Les Chemins de Khatovar

Posted By tam-tam on 26 octobre 2010

Science Fiction  – Cycle : Tschaï
J’ai Lu, avril 2002
864 pages

Une fois n’est pas coutume, louons les éditeurs car ils ont eu la bonne idée de compiler les 4 tomes du cycle originel écrit entre 1968 et 1971. Ceci explique la taille de ce pavé.

Adam Reith est un explorateur terrien dont la navette spatiale s’écrase sur Tschaï. Dès lors il n’aura de cesse de trouver un moyen de retourner sur Terre. Si l’intrigue de base paraît simple voire même simpliste, ce ne sera qu’après de multiples péripéties et rebondissements que notre explorateur galactique parviendra à ses fins. Plus qu’un roman de science-fiction, le cycle de Tschaï est un roman d’aventure avec un grand A.

Tschaï est une planète fascinante, très colorée, et aux multiples paysages. Mais c’est par sa population que cette planète se distingue vraiment . Elle est habitée par 4 races extra-terrestres différentes. Les Chaschs, les Wankhs, les Dirdirs et les Pnumes. Chacune de ces civilisations est décrite avec profusion de détails et fera le centre d’intérêt à tour de rôle de l’un des ¼ du bouquin.

Seul petit regret : je trouve le héros un peu trop hollywoodien. Il ne peut pas voir une jolie jeune femme sans essayer lui rouler une pelle^^ Tout le long de la lecture, je l’ai identifié à Charlton Heston sans pouvoir me défaire de cette image^^ Mais bon, ses compagnons rattrapent largement le coup. Anacho par exemple est un Homme-Dirdir hautain et fier des plus croustillants.

Malgré sa taille, c’est une lecture légère et dépaysante qui s’améliore encore au fil des pages. Le tome 3 est tout bonnement époustouflant. Franchement on ne dirait pas qu’il a été écrit il y a 40 ans.

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Posted By tam-tam on 25 octobre 2010

Titre original : 1610, 2004
Fantasy  – Cycle : L’Enigme du Cadran Solaire vol. 1 et 2
Denoël, coll. Lunes d’Encre, octobre 2007
656  et 400 pages

Rochefort est le Maître-Espion du Duc de Sully, 1er ministre et meilleur ami du Roi de France Henri IV. C’est un vrai dur qui n’a pas peur de mettre la main à la pâte quand il faut « questionner » des témoins où « faire disparaître » des opposants. C’est aussi un excellent duelliste craint et respecté.

Sa vie va virer au cauchemar lorsque la nouvelle Reine de France, Marie de Médicis, va l’obliger à organiser le meurtre d’Henri IV son époux, au terme d’un sordide chantage. Loyal au Roi, Rochefort va feindre de jouer le jeu de la Reine en engageant le plus mauvais assassin qu’il connaisse, persuadé que celui-ci va lamentablement rater son coup. C’est ainsi qu’il recrute François Ravaillac…pour le résultat que l’on connaît^^.
Contraint à l’exil, c’est le début d’une belle épopée qui l’emmènera jusqu’au bout du monde. Au cours de son périple il va rencontrer un certain Robert Fludd, une sorte de Nostradamus à l’anglaise, capable de prédire les futurs.

L’histoire est très vive, rythmée par les duels et les complots. Rien qu’avec ça, on en aurait déjà eu pour notre argent. Mais en plus de cela et comme dans Le Livre de Cendres, on a droit a de très très beaux personnages. Rochefort bien sûr qui va se découvrir des faiblesses des plus honteuses (j’en dis pas plus pour pas gâcher la surprise). Mais aussi Dariole le jeune freluquet, et Saburo le samouraï.

Alors 1200 pages ça peu paraître long mais en réalité ça passe très bien et au final on ne s’ennuie pas une seule seconde.

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Posted By tam-tam on 25 octobre 2010

Titre original : Gardens of the Moon (A Tale of the Malazan Book of the Fallen), 1999
 Fantasy  – Cycle : Le Livre Malazéen des Glorieux Défunts vol. 1
Calmann-Lévy, septembre 2007
592 pages

L’Empire Malazéen est une énorme machine de guerre dont l’unique but est de mettre le monde à sa botte. Sur le continent de Genabakis la lutte est acharnée et l’Empire s’enlise de plus en plus dans une campagne qui décourage même ses plus fidèles généraux. Malgré toute la difficulté de l’entreprise, l’Impérattrice fixe un nouvel objectif: la cité-libre de Darhujistan.

