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Cymoril
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Message non lu par Cymoril »

Lentement les étoiles s'estompèrent et l'aube se leva. J'ouvris les yeux pour regarder ce spectacle. Ma blessure ne me faisait plus trop mal et je savais que j'y survivrai. j'étais bêtement heureuse d'être en vie juste pour voir le soleil. mais mon enthousiasme se gela quand je regardais autour de moi. notre petite troupe était loin d'avoir fière allure. "Maudits Sauvageons", pensais-je. il y avait désormais peu de chances que nous revenions vivants au Mur, déjà la moitié d'entre nous étaient morts et les gémissements des blessés étaient de mauvais augure. mais je me sentais détachée de tout cela. "De toute manière, je suis déjà morte quand on m'a envoyée au Mur". C'était fini les craintes et les peurs mais l'état qui les remplaçait n'était pas forcément meilleur. peut-être justement le fin fond du désespoir...
je me relevais transie et vis Thargarys qui montait la garde. je me souvins alors de ce qu'elle m'avait dit la veille. mais il semblait bien que l'amertume faisait partie du lot de tous les frères et soeurs de la Garde de Nuit.
Du coin de l'oeil, je vis Galan Dracos s'éveiller au bruit de mon premier pas. il me sourit gentiment et referma les yeux. c'était impressionant de voir que, même endormi, il conservait tous ses réflexes. c'était peut-être grâce à lui et son stratagème que nous n'étions pas tous morts la veille.
Supernounours grogna dans son sommeil, un autre le remplaçait à la garde. je m'approchais de Thargarys et lui demandais :
- Qu'est-ce que nous allons faire maintenant ?
Thargarys
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La réponse que je sentais venir du fond de ma gorge me déchira la bouche quand je répondais enfin à Cymoril.
-Nous continuons.
Mais pourquoi ?Me cria une voix dans le fond de mon crâne.Tout mon corps tremblait d'impatience à l'idée de repartir pour le Mur, de retrouver la chaleur ,la sécurité des murs de pierre et ...mes frères.
Terissa.Mais pourquoi sommes-nous partis?Pourquoi ne m'as tu pas empêchée de partir vers la mort et le froid?
Ces questions tournaient dans mon esprit et menaçaient d'envahir mes pensées, de prendre le contrôle de mes gestes.Mais mon honneur et ma loyauté reprirent le dessus.Je me levais à contre-coeur de la pierre sur laquelle j'étais assise, et me tournant vers le camp, je mis mes mains en porte-voix et criait à me déchirer la gorge:
-Tout le monde debout!Nous partons dans une heure!
Seul les gémissements des mourants répondirent à mon appel.Nous ne pouvons pas partir maintenant.Jamais nous ne pourrons transporter des blessés graves sur tout le chemin qu'il nous reste à faire.
Nous ne pouvons pas partir du tout.Cette phrase s'imprima dans mon esprit comme au fer rouge, et j'eus la soudaine conviction que jamais nous ne pourrions atteindre notre objectif.
Notre fière équipe du début était réduite à environ cinq valides et autant d'agonisants.Il allait falloir faire un choix.
Encore une fois, le désespoir m'envahit et je tombais dans une torpeur morose.Quelqu'un me toucha l'épaule , sortant de mes réflexions morbides, je me retournais et me retrouvais face à Galan.
"Introduction trop longue, quand est-ce qu'on tape?"
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Gregor
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Message non lu par Gregor »

Les 2 hommes la main sur la garde de leur épée était à dex doigts d'en découdrent lorsque soudain surgit de nulle part l'intendant Jhary surgit d'un obscur recoin du sinueux couloir.

"allons, allons" dit-il avec son calme légendaire "2 frères prêts à se battre alors que l'ennemi est partout et que l'hiver vient. Cela n'est pas raisonnable et il serait dommage d'en arriver à soumettre votre différent au Lord Commandant"
A ces mots les 2 hommes relachèrent l'étreinte de leurs doigts gantés de cuir du pommeau de l'épée et reculèrent de 2 pas.
"Mouais" dit Gregor "mais ..." Jhary le coupa "Il n'y a pas de mais!" Le ton sec surprit gregor qui resta bouche bée. pendant se temps Terissa ne pipa mot lui non plus. Mais lorsque d'un geste de main Jhary leur fit comprendre de quitter les lieux les 2 hommes se débinèrent rapidement.
Dans le couloir qui les amenaient à l'extérieur Gregor bredouilla "bon j'avoue, peut etre je t'ai jugé un peu vite, mais bon on verra bien ce que l'avenir réserve et comme on est là pour le restant de nos jours...." Sur ces mots gregor prit directement la direction de la salle commune pour s'envoyer quelques bières "Si le coeur t'en dis, passe boire une bière à l'occasion"
Ma bibliothèque : viewtopic.php?f=9&t=4351
Linmark
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Message non lu par Linmark »

"J'espère que ces piafs agiteront leurs ailes pour porter ces ordres à MégaPookie et à Targarys !"
L'absence de Targarys créait... un vide dans le château. L'absence de Mégapookie créait plutôt un plein dans les tonneaux d'alcool.

