[Cycle] Nightrunner / Lynn Flewelling

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[Cycle] Nightrunner / Lynn Flewelling

Message non lu par thewitcher »

(Edition Mnemos)

Dans un nord âpre et rude, Alec se retrouve en prison, promis à un destin assez sombre, tournure de langage que l’on peut traduire par ‘couic’.

Comme le livre fait plus de 10 pages, il s’avère bien entendu que les choses évoluent un peu plus favorablement pour notre ami. Emprisonné avec un homme plein de ressources, Alec va se retrouver au cœur d’une aventure épique, bien loin de sa province natale.

Ce livre est le tome 1 d’une série et s’inscrit parfaitement dans le ‘canon’ de la Fantasy ou l’on retrouve le parcours initiatique classique du ‘bon gamin’ entrainé malgré lui dans une histoire qui le dépasse et qui doit être découverte au fur et à mesure, comme pour le lecteur.

Flewelling n’est pas une amatrice (cycle de Tobin), narration et profondeur historico-géographique sont au rendez-vous. Lire en quat’ de couv’ qu’elle a ouvert ‘ une nouvelle voie dans la Fantasy’ relève bien entendu de la connerie sublimée habituelle.

J’ai bien aimé, c’est agréable mais j’aime bien voir du pays. Une seule inquiétude : combien de tomes ?
Un détail : le titre en anglais, c’est obligatoire ou c’est pour faire des économies de traduction ?
Modifié en dernier par thewitcher le 09 mars 2008, 21:57, modifié 1 fois.
arsenie
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Message non lu par arsenie »

:lol: je crois que c'est une trilogie
Ecrite avant "tobin", elle se passe dans le même monde...200 ans avant
Ptêt pas facile de s'en apercevoir :twisted: the witcher, car tu dis
profondeur historico-géographique sont au rendez-vous.
et que j'avais trouvé que Tobin - très sympa par ailleurs- péchait par
le manque de "réalisme" socio-politique ... enfin, économique ptêt!
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thewitcher
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Message non lu par thewitcher »

Avec les dieux, monstres et autres magies, la fantasy épique pêche généralement de ce coté là.
Disons que c'est plutôt une invitation au voyage. 8)
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tam-tam
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Message non lu par tam-tam »

Nightrunner ça sonne cyberpunk je trouve. Z'aurait mieux fait de le traduire tu as raison thewitcher.
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Message non lu par thewitcher »

Allusion à shadowsrun, je suppose... :wink:
La série était pas trop mal, d'ailleurs.
arsenie
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Message non lu par arsenie »

8) Lecture agréable, rien à dire de plus que the witcher :lol:
et on ne nous en dit pas beaucoup non plus sur les nightrunners :roll:
mais moins rigolos qu'une bande de cyberpunk.... :roll:
va falloir attendre la suite :cry:
Ah si, (attention : grave spoiler "sentimental" hi hi :twisted: ) c'est la première fois que je trouve le "suspens" amoureux avec des homosexuels (hommes)-comme quoi, tout arrive!
edit : le livre est truffé de fautes d'orthographe,
c'est pas une obsession, mais là!
en plus, pas de cohérence : des accords bons, et les mêmes faux...
c'est pénible ! ça doit être un correcteur informatique?
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Albéric
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Re: [Cycle] Nightrunner / Lynn Flewelling

Message non lu par Albéric »

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@ arsenie : cela se passe 400 après Tobin et pas 200 ans avant…

Le cycle était sur mes tablettes, l'avis de Fabien Lyraud m'avait fait sauté le pas...

Concernant le tome 1, Les Maîtres de l’ombre sorti récemment en poche donc acte !

Pourquoi la fortune des ombres en VO est devenu les maîtres de l’ombre en VF ???
Je suis vraiment mitigé : le mélange entre espionnage et fantasy aurait du me plaire, et a finit par le faire dans les dernières pages du roman; mais je ne suis jamais vraiment rentré dedans.

Le burb de Robin Hobb est mensonger, comme tout les burbs d’ailleurs :
Des héros mémorables ? On repassera.
Une intrigue captivante ? Dans les tomes suivants peut être ?
Des ennemis vraiment intimidants ? On les cherchera longtemps…


Concernant les personnages :
On joue à fond la carte de la sympathie avec Seregil, le Chat de Rhimini, à mi chemin entre le Stewart Granger de La Main au Collet et le Locke Lamora des Salauds Gentilshommes (donc du Souricier Gris), son vieux compère Micum, le mage Nysander, son nouvel apprenti Thero et toute la compagnie.
Comme dans tout roman initiatique, tout est construit autour du personnage d’Alec qui sans être imbuvable est pire qu’une midinette avec sa vraie fausse jalousie et sa timidité totalement artificielle genre il accepte tout sans broncher puis pète un câble pour rien…
Bref ses atermoiements récurrents peuvent devenir déplaisants.
Et puis l’homme des bois analphabète qui devient un monte-en-l’air urbain lettré en quelques semaines, bonjour la suspension d’incrédulité.
Et puis le puceau qui se pâme à chaque femme rencontrée qui dort dans la même chambre voire le même lit qu’un libertin bisexuel approchant la soixantaine sans se méfier un seul instant, bonjour la suspension d’incrédulité.
Tous les personnages du roman considèrent Alec comme leur meilleur pote dès leur 1ère rencontre et se confient à lui comme s’il le connaissait depuis toujours en déballant leur vie.
Cela sonnait tellement faux que je me suis dit que cela annonçait un super twist avec Alec comme agent double… Cela aurait été génial ! Et bien pas du tout.
En fait à la fin du roman je me suis rendu compte qu’on aurait parfaitement pu se passer d’Alec pour raconter en mieux la même histoire : le duo Seregil / Micum aurait été beaucoup plus efficace et on gagnait 200 à 300 pages qui tirent clairement le roman vers le bas.