Toute l’histoire ne résumerait qu’à une sombre campagne militaire si Dieux et Ascendants ne se mélaient pas à cette danse macabre. Ainsi Opoon, Trône-Fantôme et « La Corde » respectivement Seigneurs du hasard, du chaos et de l’assassinat (excusez du peu^^) viennent mettre leur grain de sel et c’est là que la machine déraille.

D’autant plus que la tension monte au sein même de l’armée Malazéenne entre les fidèles de l’ancien Empereur assassiné et ceux de la nouvelle Impératrice…

Pas facile d’entrer dans cet ouvrage! Heureusement 3 pages de personnages, 4 pages de glossaire et 2 cartes sont là pour nous aider! Mais quand même il faut accepter d’être largué pendant les 150 premières pages pour que peu à peu se remplissent les vides laissés par l’auteur. Erikson a ainsi créé un véritable univers qui s’étend sur plusieurs continents, plans d’existence, millénaires… Alors évidemment au début il faut ingurgiter tout celà.

Pas de manichéïsme ici, les protagonistes ont tous commis un jour ou l’autre leur quota d’atrocités.

Le système de magie est très bien pensé, les mages maîtrisent des labyrinthes dans lesquels ils peuvent se cacher ou puiser leurs sorts.

Petit bémol, mis à part un ou deux (Kruppe et Dujek), les personnages ne sont guère très charismatiques, faute de temps pour les développer.

Il paraît que la série s’améliore encore par la suite! Miam!!!

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Posted By tam-tam on 22 octobre 2010

Titre original : World War Z: An Oral History of the Zombie War, 2006
Science Fiction
Calmann-Lévy, coll. Interstices, mars 2009
434 pages

Mystérieusement, au fin fond de la Chine, les hommes se mettent à se transformer en zombies dès qu’ils viennent à mourir. Pour mal faire, ces zombies sont irresistiblement attirés par la chair fraîche. Aussi, une lutte acharnée pour la vie s’instaure immédiatement entre l’humanité et les hordes de macchabées. Quelques mois plus tard, l’humanité est balayée par des armées de zombies et la terre complètement ravagée.

Sous-titré une histoire orale de la guerre des zombies, ce livre prend la forme d’un rapport de l’ONU compilant les témoignages de survivants de la « guerre des zombies ». Un mode verbal à la fois original et percutant.

Les témoignages proviennent de toutes les franges de la population : politiques, militaires, ou pauvres bougres qui tentent simplement de survivre. Ils sont classés dans un ordre chronologique qui permet de suivre l’évolution du fléau: l’apparition des premiers cas, la dissémination à l’échelle mondiale, la débâcle des armées conventionnelles, les poches de résistances, la reconquête et enfin la victoire. (Ce n’est pas un spoiler, on le sait dès le début.)

L’auteur n’oublie pas d’insérer des éléments sociaux, religieux et économiques qui donnent du crédit au récit. Et honnêtement on s’y croirait vraiment^^

C’est un très bon bouquin, du genre qu’on a du mal à lâcher. Si vous en avez marre de toujours lire la même chose, ce livre est fait pour vous.

A noter que Max Brooks a aussi écrit un autre bouquin intitulé  Guide de Survie en Territoire Zombie qui est le parfait complément de celui-ci. Je ne l’ai pas lu mais j’ai pu le feuilleter. Il est rempli de conseils pour éviter les zombies, il détaille leurs points faibles, décrit les meilleures techniques de combat pour en venir à bout… Ce guide de survie m’a tout de suite fait pensé à celui des jeux PC Fallout.

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Posted By tam-tam on 22 octobre 2010

Titre original : The Road, 2006
 Science Fiction
Editions de l’Olivier, février 2006
256 pages

Prix Pulitzer 2007

Ça se passe sur une route, un homme et son fils poussent un caddy contenant tout ce qu’ils ont pu récupérer des ruines froides de la civilisation. Un monde gris, violent, sans espoir…

Plus qu’un énième livre post-apo, c’est surtout une formidable histoire d’amour entre un père et son fils. Un petit garçon apeuré, terrorisé par toutes les horreurs qu’il est contraint de voir, mais qui n’en reste pas moins d’une touchante et indispensable naïveté. (Dis papa, est-ce que la mer est encore bleue?) Un père sans espoir qui ne vit plus que pour son fils, qui l’aime plus que tout et qui sans lui se serait laissé mourir de désespoir depuis longtemps.