Sortant de la roukerie, j'allai à la taverne du Fort. Drôlement pratique cette nouvelle infrastructure. Même pas besoin d'aller à Chêne-Egide pour boire de la Noirépine...
"Tiens, Grégor. C'est drôle, il est toujours là ! :wink: J'espère que Jhary a bien agi, et que le Premier Eclaireur n'emmène pas Terrissa se soûler avant de l'égorger... Héhé, Terrissa se retrouvera sous la table bien avant la Montagne. Je n'ai jamais vu quelqu'un capable de s'imbiber comme une éponge et de manier son épée ainsi après."
lord terissa
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Gregor et Terissa buvaient jusqu'a plus soif depuis des heures te des heures. Aucun d'eux n'étaient encore ivre mais cela ne tarderait pas s'il continuer de cette maniére. Il plaisantére sur leur passé se racontant leur ancienne vie, celle d'avant le mur.
Personne n'aurait pus se doutait que quelques heures auparavant les deux hommes étaient pret a en découdre et pourtant c'était le cas
D'autres fréres étaient venus se joindre a eux au fur et a mesure, chacun allant de sa petite annecdote sur son passé plus ou moins rose.
Tous rier au éclant quand un sinistre bruit déchiras leur rire : le cor.
Quelqu'un du haut du mur sonnait le cor, tous redouté cet instant sans trop y penser.
-"Les sauvageons attaque, il ont des armes de siége catapultes, échelles, trébuchers, béliers et plein d'autres trucs tout aussi meutrier."Manwé avait surgis d'un coup comme ca affolé, comme une pucelle venant de découvrir l'amour.
Tous se levérent comme un seul homme, épée au clair.
-"Pour la garde de nuit", s'écriat soudain le commandant Linmark qui venait d'entré dans la grande salle , brandissant son épée au dessus de sa téte.
Tous firent face a lui et reprire son appel d'une seule voie: "Pour la garde de nuit"
Terissa se retournat vers Gregor
-"Fait attention a toi, maintenant que les choses sont clair entre nous il serait dommage qu'un sauvageons te tue."
Gregor rie a pleinne dent rendut joyeux par l'alcool.
-"Alors reste prés de moi que je puissent nous protéger, je ne veut pas avoir a annoncer ta mort a ta famille et a ta chére Thargarys."
Les deux hommes se sourire et sérérre la main.
-"La revéront nous, elle et les autres?"
-"Si nous tenons le mur et méttons en déroutes ses sauvages oui, sinon advienne que pourra."dit Gregor d'un ton solannelle.
Puis les deux hommes quitére la salle d'un pas décidé, marchant vers leur destin.
:roll: :roll: :roll:
Sans revanche , il ne peut y avoir de redemption.
Linmark
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Je descendis à la porte pour finir le travail, en compagnie d'une centaine d'hommes. L'attaque sauvageonne avait été en grande partie repoussée, grâce à eux et à tant d'autres. Mais il restait des irréductibles...
"Quand nous en aurons terminé, nous pourrons nous reposer pour longtemps, j'espère" clama quelqu'un dans la troupe, un homme habile venant de Port-Réal, un bretteur auparavant au service du roi Aegon.
"Quand ils ne seront plus, nous pourrons nous reposer, soyez en sûr ! Et ceux en face aussi, soyez en sûr, reposerons chez leurs ancêtres !" lançai-je.
La compagnie chargea en hurlant, moi à leur tête. Un sauvageon tenta de me porter un coup de hache, mais je l'esquivai d'un bond sur le côté et d'un geste preste, lui fit sauter la tête de ses épaules. Le sang arrosait les combattants alentour. Un cercle mortel se formait, comme à l'accoutumé, autour de moi, un cercle de sang et de démons. Un homme fier vêtu d'os et armé d'une gigantesque masse réussit à entrer à l'intérieur ; le métal allait chanter à nouveau.

"Je suis le Seigneur des Os ! Ton pays sera notre territoire, une terre libre !"
"Je suis Linmark Tyrell, du Mur, et Westeros est foutrement à nous ! Viens rejoindre le Faucon dans sa danse ! Tu ne m'impressiones pas."
Il frappa au niveau de mon ventre, mais je parai. Ma lame vibra, et la force phénoménale du coup résonna dans mes os. Désorienté, je ne pus qu'equiver maladroitement un deuxième coup de masse et reculai. Mon épée transperça un adversaire me croyant faible et venant derrière moi pour m'égorger. Il ne fera plus d'erreur de cet acabit.
Tout autour de nous, les corbeaux gagnais du terrain sur les hommes du seigneur des os. Mais il me fallait tuer moi-même celui-ci...
J'effectuai une feinte visant son poignet, tournai rapidement sur moi-même pour me retrouver sur son côté, et frappai son dos tout en me baissant pour éviter de me faire arracher la poitrine. Il hurla, et je passai derrière lui... :twisted:
Rapidement, il se retrouva agenouiller avec moitié moins de bras qu'il n'aurait voulu.
"Ta troupe n'est plus. Je t'amène au Lord Commandant ; il décidera de ton sort, Seigneur des Os."
J'hélai Terrissa et Clegane pour qu'ils l'emportent. Ils s'étaient bien débrouillés ensemble, lors de la bataille...

