Les Chemins de Khatovar

Site sur la littérature Fantasy, Fantastique et Science Fiction
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    Bienvenue sur les Chemins de Khatovar, un site spécialisé sur la littérature Fantasy, Fantastique et Science-Fiction notamment autour des grands cycles tels que le Trône de fer, la Roue du Temps et la Compagnie Noire.

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  • JoJo’s Bizarre Bizarre Adventure : Phantom Blood tome 4

    Posted By on 6 avril 2015

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    Tonkam, pctobre 2014, pour la nouvelle publication française
    Weekly Shonen Jump, 1987 pour la première publication japonaise

    Un tome qui empreinte plus que jamais à Hokuto no Ken avec ce mélange entre kung-fu et pathos shakespearien.
    JoJo affronte le chevalier noir Brudford, tandis que sous la menace de Tarkus Speedwagon tente de dégeler le bras de Zeppeli grâce à sa chaleur corporelle. L’asservissement de Dio n’étant pas parvenu à anéantir l’esprit chevaleresque de Brudford, c’est d’égal à égal que les deux guerriers s’affrontent. Brudford possède l’avantage avec sa Machabhair, la danse des cheveux qui lui octroie le bénéfice d’une troisième main. Mais JoJo compense par de nouvelles utilisations de la magie de l’Onde : scarlet overdrive, turquoise blue overdrive, metal silver overdrive, sun yellow overdrive…
    Dans ses derniers instants, Brudford retrouve son humanité et confie à JoJo sa légendaire épée LUCK (= chance), renommée PLUCK (= courage) pour l’occasion, avant de rejoindre avec joie sa reine bien aimée Mary Stuart dans l’au-delà… Cela pleure de tous les côtés, tandis que Tarkus le colosse entre en scène !

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    La team JoJo tente de fuir leur monstrueux adversaire par la voie des airs grâce à la magie de l’Onde, mais c’est pour mieux tomber dans ses pièges et JoJo coupé de ses amis se retrouve enfermé dans la salle du dragon bicéphale. OMG William ! Cela pleure encore une fois de tous les côtés…

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    En route pour le château de Dio (qui décidément ressemble beaucoup à ceux de la saga vidéoludique Castlevania), la team JoJo se voit rejointe par les renforts appelés par Zeppeli : Maître Tonpetty et ses meilleurs disciples Dire et Straits. S’ensuit quelques passages où le mangaka nous montre à quel point Dio est cruel et sadique… C’est the Final Coundown avant l’ultime affrontement !

    To Be Continued => (Note : 7,5/10)

    Albéric

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    JoJo’s Bizarre Bizarre Adventure : Phantom Blood tome 3

    Posted By on 6 avril 2015

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    Tonkam, septembre 2014, pour la nouvelle publication française
    Weekly Shonen Jump, 1987 pour la première publication japonaise

    En convalescence, JoJo fait la rencontre du magicien italien William Anthony Zeppeli (rencontre de l’amour du mangaka pour l’Italie, la magie et le groupe Led Zeppelin… si vous avez un peu de culture rock ou metal, vous allez grave kiffer ses dizaines clins d’œil à la pop culture mondiale).
    Lui aussi en lutte contre la crevardise, euh pardon contre la menace vampire, il va apprendre à JoJo les techniques de respirations permettant de pratiquer la magie de l’Onde afin qu’il puisse mieux lutter contre les créatures de la nuit. Car la malédiction du masque de pierre s’est autant abattue sur la famille Joestar que sur la famille Zeppeli dont les destins vont s’entrecroiser au fil des arcs de la saga…

    En route vers la très isolée ville côtière de Wind Knights, où l’on aurait aperçu le sbire chinois du seigneur vampire, JoJo subira son baptême du feu en affrontant l’un des nouveaux alliés de Dio : Jack l’Eventreur !
    Attiré dans un piège à la tombée du jour par le jeune Pocco sous influence hypnotique, JoJo et ses compagnons doivent affronter divers morts-vivants dans un cimetière médiéval abandonné, Speedwagon et son marteau à deux mains ne cédant en rien au zoom punch de son ami et au sun yellow overdrive de son maître. C’est alors que Dio lui-même fait son apparition, et les forces combinées des deux guerriers de l’Onde ne peuvent rien contre la nouvelle technique de glaciation de l’apprenti maître du monde.
    Lassé d’un combat inégal, il laisse Jojo, Zeppeli et Speedwagon aux bonnes grâces de ses deux nouveaux serviteurs : Brudford le chevalier noir et Tarkus le colosse , deux champions de Mary Stuart autrefois trahis par cette connasse d’Elisabeth d’Ière et ramenés à la vie par notre Dio le maléfique…

