Les Scarifiés / China Miéville
Les Scarifiés / China Miéville
très bon : China Miéville est "un grand"!
Dans le même univers que "perdito-steet-station : le monde de "bas-lag"
mais cette fois, un univers "aquatique : pratique, pour nous "mener en bateau"
Armada : cité pirate flottante, conglomérat de tout ce qui surnage depuis des siècles...
avec ses "presses" = arraisonnages et incorporations plus ou moins volontaires,
ses "quartiers" et ses luttes de pouvoir
Voilà le vrai thème du livre : pouvoirs et manipulations!
Mieville nous "mène en bateau" avec maestria !
le titre anglais est mal traduit : il joue sur l'ambiguïté "cicatrice" pas seulement les scarifiés, il y a une "cicatrice"
les "amants" scarifiés recherchent "la cicatrice"= faille légende du monde de bas-lag
Mais je regrette Isaac, le héros de perdido-street station!
je n'ai eu aucun attrait pour Bellis : c'est une "pisse_froid" avec le charisme d'une huitre hermétique
Je regrette le manque d'empathie, mais il fait partie de "la leçon de pouvoir"!
De même, je regrette les pistes entre-aperçues!
mais il a du "élaguer" pour ne "faire" que 500 pages!
Dans le même univers que "perdito-steet-station : le monde de "bas-lag"
mais cette fois, un univers "aquatique : pratique, pour nous "mener en bateau"
Armada : cité pirate flottante, conglomérat de tout ce qui surnage depuis des siècles...
avec ses "presses" = arraisonnages et incorporations plus ou moins volontaires,
ses "quartiers" et ses luttes de pouvoir
Voilà le vrai thème du livre : pouvoirs et manipulations!
Mieville nous "mène en bateau" avec maestria !
le titre anglais est mal traduit : il joue sur l'ambiguïté "cicatrice" pas seulement les scarifiés, il y a une "cicatrice"
les "amants" scarifiés recherchent "la cicatrice"= faille légende du monde de bas-lag
Mais je regrette Isaac, le héros de perdido-street station!
je n'ai eu aucun attrait pour Bellis : c'est une "pisse_froid" avec le charisme d'une huitre hermétique
Je regrette le manque d'empathie, mais il fait partie de "la leçon de pouvoir"!
De même, je regrette les pistes entre-aperçues!
mais il a du "élaguer" pour ne "faire" que 500 pages!
lectures en cours : Par delà la lue bleue de simon Green
vision : le Prisonnier
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Re: Les scarifiés de China Mieville
Hum, ça m'a l'air pas mal tout ça !
Mais je vais sûrement te sortir la même chose qu'avec Perdito street station : j'attendrais la version poche.
PS : hey ! tu es commandante de fort !
Mais je vais sûrement te sortir la même chose qu'avec Perdito street station : j'attendrais la version poche.
Quel est le titre original ?arsenie a écrit :le titre anglais est mal traduit : il joue sur l'ambiguïté "cicatrice" pas seulement les scarifiés, il y a une "cicatrice"
Ca c'est dommage, mais ça n'empêche pas forcément de faire un bon livre... (cf. la plupart des K. Dick)arsenie a écrit : Mais je regrette Isaac, le héros de perdido-street station!
je n'ai eu aucun attrait pour Bellis : c'est une "pisse_froid" avec le charisme d'une huitre hermétique
Je regrette le manque d'empathie
PS : hey ! tu es commandante de fort !
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(ne soyez pas surpis, j'ai détruit le topic précédent pour ne pas dupliquer)
J'ai fait l'apologie de Perdido Street Station, mais après 1/3 des scarifiés, je suis plutôt déçu. Ai-je mis la barre trop haute cette fois-ci en espérant me rependre une baffe monumentale comme celle que PSS m'avait infligé ?
Pourtant, si l'on trouve pas mal d'éléments vraiment originaux, le style des Scarifiés n'approche meme pas de près celui de Perdido. L'intrigue est vraiment longue à se mettre en place, et je m'ennuie ferme par moment...
