http://ztnarf.illustrateur.org/2012/07/01/snowwhite/
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nuff said, mais je vais y aller quand même de mon petit avis
Il se laisse voir grâce à la beauté des images, mais je me suis endormi 2 fois quand même.
Je ne suis pas un rageux qui a décidé de pourrir le film : commençons donc par les points positifs.

Le directeur artistique, aidé par un directeur de photographie inspiré a vraiment fait du bon boulot : l’ensemble est très beau à voir grâce aux paysages, aux décors, aux costumes, aux accessoires.
Sur ces plans là, peu de choses à envier à la trilogie de Peter Jackson.
Les dresseurs on aussi fait un beau boulot : les scènes à cheval très réussies… mais avec un air de déjà vu !
J’ai eu peine à reconnaitre le score de James Newton Howard tant une cohérence musicale peine à ressortir pour offrir une vraie atmosphère à ce film, mais globalement la musique accompagne très correctement les images.
Maintenant passons aux choses qui fâchent :

Les films fantasy commence souvent par une introduction où un narrateur omniscient nous résume la situation dans une succession de courtes saynètes à la manière des pages d’un livre d’illustrations qu’on feuillette.
Dans ce film ce passage obligé fait 45 minutes et il n’y a pas de voix off…
Bref on zappe d’une scène à l’autre sans lien, sans explication, sans transition dignes de ce nom !
Après les choses se tassent avec 1 heure de péripéties qui n’apportent rien ni à l’intrigue ni aux personnages :
La forêt des Ténèbres : l’Epouvantail de Batman a balancé ses saloperies dans les bois et on navigue entre OMG et WTF
Le troll ? C’est cool et cela fait une scène d’action en plus (faut bien rentabiliser les FX)
Le village lacustre ? C’est cool et cela fait une scène d’action en plus (et c’est pompé sur le film russe Dark Fantasy)
La forêt enchantée ? C’est cool et cela fait une scène d’action en plus (et c’est pompé sur le film japonais Mononoke)
La forêt enneigée ? Il fallait bien un contraste visuel pour Charlize Theron toute de noire vêtue !
A moment là, d’un coup, Blanche-Neige devient une guerrière intrépide et une vaillante meneuse d’hommes…
… ce qui nous emmène à la bataille finale qui présente l’exploit de ne même pas offrir un bon duel !
C’est fort dommage car c’est la partie la mieux fichue du film.
Et en plus ce film nous offre une géographie qui défie les lois de la physique : certains personnages semblent se téléporter d’un lieu à l’autre alors que d’autres semblent systématiquement tourner en rond…
Et comme d’habitude maintenant avec les blockbusters, un nombre hallucinant d’incohérences !
Les personnages : ils sont terriblement mal écrits

La reine ? Son passé, ses motivations, l’origine de ses pouvoirs… on passe outre, car visiblement on s’en fout !
Le chasseur ? Son deuil, sa femme, les conditions de son trépas… on passe outre, car visiblement on s’en fout !
Le frère de la reine frôle le ridicule, et tous les autres sont terriblement creux.
Les acteurs : pas aidés par le scénario, les personnages et les dialogues, ils sont obligés de surjouer pour exister.

Et Kirsten Stewart a bien du mal à remplir les 2h du film avec ses 3 expressions faciales.
Mais ce n’est pas grave car c’est l’Elue, et pourquoi est-elle l’Elue ? Parce qu’elle a la foi.
La réalisation : particulièrement maladroite

Dès que Charlize Theron apparaît, Rupert Sanders se sent obligé de faire du Tarseem Singh.
J’ai compté, il y a en moyenne plus de 15 à 20 plans par minute… Même quand il ne se passe pas grand-chose !
C’est particulièrement indigeste à la longue car cela donne une impression de précipitation sinon de zapping.
Champ, contre-champ, plongée, contre-plongée, traveling, gros plans... on s’en fout car les FX rattrapent le tout ?
On nous balance moult effets tape-à-l’œil : les soldats réplicateurs en obsidienne, le miroir d’or liquide tout droit sorti de Terminator 2, les sortilèges et transformations de la Méchante Reine, les créatures de la Forêt des Ténèbres, les Créatures de la forêt enchantée… Et le pire, c’est que tout n’est même pas à l’avenant.
Car j’ai parfois vu presque mieux dans la série anglaise à petit budget Sinbad.
Un film popcorn aseptisé qui a coûté la bagatelle de 170 millions de dollars : on pouvait assez facilement faire mieux.
Un sous-Willow sans âme et sans souffle aussitôt aussitôt oublié.

Ledit Willow avait coûté 35 millions de dollars soit dit en passant.