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    Un très bon manga des années 80 : To Be Continued => (Note : 7/10)

    Albéric

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    JoJo’s Bizarre Bizarre Adventure : Phantom Blood tome 2

    Posted By on 6 avril 2015

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    Tonkam, août 2014, pour la nouvelle publication française
    Weekly Shonen Jump, 1987 pour la première publication japonaise

    Un tome 2 vraiment très bien rempli, à des années lumière des shonens de dernière génération où on peut passer des chapitres voire des tomes entier sans perdre le fil…
    JoJo continue dans à Ogre Street sa quête du poison utilisé par Dio et l’antidote qui permettrait de sauver son père… C’est à ce moment qu’il fait la connaissance du criminel Robert Edward O. Speedwagon, qui va devenir son compagnon d’arme, puis le chroniqueur et enfin le protecteur de la famille Joestar.
    Pour ceux qui suivent mes critiques, JoJo illustre à nouveau la maxime « il n’est pas de meilleure manière de vaincre un ennemi que de s’en faire un ami ». Admiratif du courage et de la générosité de JoJo, Speedwagon va se retrouver contaminé à son tour par la noblesse d’âme de notre héros et va à son tour partir en croisade contre les sombres puissances de la crevardise !
    Pendant ce temps, poursuivant ses sinistre desseins, l’ignoble Dio Brando au visage d’ange mais à l’âme de démon perce le mystère du masque de pierre : activé par du sang humain, il transforme son porteur en surhomme invincible qui doit néanmoins s’alimenter de la force vitale de ses victimes tout en restant vulnérable à la lumière du soleil. Et le fait que le masque de pierre ressemble au face hugger de la saga Alien n’est absolument pas fortuit du tout… ^^

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    C’est en présence des forces de polices et de justice que JoJo et Speedwagon confondent Dio, qui tente le tout pour le tout en devant vampire à son tour…
    La scène ou Dio annonçant à ses adversaires qu’il se débarrasse des limitations humaines en abandonnant avec joie son humanité est plus que révélatrice, c’est même une critique pas déguisée du tout de la crevardise. Dio était un sociopathe manipulateur n’ayant d’estime pour rien ni personne à part lui-même, sa transformation en vampire ne fait qu’accorder son physique à sa personnalité.
    Je reste persuadé qu’un monstre sommeille en chaque petit con, gros con et grand con. Ces crevards sont des pourritures racistes de la pire espèce : pour eux existe une race supérieure à laquelle ils sont persuadés d’appartenir (les forts), et il y a tous les autres qui ne sont que du bétail à exploiter (les faibles)… Donnez un peu de pouvoir à ces gens-là, et ils révèlent rapidement leur véritable nature… Après tout, il faut raisonner comme eux : puisque qu’ils se sentent au-dessus du commun des mortels, traitons-les comme tel, c’est-à-dire comme des parasites qu’il faut circonscrire et non comme de véritables êtres humains.
    Sinon, tout le reste du tome n’est que confrontation entre le noble JoJo prêt à tous les sacrifices et l’ignoble Dio prêt à tous les crimes, dans un manoir Joestar devenu un lieu d’horreur peuplé par des créatures de la nuit semant mort et désolation sur leur passage !

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    JoJo a tout perdu, et aurait sombré dans le désespoir s’il n’avait retrouvé à son chevet Erina Pendleton, son amour de toujours qui lui redonne fois en l’avenir.
    Mais Dio est-il bel et bien mort ???

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    To Be Continued => (Note : 7,5/10)

    Albéric

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    JoJo’s Bizarre Bizarre Adventure : Phantom Blood tome 1

    Posted By on 6 avril 2015

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    Tonkam, juillet 2014, pour la nouvelle publication française
    Weekly Shonen Jump, 1987 pour la première publication japonaise

    Le manga fleuve (plus de 100 tomes !) commence avec ce premier cycle intitulé Phantom Blood !
    A la fin du XIXe siècle, dans l’Angleterre victorienne, nous suivons la rivalité et l’affrontement entre deux individus que tout oppose :
    – l’altruiste Jonathan Joestar, dit JoJo, élevé par un père aimant, qui voit le bien en chacun et qui ne pense qu’aux autres, quitte à se sacrifier
    – l’égocentrique Dio Brando, élevé par un père haineux, qui voit le mal en chacun et ne pense qu’à lui-même, quitte à sacrifier les autres

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    Tous deux vont jouer le nouvel acte d’un affrontement éternel : celui entre les guerriers de l’Onde qui offrent aux autres et le peuple vampire qui prend aux autres… c’est donc moins celui du Bien contre le Mal que celui non moins primordial de l’humanité contre la crevardise !!!
    Mais on assiste presque à une relecture manga du Dracula de Bram Stoker, mais le Prince des Carpates est remplacé par un cockney londonien, et la figure gothique et romantique par un psychopathe doublement parricide qui veut devenir maître du monde !