J'ai fait l'apologie de Perdido Street Station, mais après 1/3 des scarifiés, je suis plutôt déçu. Ai-je mis la barre trop haute cette fois-ci en espérant me rependre une baffe monumentale comme celle que PSS m'avait infligé ?
Pourtant, si l'on trouve pas mal d'éléments vraiment originaux, le style des Scarifiés n'approche meme pas de près celui de Perdido. L'intrigue est vraiment longue à se mettre en place, et je m'ennuie ferme par moment...
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Re: Les Scarifiés / China Miéville
Mais où va t-il chercher tout ça? Il a une imagination délirante de type!
D'accord avec Arsenie et Toon pour dire que c'est moins bien que PSS. La faute à quelques longueurs (850 pages quand même)et une intrigue un peu informe qui ne se révèle vraiment qu'à la fin.
Mais j'ai quand même dévoré ce livre. C'est 100% original. Les personnages sont vraiment marquants. Même Bellis "Banquise" Frédévin est touchante d'une certaine façon et elle très riche de nuances. Et que dire des Amants et de Uther Dol? Les mystères qui les entoutent sont fascinants.
Comme dans PSS, la fin est toute en dégradés doux-amer. Impossible de rester insensible.
D'accord avec Arsenie et Toon pour dire que c'est moins bien que PSS. La faute à quelques longueurs (850 pages quand même)et une intrigue un peu informe qui ne se révèle vraiment qu'à la fin.
Mais j'ai quand même dévoré ce livre. C'est 100% original. Les personnages sont vraiment marquants. Même Bellis "Banquise" Frédévin est touchante d'une certaine façon et elle très riche de nuances. Et que dire des Amants et de Uther Dol? Les mystères qui les entoutent sont fascinants.
Comme dans PSS, la fin est toute en dégradés doux-amer. Impossible de rester insensible.
- Catlinel
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Re: Les Scarifiés / China Miéville
Ma deuxième incursion dans l'univers de China Miéville et encore une fois, ça a été une plongée dans un livre-univers, avec la mer à l'honneur, de nouvelles contrées, plus mystérieuses et effrayantes les unes que les autres, peuplées d'êtres qu'on croirait sortis tout droit de cauchemars surréalistes.
La ville flottante d'Armada à elle toute seule aurait valu le détour. Bien que je n'ai généralement pas de mal à me représenter les descriptions que je rencontre dans mes lectures, j'ai tout de même eu quelques difficultés à visualiser quelque chose d'aussi grand et d'aussi particulier. Je n'ai jamais autant souhaité avoir une carte à disposition, c'est fort dommage qu'il n'y en ait aucune dans le livre.
A mesure que les districts, les quartiers, les parcs, les passerelles, les épaves - bref tout ce qui constituaient la ville flottante - étaient décrit, j'aurais voulu pouvoir les dessiner moi-même à défaut de pouvoir les voir de mes yeux.
Et pourtant, on ne peut pas dire que les yeux du personnage par lesquels on découvre tout cela soit spécialement indulgents; c'est même tout à fait le contraire. La jeune traductrice regarde son nouveau logis sans la moindre complaisance, ne voyant dans l'immensité de bateaux amalgamés que la prison où elle est condamnée à finir ses jours. Rétive, stoïque, fermée, c'est le genre de personnage difficile à prendre en pitié. Je n'ai même pas essayé. Peut-être parce qu'elle-même ne le fait pas.
Et c'est à se demander comment elle y parvient alors qu'elle va se retrouver balloté comme un pion dérisoire dans la chaîne des événements.
Les autres personnages renfermaient chacun leurs lots de secrets, et plus j'en apprenais, plus j'avais envie de savoir, entre le Brucolac, vampère tout-puissant issu d'un royaume où les vivants servent les morts, Uther Dol, guerrier invaincu et énigmatique et les Amants, avec leur passion équivoque et leur quête obsessionnelle où toute la ville se retrouve embarquée.