Concernant l’univers :
Lynn Flewelling se rappelle au bon souvenir de la Fantasy féminine et féministe des années 80 !
Skala est le leader du monde libre car la gent féminine y gouverne avec sagesse.
Tous les postes politiques et militaires importants sont tenus par des femmes et moult jeunes filles du royaume ne rêvent que d’intégrer l’armée pour aller pourfendre du méchant.
Evidemment le royaume a connu sa libération sexuelle avec ses gays, lesbiennes et bi qui ont pignons sur rue et toutes ses dirigeantes qui collectionnent les princes consorts.
Pas difficile de voir qu’on pioche largement dans une histoire fantasmée de l’Angleterre avec les sosies à peine déguisées de Bloody Mary et de la reine vierge Elisabeth.
En face, l’Axe du mal des Plénimariens (dirigés par de vilains machos rétrogrades ?)
Cela aurait vite pu devenir très relou mais ouf on n’insiste pas trop sur ces aspects là.
(Et en plus ce n’est même pas progressiste car l’auteure ne se prive pas de faire quelques remarques sur les oisifs feignasses qui pullulent dans les taudis de Rhimini ou les serviteurs qui ne savent pas rester à la place qui est la leur : la bourgeoisie imbue d’elle-même (pléonasme) du XIXe siècle n’aurait pas fait mieux !)
Par contre son magicbuilding annonce celui de Brian Ruckley : seuls les métisses stériles humains / elfes maîtrise la magie, à moins de recourir à une sombre nécromancie.
Pour les Drysians guérisseurs et les centaures artistes, on verra dans les tomes suivants…
De manière générale ce monde médiéval fantastique ressemble de manière troublante au XVIIIe siècle donc pour la cohérence on repassera, comme souvent avec les auteurs américains.


Concernant l’intrigue :

Les 3 premiers chapitres sont mauvais :
- on introduit directement le héros adolescent orphelin => bravo l’originalité !
- en 2 temps 3 mouvements un mentor sorti de nulle part le prend sous sa coupe => OMG c’est forcé
- et ledit mentor le traite immédiatement comme un membre sa famille et/ou un vieil ami et se met à tout lui raconter sur sa vie, son métier et sur les tenants et aboutissants du vaste monde
=> qu’est-ce que c’est artificiel comme mise en place !
D’autant plus qu’on présente un univers médiéval-fantastique 100% à l’américaine.
Je ne vais pas rager ici, donc je développerai en fin de message

Passé ce cap, le 1er tiers gagne clairement en qualité et en intérêt.
Seregil joue bien son rôle de mentor envers Alec à mi-chemin entre Rémi et Kim, les scènes de roublards sont sympas, l’épisode du travestissement est amusant et après on a un passage à la Frodon et Sam de bonne facture.
Arrivé là je me suis dit que la mise en place était terminée et que l’histoire allait démarrer.

Patatras le 2e tiers est soporifique à souhait :
200 pages de mini scènes d’apprentissage, de descriptions en veux-tu en voilà, de tonnes de dialogues creux et artificiels et quelques WTF concernant le héros adolescent orphelin.
Tout cela est censé être la présentation de Rhimini mais c’était longuet et assez chiant.

Fort heureusement le dernier tiers est d’un autre tonneau, mais trop tard le mal était déjà fait.
J’avais totalement décroché et du coup je suis passé à côté du complot Leran qui était pas mal.
Car on suit le cahier des charges des aventures de 007 transposé au cape et d’épée :
On retrouve donc Sa Gracieuse Majesté Idrilain qui chapote M (Nysander), Q (Thero), James Bond (Seregil), Felix Leiter (Micum), le grand méchant que se la pète grave et Alec qui joue le rôle de la Jame’s Bond Girl (et oui on marche sur les plates-bandes du yaoi !)…
L’auteur déclare elle que Serengil et Alec reprennent les rôles de Sherlock Homes et du Docteur Watson transposé dans un univers swashbuckling… et bien je suis grave passé à côté !


Bref pour moi un roman raté, mais qui présente des éléments suffisamment intéressants avec son dénouement prometteur pour avoir envie de retenter l’expérience avec le tome 2 car la prose était assez fluide et le mélange action / intrigue / roublardise était séduisant sur le papier.

Et je me suis abstenu de rager sur Nysander qui tease à mort sur l’artefact maudit et le Dieu Vide
SpoilerAfficher
Moi Nysander, conseiller de la couronne, grand mage et maître espion, je pourrais inventer un bobard crédible qui pourrait nourrir un gros twist ultérieur dans l’intrigue, mais je préfère faire des déclarations récurrentes sur un truc méga important et ultrasecret que j’ai juré de ne rien dire dessus et dont il ne faut surtout plus jamais reparler, qui forcément attise la curiosité de Seregil et donc du lecteur…



PS :
Je n’avais pas tilté jusqu’ici mais les worldbuidling américains sont souvent semblables :
- des colons WASP ou assimilés qui déboulent d’un vieux monde dont on ne saura rien
- des royaumes calqués sur la vieille Angleterre avec une monarchie tempérée, une honorable aristocratie, une honorable gentry, des classes laborieuses qui savent rester à leur place et des oisifs qui faut remettre à leur place !
- des natifs qui ont été boutée sur les confins : barbares, indigènes, non-humains divers et variés
Faites votre choix pour caster les victimes expiatoires qui remplaceront les Amérindiens !
Et puis le plaisir de compliquer avec un naming à base de trémas et accents circonflexes.
Citons quelques auteurs : Lynn Flewelling, Elisabeth Haydon, David Chandler, G. R. R. Martin…
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