    Et le malheur arrive par un étrange masque aztèque, dernier vestige d’un peuple mystérieusement disparu, qui a déjà provoqué la mort de plusieurs personnes avant d’arriver entre les mains de la mère de JoJo. Oui, H.P. Lovecraft nous voyons bien ton héritage sur la culture horrifique !

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    Les connaisseurs verront tout de suite que le mangaka Hirohiko Araki emprunte tous les outils de Tetsuo Hara aux dessins, et parfois de Buronson aux scénarii : un héros entre Mel Gibson et Bruce Lee, des femmes fortes et fragiles à la fois, véritable madones célestes, des alliés classieux mais au destin tragique, des ennemis tantôt fourbes tantôt nobles et une sacré galerie de tronches de cauchemars au niveau de leurs sbires bodybuildés, mais c’est aussi des combats bien chorégraphiés, une esthétisation de la violence et des arrière-plans magnifiquement travaillés.

    To Be Continued => (Note : 6/10)

    Albéric

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    Dragon Age Origins

    Posted By on 6 mars 2015

    Dragon-Age-Origins-Logo

    Revenons un peu sur ce jeu sorti il y a maintenant plus de 5 ans. A l’époque on nous le présentait comme le successeur spirituel des baldur’s Gate, rien de moins. Depuis de l’eau à coulé sous les ponts et la saga en est au 3ème épisode, durement concurrencé à sa droite par les Witcher et à sa gauche par les Elders Scrolls (ou vice versa si vous préférez). Alors je vais pas vous faire un test comme il y en a 500 000 sur la toile, vous avez pour ça une pléiade de sites avec avis des joueurs. Nous noterons que globalement le jeu a été bien reçu par la presse et les joueurs et c’est assez mérité dans l’ensemble. On va plutôt sur cette critique essayer de placer Dragon Age dans le contexte finalement assez peu concurrentiel des RPG pur jus et le comparer à ce qui s’est déjà fait.

    1er point : le monde.

    Les RPG vont des open world à la Morrowind au cloisonnement total comme dans the Witcher. Ici il a été fait le choix d’une map à zones fermées à la neverwinter. Déjà du Bioware. C’est un choix certes intéressant mais ici fort mal exploité. En effet vous vous déplacez de zones en zones (avec traditionnels incidents et rencontres comme dans les 2 premiers Fallout). Les zones en elle même sont petites et peu fournies (la capitale se résume en gros au marché, quand on pense au Baldur’s Gate de … Baldur’s Gate oui forcément :p ). Le jeu se passe finalement à 80% dans des couloirs de donjons, dommage pour l’immersion. Donjons longs et qui ne sont qu’une succession de combats.

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    Mauvais point 🙁

    2ème point : le groupe

    Dans les RPG on a autant de jeu où on est seul avec parfois des accompagnateurs occasionnels (gothic, TES) ou des groupes complets configurables. (les duos sont rares on peut citer Beyond Divinity). Le summum étant les Icewind Dale avec une team de 6 entièrement à la carte (Storm of Zéhir aussi). Ici on est 4. C’est un bon compromis. Le principe est très clairement celui de Mask of the Betrayer avec un choix à faire parmi un nombre défini de perso recrutable. Beaucoup d’interactions entre les persos, gestion des compétences, inventaire. C’est complet, c’est chaleureux (surtout avec Morrigan et Leliana o:) )

    Bon point 🙂

    3ème point : le scénar

    Le monde est menacé par la destruction, vous seul pouvez le sauver blablabla. Scénario vu et revu. Cette faiblesse scénaristique est compensé par un gros travail sur le monde et sa géographie, via de l’historique, des bouquins, des mythes, des légendes. Mais par contre sorry là mais c’est pas possible. Des nains sur le déclin, des elfes qui se cachent dans les bois, des humains qui s’entredéchirent, des dragons, des loups garous. Un peu d’originalité quoi. Manque que les Orcs et encore les engeances y ressemblent assez (voir carrément avec les petits qui ressemblent aux gobelins bref)

    Mauvais point 🙁

    4ème point : les musiques

    Bah franchement pas de quoi fouetter un chat. Inon Zur est certes réputé mais là que c’est lisse. J’étais d’ailleurs pas fan du compositeur à la base (bon ok Icewind Dale 2 où c’est une tuerie la BO) et par exemple sur Throne of Bhaal ça souffrait carrément la comparaison avec le jeu de base et la musique de Michael Hoening. Donc ici pas de thème à vous faire dresser les poils, même si on reconnait 2/3 thèmes correct comme le campement ou la love music (music was my first love toussa)

     

    Mauvais point 🙁

    5ème point : la jouabilité

    Ah les combats pausables, ça c’est bon et ça faisait bien longtemps. Le zoom dezoom est pas mal sauf dans certaines maps étroites mais rien de méchant. Mais au final rien à dire c’est maîtrisé.