Pauvres frères, là bas dans les montagnes. Quand ils reviendront, ils auront sûrement beaucoup subi. Ils mériteraient une distinction... Beaucoup de Forts sont vides... S'ils reviennent. :?
Thargarys
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Dans ses yeux brillait une sombre résolution, qui semblait s'emparer de ses gestes malgré lui.
-Nous devons continuer, me dit-il de sa voix de basse.Ses yeux criaient sa détresse, mais en même temps, derrière, on percevait le feu terrible d'une décision irrévocable.
-Je sais, lui répondis-je, d'une voix tremblotante. Je me maudissais intérieurement de ne pouvoir garder mes pleurs pour moi seule et éclatais en sanglots.Il esquissa un geste vers moi mais je lui fis signe de la main que je ne voulais aucune aide.
Le vent mordant aidant, mes larmes se tarirent d'elles-même, et je réussissait enfin à reprendre le contrôle de ma voix.
-Je sais, répètais-je. Le cerveau totalement embrumé par le torrent de tristesse qui venait de s'échapper de mon crâne, je ne parvenais pas à remettre mes idées en place et c'était la seule chose que j'avais pu déchiffrer de l'ensemble de mes pensées.
Reprenant mon souffle, je repris conscience de notre situation.
Cinq agonisants, et cinq valides. Désespérés.
-Nous devons faire un choix Galan, réussissais-je enfin à émettre d'une voix fluette.
Il me regardait toujours d'un regard calme et déterminé, mais où perçait cependant une certaine angoisse à mon égard.
-Nous sommes tous les deux, plus 5 hommes valides.Le reste de nos frères est agonisant ou gravement blessé, ils ne peuvent donc pas se déplacer, ce bilan énoncé d'une voix totalement indifférente me tordit les tripes et je me retenais de vomir de justesse.
Mais il avait raison, il fallait garder la tête froide si nous voulions la conserver sur nos épaules, et vivante.
Mais la solution s'était installée d'elle-même dans mon crâne.Nous allions devoir nous séparer.Entraîné par une bonne dizaine d'années de combat sur le Mur et de patrouilles dans la Forêt, mon cerveau se mit aussitôt à réfléchir et échafauda plusieurs plans, qui rejetés les uns après les autres, furent mis au rebus et remplacés par d'autres.
-Nous devons renvoyer les blessés au Mur.Nous partons à quatre.Toi, moi, Supernounours (ça casse tout ce nom! ;) ) et...mon regard se porta sur la forme enroulée dans une couverture, recroquevillée sur elle-même, remuant dans son sommeil de cauchemards, Cymoril. Les autres valides vont ramener les blessés au Mur, et nous,nous poursuivons notre chemin jusqu'aux Crokg Givres et au delà.
Galan parut surpris un instant, puis une lueur de compréhension s'alluma dans ses yeux.Il avait suivis le même raisonnement que moi.
Puisque nous ne pouvions qu'être peu nombreux, nous ne pourrions jamais survivre à une autre attaque,sauvageonne ou autre.Alors nous réduisions notre nombre au maximun, pour pouvoir passer inaperçus.
Il aquiesça sans un mot, et se retourna vers le camps, près à donner ses ordres.
"Introduction trop longue, quand est-ce qu'on tape?"
Linmark
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Message non lu par Linmark »

Drôle de fête des Moissons. Le quart des hommes du Mur manquant à l'appel, les chants des ménestrels improvisés et les danses des filles sonnaient d'une note sinistre à mon coeur. Autour de moi, on riait, mais ma blessure me lancinait toujours. Je pris congés des festivités et pour me distraire, allai faire un tour sur les remparts. Dans la nuit noire, les tarasques et les snarks n'étaient pas loin... Un corbeau volait au loin. Encore un qui mangera à sa faim, cette nuit. Etrangement, il ne se posa pas pour se repaître des sauvageons que l'on n'avait pu enterrer, mais vola vers la tour de la roukerie.
Noires ailes, noires nouvelles. Je hais les dictons tout fait... Je grimpai vers la salle aux corbeaux. Peut-être ces nouvelles-ci me réchaufferaient...

Je partais porter ce message au Lord Commandant. Ils continuaient.
J'allais anoncer la nouvelle aux Frères Jurés. Ils revenaient !


(J'aimerais bien savoir ce qu'à choisi Ran à propos du Seigneur des Os. Allez, poste, Ran ! :D )
Juliette
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Message non lu par Juliette »

Trop d'hommes étaient morts et aux tables manquaient nombres de visages amis. On essayait de chanter et de rire, mais le coeur n'y était pas.
Combien d'hommes morts, se demandait Juliette, alors que la Garde de Nuit en compte si peu? Combien de temps encore avant que les bras et les épées manquent?
Elle ne s'y trompait pas, cette attaque n'était pas la pire et surtout, pas la dernière.
Combien de temps encore pourraient-ils tenir le Mur tandis que là-bas, dans la nuit froide de l'hiver éternel où vivaient tarasques et loups-garous et d'autres choses plus froides et plus sombres encore, les sauvageons amassaient des forces cent fois supérieures en nombre?
Combien de temps encore tiendraient-ils, quand des créatures plus terribles encore rôdaient au-dehors?
En son fort intérieur elle raffermit sa volonté.
Tant qu'il y aura un membre de la Garde encore vivant sur le Mur, les royaumes humains seraient protégés, l'espoir subsisterait. Encore eux étaient-ils à l'abri des immenses remparts du Mur, qui tenaient depuis huit mille ans. Quand on pensait aux hommes partis en expédition au-delà....

