Trois films vus ces derniers temps :
La guerre des mondes, copié/collé de ma critique sur les divers forums auquels je participe
Je passe sur l'introduction ridicule, mix de documentaire de Cousteau et de navet holywoodien façon Independance Day pour commencer le film. Spielberg a transposé l'action du bouquin au XXIème siècle en Amérique. Bon.
J'ai trouvé qu'il y avait deux intêrets au film, d'un côté la fin du monde quasi-génocide, de l'autre le drame familial.
Tom Cruise joue un imbécile. Il est bon en imbécile, mais il en fait un peu trop pour être vraiment convaincant, là, on a plus le gros cliché de l'américain père de famille divorcé qui ne sait pas s'y prendre. Par contre, au niveau des gamins, la fille est jouée pas une actrice de dix ans absolument phénoménale. Jamais vu une gamine aussi bien jouer, je pense qu'on entendra parler d'elle. Au niveau de la famille donc, Spielberg gère très bien son film mais (et c'est un des reproches que je ferais au film) ne se montre pas assez fin. Quelques regards, quelques images, suffisaient selon moi sans qu'il y ait besoin d'en rajouter.
Spoiler:
Par exemple, quand Ray et son fil jouent au base-ball et qu'ils s'envoient des balles super-fort, je trouve ça bien trouvé, mais quand Ray casse un carreau avec sa balle, on retombe dans le cliché. M'enfin.
C'est en général habile, mais on évite malheureusement pas deux-trois scènes lénifiantes, notemment la fin, pas très convaincante à mon sens. C'est Holywood, quand même.
Mais l'intêret du film ne réside pas vraiment là. En effet, on est vite plongé dans une ambiance absolument géniale. A l'origine, le livre est un road-movie apocalyptique, et Spielberg a particulièrement bien fait ressortir cet aspect-là. La musique est glaçante, les prises de vue réussies, et on tombe parfois sur de vrais tableaux.
Spoiler :
Notemment les scènes où la terre est couverte de sang, ou encore celles où les machines éclairées avancent dans la nuit, etc
On en vient au passage de la cave qui est à mon avis le meilleur moment du film, où les personnages du vicaire et du soldat sont condensés en un seul. C'est une espèce de chasse à l'homme terrible, où je me suis retrouvé comme un con à reculer dans mon siège. Ca prend bien aux tripes. Les jeux d'ombres et de lumières sont réussis, l'angoisse permanente... grand moment de cinéma, je trouve.
Spoiler :
J'ai beaucoup aimé le moment où Tom Cruise bande les yeux de sa fille, lui dit de chanter, et va tuer l'autre bonhomme de la cave. Glaçant. Miam.
Spielberg a dit qu'il voulait faire de son film, entre autres, une allégorie de la Shoah, et c'est assez réussi, y a des moments où on se croirait vraiment en plein génocide.
Spoiler :
Surtout celui où ils sont enfermés dans le tripode qui le bouffe les uns après les autres, ou encore les tripodes qui font vraiment miradors géants
Je passe sur la conclusion aussi nulle que l'introduction.
Spoiler :
Le "Dieu dans sa sagesse" est vraiment de trop... God we trust
Globalement, j'ai trouvé qu'il y avait un peu trop de clichés, ça manque de finesse par moments et le film est un peu trop améicain
Spoiler :
Genre les militaires qui se sacrifient tous et ne fuient jamais, le tripode abattu au bazooka, etc
Enfin, je pensais que j'allais ressortir en disant "Spielberg, c'était mieux avant", eh bien, pas du tout. Je sors content. La guerre des mondes n'est pas (de mon point de vue) un grand film, mais c'est un bon, voire très bon film.
Charlie et la chocolaterie, from master Tim with master Johnny
Le film est très sympa. Sans doute pas son meilleur, mais bien au-dessus de certains films qu'il a pu faire ces derniers temps (Sleepy Hollow et Planet of the apes, notemment)
Depp parvient encore à m'étonner, Burton est toujours aussi impressionant caméra à la main, les images sont très belles, la musique savoureuse... j'aime moins le début, un peu chiant et le personnage un peu trop niais de Charlie.
Sinon c'est excellent, et, comme d'hab' avec Burton, plus profond que ça en à l'air.
Les poupées russes, critique impressioniste
Xavier va avoir trente ans. Il est à l'heure du bilan.
Une rédaction de scènario à l'eau de rose nul, des contre-clichés, des histoires qui s'emmêlent et s'embriquent comme les poupées du film, poupées justement, des filles, beaucoup de filles ; le visage d'une écrivain anglaise, une ex, une copine lesbienne avec qui il fait les quatre cent coups, des amours qui s'entrecroisent, un personnage humain, et une musique qui porte merveilleusement le film.
J'ai vraiment aimé. Un très beau film

"Il ne peut y avoir de crise internationale la semaine prochaine, mon agenda est déjà plein." (Kissinger)