
Timothée Rey après la SF et la fantasy s'attaque au roman préhistorique, et il nous donne en fait un roman policier préhistorique. Des meurtres mystérieux attribués aux Souffles ( les vents divinisés par certains clans), un chaman trop rationaliste pour y croire enquête accompagné par son jeune apprenti. L'auteur en fait s'amuse à reprendre le schéma type de Harry Dickson et à le transposer dans cet univers préhistorique. Il y introduit une bonne dose d'humour ( et des jeux de mots aussi mémorables que "la hase bine" ou "l'homme aux semoules de vent").Une steppe froide, quelque part dans l'Europe paléolithique, non loin du grand glacier continental. Armés de sagaies à pointes d'os, neuf hommes et femmes traquent un bison. Mais voilà que, juste après l'abattage de l'énorme bête, l'un des chasseurs se volatilise sous les yeux de ses compagnons ! La peur s'installer dans le Val Velu, où se tient la grand Jamboree printanier réunissant tous les clans et nations. Chacun est convaincu que cette disparition est le fait des Souffles, les fantasques et cruels dieux des vents. Chacun ? Non. Collembole N'a-Qu'un-Oeil, quoique chamane du Clan des Ronces et servant du Grogneur, le dieu-ours de la mort, est un irréductible rationaliste. Il ne croit pas à la thèse surnaturelle. Accompagné de son disciple Queue-d'Aurochs, il mènera une enquête dangereuse, aux rebondissements insolites, pour débusquer le plus retors des meurtriers.
Il est clair que le monde aurignacien dépeint par Timothée Rey n'a pas grand chose de réaliste. Il reprend beaucoup d'éléments qui rappellent la culture des indiens des plaines ou même des cultures d'Afrique de l'ouest. Mais comme toujours chez Timothée Rey, c'est totalement jouissif à lire. Un auteur qui ne prend pas ses lecteurs pour des cons en employant un vocabulaire extrêmement riche et des tournure de phrase assez soutenu pour écrire un roman populaire de bonne facture ce n'est pas si souvent.
Je ne suis pas du tout objectif car totalement fan de l'auteur.