possession du corps et de l’esprit de n’importe qui. Bien pratique quand on pratique le métier d’assassin. Il suffit de prendre l’apparence d’un proche de la cible pour l’abattre tranquillement au moment opportun. Une technique infaillible que même les systèmes de sécurité les plus performants ne peuvent contrer.

    Cela fait plusieurs siècles qu’il change d’apparence au fil de ses contrats.  Il a tellement réalisé de transferts successifs qu’il ne sait plus quelle est sa véritable identité. Il n’a en effet plus aucun souvenir de ses origines. Cette forme d’immortalité sera pourtant mise à mal par un « cauchemar noir » qui vient de plus en plus souvent et plus violemment le hanter. Ces cauchemars semblent être des réminiscences de ses existences passées. Survenant de manière incontrôlables, elles en viennent même à mettre en péril l’exécution de ses contrats. Lucidement, il attend stoïquement et presque avec soulagement la crise ultime. Celle qui marquera la fin de sa terrible errance. Ou au contraire celle synonyme d’un nouveau départ pour une dimension encore inconnue.

    Décidément ce début d’année est riche en belles découvertes. Encore un auteur que je ne connaissais pas et qui m’a donné beaucoup de plaisir. Ce space opéra pur jus est à la fois divertissant et intelligent. Laurent Genefort nous fait ainsi voir du pays : 3 contrats , 3 planètes, 3 cultures et 3 environnements riches et variés qui dépaysent un maximum. Pendant un temps on se serait cru dans les guerriers du silence de Pierre Bordage. Un autre grand moment du Space Opéra.

    Ce roman est aussi intelligent car sous une trame de prime abord simpliste, vient se greffer une quête d’identité des plus palpitante et qui prendra peu à peu le premier plan . D’où vient donc ce mystérieux tueur ?   Qui est-il ? Quelle est l’origine de son artefact ? Toutes ces questions trouveront des réponses qui ne décevront pas. J’ai été franchement ému par le dénouement.

    Pour poursuivre sur une nouvelle touche positive, la version poche a été augmentée par une nouvelle, intitulée la pluie de pétales, préalablement parue dans Bifrost et qui narre un nouveau contrat de notre tueur aux mille visages. Elle se déroule antérieurement au roman. Bien que d’honnête facture, elle n’a pas l’impact du roman. Elle a pourtant le mérite de présenter une planète pour le moins exotique. L’évasion est donc toujours au rendez-vous.

    Renseignements pris, je me suis aperçu que Laurent Genefort est un auteur prolifique qui a déjà écrit pas mal d’autres romans se déroulant dans le même univers appelé la pan-structure. Et notamment Omale, présenté comme son chef d’œuvre. Je sais donc ce qu’il me reste à faire !

     

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    Dans la Dèche au Royaume Enchanté / Cory Doctorow

    Posted By on 9 février 2012

     

    Titre original : Down and out in the Magic Kingdom, 2003
    Gallimard, coll. Folio SF n° 308, juillet 2008
    240 pages

    Dans un futur proche, la société Bitchun est une gigantesque matrice dans laquelle tous les individus se connectent en continu grâce à une petite interface logée dans le crâne. Dans cette société la mort n’est plus définitive, comme dans les jeux vidéos en ligne. En cas de décès il suffit d’implanter sa dernière sauvegarde dans un clone pour continuer à vivre. De même, le système monétaire a disparu. L’argent n’a plus cours et a été remplacé par la renommée qui se mesure en whuffie (ça fonctionne un peu comme le nombre d’amis sur FB). Quand un individu commet une action, celle ci est systématiquement jugée par son entourage, ce qui lui fait gagner ou perdre du whuffie. Plus on en a, plus on a accès à des services de qualité. Ainsi les gens populaires pourront prétendre à des restaurants classés au guide Michelin tandis que les plus mal lotis auront tout juste droit au kebab du coin. Dans la société Bitchun la notion de travail a disparu. Pour passer le temps les individus s’adonnent à toutes sortes de loisirs. Ils se réunissent en adhocs, sortes de confréries où ils se vouent corps et âmes à leurs passions. Les adhocs font encore une fois référence à FB avec les groupes d’intérêts.

    L’intrigue aussi est pour le moins originale, voyez un peu: Julius a 150 ans. Il en est déjà à son 4ème clone. Après avoir traîné ses guêtres sur bien des sentiers, il décide un jour de réaliser son rêve le plus cher: habiter à Disneyland ! Il intègre alors un adhoc qui entretient et perfectionne l’attraction du manoir hantée (Haunted Mansion). Seulement voilà, le royaume enchanté n’est pas aussi idyllique qu’il y paraît au premier abord. La concurrence entre adhocs est rude pour conserver la mainmise sur les attractions. Car si elles ne génèrent plus assez de whuffie de la part des visiteurs, les adhocs en ayant la charge se voient détrônées par celles qui convoitent leur place.