Un style dépouillé à l’extrême, (jusque dans sa couverture d’un blanc immaculé) une sensibilité et une pudeur de tous les instants. C’est cette sobriété qui donne toute sa force à la relation entre le père et l’enfant. Entre les phrases on devine tous les non-dits. Ici le style sert l’histoire et la transcende.

Une fin émouvante comme c’est pas possible, ce livre m’a énormément touché je l’ai refermé avec le cœur gros, très gros…Un livre énorme !

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Posted By tam-tam on 21 octobre 2010

Fantastique
La Volte, octobre 2004
544 pages

Grand Prix de l’Imaginaire 2006

Imaginez un monde constamment balayé par les vents. Un monde où le vent encore et toujours ponce les plaines et arase les montagnes. Un vent si violent que seuls les plus forts peuvent l’affronter…

C’est ce monde qu’Alain Damasio nous fait découvrir dans son livre-univers. Il nous fait suivre la horde du contrevent, un groupe de 23 marcheurs formés depuis leur plus tendre enfance a affronter les pires conditions climatiques. Leur but ? Découvrir l’origine du vent, là-bas quelque part en extrême-amont : la quête de toute une vie.

Mais bien plus qu’un univers, la Horde du Contrevent, c’est aussi et surtout une fantastique aventure humaine qui vous prendra aux tripes du début à la fin. On marche avec la horde, on pousse avec la horde, on souffre avec la horde, on meurt avec la horde… Une très belle histoire d’hommes et de femmes qui repoussent leurs limites au paroxysme pour avancer toujours plus loin. Le roman fourmille de scènes d’antologie qui vous hanteront toute une vie: Le duel littéraire où les duellistes se battent à coups de palindromes (Engage le jeu que je le gagne), les retrouvailles de Golgoth avec son père, ou encore le passage de la Norska. Il y en a tellement…

Le style de l’auteur pourra éventuellement déstabiliser dans un premier temps. Les 23 personnages deviennent tour à tour narrateur (chacun avec leur ressenti, et leur caractère propre). Pas évident de toujours repérer qui parle au départ mais on s’y fait vite et peu à peu on s’immerge complètement au sein de la horde. Au bout d’un moment, on en fait même partie intégrante!
De plus l’auteur a inventé tout un vocabulaire qui tourne autour du vent auquel il faudra s’habituer, mais qui ajoute une vraie identité au récit: aéromaître, airpailleur… Mais ceux qui s’accrocheront seront récompensés de leurs efforts au centuple.

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Posted By tam-tam on 21 octobre 2010

Titre original : The Terror, 2007
Fantastique
Robert Laffont, septembre 2008
720 pages

Contexte : En 1845, John Franklin et Francis Crozier, respectivement Capitaines des HMS Erebus et HMS Terror, ambitionnaient de découvrir le « passage du grand ouest » entre l’atlantique et le pacifique en contournant le canada par le nord. Mais l’expédition, mal préparée, est un véritable fiasco : les 2 navires sont rapidement pris dans les glaces non loin de l’île du roi Guillaume où ils passeront près de 2 ans. Froid intense (on dépasse parfois les –60°), maladies en tous genres (scorbut, saturnisme…), viennent peu à peu à bout de la résistance des explorateurs. Et ce d’autant plus qu’une créature maléfique semble s’acharner à les massacrer un par un… Ces gens là ont connu l’enfer.

C’est donc à la base un méticuleux travail de restitution historique qui nous a été concocté par Dan Simmons, car à la base c’est une histoire vraie. Un énorme travail d’archives qui donne la trame de ce récit. Trame qui sera ensuite enrichie par tout le talent et l’imagination de l’auteur. Un passionnant récit d’aventures, auquel on a adjoint un gros zeste de fantastique pour obtenir une histoire époustouflante d’intensité.

Un récit haletant, on ne s’ennuie jamais et pourtant le bouquin fait quand même 700 pages. D’habitude je n’aime pas les gros livres mais là il n’y a vraiment rien de trop.

Dan Simmons est machiavélique, car il nous fait nous attacher aux membres de l’expédition avant de les faire mourir dans d’atroces souffrances quelques pages plus loin. Technique classique mais parfaitement maîtrisée. On a froid avec eux, on a peur en même temps qu’eux, ou souffre à leur place…

J’ai tout aimé dans ce bouquin : le cadre (marine, grandes explorations), la densité et le souffle épique, le suspens qui vous prend jusqu’au bout et qui ne vous lâche plus qu’à la dernière page. Et puis surtout, il me rappelle énormément La Horde du Contrevent ,  et notamment le passage de la Norska, il prône aussi les mêmes valeurs, soif de vivre, solidarité, esprit d’équipe, combat contre l’impossible…

Le meilleur livre que j’ai lu depuis longtemps.