    Bon point 🙂

    6ème point : les graphismes

    Dur de juger les jeux longtemps après leur sortie. Pour ma part je trouve que c’est très réussi avec de belles cinématiques et des persos réussis.

    Bon point 🙂

    7ème point : l’inventaire

    Pas aussi riche qu’un Two Worlds (mais là c’était même l’overdose), l’inventaire ici est complet, interessant et bien géré. De quoi faire ses petites potions, une palletée d’armes, des cadeaux, des pièges, des bombes etc etc

    Bon point 🙂

    8ème point : la magie

    Du solide du sérieux avec un bon vieille arbre de compétence (valable pour les autres compétences que la magie d’ailleurs). La magie se révèle indispensable, agréable à utiliser et satisfaisante quand vous arrivez enfin à paralyser ce *ù£$ d’ennemi qui vous poutre tout vos persos. Mais on pourrait je pense s’en passer pour gagner mais pourquoi s’en priver c’est tellement agréable

    Bon point 🙂

    9ème point : la durée de vie

    Au moins 50h d’assuré je pense que ça en dit long.

    Bon point 🙂

    10ème et dernier point : le doublage VF

    Très correct, même très bon avec des voix qu’on connait mais svp cessez avec San Goku quoi c’est plus possible

    Bon point 🙂

    Conclusion

    Dragon Age Origins est un jeu que vous joueur de RPG dit à l’occidental (par rapport aux RPG japonais assez différents) vous vous devez d’y avoir jouer car c’est un référentiel de base. En effet ici pas trop de prise de risque, du classique, des bases, du savoir faire. Alors bon vous vous prendrez pas pour un Geralt de Riv le lendemain dans le métro, ou vous n’irez pas courir les bois et les champs tel un Nérévarine ramasser des fraises des bois, mais vous aurez passer un sacré bon moment (même si Alistair est lourd sisi), et vous aurez de quoi comparer tout ce qui suivra.

    venez en parler sur le forum : http://www.chemins-khatovar.com/forum/viewtopic.php?f=48&t=4608

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    Le forum fête ses 10 ans (avec un peu de retard)

    Posted By on 23 mars 2014

    Le 04 Février 2014 le forum a fêté ses 10 ans. Au début sous le nom de la bibliothèque de Ran Borune puis sous celui des Chemins de Khatovar.

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    10 ans, 200 membres et 50 000 messages. Même si nous ne sommes plus aussi nombreux et actifs qu’autrefois (le web 2.0 est passé par là), nous maintenons fidèlement.

    N’hésitez pas à laisser un petit message ici (nouveau comme ancien), ça nous fera plaisir : ICI

    Merci de votre fidélité à tous
    L’équipe des Chemins de Khatovar

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    L’Aube du soleil noir / Celia S. Friedman

    Posted By on 17 février 2014

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    Titre original : Black sun rising, 1991
    L’Atalante, 304 et 352 pages.

    Un roman arbitrairement coupé en deux pour la publication en France : c’est triste, mais on est maintenant mithridatisé…
    L’univers fascinant dans ses concepts emprunte à la Science Fiction, à la Fantasy mais également au Fantastique. Bref un vrai roman de SFFF qui à l’image d’un Roger Zelazny nous transforme un Planet Opera en Fantasy gothique (entre Cours du Chaos et Terres Changeantes, difficile en lisant C.S. Friedman de ne pas penser au maître américain).

    Erna est une planète enveloppée par le fae, un champ d’énergie psychoréactif. On peut agir sur lui consciemment ou inconsciemment, personnellement ou collectivement. Sauf que la configuration astronomique et géologique de la planète avec ses marées imprévisibles, ses éruptions solaires, ses secousses sismiques et ses éclipses à répétition rendent particulièrement instables 4 sortes d’énergie magique : fae des marées, fae solaire, fae tellurique et fae obscur.
    Pour les indigènes racks cela consiste à un processus d’évolution accéléré puisque les désirs influent sur le réel.
    Pour les colons humains, cela consiste à la matérialisation de leurs rêves et de leurs cauchemars. D’où l’apparition et le développement de démons et de merveilles qui constituent autant d’espèces invasives pour les indigènes certes, mais aussi autant de dangers mortels pour les humains dès que la nuit tombe… car après tout l’imaginaire collectif en a fait des créatures de la nuit !
    L’auteure met ainsi en scène toute une faune nocturne de symbiotes / parasites qui s’est structurée autour d’une nouvelle écologie alimentaire : les goules se nourrissent de chair, les vampires de sang, les succubes de semence, les lamies de sentiments, et quelques autres saloperies de peur, de souffrance ou de souvenirs… et toute une économie de talismans magiques s’est développée pour s’en protéger ou pour canaliser les effets du fae.
    On retrouve aussi des thèmes plus habitués à la SF qu’à la Fantasy : le rapport entre colonisateurs et colonisés, entre acculturation et contre-acculturation, mais aussi entre écologie et environnementalisme.