    CE BOUQUIN EST GENIAL, C’EST UN VERITABLE VENT DE FRAICHEUR! C’est original et puissant. En seulement 230 pages, l’auteur développe autant de concepts qu’en 24 tomes de la roue du temps. Et en plus il le fait avec légèreté et humour ce qui ne gâche bien évidemment rien. Mais revers de la médaille, ce bouquin ne pourra pas plaire à tout le monde, c’est ce qui arrive souvent quand on est en avance sur son temps. Car en effet, « Dans la dèche… » a été écrit par un geek pour les geeks. Et à ce titre, il en laissera plus d’un sur le bord du chemin.

     

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    Boulevard des Disparus / Andrew Weiner

    Posted By on 9 février 2012

    Titre original : Among the Missing, 2002
    Gallimard, coll. Folio SF n° 247, avril 2006
    400 pages

    Joe Kay est un détective privé spécialisé dans la recherche des personnes disparues. Et dans son genre c’est un crack, car il a la réputation de ne jamais lâcher une affaire. Un jour, on lui demande de retrouver la trace d’un sombre agent des archives municipales. Ce sera la traque la plus difficile de sa vie. Et pour cause, au fur et à mesure que son enquête avance, les indices se mettent à disparaître singulièrement. Pire que ça, des personnes qui sont sensées avoir connu le disparu n’en gardent étrangement plus aucun souvenir, comme s’il n’avait jamais existé. Peu à peu, Joe commence à avoir des soupçons quand à la réalité de la ville dans laquelle il vit. Des faits étranges s’y produisent, des bâtiments apparaissent en une seule nuit. Et surtout il semble impossible, même avec la meilleure volonté du monde, d’en sortir.

    Boulevard des disparus m’a pendant très longtemps fait pensé au film Dark City. Ce qui venant de ma part est à prendre comme un compliment. Mais fort heureusement, il sait aussi s’en éloigner suffisamment dans sa partie finale pour ne pas en être un clone et jouir d’une vraie identité.

    Ceux qui aiment les polars avec tous les stéréotypes du genre ( sans que ce soit à prendre au sens négatif du terme) seront ravis : détectives désabusés et solitaires, boîtes de Jazz enfumées, trafiquants et gardes du corps, tout y est. Les amateurs de cyberpunk seront également comblés car mondes virtuels et matrice seront au rendez-vous.

    Bref, un petit roman à la croisée des genres fort sympathique qui divertit et qui sait surprendre. Et par les temps qui courent c’est déjà pas si mal.

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    Futur Intérieur / Christopher Priest

    Posted By on 7 février 2012

     

    Titre original : A Dream of Wessex / The Perfect Lover, 1977
    Gallilmard, coll. Folio SF n° 226, octobre 2005
    336 pages

    Le projet Wessex est une simulation top-secret qui permet à 39 scientifiques de se projeter, par l’intermédiaire d’un rêve collectif, dans un futur hypothétique. Cette simulation est programmée sur un futur soit idéalisé où guerre et terrorisme auraient été vaincus. La projection a des objectifs pédagogiques visant à favoriser le glissement de notre monde actuel vers ce futur idéal.

    Julia est l’une de ces explorateurs envoyés 150 ans en avant. La simulation est un véritable refuge pour elle. Car cette vie virtuelle est infiniment plus belle et plus intense que le triste quotidien de sa vie réelle. Le Wessex est devenu pour elle une véritable drogue dont elle aurait beaucoup de mal à se passer. Mais on ne peut fuir indéfiniment ses démons, et ceux ci finiront  par la retrouver en la personne de son ancien amant qui sera intégré à la simulation. Sans cesse rabaissée et humiliée par cet homme egocentrique et manipulateur, Julia avait eu les pires peines du monde à le quitter. Sauf qu’ici l’enjeu sera d’une tout autre envergure puisque c’est de la survie du projet Wessex qu’il va être question.

    Ce court roman va également nous amener à une réflexion sur l’addiction aux mondes virtuels, la perte d’identité et les différentes perception de la réalité. Des thèmes chers à Christopher Priest. Sa marque de fabrique en quelque sorte.

