Radio libre Albemuth – Denoël Lunes d’encre - 320 pages
L’amérique a sombré du côté obscur. Un gouvernement totalitaire et répressif a pris le pouvoir. Il instille une atmosphère de paranoïa en incitant les citoyens à la délation. La technique est éprouvée :
- Votre voisin nous a signalé que votre comportement était anti-américain. Mais peut-être se trompe t-il ? Peut-être est-ce lui qui n’est pas patriote ? Dans votre plus grand intérêt, avez vous remarqué s’il a eu un comportement étrange ces derniers temps ?
- Si si Monsieur le policier, maintenant que vous le dites, je l’ai vu fumer des joints en cachette, et en plus il écoute du heavy metal, de la sale musique gauchiste.
- Très bien, nous allons vérifier cela, en attendant le gouvernement vous remercie de votre collaboration.
Dans ce climat Nick Brady entend une voix dans sa tête qui va le mener sur les sentiers de la rébellion.
Le contexte est sympa. Mais le traitement l’est nettement moins. Les transes et rêves de Nick sont un mélange d’histoire des premiers chrétiens, de visiteurs extra-terrestre, de politique et de délires paranos. Personnellement, j’ai pas accroché à ces passages. Heureusement, ils ne constituent pas l’essentiel du bouquin.
Ce que j’ai aimé par contre c’est que Dick s’est lui même mis en scène dans un rôle majeur. Son propre rôle, celui d’écrivan de SF. Le roman s’étalant sur une période d’une bonne 10 aine d’année, on le voit débuter sa carrière puis rencontrer le succès. Il en profite pour régler ses comptes avec l’opinion publique en répétant qu’il ne se drogue pas. (comme le dit Jenlain il avait la réputation d’écrire sous LSD). Le procédé est très original, je n’avais jamais vu ça ailleurs.
Finalement ma première expérience Dickienne est globalement positive. Pas aussi bien que je l’aurais souhaité mais c’est ma faute car je n’ai pas écouté vos conseils

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