    Si le background est élaboré, on y entre avec une intrigue plutôt simple : une enquête se mue en une quête qui mène les héros en territoire ennemi vers la forteresse du mago psycho. Mais niveau personnages c’est plus les têtes que les jambes avec un inquisiteur magicien, un vampire sorcier, une sorcière ethnologue et un apprenti adepte.
    Finalement, de nombreux passages du roman fleurent bon la littérature gothique : on retrouve la noire forêt, le sombre château, les inquiétants serviteurs appelant leur maître monseigneur y compris un Igor albinos et les loups maléfiques… mais aussi le sombre charisme, les pouvoirs hypnotiques, les métamorphoses et bien sûr la crainte de la lumière du jour. Du coup la relation Damien Vryce / Gérald Tarrant c’est peu la relation Van Helsing / Dracula revisitée ! Encore que, entre tension et connivence on peut aussi penser à la relation Louis / Lestat d’Anne Rice…
    A eux deux, ils vampirisent le dramatis personnae, ne laissant que peu de place à Ciani Faraday qui dans son rôle de damoiselle en détresse qui fait un peu potiche sur les bords et Senzei Rise qui ne sert pas à grand chose dans son rôle de 5e roue du carrosse, puisque l’éclaireuse rack Hesseth fait déjà office de 4e roue…
    Du coup passé un cap je me demandais si je n’aurais pas préféré qu’on développe à fond le duo formé par l’inquisiteur magicien et le vampire sorcier qui rappellent de bons souvenirs de BD, comics, manga. En effet Gérard a tout du badass parfois ultralimite qui a intégré dans les années 1980 les codes du shonen avec Ikki dans Saint Seiya et Végéta dans Dragon Ball. Il est détestable à souhait avec ses appétits de sociopathe et son humour noir, mais on ne peut jamais le haïr totalement…

    J’ai d’abord cru que la traduction d’Alain Robert ne collait pas au style, mais comme les belles descriptions architecturales ou paysagères on les doit autant à l’auteur qu’à son traducteur, c’est bien que la mal est plus profond qu’une erreur de casting dans la VF…

    Cela pêche au niveau de l’exécution.
    Déjà impossible de savoir si on est dans une narration à la 1ère ou à la 3e personne : on voit l’essentiel de l’action à travers les yeux de Damien, mais on sent l’auteur tentée de faire de même à travers ceux de Gérald.
    Je n’ai pas trouvé de véritables longueurs malgré quelques flottements dans le trek en pays Rack et des redondances dans l’expression des sentiments de Damien (oui on sait qu’il aime Ciani, oui on sait qu’il hait Gérard). Mais le rythme n’est pas satisfaisant pour autant : grosso modo la La Cité noire fait 100 pages, le Donjon de la nuit en fait 200 et la Citadelle des tempêtes 300… Donc on ralentit au lieu d’accélérer : cela ne va pas. De la même manière le chapitrage n’est pas satisfaisant : des passages de plusieurs dizaines de pages alternent à des passages de 1 à 5 pages… A ce niveau autant réaliser des interludes en bonnes et dues formes pour dynamiser la lecture…

    Il a des discontinuités narratives peu agréables à plusieurs niveaux.
    Damien flirt avec Ciani. Une ellipse plus loin ils sont les amants d’un soir. Une ellipse plus loin c’est l’amour fou et Damien est prêt à partir au bout du monde et à risquer sa vie pour sa dulcinée.
    Il y a cette manière un peu bizarre de faire entrer et sortir les personnages du récit. Sensei est mis en avant, puis en retrait, puis en avant… Et dans la mesure où on voit bien qu’il tient la chandelle, le passage sur sa campagne avant de départ des quêteurs était-il nécessaire car nul mention de son existence par la suite ???
    Et parfois on fait également référence à des événements si peu ou si mal traités auparavant qu’on se sent obligé de retourner en arrière pour vérifier s’ils ont véritablement existé.
    Globalement l’auteure titille notre imagination avec son worldbuilding mais ne nous nous en offre pas toujours assez pour bien tout se représenter, ainsi on nous explique ce que sont les métachevaux et les néochats, mais pas que ce sont les xandu…
    Niveau magicbuilding, on nous balance avec une belle régularité des termes techniques tels qu’Appels, Assemblages, Auditions, Bannissements, Blocages, Boucliers, Connaissances, Divinations, Ecrans, Effacements, Élaborations, Guérisons, Invocations, Occultations, Perceptions, Protections, Visions… sans jamais expliquer comment cela tout fonctionne à l’usage. Heureusement que la plupart des noms de sortilèges sont signifiants car il faut bien 400 pages pour comprendre le concept clé des Influx : à travers le fae, l’esprit peut modeler le réel selon ses besoins.
    Et on supposera que les concepts faustiens des sombres divinités et des sacrifices à leur effectuer seront expliqués dans les suites…

