


Pour commencer cette chronique, je vais vous raconter une petite anecdote sur les arcanes de l’édition. Le cycle de la Guerre des Cygnes est initialementparu en grand format en 4 tomes (car il est vrai qu’une trilogie en 4 tomes il n’y a rien de plus logique !). Puis lors de sa publication en poche, les 2 1ers tomes ont été fusionné (comme pour la VO). Et enfin pour sa réédition en grand format cette année le cycle est paru en, je vous le donne en mille, 2 tomes. Ah ces éditeurs ils me feront toujours bien rire. Peut-être qu’en attendant encore quelques années, il paraîtra sous forme d’une intégrale en 1 seul volume ?
Toujours est-il que j’avais envie de me refaire une petite incursion en terres de fantasy après avoir un peu délaissé le genre ces derniers temps. Le dicton dit qu’on revient toujours à ses premiers amours. J’espérais ne pas être déçu.
La Guerre des Cygnes narre l’épopée de 3 jeunes fermiers. Alors qu’ils n’ont au démarrage que pour seule ambition de descendre la rivière afin d’aller s’acheter des chevaux, ils vont se retrouver à devoir sauver le monde. Une bande de ploucs devenant des héros universels, au niveau de l’intrigue je dois dire que ça démarrait fort!
Premier écueil non évité par l’auteur : le manichéisme. C’est encore le cas ici. Ainsi le grand méchant de l’histoire est mauvais par nature. On ne sait pas vraiment pourquoi il veut anéantir le monde mais en tout cas il y met du cœur à l’ouvrage! C’est un psychopathe frappé du syndrome "Orangina Rouge". Mais pourquoi est-il si méchant ? Parce queeeee !
Des gentils par contre il y en a toute une armada, et il faut bien ça d’ailleurs parce que le méchant il est vraiment super balaise, à lui tout seul il est capable d’anéantir une armée de plusieurs milliers de soldats (c’est dans le texte j’invente rien

Encore un pépin : malgré un casting impressionnant, peu de personnages sont charismatiques, mis à part quelques uns, ils sont quasiment interchangeables. On a un peu l’impression d’avoir à faire avec un troupeau de moutons. Bien gentillets, bien propres sur eux et sans réelle saveur.
Au niveau du rythme c’est lent. Mais qu’est ce que c’est lent ! Ca peut se concevoir pour le 1er tome, où l’histoire doit se mettre en place. Mais c’est impardonnable pour la suite. Le tome 2 est même complètement inutile. Il consiste uniquement à sauver un héros du mauvais pas dans lequel il s’est fourré dans le tome 1.
Pourtant, il faut tout de même rendre justice à l’auteur, le concept de « Quêteur d’histoires » est une pure merveille. Très bien exploité en plus, ça sauve du naufrage complet. Les quêteurs d’histoires sont des vagabonds qui arpentent le monde à la recherche de légendes et d’histoires. Ils ont la faculté d’absorber les histoires qui tissent le monde lorsqu’ils se trouvent sur un lieu où des évènements importants se sont déroulés.
Bon vous l’aurez compris vous même je ne recommande pas cette trilogie. J’ai eu un mal de chien à la terminer. Ce n’est pourtant pas une lecture honteuse, j’aurais probablement eut un tout autre avis il y a quelques années, seulement je pense aujourd’hui être passé à autre chose. Alors fans purs et durs de fantasy, ne tenez pas compte de cette modeste critique et consultez en d’autres (il y en a même des bonnes). Où mieux, forgez vous votre propre avis en lisant cette Guerre des Cygnes et venez défendre ce cycle qui ne mérite sûrement pas tout le mal que j'ai pu dire sur lui.