Détournant le regard vers les autres, Juliette perçut autre chose.
Au-delà des masques de façade, au delà de la tristesse et du euil des disparus, il y avait la fierté. ils avaient tenu et la victoire était leur...
Chacun de ces hommes était fier de lui même, fier d'appartenir à la garde de Nuit, et cette fierté ranimait l'espoir.

Juliette aperçut Linmark qui se levait et prenait la direction de la salle aux corbeaux. Des nouvelles de l'expédition, maintenant?
Espérons qu'elles soient bonnes, se dit elle en finissant sa chope de bière. On verra...
Les méchants ont sans doute compris quelque chose que les bons ignorent .
_Woody Allen
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Cymoril
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Message non lu par Cymoril »

Nous allions continuer…
Je ne savais pas si je devais en pleurer de désespoir ou en rire d’hystérie. Mon regard se posa sur les Crocsgivres. Ces dents finiraient par tous nous dévorer. Puis je tournais la tête vers les blessés. Ils rentraient au Mur mais je ne pouvais m’empêcher de penser que nous les abandonnions. Même s’ils étaient escortés par les autres valides, je savais que s’ils croisaient un autre groupe de sauvageons, ils se feraient massacrer comme du bétail. Peut-être même pire. J’étouffais un sanglot.
Mais Thargarys avait raison. Il n’y avait pas d’autre choix possible. Ils avaient une chance de survie même si elle me semblait terriblement faible. Et au fond de moi, j’étais obscurément fière que Thargarys m’ait choisi pour poursuivre l’expédition avec elle, Galan Dracos et Supernounours. Malgré ma blessure, je ferais de mieux pour ne pas les gêner. Comme la situation était différente… Un an plus tôt, j’étais encore ce qu’on appelait une faible jeune fille sans défense. Juste avant que… Non, je refusais de penser à ça maintenant.
Je fermais les yeux en détournant la tête. Supernounours posa une main amicale sur mon épaule.
« - Ça ira ? me demanda-t-il. »
« - Oui, oui, répondis-je avec un faible sourire. »
« - Alors préparons-nous, dit fermement Galan Dracos. »
Il s’armait et je fis de même. Ma main se referma sur le pommeau de mon épée. C’était une épée toute simple, pas une noble lame de famille. Mais, forgée par le forgeron du Mur, elle ne m’avait pas fait défaut, le contraire risquait d’être plus plausible. Qui pouvait dire quand la peur me jetterait par terre en hurlant ?
L’expédition se sépara enfin sous les yeux vigilants de Thargarys. Juchés sur leurs chevaux, les blessés me fendaient le cœur. Supernounours leur avait confié une lettre à remettre au Lord Commandant, je ne l’avais pas lue.
Nous nous retrouvâmes enfin seuls tous les quatre. Nous échangeâmes des regards. Les visages des autres étaient tous un peu pâle et j’espérais qu’ils ne devinaient pas sur ma figure toute l’étendue de ma peur. Mais j’étais déterminée à les accompagner. Même s’il y avait peu de chance, voire aucune, de revoir le Mur.
Alors, lentement, presque à contrecœur, nous prîmes la direction des Crocsgivres...
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Supernounours
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Message non lu par Supernounours »

Sachant bien qu'elle n'avait guère de chance de parvenir à Ran, j'avais tout de même fourni à l'escorte un message écrit à la va-vite. Il ne faisait qu'un bref compte rendu de notre situation peu enviable. J'eu soudain la nostalgie de la vie au Mur et regrettais alors d'être parti sans réfléchir. Secouant la tête, j'effaçai rapidement ces pensées lâches, indignes d'un commandant de fort. J'interdisais moi même aux bleusailles que nous accompagnaient de songer à de telles idées, alors je ne devais pas me mettre à désespérer ! Le moral du groupe sombrait visiblement, mais on ne pouvait blâmer personne... Notre nombre extrêmement réduit ne fit que rajouter à mon sentiment de défaite créé par le départ des blessés. Je réalisais que Thargarys, Galan et Cymoril venaient de reprendre la route, une fois que le reste du groupe avait finalement disparu dans la brume. Je poussai un soupir et suivis mes trois amis, en tentant de marcher d'un pas assuré. Destination les Crocsgivres... Ne souhaitant pas être vu dans l'état dans lequel je me trouvais, je pressais le pas et partis en éclaireur. Il ne fallait pas que mon humeur noire ne contamine mon frère et mes soeurs du Mur. La vent se fit plus fort mais je maintenais mon allure en m'efforçant de rester aux aguets. Je pressentais que le pire était encore à venir...
Galan Dracos
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Message non lu par Galan Dracos »

Il était une fois une bande de joyeux dingues qui s'aventurèrent plus loin au nord que nul n'avait jamais osé l'imaginer...ils marchèrent si loin qu'ils glèrent sur place, et que tout leur sang se figea dans leur corps...et les loups vinrent ronger leur peau, ne laissant debout, au milieu de la neige frémissante, que quelques statues rouges miroitantes qui reflétèrent le soleil du pôle pour l'éternité.

