Les Jardins de la Lune / Steven Erikson
Titre original : Gardens of the Moon (A Tale of the Malazan Book of the Fallen), 1999
Fantasy – Cycle : Le Livre Malazéen des Glorieux Défunts vol. 1
Calmann-Lévy, septembre 2007
592 pages
L’Empire Malazéen est une énorme machine de guerre dont l’unique but est de mettre le monde à sa botte. Sur le continent de Genabakis la lutte est acharnée et l’Empire s’enlise de plus en plus dans une campagne qui décourage même ses plus fidèles généraux. Malgré toute la difficulté de l’entreprise, l’Impérattrice fixe un nouvel objectif: la cité-libre de Darhujistan.
Toute l’histoire ne résumerait qu’à une sombre campagne militaire si Dieux et Ascendants ne se mélaient pas à cette danse macabre. Ainsi Opoon, Trône-Fantôme et « La Corde » respectivement Seigneurs du hasard, du chaos et de l’assassinat (excusez du peu^^) viennent mettre leur grain de sel et c’est là que la machine déraille.
D’autant plus que la tension monte au sein même de l’armée Malazéenne entre les fidèles de l’ancien Empereur assassiné et ceux de la nouvelle Impératrice…
Pas facile d’entrer dans cet ouvrage! Heureusement 3 pages de personnages, 4 pages de glossaire et 2 cartes sont là pour nous aider! Mais quand même il faut accepter d’être largué pendant les 150 premières pages pour que peu à peu se remplissent les vides laissés par l’auteur. Erikson a ainsi créé un véritable univers qui s’étend sur plusieurs continents, plans d’existence, millénaires… Alors évidemment au début il faut ingurgiter tout celà.
Pas de manichéïsme ici, les protagonistes ont tous commis un jour ou l’autre leur quota d’atrocités.
Le système de magie est très bien pensé, les mages maîtrisent des labyrinthes dans lesquels ils peuvent se cacher ou puiser leurs sorts.
Petit bémol, mis à part un ou deux (Kruppe et Dujek), les personnages ne sont guère très charismatiques, faute de temps pour les développer.
Il paraît que la série s’améliore encore par la suite! Miam!!!
Les Jardins de la Lune / Steven Erikson,
Un worlbuilding vertigineux, un potentiel énormissime. Mais un roman peu lisible voire incompréhensible sans l’aide d’un wiki bien fourni car l’auteur ne fait aucun effort pour se rendre accessible. Il faut aussi ajouter des personnages peu charismatiques car pas développés, un comble pour roman aussi gros et aussi dense. Je ne parle pas de la fin qui tourne en eau de boudin. Néanmoins cela reste fascinant et donne fortement envie de connaître la suite.