La Cité / Stella Gemmell

Forum consacré au reste de la fantasy et au fantastique, avec notamment les oeuvres écrites par les célèbres J.K. Rowling, David Gemmell, J.-P. Jaworski, Michael Moorcock, David Eddings, Greg Keyes, Pierre Grimbert, Terry Pratchett, Alain Damasio, Roger Zelazny et bien d'autres encore.
Albéric
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La Cité / Stella Gemmell

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[video]http://www.youtube.com/watch?v=j3rZfQeRG04[/video]
Résumé :
La construction ininterrompue de la Cité dure depuis des milliers d’année. Faite d’une multitude de couches successives, la Cité est aussi vaste qu’ancienne. Au fil des siècles, elle s’est étendue au-delà de ses remparts, provoquant ainsi une guerre permanente avec les peuples et royaumes voisins, et répandant la ruine sur des terres autrefois fertiles et luxuriantes.
Au cœur de la Cité, se dresse le Palais Rouge, résidence de l’Empereur. Rares sont ceux qui ont vu ce dernier, et ceux qui ont eu ce privilège se souviennent d’un homme jeune, en pleine santé, alors qu’il devrait être très âgé. Certains pensent qu’il n’est plus humain ; d’autres se demandent s’il l’a jamais été. Quelques-uns en ont tiré une terrible conclusion : l’unique moyen d’arrêter le massacre est de mettre un terme à l’existence anormalement longue de l’Empereur.
Dans les catacombes pourrissantes qui courent sous la Cité, les pauvres luttent pour survivre. Sur les champs de bataille gorgés de sang dont si peu de héros réchappent, cette poignée de rebelles placent leurs espoirs en un seul homme. Celui qui était autrefois le général favori de l’Empereur.
Après avoir été trahi par celui à qui il avait juré fidélité, cet homme a connu bien des noms. Aujourd’hui on l’appelle Bartellus, et il n’est qu’un habitant du dessous. Un homme parmi une myriade d’autres. Lui ne cherchait que l’oubli, mais le destin a deviné qu’il serait capable de provoquer le premier véritable soulèvement qu’ait connu la mégalopole. Capable d’unir la Cité contre l’Empereur.
Mais pour celui qui a connu la trahison, l’incarcération et la pire des horreurs, où se termine la justice et où… commence la vengeance ?
Alors Dark Sun ou Bloodlust ?

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Les bobos fantaisix sont mi-figues mi-raisins car ce n'est pas un chef-d'oeuvre sur le sens de la vie...
Les amateurs parlent eux d'un des meilleurs livres fantasy qu'ils ont lu, un livre comparable à nul autre mis à part la trilogie The Last Stormlord de Glenda Larke : sacré compliment quand on connait le talent de l'auteure australienne.

rdv le 27 septembre dans votre librairie habituelle ! :wink:
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Fabien Lyraud
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Re: La Cité / Stella Gemmell

Message non lu par Fabien Lyraud »

Si je comprend bien Stella Gemmell rajoute une dimension anthropologique par rapport à ce que faisait David qui était plus centré sur les personnages.
Albéric
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Re: La Cité / Stella Gemmell

Message non lu par Albéric »

Fabien Lyraud a écrit :Si je comprend bien Stella Gemmell rajoute une dimension anthropologique par rapport à ce que faisait David qui était plus centré sur les personnages.
On le saura dans quelques semaines... :book2: Moi, j'ai hâte d'y être ! :punk:
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Albéric
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Re: La Cité / Stella Gemmell

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Je suis en plein dedans. Je trouve cela bon voire très bon.

C'est du Dave et pas du Dave à la fois. C'est très sombre avec des emprunts à Miéville et à Swainston.
Cette Rome / Byzance fantasmée est impitoyable : pire que la Dât Lakhan de Fabrice Colin, c'est dire !
Amis rôlistes qui avez arpenté les rues de Pôle, la capitale du décadent empire Derigion, ce livre est pour vous !

