Le Vaisseau Ardent / Jean-Claude Marguerite
Fantastique – Denoël, mai 2010
1296 pages
Anton est un petit Yougoslave d’une 10 aine d’années. En compagnie de son copain Jak, ils dévalisent les bateaux qui viennent s’amarrer dans le petit port de l’Adriatique. Ils cachent leur butin dans une vieille cave rebaptisée la grotte au trésor. Un jour, ils rencontrent un vieil Ivrogne et leur vie va basculer. Soir après soir, en échange de rhum, il leur raconte l’histoire du Pirate sans Nom. Un pirate complètement oublié de l’histoire, qui n’apparaît nulle part dans les manuels mais qui aurait amassé un formidable trésor. Mais ce Pirate sans Nom a t-il seulement existé ? N’est-il pas qu’une invention de l’Ivrogne, profitant de la crédulité des deux garçons pour leur soutirer de l’alcool ? Le mystère reste entier.
50 ans plus tard Anton est devenu le Commandant Petrack, un pilleur d’épaves. Il parcours le monde en quête de nouveaux trésors. Bien qu’ayant accumulé richesse et réputation, il est toujours hanté par les récits de l’Ivrogne et du Pirate sans Nom.
On retombe en enfance en lisant ce livre car il nous propose de participer à une immense chasse au trésor. On a tous un jour été le petit Anton, on a tous eu nos rêves bercés par des histoires de pirates. Mais ce jeu de pistes n’est pas simple, car aux faits historiques il mêle une bonne part de mythes et légendes du monde entier : Peter Pan, le déluge et l’arche de Noé, le vaisseau-fantôme du Hollandais volant, le manuscrit de l’île éléphantine, la légende Viking du fléau des mers… C’est donc un parcours semé d’embûches et d’énigmes qui attend le Commandant Petrack dans sa quête.
Ce roman est celui de la démesure. Près de 1300 pages écrites sur une période de 18 ans ! Le roman de toute une vie. La narration est lente mais étrangement les longueurs, même si on n’y échappe pas complètement, sont relativement peu nombreuses en comparaison de l’ampleur du livre. Grâce à une structuration parfaitement maîtrisée, on est happé par le récit, en ayant encore et toujours envie d’avancer dans l’histoire.
Le fantastique n’apparaît que dans le dernier tiers de l’œuvre. Et étrangement, c’est aussi la partie que j’ai le moins apprécié. Mais billevesées et balivernes ! Ne vous y trompez pas, ce roman est une grande réussite! Vous passerez des moments mémorables et exaltants à la poursuite du Pirate sans Nom !
Le Vaisseau Ardent / Jean-Claude Marguerite,
Comments