Ayé !
Bon, ça fait quelques mois que je ne lisais plus, et j'avais acheté ce livre durant les Imaginales d'Epinal en juillet.
Dédicacé, toussa, il était en bonne place sur ma PAL. Mais bon, j'ai tergiversé, j'ai piétiné, j'ai essayé, puis je l'avais reposé.
Jusqu'à récemment, en fait. Et quand j'ai remis le nez dedans, avec l'espoir de le finir d'un trait, ça n'a pas traîné.
Certes, le verbe est haut, la plume est leste, les noms foisonnent et les descriptions sont souvent tintées d'onirisme. Le monde dans lequel évoluent les celtes est encore peuplé de choses incompréhensibles, tout droit sorties des légendes de la création de l'univers. Bref, c'est loin d'être une lecture classique, j'en conviens. Et c'est ce qu'il m'avait freiné de prime abord, pourtant j'avais apprécié le premier tome, qui m'avait toutefois laissé sur le même postulat : une lecture quelque peu élitiste.
Mais quel aventure tout de même ! Pour ceux qui aiment les exploits, les hauts faits, ça se pose là.
Le héros, Bellovèse, est de la même trempe qu'un Hercule, qu'un Ulysse ou qu'un Persée. Là où il passe, le vilain ou le traître trépasse en masse.
Vous l'aurez compris, c'est beau, c'est bon, mais c'est pas pour les cochons. Au risque de ne pas passer les 50 premières pages.
Il faut s’imprégner de cet univers, de la magie celtique aux forts relents de shamanisme, des luttes de pouvoir entre nations, des héros aux codes immémoriaux, bref de toute une culture qui aujourd'hui nous parait bien irréelle. Pourtant, il s'avère que le monsieur connait son affaire et qu'il s'est lourdement documenté comme à son habitude. Il n'y a qu'à voir la dédicasse, en runes !