Je ne sais pas pourquoi ils ont décidé chez Jules de chez Smith d'en face de basher le 1er roman de Stella. :php34r:
Déjà abaisser la note moins d'une semaine après la sortie de la critique, cela fait chroniqueur en carton...
Attention je pèse très bien mes mots : leur critique est à charge, hypocrite (voire faux-cul) et mensongère.
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Albéric
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Re: La Cité / Stella Gemmell

Message non lu par Albéric »

Je n'aurais jamais imaginé que Stella puisse écrire un roman aussi ambitieux et aussi abouti (et puis c'est super bien traduit par Leslie Damant-Jeandel, ce qui ne gâche rien) : tout baigne du début à l’amère fin dans une ambiance froide, pesante et étouffante à la Battlestar Galactica. Plus qu’agréablement surpris par la qualité de l’ensemble, je suis conquis !
Vous n'aimerez peut-être pas forcément Stella parce que vous avez adoré David et, a contrario, vous ne détesterez pas obligatoirement Stella parce que vous n'appréciez pas David.

L’auteure marche dans les pas des plus grands : les incontournables Howard et Moorcock évidemment, Miéville et Swainston, le Karl Eward Wagner de Lynortis et le Richard Scott Bakker du Prince du Néant, mais aussi Steven Erikson et Joe Abercrombie
Pour parler fantasy francophone c’est entre l’héroïsme noir de Fabrice Colin et la poésie noire de Charlotte Bousquet.
La parenté avec le Vengeance du plus moorcockien des auteurs français est vraiment intéressante mais Stella ne suit pas le chemin d’un revival Metal Hurlant à la Bloodlust. Froideur, noirceur, nihilisme… En comparant Dave et Stella, on prend bien conscience de ce qui différencie Héroïc-Gantasy et Dark Fantasy : amours, amitiés, devoir, trahison, complots… tout est là, mais noyé dans un immense océan de désespérance.

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C’est tout à l’honneur de Stella Gemmell de ne pas avoir être facilement tomber dans le fan service en singeant David Gemmell (même si les inspirations, les thèmes, les piques et les gimmicks ont fatalement un air de famille). Nous somme dans un Dark Fantasy de la plus belle eau que ne tombe pas trop facilement dans le grimm & gritty. Il s’agit de la plus force mais aussi de la plus grande faiblesse du roman, mais c’est un peu la loi du genre qui nous intéresse ici. Car on navigue tellement dans le gris foncé qu'il n'y a pas de figure à laquelle se raccrocher ou s'identifier pour vibrer. Et quand on parvient à s’attacher à l’un des nombreux personnages du roman, paf il meurt très violemment (bienvenue dans fantasy à la G.R.R. Martin qui existait bien avant G.R.R. Martin n’en déplaise à certains Fantaisix).
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Le gentil Sami se fait rôtir vivant
Ranul le martyr meurt dans l’anonymat le plus complet
Le doux Frayling, le soupirant handicapé d’Emly, se fait massacrer
Doon s’évade héroïquement de la forteresse pour se faire violer, torturer et mutiler par les siens
Stalker résiste à tout avant de se noyer stupidement dans un boyau inondé
Garett survit à tout pour mourir connement après que son épée se soit brisée
Amita qui évite tous les agents de l’Immortel se faire assassiner par ses alliés par méprise
Bartellus se la joue Shiryu de Saint Seiya en pure perte
Le flamboyant Gil Rayado ne sert que de chair à canon
Hayden, Mason et leurs milliers de révoltés ne servent que de pions

De la même manière la courte espérance de vie des personnages secondaires ne permet pas de développer les petits zooms humanistes qui donnent des raisons d’espérer en l’humanité, car ici ils concernent les morts et non les vivants…
Et c’est aussi un peu déroutant de voir ces personnages cabossés par la vie passer du plus fol espoir au désespoir le plus profond en quelques pages. Mais ainsi va la vie non ? (N’en déplaisent aux docteurs ès condition humaine et sens de la vie)