Mais la plongée se fait très progressivement. L'auteur prend vraiment tout son temps pour poser les bases de son histoire. La présentation d'Armada est scrupuleusement détaillée, sa fondation, sa politique interne, sa population. Le portrait de la ville ne pourrait pas être plus complet.
J'avoue que par moment, j'ai trouvé que ça traînait un peu trop en longueur. Il faut un bon tiers du livre avant que les choses ne commencent à s'accélérer un peu. Je comprendrai que certains puissent trouver cela rébarbatif car pour ma part, j'ai un peu peiné à suivre le rythme que l'auteur a donné à l'intrigue. De l'attente, beaucoup d'attente, à chaque fois pour savoir le pourquoi, puis une fois que je l'avais vu, je continuai pour voir le comment. J'avais l'impression d'être un poisson qui se laissait volontairement ferrer, juste pour voir quel goût avait l'appât.
Un peu long à se mettre en route donc, et des lourdeurs dans les descriptions mais un scénario intéressant, un monde riche et passionnant et au final un voyage atypique et résolument original.
La ville flottante d'Armada à elle toute seule aurait valu le détour. Bien que je n'ai généralement pas de mal à me représenter les descriptions que je rencontre dans mes lectures, j'ai tout de même eu quelques difficultés à visualiser quelque chose d'aussi grand et d'aussi particulier. Je n'ai jamais autant souhaité avoir une carte à disposition, c'est fort dommage qu'il n'y en ait aucune dans le livre.
A mesure que les districts, les quartiers, les parcs, les passerelles, les épaves - bref tout ce qui constituaient la ville flottante - étaient décrit, j'aurais voulu pouvoir les dessiner moi-même à défaut de pouvoir les voir de mes yeux.
Et pourtant, on ne peut pas dire que les yeux du personnage par lesquels on découvre tout cela soit spécialement indulgents; c'est même tout à fait le contraire. La jeune traductrice regarde son nouveau logis sans la moindre complaisance, ne voyant dans l'immensité de bateaux amalgamés que la prison où elle est condamnée à finir ses jours. Rétive, stoïque, fermée, c'est le genre de personnage difficile à prendre en pitié. Je n'ai même pas essayé. Peut-être parce qu'elle-même ne le fait pas.
Et c'est à se demander comment elle y parvient alors qu'elle va se retrouver balloté comme un pion dérisoire dans la chaîne des événements.
Les autres personnages renfermaient chacun leurs lots de secrets, et plus j'en apprenais, plus j'avais envie de savoir, entre le Brucolac, vampère tout-puissant issu d'un royaume où les vivants servent les morts, Uther Dol, guerrier invaincu et énigmatique et les Amants, avec leur passion équivoque et leur quête obsessionnelle où toute la ville se retrouve embarquée.
Mais la plongée se fait très progressivement. L'auteur prend vraiment tout son temps pour poser les bases de son histoire. La présentation d'Armada est scrupuleusement détaillée, sa fondation, sa politique interne, sa population. Le portrait de la ville ne pourrait pas être plus complet.
J'avoue que par moment, j'ai trouvé que ça traînait un peu trop en longueur. Il faut un bon tiers du livre avant que les choses ne commencent à s'accélérer un peu. Je comprendrai que certains puissent trouver cela rébarbatif car pour ma part, j'ai un peu peiné à suivre le rythme que l'auteur a donné à l'intrigue. De l'attente, beaucoup d'attente, à chaque fois pour savoir le pourquoi, puis une fois que je l'avais vu, je continuai pour voir le comment. J'avais l'impression d'être un poisson qui se laissait volontairement ferrer, juste pour voir quel goût avait l'appât.
Un peu long à se mettre en route donc, et des lourdeurs dans les descriptions mais un scénario intéressant, un monde riche et passionnant et au final un voyage atypique et résolument original.