Et ajourd'hui encore, elles appellent.


Foutu récit, ouais, et bien digne des légendes qui se contaient à Braavos. Non que Galan en soit féru, s'entend. Mais lorsque l'on se nomme Mynarios, il faut parfois apprendre autre chose que les coups de revers et les coups d'estoc...quoique cela reste encore le plus utile ! Puis, jamais les cartes qu'il avait pu voir durant sa jeunesse n'allaient au-delà d'Atre-lès-confins, alors de là à décrire le nord du Mur, bernique, faudrait se contenter des archives de la Garde de Nuit. Archives que, comme de bien entendu, personne n'avait consulté avant de partir. Enfin, quasiment personne.

On aurait dû emmener Jhary, songea Galan, les yeux perdus dans un horizon blanchâtre indistinct et brouillé. On serait pas paumés comme les joyeux dingues de l'histoire et on finira peut-être avec la plus grande partie de notre sang à l'intérieur de notre corps - peut-être. A quatre contre le peuple libre, ils risquaient de s'amuser comme des petits fous une fois remontée la Laiteuse. Par chance - si tant est que la chance existât encore - le reître n'avait pas les pires avec lui: Supernounours serait capable de se défaire de pas mal de situations, Thargarys savait par quel bout tenir une épée lorsqu'elle n'était pas noyée dans le flot confus de ses sentiments, quant à Cymoril...par tous les dieux et leurs filles de joie, elle ne pouvait pas avoir survécut jusqu'ici sans disposer de quelque aptitude et quelque volonté. Il n'empêche, sa blessure risquait de poser quelques problèmes...bah ! Tout serait vu en temps voulu.

Galan se remémora sa conversation à mots couverts avec Supernounours, juste avant de partir.

"-Tu sais ce que je pense, Commandant. Plus on est de fous...
-...plus on est de morts, je sais. Dracos, je te fais confiance, tu es l'un de mes meilleurs frères...si tu as une suggestion à me faire, fais-la. Vite.
-Rentre avec les autres.
-Tu plaisantes ?"

Galan ne plaisantais pas. Mais il a fallu qu'il se bute.

"-Tu crois que je vais te laisser seul avec Thargarys et Cymoril ? Vos têtes ornerait rapidement le devant d'une hutte sauvageonne !
-Non, emmène Thargarys et la gamine avec toi. Je voudrais y aller seul, Commandant. Je peux franchir leurs lignes discrètement, tu le sais aussi bien que moi. Fais donc taire ton orgueil et...
-Il ne s'agit pas de foutu orgueil, Dracos, mais d'une foutue mission qui m'a été foutu confiée et que je compte mener jusqu'au bout, foutre ! Nous irons à quatre.
-Renvoie les femmes, alors. Cymoril est blessée et Thargarys...
-...n'a aucune raison de rester en arrière et contestera ma décision. Quant à Cymoril, elle a le bras sûr et sera un atout, je te le garantis.
-Je te garantis qu'elle a une sale entaille sous les côtes et que si on l'emmène, elle s'en tirera pas.
-Nous irons à quatre. Va te préparer.
-Commandant...
-Va !"

Et voilà qu'ils étaient en train de veilleur à nouveau, tous les deux, près d'un feu de camp, alors que leur soeurs dormaient. Thargarys respirait avec régularité, son beau visage étrangement paisible sur la fourrure, mais Cymoril s'agitait et gémissait légèrement. Galan tournait résolument le dos à Supernounours qui enfin, n'y tenant plus, lui posa la main sur l'épaule.

"-Dracos.
-Commandant.
-Pour Cymoril, je...
-...tu admets que j'avais raison...il est trop tard.
-J'ai fait une erreur.
-Nous en faisons tous."

Silence.

"-Mais tu peux réparer la tienne." Ou non.
"-Comment ?
-Laisse-moi agir.
-Seul ?
-Je pars en éclaireur. Suivez mes traces pendant deux jours, et vous me retrouverez. Je vous aurai fait passer par un chemin sûr...ou sécurisé.
-Entendu". Toi, les jetons, Commandant ? Non... .
"-Ne les réveillons pas, elles ne seraient pas d'accord...
-D'accord. Pars maintenant".