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Le background ? On emprunte les de chemins défrichés par David Gemmell, mais on lorgne sur le nihilisme howardien.
Ambition, humiliation, exploitation… les alliés d’hier sont devenus les ennemis d’aujourd’hui pour la Cité. Les guerriers peints en bleu qui ont jadis sonné la révolte ont été massacrés jusqu’au dernier (hommage aux Pictes de Bran Mac Morn ou aux Highlanders de William Wallace ?). D’autres ont pris la relève années après années et sont appelés Bleus par les Rouges de la Cité. Plutôt que rechercher un compromis on n’a pas hésité  à sacrifier plusieurs générations des siens pour abattre des cités, détruire des nations, massacrer des peuples entiers. Pour les habitants de la Cité c’est la conscription universelle donc la parité absolue entre les femmes qui meurent en masse inutilement et les hommes qui meurent en masse inutilement…
Mais les frères Tisserand qui mène l’immense coalition de tous les peuples de l’Est ont un plan : l’Immortel Araeon qui dirige la Cité doit mourir quel qu’en soit le prix pour en finir avec une guerre sans fin.
Le worldbuilding est volontairement épuré pour filer l’allégorie : la Cité qui sombre peu à peu, c’est bien sûr l’Occident dévoré par une ambition sans borne qui se dévore lui-même après avoir dévoré le reste du monde… Nous sommes donc dans la très gemmellienne critique de la décadence de la civilisation en général (Howard) ou en particulier (Moorcock).
Bref sans compassion, pas de civilisation !

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Dans la 1ère partie Bartellus, qui ressemble fort au Maximus de Gladiator qui aurait définitivement perdu la raison, fait la connaissance des orphelins Elihah et Emly dans la boue et la fange des entrailles de la Cité. Amis achluophobes et claustrophobes ce roman n’est pas fait pour vous du tout !
En leur compagnie nous traversons les différents niveaux antiques, médiévaux et renaissance d’une ville mievillesque présentant toutes les strates géologiques de la misère humaine tandis qu’une aristocratie qui se croit au-dessus du commun des mortels (au sens propre comme au sens figuré) continue ses games of thrones qui coûtent la vie à des millions d’innocents… Être immortel c’est être éternellement blasé disait Dave dans Waylander III : il s’agit d’une des nombreuses et riches thématiques développées par le roman.

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8 ans plus tard, la 2e partie se concentre sur l’aristocrate guerrière Indaro Kerr Guillaume et ses compagnons pris au piège d’une sale guerre qui n’en finit plus. Durant la bataille de la plaine de sang, franchement difficile de distinguer les Chats Sauvage de la Troisième Maritime, les Brûleurs de Ponts de Steven Erikson et les croisés de Richard Scott Bakker.
Oui c’est long et peut-être lent, oui c’est froid et sans doute très noir mais j’ai vraiment ressenti l’épuisement physique et psychologique de soldats au bout du bout du rouleau que furent nos aïeux à Verdun ou Stalingrad (Dan Abnett style ?)

La 3e partie est plus classique : on renoue avec les fils de l’intrigue dans une ambiance à la Drenaï où Bartellus en quête de vengeance fait alliance avec la mystérieuse Archange pour renverser le tyran honni.

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La 4e partie est plus intimiste car en captivité Fell Aron Lee, un Parménion dépressif ressemblant fort à Mel Gibson, se remémore son passé dans un flashback terrible empruntant aux plus sanglantes tragédies antiques avec des morceaux du Territoire des loups et de Hunger Games : le club des 5 nous amène ainsi les 1ères révélations sur les fils l’intrigue.
Stella nous montre que la cruauté des puissants n’a aucune limite et la soif de vengeance des petites gens elle aussi.
Résistants Bleus et déserteurs Rouges font alors alliance pour mettre fin à cette horrible et interminable guerre…

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On croit que les choses vont enfin bien tourner pour nos personnages si malmenés depuis le début du roman, et bien pas du tout car la 5e partie nous met encore plus la tête sous l’eau en nous dévoilant le monstrueux visage des frères Vincerii à travers les yeux de la courtisane Petina, de l’espionne Amita et du conjuré Riis.
Je n’avais rien lu d’aussi sombre et amer depuis Le Royaume des Chimères du maître R.E. Howard.
Le massacre du Petit Opéra est pire encore que celui des Noces Pourpres de Martin.
A ce moment on comprend que cela va très mal finir pour tout le monde…

La 6e partie accélère le rythme : les chapitres sont plus courts, les POV alternent plus vite. L’échiquier met ses pions en place pour le Jour des Offrandes alors que tout s’annonce sous les pires auspices avec la multiplication des trahisons.

