On ne s'en sort pas indemne -
Des Visiteurs sont venus sur Terre. Sortis d'on ne sait où, ils sont repartis sans crier gare. Dans la Zone qu'ils ont occupée pendant des années sans jamais correspondre avec les hommes, ils ont laissé traîner des objets de toutes sortes. Objets-pièges. Objets-bombes. Objets-miracles. Objets que les stalkers viennent piller au risque de leur vie, comme une bande de fourmis coloniserait sans rien y comprendre les détritus abandonnés par des pique-niqueurs au bord d'un chemin.
Adapté au cinéma en 1979 par Andreï Tarkovski, Stalker ou Pique-nique au bord du chemin (ici publié [2010] pour la première fois en France en version intégrale) est le chef-d'œuvre des frères Strougatski. Un roman qui a eu un tel impact sur le XXe siècle que c'est sous le surnom de stalkers qu'on connaît désormais les hommes et femmes qui ont étouffé le cœur du réacteur en fusion de Tchernobyl, entre le 26 avril et le 16 mai 1986.
Pour moi, qui ne suis pas une "pro" de la SF, cela restera une lecture inoubliable
Surtout par sa simplicité et son universalité - je le crois très sincèrement, pas pour la grandiloquence du mot
ce livre est tout l'inverse du "tape à l'oeil" il y a foison de "pistes de réflexion"
- nous sommes tous des fourmis au bord du chemin, en quête du graal de notre humanité -
Bon, je suis simplette, moi - et je ne renie pas ce que j' ai aimé : "la route" de McCarthy,
et j'y vois un parallèle - pour ceux qui ont aimé aussi, Stalker me paraît bien supérieur -
plus "pur"? moins de pathos ?