Et le reître s'enfonça dans la nuit... .
Thargarys
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L'aube se levait sur Westeros, projetant les ombres gigantesques des sapins et des chênes centenaires sur notre camp, révélant le filet de fumée qui montait doucement de notre petit feu.
Sortant des fourrrures chaudes à contre coeur, je me tournais sur le côté pour vérifier qu'il ne manquait personne.Faire l'inventaire des troupes en quelque sorte...tu divagues ma pauvre.
Des troupes?Tu n'as là que quatre pauvres bougres qui s'en vont droit à la mort,pour un royaume qui sent la pourriture à plein nez, et des humains qui se foutent totalement de te savoir en vie ou pas.
Le cri rauque d'un corbeau perché sur une branche non loin me sortit de ma torpeur, et je remarquais enfin que nous n'étions que trois.Cymoril continuait à gémir doucement, parcourue de frissons de fièvres, le front moite de sueur et le visage blanc comme la neige qui recouvrait entièrement le sol autour de nous.Supernounours était en train de recouvrir les cendres froides de notre feu avec de la terre, ses grandes mains agissant avec dextérité, les vestiges de notre feu devinrent bientôt totalement invisibles, et bien malin qui aurait put dire que quelqu'un vait dormit ici cette nuit.Mais il manquait Galan.
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Linmark
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Ah... ! Enfin arrivés à Longtertre ! J'avais emmener à ma suite Terrissa, plus ou moins attaché avec des cordages fer-nés, pour qu'il continue les travaux, des cages de corbeaux de mestre Jhary, quelques frères jurés et une douzaine de bleus. Ce n'était pas une armée, mais elle s'épaissirait sûrement au fil du temps. J'avais déjà demandé à Grégor de venir. Il acceptera peut-être... :roll: Faudrait pas que Terry pense trop à sa douce non plus ! :wink:

Les cages installées et ma chambre apprêtée dans la Tour, je me chargeai de ranger ma bibliothèque (et cacher quelques bouteilles..), et supervisai les travaux primaires. Il fallait que l'infirmerie soit prête le plus vite possible pour désengorger Châteaunoir et son unique mestre, et pour préparer le retour des patrouilleurs crocgivrés. L'objet qu'ils ramèneront nous sera précieux... Aucun disfonctionnement ne sera souhaitable.


Ca y est. Les blessés de l'expédition continuée sont revenus ! Et ils nous ramènent du verredragon, des cartes (Jhary nous en fera bon usage) de la région, toujours plus au Nord, et mises à jour, et des nouvelles. Ils n'ont croisé aucun être vivant plus grand qu'un chien pendant leur trajet de retour. Les sauvageons étaient soit embusqués quelque part, soit encore plus au Nord, et là certains auront des problème, soit ont déserté massivement à l'est ou à l'ouest... Bref, nous n'en savions rien, mais c'était inquiétant. D'autant que le Lord Commandant, à l'autorité jamais contestée, était plus ou moins prostré dans le mutisme. Aucune de ses phrases n'apportaient grand-chose aux plans du Mur... Ca m'agaçait quelque peu. Ses réponses nous auraient énormément aidés. Et des hommes meurent, au Nord du bout du monde.
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Gregor
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Après moults essais la lourde porte en barral massif s'ouvrit lentement et un énorme nuage de poussière sortit de la salle commune. je la prit de plein fouet et me retrouva tout noir

"Kof, kof, maudit Linmark" maugrées-je "quelle idée de venir s'installer dans ce vieux fort tout pourri". En effet Longtertre le 16ème fort en partant du couchant a été abandonné des siècles auparavant et ne revecait plus qu'une patrouille la nuit de temps à autre du fait de sa position interessante a mi-chemin de Chateaunoir et de Fort Levant.
"Qu'est ce qui m'a pris de quitter la douillette salle commune de Chateaunoir pour .... ça. Enfin ca semblait fait plaisir au Commandant Linmark, et la garnison de chateaunoir étant bien plus nombreuse, il y aura peut etre plus d'action ici, qui sait"
Accusant un certain accablement je tenta de m'assoir sur un banc mais me retrouva par terre quand celui-ci céda
"grumble, grumble. Bon procédons par priorité".
Voyant dans la cour 5 bleusailles quelque peu inactives, j'en profitas pour leur donner des consignes
"Toi inspecte la cheminée, ramone là si nécessaire et allume un grand feu. Toi et Toi allez abattre quelques arbres et faites deux tables et plusieurs bancs. Et vous deux suivez moi on va inspecter les murailles"
Ainsi nous montons en haut par une série d'échelles provisoires de terrasse à toiture plus ou moins branlante installées par les premiers arrivés avec le commandant Linmark. Vivement une cage pour nous monter. Le ciel dégagé nous permit d'apercevoir ou plutot de deviner à l'horizon les 2 autres forts abandonnés.
"Mouais, quel gai voisinage tout ça. Bon les gars vous avez gagner la première garde. Moi je vais voir où notre bon commandant compte nous loger, tout est a retaper ici, pfffffff."
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Cymoril
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Je me réveillais juste avant de hurler de peur... Oh, ces maudits cauchemards ! Cependant, je n'étais pas assez endormie pour ne pas remarquer Thargarys et Supernounours se faisant face et semblant aussi en colère l'un que l'autre.

- Pourquoi l'as-tu laissé partir ? demandait Thargarys, les poings serrés, blême de rage.
- Il le fallait, répliqua Supernounours, sur la défensive. Galan est allé en éclaireur. C'est lui qui voulait. Cymoril ne survivra pas à la prochaine attaque des sauvageons.
- Aucun ne survivra, rétorqua Thargarys. C'est pour ça qu'il fallait rester unis. Et maintenant, c'est sûr que Cymoril n'en réchappera pas.