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Remember le dernier combat d’Argurios dans Troie ! Remember le Seigneur Maître de L’Empire ultime de Sanderson !
La 7e partie accumule les révélations, les cataclysmes, les grands drames et les grands actes d’héroïsme.
L’apport d’un grand nombre d’informations s’avère déroutant car on s’aperçoit que le Destin est en marche depuis le départ et le martyr de Ranul, bien aidés par une éminence grise encore plus pourrie et manipulatrice que le Littlefinger du TdF.


Passionnant, intelligent, émotionnel… Plus qu’un 1er roman excellent, une œuvre ambitieuse à laquelle il ne manque vraiment pas grand-chose pour être une référence. Mais un roman pas toujours facile d’accès car il faut brancher ses neurones pour reconstituer à partir des POV de personnages à la courte espérance de vie la trame d’un roman non linéaire et combler les non dits à la Hérodote, Thucydide ou Tacite qui parsèment le récit (d’autant plus qu’on reste volontaire évasif sur les pouvoirs des Serafims et qu’on laisse des portes entrouvertes pour une suite éventuelle).
Un joyau pas aussi bien taillé qu’on le souhaiterait, mais un beau joyau tout de même.
Alors oui si on est très exigeant cela peut manquer de cinématogaphie dans la mise en scène par rapport à Dave, donc d’efficacité ou d’intensité, mais de là à parler d’un roman plan-plan sans talent réel ni étincelle ou de 500 pages d’exposition qui débouche sur un dénouement creux et maladroit comme ose l’écrire Elbakin.net il faut vraiment être un gros blasé qui a mangé des cailloux. Car peu importe le nom sur la couverture, il semble difficile de mettre moins de 8,5 à un roman aussi réussi, quand bien même n’est-il pas totalement abouti pour autant.
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Cymoril
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Re: La Cité / Stella Gemmell

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Comme j'essaye d'être raisonnable et que ma liseuse ne finisse pas par ressembler à ma bibliothèque Steam, je m'oblige à lire des livres déjà achetés depuis des lustres, notamment lors des opérations Bragelonne, avant d'en acheter d'autres.
Le tome 1 de la Cité en faisait partie. N'étant pas une grande fan de David Gemmell (au sens où je suis loin d'avoir lu tous ses livres, même si Légende forever :wub:), je suis partie sans aucun a priori. À mon avis, ça n'a d'ailleurs aucun sens de chercher une comparaison.
Si j'avais su qu'il s'agissait de dark fantasy, j'aurais passé mon chemin, vu que ce n'est pas le genre que je préfère en ce moment. Cela dit, bien que très sombre (voir affreux à certains moment, cf. l'épisode des chiens), ce livre m'a suffisamment plu pour que je le termine en trois jours. L'univers (une cité multimillénaire qui se meurt de ses guerres et de ses dirigeants... particuliers) et l'histoire sont très ambitieux. On tremble souvent pour les personnages (et à juste titre).
Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris à la fin et de qui complotait contre qui (c'est peut-être dû à ma lecture un peu trop rapide).
Spoilers sur la finAfficher
Au final, quel rôle précis a joué Archange dans tout ça ? Si elle avait prévu la mort de l'empereur, pourquoi en veut-elle autant à Indaro ? À quoi servait ce fichu voile ? Qui se casse tranquillou à la fin ? Et surtout, à quoi ressemble un gulon ?!
Albéric
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Re: La Cité / Stella Gemmell

Message non lu par Albéric »

Un gulon c'est un genre de gros félin à grandes oreilles...
Pour tout le reste Cymoril, c'est largement plus clair avec les explications du tome 2 avec des SPOILERS venus du SPOILER... Par contre prévoir des antidépresseurs : voir tous ces survivants de l'hécatombe du tome 1 s'accrocher et se reconstruire pour les voir ensuite mourir tragiquement dans le sang, la boue et la merde c'est désespérant...
Modifié en dernier par Albéric le 20 déc. 2020, 15:03, modifié 1 fois.
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Cymoril
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Re: La Cité / Stella Gemmell

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Oui, bon, présenté comme ça, je passe mon tour pour le tome 2... :mrgreen:
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Toon
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Re: La Cité / Stella Gemmell