    Arrivé à un moment les incohérences pointent leur nez…
    Le Feu Solaire ? on l’a, on l’a plus, on l’a quand même, mais finalement on l’a plus… Le guide rack cavernicole ? il est là, il n’est plus là, il est de retour, il est disparu…
    La mystérieuse cavalière de la 2e partie : à l’arrivée un sacré WTF ! La compagnie fait des coups de poker sur sa survie en extrapolant sur la théorie de l’évolution de Darwin… WTF ! Et au final la compagnie s’en sort uniquement parce que le supervilain ne sait pas compter… WTF !
    Quelles sont les motivations du supervilain ? la gourmandise, mais c’est tellement peu explicité qu’il faut le deviner. Quelles sont les motivations de Gérard Tarrant ? la curiosité, mais c’est tellement peu explicité qu’il faut le deviner.
    D’ailleurs le supervilain est un non seulement un mago psycho classique, mais en plus est l’objet d’un whodunit assez bancal.
    On a même droit à des erreurs dans les noms assez pénibles (ainsi Calesta désigne à la fois un démon et une lune, et parfois il faut être attentif pour savoir de qui/quoi on parle au final…).

    Rien de mauvais voire de même de vraiment moyen mais les belles qualités sont gâchées par les gros défauts. En fait je ne veux pas accabler l’auteure américaine car ces maladresses parfois coupables car facilement évitables n’auraient jamais passé le cap des corrections avec un éditeur sérieux : le potentiel n’est que partiellement exploité et tout aurait pu être amélioré. C’est nettement au-dessus de ce qui se faisait en Fantasy dans les années 80, mais ce n’est pas assez abouti pour emporter l’adhésion du plus grand nombre : les easy readers peuvent trouver cela très plaisant fascinant, les hardcore readers peuvent trouver cela très frustrant. A vous de vous faire votre opinion, mais moi j’ai apprécié. Et on attend toujours la suite du cycle en français…

    Note : 7/10

    Albéric

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    Peur aveugle / Graham Masterton

    Posted By on 1 février 2014

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    Titre original : Blinding Panic, 2009
    Bragelonne, 384 pages

    Attention le shaman amérindien Misquamacus est de retour pour nous jouer de mauvais tours ! C’est par un pur hasard que j’ai débuté la saga Manitou par le tome 5 intitulé Peur aveugle. Cela n’a pas été un problème du tout, puisque que les événements et les personnages des tomes précédents nous sont présentés de manière simple mais efficace au fil des réflexions et des tirades d’Harry Erskine. De ce point de vue c’est assez bien fichu.

    Mais on est plus dans le film catastrophe que dans le livre d’horreur avec tous ces accidents d’avions et d’hélicoptère, ces carambolages et ses scènes de pillages… Ce livre d’horreur est plutôt facile d’accès et du coup assez grand public.

    Je ne sais pas si c’est l’auteur ou le traducteur qui a lâché le plus de lest, mais c’est nettement plus soft que Tengu. Le cul se limite aux remarques grivoises d’Harry Erskine, et le gore plus discret qu’à l’accoutumée emprunte ici à l’imaginaire de Clive Barker (l’écorchage, les fusions de corps, le Géant-Tonnerre… sont présents dans Les Livres de sang). Difficile ne pas y voir un hommage d’un maître de l’horreur à un autre, d’autant plus qu’on emprunte pour le background à la mythologie lovecraftienne (Misquamacus doit ses fabuleux pouvoirs aux Grands Anciens et porte un pendentif représentant Cthulhu).

