[Cycle] Spin / Robert Charles Wilson

[Fabien Lyraud]

Le roman de Sf le plus chiant que j'ai jamais lu. L'arrivée de la membrane de Spin est le prétexte à nous montrer une série de situation où le personnage principal va se retrouver confronté à une série de conversations métaphysiques. Ca décolle à 100 pages de la fin. Je ne déteste pas les récits intimistes mais là on sent bien que nous sommes dans un récit qui se veut postmoderne. Nous n'avons même pas une bulle de présent élargie mais un présent sous cloche. Les personnages sont condamnés à être passif. Et ça ne décolle que lorsque l'on évoque les arches.
J'ai appris récemment que c'était un des rares romans de SF à avoir su déborder sur le public de la blanche. Et ça ne me surprend pas.

[Albéric]

J'en avais tellement entendu parler en bien dans le microsome littéraire SFFF...
... allez hop un livre de moins sur mes tablettes !
Est-ce que toute la bibliographie de l'auteur est du même tonneau ou est-ce qu'il y a plus palpitant quand même ?

[tam-tam]

Le roman de Sf le plus chiant que j'ai jamais lu.

En tant que président et membre fondateur de l'association "Mort aux livres chiants TM" (1 membre actif à ce jour^^), je ne partage pas du tout ton analyse Fabien, et Dieu sait, s'il existe, combien je suis réfractaire aux "livres chiants". Avec Spin, je ne me suis pas du tout ennuyé et ce serait dommage d'effrayer d'éventuels lecteurs avec un résumé aussi catégorique. Ce n'est certes pas un roman d'action, mais de là à dire qu'il ne se passe rien... Je peux comprendre aussi que les personnages ne t'aient pas touché mais je n'ai pas des dizaines d'exemples de roman SF (je ne suis pas spécialiste) avec des personnages aussi attachants et travaillés... De même l'écriture de Wilson est extrêmement agréable à lire. Elle est très simple tout en exprimant des tas de choses, que ce soient des sentiments ou des concepts SF.

Bon là je ne parle que pour Spin. Axis c'est une autre histoire.

@Albéric: Juste un petit conseil après tu en feras ce que tu veux: Laisse toi une chance d'aimer Wilson. Après tu aimeras (ou pas) mais fais toi ta propre idée. Il n'y a pas des masses d'auteurs que je "défendrais" comme ça. Je pense sincèrement qu'il le mérite.

[Albéric]

@Albéric: Juste un petit conseil après tu en feras ce que tu veux: Laisse toi une chance d'aimer Wilson. Après tu aimeras (ou pas) mais fais toi ta propre idée. Il n'y a pas des masses d'auteurs que je "défendrais" comme ça. Je pense sincèrement qu'il le mérite.

C'est bien pour cela que je suis demandeur : quel serait le Wilson le plus accessible ? histoire de se faire une bonne idée !
Darwinia ? Les Chronolithes ? Julian ? (de dernier me fait de l'oeil depuis un certain temps déjà car la démarche est juste génial : le biopic le l'Empereur Apostat transposé dans une Amérique quasiment postapocalyptique)
Et c'est vrai qu'Axis ne semble vraiment pas déchaîner les foules : peu de défenseurs de ce titre par rapport aux autres...

En tant que président et membre fondateur de l'association "Mort aux livres chiants TM" (1 membre actif à ce jour^^)

Comment on adhère ?

[Fabien Lyraud]

J'en ai dit un peu plus sur mon blog à l'époque de la lecture :
http://propos-iconoclastes.blogspot.fr/ ... obert.html

[tam-tam]

Je comprend mieux ce que tu voulais dire plus haut Fabien. Et même si je suis assez d'accord avec tes propos, je n'ai émotionnellement pas du tout réagi comme toi vu que j'ai vraiment apprécié ce bouquin.

Albéric: Pour faire partie du club c'est très simple: Tu envoies un p'tit chèque au fondateur et le tour et joué.

Pour le guide de lecture sur Wilson, je ne suis pas le mieux placé pour t'en parler. Muad connait beaucoup mieux le sujet que moi mais sur le peu que j'ai lu, voici ce que je peux de dire.
Je te conseille de commencer par Spin ou Mysterium avec une préférence pour le premier. Ces 2 bouquins portent typiquement la marque de fabrique Wilson: Un phénomène mystérieux + de beaux personnages + une belle plume. D'après ce que j'ai pu lire ici et là ce sont 2 portes d'entrée honorables dans l'oeuvre du Monsieur.
"Les Fils du Vent" est un bon livre aussi mais je ne le conseille pas dans un premier temps, il a fait nettement mieux par la suite.
En ce qui concerne Axis, il faut savoir qu'il est la suite de Spin donc ne le lis surtout pas avant! C'est loin d'être un mauvais roman, mais il ne tiens malheureusement pas la comparaison avec son grand-frère. Il souffre lui aussi du syndrome "2ème tome d'une trilogie".

J'ai aussi Ange-Mémoire qui m'attend bien sagement dans les tréfonds de ma PAL.

[Albéric]

@ Fabien Lyraud
Effectivement quand on n'adhère ni au ton de l'auteur ni à ses idée, cela depuis rapidement plus compliqué.
Dis-moi, la Terre sous clogne attendant les sauveurs martiens, ce n'est pas la Vieille Europe condamnée à stagner qui attend d'être revivifié par les anciens colons américains qui eux ont su s'adapter aux défis de la modernité ?
Parce que si c'est un truc du genre, cela craint carrément...

[Fabien Lyraud]

C'est carrément pire. La société industrielle vit ses dernières heures et est un modèle indépassable. Si elle s'écroule c'est la porte ouverte à la barbarie et au fondamentalisme religieux. Bref on a un déni de l'existence de la société de l'information ce qui pour un auteur de SF est quand même paradoxal.

[Albéric]

La société industrielle vit ses dernières heures et est un modèle indépassable. Si elle s'écroule c'est la porte ouverte à la barbarie et au fondamentalisme religieux.

Là, je reconnais le background de Julian !
C'est quand même ballot que des auteurs aujourd'hui jugés vieillots pour ne pas dire fallots par les postmodernes aient ouvert dans leurs aniticipations des voies plus nombreuses, plus diverses et plus imaginatives que les leurs.

Je pense à la 1ère trilogie de Corum par Michael Moorcock. Un cycle fantasy, mais avec un worldbuiling assez SF sur le fond.
Les Mabdens incapables de trouver un mode de développement durable sont retournés à quasi-barbarie, tandis que les Vadhaghs ont renoncé à la croissance mortifère et à la société de consommation en se retirant dans des villas domotisées reliées les unes aux autres par des moyens de communications censément modernes, mais sans pour autant renoncer au confort matériel.

Bref d'un côté il y a la compétitivité (= compétition mortifère), et de l'autre il y a Auroville : http://fr.wikipedia.org/wiki/Auroville