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Construite sur des milliers d'années, faite d'une multitude de niveaux, la Cité est aussi vaste qu'ancienne. En guerre permanente avec les royaumes voisins, elle recèle en son cœur l'énigmatique Empereur, que la mort même semble craindre. Des catacombes tortueuses qui courent sous la Cité aux champs de bataille gorgés de sang, une poignée de rebelles placent leurs espoirs en un seul homme. Celui qui, autrefois, était le général favori de l'Empereur. Un homme respecté, puis trahi, et qu'on dit mort...
Derrière une magnifique couverture, Stella Gemmel nous offre un pavé de plus de 700 pages, sombre, parfois lent parfois épique, mais toujours bien construit avec une intrigue difficile à voir venir puisque détaillée environ à mi-roman.
SpoilerAfficher
je parle de la coalition des enfants que l'on a envoyé à l'extérieur de la Cité pour leur rite de passage et qui jure de tuer l'empereur du fait du verdict de leur procès pour avoir tué certains chiens de celui-ci.
La découverte d'un cadavre dans les égouts de la ville (cadre de toute la première partie sur les 6) portant un étrangle voile et une non moins étrange marque en forme de "S" sur l'épaule démarre ce premier tome tambour battants. On y rencontre finalement la majorité des personnages les plus importants qui se croiseront et se recroiseront dans cet univers d'inspiration Romaine ( Bartellus me semble bien avoir été inspiré par le film Gladiator).

Et du combat il y en a, les femmes n'étant pas en reste puisqu'elles participent tout autant que les hommes à l'effort de guerre demandé par la Cité. Les soldats sont l'autre personnage principal du roman, les dialogues oscillant entre la compagnie noire de Glen Cook et le CYcle des Martirs de STeven Erikson.

J'ai peu être été un peu déçu de n'en savoir pas plus sur la Cité (oui elle n'a pas de nom et finalement cela lui donne une certaine personnalisation), finalement il ya beaucoup de scènes qui s'y produisent soit en dessous soit en ses extérieurs, pas vraiment décrit d'ailleurs. LE manque de carte pour se retrouver dans les quelques noms n'aide pas beaucoup.

A lire certainement sans arrière pensée, notamment de redécouvrir les écrits de feu son mari. Stella s'est parfaitement détaché de David et nous propose donc un roman très aboutit, ambitieux, qui aurait juste mérité d'être un peu plus court.
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Re: La Cité / Stella Gemmell

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La Cité à présent libre, les rebelles victorieux espèrent le début d’une ère de paix.
Mais il se murmure qu’une gigantesque armée se rassemble au nord.
Personne ne connaît ses origines, mais très vite son objectif ne fait aucun doute: détruire la Cité et son peuple.
Tandis que les guerriers vont livrer bataille, d’amères querelles de famille, d’anciennes rivalités et des trahisons politiques refont surface dans les coulisses du pouvoir.
La Cité semble bel et bien assiégée, et pas seulement de l’extérieur...
Nous avions refermé le tome 1 avec de nombreuses questions en tête, que sont les Seraphim ? A quoi sert le voile du Gulon ? Qui est donc ce mystérieux personnage qui quitte la ville comme un vulgaire voleur ?

la première bonne nouvelle c'est que le lecteur aura toutes les réponses à ces quelques questions.
Hormis la première partie qui relate la fin du tome 1 d'après un autre point de vue, on se retrouve donc 2 ans plus tard avec Archange assise sur le trône immortel et la majorité de son armée à l'extérieur en train de combattre l'unification de plusieurs peuple barbares.

La seconde bonne nouvelle c'est qu'il y a toujours autant de scène épiques aussi bien extra que intra cité. Et pas forcément que du combat.

Si j'ajoute que l'auteure donne la part belle à des personnages qui étaient un peu en retrait dans le Tome 1 (notamment Rubin) et qu'elle fait tout pour les développer et que le lecteur/la lectrice s'y attache vous aurez capté quelle est la troisième bonne nouvelle.

J'ai cependant quelques regrets: Bien que nettement plus détaillée que dans le Tome 1, la Cité n'est pas un personnage à part entière comme peut l'être Cammor dans le cycle des Salauds Gentilshomme de Scott Lynch. Quelques longueurs auraient aussi pu être évitée et il manque un peu de lien entre les lieux et les scènes extérieures.

Malgré ses quelques défauts, le Cité est un bon roman d'Heroic-Fantasy et je conseille très fortement d'enchainer ce second tome au premier tout en ayant une vitesse de lecture un peu soutenues (au moins 30/50 pages jour)
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