
Clairement la Grâce des Rois ne remportera pas la palme du roman épique de l'année, ni le trophée du cycle le plus high fantasy. Avec ses chapitres plutôt découpés comme des chroniques racontées à la 3ième personne du singulier, son bestiaire fantastique où l'on ne trouve que de gigantesques baleines au front ornées d'appendice de licorne, un setting franchement déjà vu, on pourrait vite (trop vite) conclure sans même avoir commencer qu'il y a peu d'intérêt à se lancer dans cette trilogieLe Royaume de Dara est divisé en sept États, mais l'un d'entre eux, Xana, a pris l'ascendant sur les autres par la force et le jeu des alliances politiques. Son roi est devenu l'Empereur et a établi le règne du Céleste Diaphane. Tous désormais doivent chanter ses louanges et oeuvrer à sa gloire. Cependant, chez les nobles déchus comme chez le peuple corvéable, épuisé et écrasé d'impôts, la révolte gronde. Mais comment renverser cet empire dont les forces armées s'appuient sur une technologie élaborée et quasi magique ?
C'est le défi que tenteront de relever Mata Zyndu, le dernier héritier de son clan, déchu pour avoir osé s'opposer à la Conquête et qui a juré de rétablir l'honneur de son nom, et Kuni Garu, un voyou charmeur et beau parleur qui s'apprête à embrasser un destin bien supérieur à ses ambitions les plus secrètes.
Sauront-ils surmonter les défis qui les attendent pour accomplir leur destin sous la férule des dieux ?
c'était sans compter sur l'univers: Imaginez vous un monde composé d'iles dont l'une serait principale, le tout découpé en 7 états: ok rien de bien nouveau sous le soleil levant. Mais plutôt qu'une atmosphère moyen-ageuse à la Tdf qu'on a lu et relu un millier de fois, c'est un vent sino-japonisant, qui ne tombe jamais dans le cliché contrairement à la trilogie de l'Empire, qui souffle sur ces terres, et dont les airs sont parsemés d'engins volants.
et l'histoire alors, avec des mises en situation parfois marrantes, souvent tristes, mais toujours originale et plein de rebondissement (les 2 premiers chapitres donnent déjà le ton de l'ensemble).
Mais la véritable force de ce premier tome ce sont ses personnages, humains ou divins; leurs destinées, souvent tragiques mais pas que, et leur background toujours original et intéressant, même pour les personnages de second plan. Par contre, je n'ai jamais eu autant de mal à mémoriser leurs noms (sauf Kikomi
