Il s'agit d'une trilogie. Le premier tome (Le livre perdu des sortilèges) est sorti en poche, le second (L'École de la nuit) est paru en grand format aux éditions Orbit la semaine dernière et le troisième est en cours d'écriture. Sachant que pour parler du 2e, il faudrait que je spoile à outrance le premier, je m'abstiendrai.
Résumé de l'éditeur :
Alors évacuons d'entrée les points litigieux. Oui, c'est une grande histoire d'amour romantique qui peut parfois virer franchement au niais (le vampire beau ténébreux en Jaguar qui a trop la classe tout ça tout ça). Je me suis surprise à avoir envie de baffer les deux personnages principaux. Mais ça n'en reste pas moins une histoire d'amour intéressante pour peu qu'on ait la fibre romantique (si ça vous rebute trop, je crois que le livre n'est pas fait pour vous). Pour ma part, j'ai trouvé cet aspect beaucoup plus posé et crédible dans le tome 2.Éditions Orbit a écrit :Diana Bishop est la dernière d'une longue lignée de sorcières, mais elle a renoncé depuis longtemps à son héritage familial pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu'au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l'Ashmole 782. Elle ignore alors qu'elle vient de réveiller un ancien et terrible secret, et que tous - démons, sorcières et vampires - le convoitent ardemment. Parmi eux, Matthew Clairmont, un vampire aussi redoutable qu'énigmatique. Un tueur, lui a-t-on dit. Diana se retrouve très vite au cœur de la toumente, entre un manuscrit maudit et un amour impossible.
D'ailleurs, évacuons aussi la comparaison inévitable (histoire d'amour avec un vampire) que j'ai vu un peu partout sur Internet. Ce n'est pas comparable à Twilight (que je n'ai pas lu mais j'ai vu un des films et lu un paquet de résumés donc c'est tout comme). Les personnages sont adultes et font des choix d'adultes. L'héroïne n'est pas une potiche et son vampire ne brille pas en plein jour (et il boit du sang humain, non mais).
Ensuite, venons-on aux points forts. L'auteur elle-même :
Métier oblige, j'ai trouvé qu'elle dépeignait admirablement bien tous les aspects historiques (alchimie, livres anciens, bibliothèque, etc.) pour au final bâtir un contexte vraiment très très intéressant. Ça se sent que l'historienne est derrière la romancière (bon le fait que le livre soit écrit à la première personne et que l'héroïne soit historienne aide pas mal aussi). Attention, je n'ai pas dit que c'était des romans historiques.Éditions Orbit a écrit :Deborah Harkness est professeur à l’Université de Californie du Sud. Spécialiste de l’histoire des sciences et de la magie en Europe du XVIe au XVIIIe siècle, elle a publié deux essais très remarqués avant de se lancer dans l’écriture de romans. Elle tient également un blog sur le vin qui a été plusieurs fois primé.
Ensuite, l'univers fantastique qu'elle met en place tient la route. En gros, le monde se divise en quatre espèces : les vampires (beaux, blafards, sans canines mais buveurs de sang), les démons (sans cornes, fous et géniaux), les sorciers (longues lignées qui pratiquent la magie) et les humains (qui ne veulent rien voir). En gros, les trois premiers ne doivent pas se fréquenter pour ne pas attirer l'attention des humains qui ont démontré au fil des siècles une grande capacité de nuisance à l'égard des créatures magiques (chasses aux sorcières, etc.). J'ai bien aimé le fonctionnement de ces sociétés qui ont chacune leur mode de fonctionnement et leurs préjugés.
Donc je dirais que c'est une histoire qui n'est pas exempte de maladresses (surtout l'histoire d'amour mais qui a finalement beaucoup de charme) mais qui se lit vraiment très bien. Pour vous dire, j'ai tellement aimé le premier tome (acheté en poche) que j'ai acheté le second directement en grand format et dès sa sortie alors que je ne le fais jamais (maintenant c'est le drame parce que j'ai deux livres dépareillés).