    C’est bien rythmé : c’est assez difficile de s’ennuyer. Mais j’ai retrouvé le défaut de la structure en POV très (trop ?) dispersés avec le récit à la 1ère personne d’Harry Erskine le voyant charlatan, et les récits à la 3e personne de Tyler Jones le cascadeur, rejoint par Tina Freedy la journaliste du L.A. Time (qui ne sert à rien), de Jasmine la camionneuse, rejointe par Ammy l’adepte de la Santeria (qui ne sert presque à rien), le Président des Etats-Unis d’Amérique (que tout le monde croit fou mais qui est peut-être le personnage le plus lucide du roman), et des 4 geeks des Empereurs TI. Les points de vue sont discontinus, donnant un sentiment d’hétérogénéité, et se rejoignent de manière un peu trop forcée. Et une fois les protagonistes réunis, le dénouement s’avère être quand même un beau bordel avec le Géant-Tonnerre, les Tueurs-Yeux, les fantômes des tuniques bleues, un sacrifice héroïque et la résurrection de Celui Qui Etait Parti Et Qui est Revenu.

    Mine de rien on apprend pas mal de choses sur l’histoire et la culture amérindienne. Le récit de la révolte des Pueblos et l’invasion d’une colonie espagnole par les Tueurs Yeux aurait pu à lui seul être l’objet d’un excellent western horrifique.
    Car une fois de plus l’auteur anglais ne se gêne pas pour explorer les pages peu glorieuses de l’histoire américaine, et même s’il ne prend pas véritablement parti sait se montrer néanmoins assez critique. C’est assez savoureux que les WASP qui ont péché par égoïsme aient comme seule porte de sortie pour échapper à la malédiction de Misquamacus l’altruisme. Quelque part c’est un sympathique message humaniste !
    Les agréables références culture populaire disséminées dans le roman font toujours plaisir à un populares comme moi et j’accroche bien à l’humour de l’auteur : le héros finalement ne sert à rien à part distiller quelques bons mots et quelques bonnes blagues, n’étant là qu’au bon endroit au bon moment pour porter le coup de grâce. C’est Amélia Crusoe qui fait tout le boulot aidé par le fantôme de Singing Rock puis le Docteur Snow, et même elle se fait voler la vedette par Tyler Jones qui se la joue Shadow of the Colossus.

    Et ici encore on sent l’histoire qui ferait une adaptation cinématographique du tonnerre.

    Note : 7/10

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    Tengu / Graham Masterton

    Posted By on 30 janvier 2014

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    Titre original : Tengu, 1983
    Fleuve Noir, 416 pages

    L’entrée en matière est vraiment bien troussée à l’image du roman dans son ensemble : un chouette roller-coaster !
    On suit dans la trivialité du quotidien la starlette d’un quelconque soap opera angélitain, passage aux WC et description du vibromasseur y compris, avant d’envoyer tout bouler avec une scène bien gore qui lance le roman. Pourtant ce n’était pas faute de nous avoir prévenus dès la 1ère phrase ! Et l’auteur va tout naturellement rythmer son récit du début à la fin par une succession de scènes horrifiques et horrifiantes de bon aloi.
    Tout le fantastique du roman (et donc toutes les scènes gore qui vont avec) est amené par un démon japonais. Dommage d’avoir développé uniquement l’un des sept Kami noirs évoqués par les légendes japonaises, cela aurait amené plus de diversité aux situations et aux scènes d’action.
    On vogue quand même un peu sur la nippophobie des années 80 avec des piques contre Datsun, Sony, Toshiba, Toyota, Panasonic et les whiskies Suntory… Mais sans vouloir trop en dévoiler, on est plus proche de Black Sun que de Soleil Levant. En effet niveau intrigue, une fois qu’on a compris qui était les « colombes brûlées » et les « aigles en flammes », qui donnent leurs noms aux 2 parties du livre, on devine assez facilement comment tout cela va finir… Très mal évidemment donc sad end garantie !
    En effet l’auteur se garde bien de prendre parti pour l’un ou l’autre camp du roman. Quoique, mine de rien, il y a des passages très critiques sur la stratégie américaine lors de la Guerre du Pacifique et dans le grand final on brouille les pistes puisqu’on combat le mal absolu par un autre mal absolu.

    On nous offre une galerie humaine bien fournie, mais là où un Stephen King se concentre sur la vivisection de l’Amérique moyenne voire profonde, Graham Masterton collectionne volontairement has been et ripoux, des petits poissons aux gros requins… Cette force peut aussi être une faiblesse car si l’alternance des POV permet de bien rythmer et bien varier l’intrigue, le fil directeur ne se laisse pas facilement attraper entre les dupes de Kappa qui enquêtent sur leur mystérieux commanditaire, les forces de l’ordre complètement larguées et un drôle de Scooby gang composé d’un vétéran traumatisé de la WWII, d’un intermittent du spectacle, d’un culturiste nommé El Destructo et d’un créateur de richesses véreux…

    Et attention il y a du cul. On ne saurait oublier qu’en plus d’avoir rédigé des manuels d’érotisme, l’auteur a été le rédacteur en chef du magazine Penthouse : c’est cru, varié et explicite donc pornographique. Il y a même des trucs sado-maso assez sales et quelques pratiques carrément glauques avec des **** et des ****… Mais cela ne vient jamais vampiriser l’intrigue ou l’ambiance horrifique.