    La première chose qui m’a surpris quand j’ai eu fini ce livre c’est de m‘apercevoir qu’il avait été écrit en 1977. C’est vraiment incroyable, car ce roman n’a pas pris une ride. Malgré un thème maintes fois traité depuis, il est toujours aussi frais. Et ce grâce à une plume fluide et agréable et à la qualité de traitement des personnages. Comme à son habitude, Christopher Priest nous dépeint des personnages criant d’authenticité et de sensibilité. Qu’il est bon de faire ce genre de lecture!

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    La Guerre des Cygnes / Sean Russell

    Posted By on 13 janvier 2012

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Titres originaux: The One Kingdom, 2001
    The Isle of Battle, 2002
    The Shadow Roads, 2004
    Cycle: La Guerre des Cygnes

    Gallimard, coll. Folio SF n° 263, 272 et 288
    688, 608 et 560 pages

    Pour commencer cette chronique, je vais vous raconter une petite anecdote sur les arcanes de l’édition. Le cycle de la Guerre des Cygnes est initialementparu en grand format en 4 tomes (car il est vrai qu’une trilogie en 4 tomes il n’y a rien de plus logique !). Puis lors de sa publication en poche, les 2 1ers tomes ont été fusionné (comme pour la VO). Et enfin pour sa réédition en grand format cette année le cycle est paru en, je vous le donne en mille, 2 tomes. Ah ces éditeurs ils me feront toujours bien rire. A quand l’intégrale en 1 seul volume ?

    Toujours est-il que j’avais envie de me refaire une petite incursion en terres de fantasy après avoir un peu délaissé le genre ces derniers temps. Le dicton dit qu’on revient toujours à ses premiers amours. J’espérais ne pas être déçu.

    La Guerre des Cygnes narre l’épopée de 3 jeunes fermiers. Alors qu’ils n’ont au démarrage que pour seule ambition de descendre la rivière afin d’aller s’acheter des chevaux, ils vont se retrouver à devoir sauver le monde. Une bande de ploucs devenant des héros universels, au niveau de l’intrigue je dois dire que ça démarrait fort!

    Premier écueil non évité par l’auteur : le manichéisme. C’est encore le cas ici. Ainsi le grand méchant de l’histoire est mauvais par nature. On ne sait pas vraiment pourquoi il veut anéantir le monde mais en tout cas il y met du cœur à l’ouvrage! C’est un psychopathe frappé du syndrome « Orangina Rouge ». Mais pourquoi est-il si méchant ? Parce queeeee !

    Des gentils par contre il y en a toute une armada, et il faut bien ça d’ailleurs parce que le méchant il est vraiment super balaise, à lui tout seul il est capable d’anéantir une armée de plusieurs milliers de soldats (c’est dans le texte j’invente rien ) Et en plus comme ça c’est pratique car l’auteur pourra tuer quelques seconds rôles histoire de nous faire verser une petite larme lors d’une pause sentimentale.

    Encore un pépin : malgré un casting impressionnant, peu de personnages sont charismatiques, mis à part quelques uns, ils sont quasiment interchangeables. On a un peu l’impression d’avoir à faire avec une armée de clones. Bien gentillets, bien propres sur eux mais sans aucune saveur.

    Au niveau du rythme c’est lent. Mais alors qu’est ce que c’est lent ! Ca pourrait encore se concevoir pour le 1er tome, où l’histoire doit se mettre en place. Mais c’est impardonnable pour la suite. Le tome 2 est même complètement inutile. Il consiste uniquement à sauver un héros du mauvais pas dans lequel il s’est fourré dans le tome 1 et n’apporte strictement rien de plus à l’intrigue.

    Pourtant, il faut tout de même rendre justice à l’auteur,  le concept de « Quêteur d’histoires » est une pure merveille. Très bien exploité en plus, ça sauve du naufrage complet. Les quêteurs d’histoires sont des vagabonds qui arpentent le monde à la recherche de légendes et d’histoires. Ils ont la faculté d’absorber les histoires qui tissent le monde lorsqu’ils se trouvent sur un lieu où des évènements importants se sont déroulés.

    Bon vous l’aurez compris vous même je ne recommande pas cette trilogie. J’ai eu un mal de chien à la terminer. Ce n’est pourtant pas une lecture honteuse, j’aurais probablement eut un tout autre avis il y a quelques années, seulement je pense aujourd’hui être passé à autre chose. Alors fans purs et durs de fantasy, ne tenez pas compte de cette modeste critique et consultez en d’autres (il y en a même des bonnes). Où mieux, forgez vous votre propre avis en lisant cette Guerre des Cygnes et venez défendre ce cycle qui ne mérite sûrement pas tout le mal que j’ai pu dire sur lui.

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