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Posted By tam-tam on 20 octobre 2010

Titre original : Inverted World, 1974
 Science Fiction
Gallimard, coll. Folio SF, février 2002
348 pages

Imaginez une ville faite de métal et de bois condamnée à inlassablement devoir se déplacer sur des rails. Rails qui doivent être continuellement posés et déposés au fur et à mesure que la ville avance. A l’intérieur de la ville, la société est soumise à un système de castes. Seule une mince élite sait pourquoi la ville doit se mouvoir, car toute la cité vit dans le secret.

Ce monde,  on va le percevoir par les yeux du jeune Helward. On va découvrir les mystères en même temps que lui. Pour peut-être enfin percer tous ces secrets. Ce livre est ce qu’on appelle un livre-univers (un peu comme La Horde du Contrevent  d’Alain Damasio).
Dès le début du livre on se pose la question: mais pourquoi cette ville se déplace t-elle? Le but du récit, étant de nous dévoiler pourquoi.

Un livre excellent. Ecrit en 1974, il n’a pourtant pas pris une ride. C’est original, mystérieux, et particulièrement bien écrit. La fin est suffisament ouverte pour que chacun puisse se faire sa propre opinion.

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Posted By tam-tam on 20 octobre 2010

Fantasy
Gallimard, coll. Folio SF, mai 2001
496 pages 

 Le jeu de l’oie vous vous rappellez? On y a tous joué au moins une fois quand on était enfant. Et bien tout le roman de la voie du cygne tourne autour de ce jeu. A l’instar d’autres romans qui s’inspirent aussi de jeux de société (comme l’échiquier du mal de Dan Simmons avec les echecs par exemple ).
Ainsi, on assiste dans ce roman à une double partie de jeu de l’oie, au sens propre comme au figuré. Les principales cases (puits, hôtel prison, labyrinthe…) correspondent à des péripéties de l’intrigue.

L’histoire se passe dans le royaume de Dvern, pendant une époque ressemblant comme deux gouttes d’eau à notre renaissance. Jéophras Dénio est un génial inventeur dont l’ambition n’est autre que de mettre au point une machine volante. Malheureusement pour lui, sa fille adoptive, Carline, va être accusée du meurtre du prince d’un domaine voisin. Notre inventeur va alors se muer en enquêteur afin d’essayer d’innocenter la jeune femme.
Au cours de ses investigations il va découvrir un terrible secret de famille dans une ville perverse et décadente.

Un roman réjouissant qui m’a vraiment emballé malgré quelques petites maladresses. Notamment au niveau du langage parfois inutilement trop vulgaire… Mais rien de très méchant. Laurent Kloetzer: un auteur à découvrir!

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Posted By tam-tam on 19 octobre 2010

Science Fiction
Denoël, coll. Lunes d’Encre, mars 2009
400 pages

Ca se passe en 2320 à Shangaï, dans le même univers que le goût de l’immortalté. C’est l’histoire d’une bande de jeunes enfermés dans un pensionnat, ils réinventent une musique venue d’on ne sait plus où, le punk, et ils vont se rebeller contre les codes et les règles, le tout dans une ambiance d’autodestruction.
Ca picole, ca sniffe, ça nique, ça gerbe, ça comate, ça se pique, ça suce…à l’infini et dans le désordre.
Le ton est cru, très très cru. C’est fait pour heurter c’est sûr, mais comme Catherine Dufour sait très bien écrire, du coup ça devient comme artistique.
Pendant toute la lecture j’ai eu la musique des Sex Pistols qui tournait en boucle dans la tête.
Faut pas trop chercher l’intrigue, elle est assez mince, mais ce n’est pas le plus important. Par contre c’est un véritable électrochoc stylistique.

Ce livre est la transposition dans un monde futuriste du livre de Mc Neil et Mc Cain: Please kill me: l’histoire du punk racontée par ceux qui l’ont vécue. les auteurs ont découpé en petits morceaux puis entrecroisé des interviews des groupes punk de l’époque afin d’obtenir un récit très incisif sur un mode verbal. On retrouve ainsi les Stooges, les New York Dolls…

Comme je n’ai pas lu please kill me, je ne pourrai pas comparer. Par contre Outrage et rébellion je l’ai bel et bien lu et c’est comme se prendre une grosse baffe dans la gueule.

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