    Le fin est un peu précipitée, mais qu’importe ma 1ère incursion dans les univers de Graham Masterton est une réussite. Mieux ce roman daté de 1983 a très bien vieilli, car au-delà du background eighties, j’ai presque eu l’impression d’être devant une version fantastique de la série culte 24h chrono. Le concept est supra-cool car oui ce roman pourrait être l’objet d’une adaptation cinématographique du tonnerre…

    Note : 8/10

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    Le Maître des ombres / Roger Zelazny

    Posted By on 26 janvier 2014

    Titre original : Jack of Shadows, 1971
    Folio SF, 240 pages

    Un Zelazny pour moi très décevant, non parce que trop court, mais parce que carrément le cul entre deux chaises. Dans la 1ère partie nous suivons la quête de vengeance de Jack, un Arsène Lupin qui va se muer en Edmond Dantès. On apprend très (trop) rapidement son amour pour la belle Evène, sa rivalité avec le Seigneur des Chauve-Souris et le complot pour se débarrasser de lui. Arrêté et exécuté, nous suivons sa résurrection puis sa traversée de la fosse aux immondices de Glyve lors de chapitres crépusculaires et fangeux qui lorgnent sur les classiques de la littérature gothique. On retrouve là tout le talent de l’auteur.

    De plus un univers très intéressant est esquissé avec une opposition entre une face éclairée régie par la science, peuplée par les Diurnes mortels, et une face obscure régie par la magie, peuplée par les Nocturnes quasi immortels. Les souverains de ses derniers sont les Seigneurs de l’Ombre qui disposent d’immenses pouvoirs au sein de leur domaine, et parmi eux Jack est l’électron libre car c’est le seul dont le pouvoir n’est pas lié à un lieu géographique. L’auteur ne fait rien pour rendre sympathique sa création : Jack est un kleptomane égocentrique atteint du syndrome de Münchhausen et comme Jack croit à ses propres mensonges, peut-on croire au récit qu’il nous raconte ?

    Passé son évasion de son Château d’If, on bascule dans le conte philosophique avant de tomber finalement dans le drame eschatologique. Dans la 2e partie on progresse par ellipses au pas de course pour arriver là où l’auteur veut nous emmener à savoir montrer que Jack est un nouvel avatar du trickster, cette figure quasi universelle de celui qui amène le chaos nécessaire au changement. Il est ainsi à ranger aux côté d’Anazi, Coyote, Loki et Prométhée (après tout, le récit débute par le vol d’une flamme qui tourne mal). Rien n’est laissé au hasard : les discussions sur la perception du réel et sur la dualité de l’être font la part belle aux allégories platoniciennes. Mais l’auteur abandonne le récit et ses personnages pour développer des allégories psychanalytiques, et à force de bazarder ce qu’il avait mis en place dans sa première partie, le récit part à vau-l’eau et on finit par se désintéresser des dialogues de Jack avec l’âme de Jack, ou des conversations cryptiques avec Etoile du Matin ou Rosalie… Car sa recherche de pouvoir est expédiée en quelques pages, sa vengeance en quelques phrases, sa conquête de la face obscure en quelques mots (donc gare aux WTF !).

    Jonathan Lombre, universitaire expert en ethnologie et en sociologie des Nocturnes… aussitôt amené, aussitôt évacué. Borshin l’homoncule : WTF ou allégorie des pulsions de mort propre à chaque individu ? Evène suivie par son fantôme en pleur, Rosalie prise dans un paradoxe temporel… L’arrêt du Traité, le voyage au centre de la Terre, la volonté de changer (ou détruire ?) le monde… rien n’est clair et l’auteur n’a aucune intention de l’être : il réduit au silence le seul personnage du roman qui en avait les clés ! Ayant réalisé tous ses rêves et assouvis tous ses désirs, Jack est toujours insatisfait… Mike Moorcock était quand même plus subtil dans les métaphores dans son Chaland d’or.

    L’agent du changement de ce monde figé est donc est le maître des ombres, ombres qui dans les mythologies anciennes était les anges gardiens bons aux mauvais des âmes de chacun. Jack fusionne avec son âme et le monde scientifique fusionne avec le monde magique. Fin (ouverte et ambiguë si vous ne la jugez pas bancale voire fumeuse).

    Bref une œuvre assez expérimentale que je déconseillerais aux easy readers : ce n’est vraiment pas une bonne porte d’entrée pour les univers de Roger Zelazny. Sans doute à réserver aux inconditionnels de l’auteur et aux curieux.

    Note : 5,5/10

    Albéric

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