Les chemins de Khatovar

Dans un futur proche, des explosions solaires ont provoqué une canicule permanente et une catastrophique élévation du niveau des océans. L'Angleterre est devenue une mosaïque de marécages, de bancs de vase et de lagunes que baigne un climat tropical. C'est dans un Londres dont il ne reste que le sommet des plus hautes tours que le biologiste Robert Kerans va rencontrer la riche Béatrice Dahl et tenter de survivre à la fin du monde. À moins que son but soit tout autre…
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Pfiouuu, je suis soulagée de l'avoir terminé. J'avoue que j'ai eu du mal. Je connais pas cet auteur mais honnêtement, je ne suis pas fan du style. J'ai trouvé ça lourd, mais lourd par moment ! Un exemple :

Là, le million d'années était l'unité de base, et les questions de nourriture ou d'habillement devenaient aussi futiles que pour un bouddhiste contemplatif, assis dans la position du lotus devant un bol de riz vide, sous le capuchon protecteur du cobra à mille têtes de l'éternité.

Regardé comme ça, c'est plutôt esthétique, faute de mieux. Mais à la longue, on s'en laaaaaasse...

Paradoxalement, l'écriture est plutôt bien assortie à l'état d'esprit et du livre, et des protagonistes. L'atmosphère était vraiment pesante, avec cette torpeur, cet espèce d'abrutissement régressif où sombrent peu à peu les personnages. Mais après des pages et des pages et des pages de description de lagunes toujours plus ou moins semblables, d'introspections philosophiques, psychologiques et autres, où il ne se passe pas grand-chose, j'ai eu du mal à garder de l'intérêt pour ce que je lisais.
La dernière partie est quand même plus satisfaisante de ce point de vue-là. En comparaison, cette espèce de montée de violence psychotique était carrément surréaliste. Pour finalement se terminer aussi vainement que ça a commencé. En toute logique, vu les circonstances, comment s'attendre à autre chose après tout. Mais ça m'a un peu déprimée.
Je ne regrette pas de l'avoir lu, au moins j'aurais découvert un nouvel auteur. Mais je ne pense pas que je lirai le reste du cycle. Ou autre chose de lui pour être vraiment honnête...