Ange mémoire – Robert C Wilson
Folio SF
Alleluyah ! Vous allez pouvoir lire un Wilson sans être obligé de vendre un rein. Bon, histoire de casser l’ambiance, ce n’est malheureusement pas le meilleur. Allez, petit tour en page de garde…. Aaaah oui, 1987 ! Pas encore Mysterium donc (K Dick Award 1994). Du Wilson jeune mais quand même déjà fruité.
Notre héros, Keller, est cablé de manière à enregistrer l’ensemble de son environnement 24/24. Embarqué dans une mission en forêt amazonienne afin de rechercher une pierre extraterrestre aux pouvoirs mémoriels extraordinaires, l’affaire s’avère plus périlleuse que prévue. Le site des pierres est très bien gardé, le méchant est très méchant, les coéquipiers sont complètement fondus et notre ami se livre à une introspection soutenue, ce qui n’est jamais très bon pour un schizophrène à tendance paranoïde.
L’univers glauque et désenchanté de Wilson est déjà présent et son athmosphère est parfaitement rendue. Comme le coté totalement déjanté de ces personnages soumis à leur destin. Pas de problème de ce coté.
Par contre, coté crédibilité du scénario c’est un peu bancal. Personnellement, vu l’équipe, j’aurais déjà hésité à leur faire chercher le pain dans la rue d’à coté. Alors une pierre extraterrestre…. En plus ça passe comme lettre à la poste. Fusillez moi ces crétins de la sécurité du plus grand trésor de l’humanité ! En fait, si on analyse un tant soit peu les éléments du scénario, il est facile de s’apercevoir que cette histoire de pierre et d’extraterrestre apparait bien trop comme un faire valoir pratique d’un scénario moyennement ficelé dans un environnement (déjà) bien maitrisé.
Evidemment c’est facile à dire quand on connait les autres bouquins de Wilson. On devient difficile.
A ce prix là, à lire tout de même.
Ange Mémoire / Robert Charles Wilson
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Re: Ange Mémoire / Robert Charles Wilson

Tout comme dans Spin, l’intérêt du roman se trouve dans le trio de personnages. Encore une fois il y a une femme et deux hommes. Et devinez quoi ? Et bien ils tombent tout les deux amoureux d’elle.Raymond Keller est un Ange : tout ce qu'il voit est enregistré dans une puce reliée directement à son cortex cérébral. Tenu à l'objectivité, il se veut une machine dénuée de sentiments. Sa nouvelle mission l'envoie au Brésil, au cœur de la forêt amazonienne, en compagnie de Teresa Rafael, une artiste désœuvrée, et de Byron Ostler, un Ange qui a définitivement renoncé à son câblage. Ils doivent y récupérer un onirolithe, une mystérieuse pierre extraterrestre aux propriétés hors du commun. Mais cela ne sera pas sans danger, d'autant que cette plongée au cœur des ténèbres sera aussi l'occasion d'explorer un territoire chaotique : la mémoire, les souvenirs perdus...
Dès son deuxième roman, écrit en pleine vague cyberpunk — genre auquel on peut rattacher Ange mémoire — , Robert Charles Wilson fait montre d'un talent annonciateur des grands romans à venir.

Bon rassurez vous on n'est pas tombé dans la collection Harlequin loin de là. Ce sont de très beaux personnages qui au cours de leur quête vont voir leurs personnalités se révéler et vont se découvrir à eux même toutes les zones d’ombre de leur passé. Des personnages grands comme ça !
La plongée dans le Brésil du futur est des plus intéressante. On est loin des clichés du Carnaval. La vie y est âpre et courte. Belle immersion dans le monde des garimpeiros et des formigas.
L’intrigue est loin d’être inintéressante, mais elle cède effectivement à quelques facilités scénaristiques. Et le « méchant » de l’histoire est quant à lui complètement raté. Pas le livre parfait donc, mais une chouette lecture quand même que je ne regrette pas un seul instant.