Oh, par tous mes dieux, que j'en avais assez... Je me sentais dériver dans une lassitude mortelle. juste s'endormir. cela aurait été si facile.

- Non ! hurlais-je soudain. Non, je refuse. Cette fois, je ne serai pas un poids mort !

Je me mis sur mes pieds d'abord en tremblant puis je pris de l'assurance, m'appuyant sur mon épée sans nom. Les deux autres me regardaient avec inquiétude. Sans doute, devaient-il croire que la fièvre me faisait délirer.

- Galan est parti ? demandais-je d'une voix un peu croassante. Et bien, suivons-le.
- Tu n'es pas en état, me répondit Thargarys.
- Alors, il fallait me renvoyer avec les blessés. maintenant, c'est trop tard, dis-je avec une ironie amère. Suivons-le. Cette blessure ne me tuera pas.

Je me détournais de Supernounours et entreprit de refaire, en le serrant plus, le bandage sous ma tunique. Une fois que ce fut fait, je me tournais à nouveau vers eux :

- Je suis prête.

Et je me retins de ne pas éclater d'un rire lugubre en pensant que les plaies gelées donnaient la gangrène...
Tharharys me regarda un instant, semblant soucieuse, puis elle se tourna vers Supernounours.

- Nous suivrons Galan Dracos...
Thargarys
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Trois jours.

Trois jours que nos yeux épiaient, cherchaient vainement un signe, un indice qui nous aurait montrer que Galan était passé par là.
Mais peine perdue. Rien.
Aucune brindille brisée sur le sol, aucun caillou retourné, aucune trace de pas dans la boue gelée et dégelée autant de fois que le soleil s'était levé.

Trois jours que nous nous arrêtions tous les trois, sans besoin de parler, trop fatigués pour parler, harrassés par le chemin que nous parcourions sans un mot, le souffle court et silencieux, les yeux comme des oiseaux terrifiés, volant de droite à gauche, épiant les branches, les bois menaçants autour de nous, les troncs recouverts de mousse à demi grillée par le froid.

Trois jours que nous ne dormions que d'un oeuil, trois heures par nuit, pour nous lever aux premières lueurs de l'aube, dans un brouillard grisâtre et à l'aspect sale, les membres engourdis par le froid, les pieds et les mains insensibles.Prenant à peine le temps de manger un bout de pain racis, puis harnachant les chevaux, qui avaient l'air aussi mal en point que nous.L'herbe s'était raréfiée et ils en étaient réduits à brouter les mousses chétives sur les arbres.

Trois jours enfin, que notre esprit et notre coeur pleurait en silence la mort d'un de nos frères aimés.
Car, comment dans cet hiver perpétuel, pourrait survivre un homme seul et dont les seules défenses étaient son bras et son épée?
Cela faisait trois jours que nous avions perdu sa trace.Au début, il laissait sur son passage des petites plumes de corbeau, comme il l'avait convenu avec Supernounours.
Nous l'avions suivi pendant deux jours de cette façon, cherchant les petites plumes noires qui jalonnaient notre trajet, rassénérés par leur découverte, nous allions le coeur presque léger et tranquil, bien que sur nos gardes, à la suite de notre meilleur éclaireur.

Mais le troisième jour, nous n'avions trouvé aucune plumes noires, et bien que nous soyons revenus sur nos pas, cherché une autre trouée entre les monceaux de neige et les arbres aux tronc noir qui nous entouraient, nous n'avions trouvé aucune plume de corbeau.Alors, pensant que peut-être elles s'étaient éparpillées, nous avions pris le chemin qui menait le plus au nord, droit vers les Crok Givres, droit vers la mort.

Au fil des heures et des jours qui passaient lentement, notre morale s'était effondré, comme si le groupe que nous formions avait perdu sa clé de voute.
Et je me rendais compte, maintenant que Galan était mort ou en tout cas introuvable, que je regrettais grandement de ne pas avoir passé plus de temps avec lui.
Curieux comme la vie était cruelle avec les humains.
Ne les laisser prendre conscience de l'attachement qu'ils ressentaient pour quelqu'un que quand ils l' avait perdu.
Comme j'avais perdu Galan.
Comme j'avais perdu Terry.
Comme je perdrais bientôt tout.
"Introduction trop longue, quand est-ce qu'on tape?"
Linmark
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Rude journée à Longtertre ! Enfin, pour mes hommes surtout... Je les avais aidés dans la supervision et le labeur physique des travaux tout au long de la journée, mais je m'estimais plutôt content de cette journée de sain travail. Une journée sans avoir à tuer personne est une journée de gagnée. Le froid revigorant du Nord avait assaini mon corps et mon esprit ; j'avais dû rajeunir d'une dizaine d'années...
Le feu de la veillée nous réchauffait tous ; nous étions une vingtaine, à chanter des chansons de hauts gestes ou de filles de ferme, à raconter des histoires, valoriser nos cicatrices respectives et pleurer des amours perdues. J'avais fini par descendre l'alcool des officiers, et l'on vidait les bouteilles à coeur joie, les quelques soeurs jurées de ce fort n'étant pas en reste, d'ailleurs... La soirée était agréable et tenait en respect la peur, les angoisses, les incertitudes et l'avenir.

