Cadavre Exquis / Agustina Bazterrica

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Toon
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Cadavre Exquis / Agustina Bazterrica

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Un virus a fait disparaître la quasi-totalité des animaux de la surface de la Terre. Pour pallier la pénurie de viande, des scientifiques ont créé une nouvelle race, à partir de génomes humains, qui servira de bétail pour la consommation.
Ce roman est l'histoire d’un homme qui travaille dans un abattoir (…).

Je précise d'emblé que ce roman n'a rien d'un roman "post-apocalyptique" ou Zombie-like. Même si l'époque est légèrement futuriste on a quand même entre les mains un roman de belle littérature.
La Grande Guerre Bactériologique (GGB) a eu lieu et a emporté avec elle la quasi majorité des animaux, les rares survivants devenus immangeables tandis que les animaux domestiques ont été euthanasiés...


en tant que végétarien quasi-végan depuis 2015, ce roman m'a naturellement interpellé. Il est d'une écriture puissante, sans concession ,engagé' et totalement désespéré' et désespérante.(l'autrice n'appelant son personnage principal que par "Lui" ou "Il" contribue à cette atmosphère lourde et pesante

Alors on peut s'offusquer d'un tel roman (ou crier à la cruauté et à la barbarie) parce que cette jeune autrice argentine a transposé le calvaire animal en calvaire humain.(la différence étant qu'ici il n'y a pas d'humains esclaves des zoos ou des cirques) mais soyons factuel et honnête: Ce que vous lirez est bien le quotidien des 60 milliards d'animaux par an qui sont tués dans les abattoirs souvent dans des conditions atroces, sans compter ceux que l'on tue à la chasse, dans les laboratoires de vivisections, d'épuisement dans les élevages à fore d'être engrossé de force, broyés parce que dès la naissance car les poussins males ne pondent pas d'oeufs. oui ce roman est engagé et ma critique aussi. il faudra certainement un certain courage aux omnivores d'ailleurs pour aller jusqu'au bout.

ET d'ailleurs la fin extrèmement forte
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n'est ni plus ni moins que le syndrome de l'éleveur qui dit aimer ses animaux et qui les envoie se faire tuer sans remord...
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