Quelque peu éméché, j'allai me soulager face aux tarasques et aux snarks. Pas de risque qu'un frère du Génie se balade sous mon engin, vu que j'avais dû enjamber leurs corps assoupis pour monter ; j'en avait même vu un qui finissait une fort intéressante conversation avec la Montagne sur l'esprit des lois, la justice du Roi et les filles de joie de Port-Réal. Il semblait moins soûl, mais allait bientôt rouler sous la table...
En revenant au foyer, j'entendis des voix étouffées derrière une porte. La Garde de Nuit ne l'avait pas ouverte depuis trois cents ans... Intrigué, je m'en approchai prudemment et me maudit d'avoir laissé Fendragons dans ma tour. Derrière, ils ne devaient pas être plus de trois à essayer d'ouvrir cette porte ; trois à l'accent prononcé, l'accent du peuple libre.
Je donnai un grand coup de botte ferrée dans le bois qui explosa, me laissant seul face à trois grands gaillard stupéfaits.

Je frappai rapidement un des hommes à la mâchoire, qui reçut le coup avec un craquement sec, alors que j'avais déjà fait volte-face et que les parties intimes d'un autre étaient rudoyées par un genou juré. Le troisième avait reculé et tenait une vieille épée dans ses mains. Il me chargea et, désarmé, je ne pus qu'esquiver le coup. Il heurta le mur, se retourna trop lentement. Sa tête rencontra mon gant. J'arrachai son épée et lui cracha : "Combien êtes vous ?!" Il répondit qu'ils étaient environ trente-cinq ; sûrement un mensonge, mais enfin... Ils venaient pour tuer. Une vingtaine de frères nouvellement arrivés contre quarante guerriers libres embusqués dans le fort. J'alertai ceux de mes camarades qui n'étaient pas déjà rameutés par le bruit de la bagarre. La nuit de chasse allait être longue.
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Supernounours
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Les jours se succédaient inlassablement. La progression de notre groupe était si lente que je compris soudain pourquoi Galan avait tant insisté à partir tout seul. A l'heure actuelle, il devait déjà être parvenu aux Crocs-givres... Sensée me rassurer, cette pensée ne fit qu'alourdir le poids pesant sur mon coeur. Je me sentais inutile et, pour la première fois depuis longtemps, totalement épuisé. Nous marchions à un rythme effréné dans le but irréalisable de rattraper Galan. Je me demandais aussi pourquoi il avais cessé de semer des plumes de corbeau. Peut-être s'était-il senti suivi par un quelconque ennemi.
Mes yeux d'habitude si vifs se tournèrent lentement vers Cymoril. A plusieurs reprises, Thargarys et moi avions du la soutenir, car sa blessure continuait de la tourmenter. Elle était tout de même sur la voie de la guérison, malgré les conditions peu favorables de voyage.
A présent, le jour s'enfuyait derrière la cime les arbres, nous privant de lumière bien avant la crépuscule. C'était toujours à ce moment que nous étions les plus tendus, car il était trop tôt pour monter le camp et trop tard pour distinguer clairement notre environnement. Une nouvelle embuscade ne nous laisserait aucune chance. Je regrettais une nouvelle fois Galan, combattant hors pair, dont la présence m'aurait rendu courage.
Perdu dans mes reflexions, je vis Thargarys se retourner un m'indiquant un flanc de colline, la main tendue. Je découvris alors ce qu'elle me montrait : une grotte percée dans la roche semblait descendre vers des profondeur inconnues. L'entrée avait été déblayée puis rebouchée à la va-vite, à l'aide de gravas. Nous joignîmes ce qui nous restait de forces et retirâmes les quelques rochers bloquant l'accès. Nous descendîmes avec prudence la pente menant dans le souterrain inconnu. Peut-être Galan était passé par là auparavant ? Je fis part aux autres de mes pensées et cela fit renaître un mince espoir dans le groupe. Cymoril esquissa même un léger sourire. Légèrement appaisés, nous décidâmes de camper quelques mêtres sous terre, à l'abri du froid polaire. Cela nous éviterait de faire un feu et nous protègerait des animaux sauvages. L'heure n'était guère tardive, c'est pourquoi Thargarys engagea la conversation à laquelle tout le monde se joignit avec plaisir. Le lendemain allait être rude : nous n'avions que peu de torches en réserve, et presque plus d'huile...
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Je sortais de la grotte au petit matin, reposée comme je ne l'avais pas été depuis longtemps.C'est fou comme le fait d'avoir de la pierre autour de soi et au-dessus de sa tête peut-être rassurant! pensai-je, presque de bonne humeur par cette belle matinée de printemps.
Je faisais une ballade dans les alentours, tranquillement, rassurée par la bonne nuit que j'avais passée.
Je m'aventurais un peu plus loin, pour chercher du bois sec, très rare avec toute cette neige.Les plaques blanches et propres, luisant au soleil, formaient un cadre parfait avec le ciel bleu au-dessus de ma tête, et mes pensées se tournèrent vers mon enfance, simple et heureuse, dans une petite maison de campagne où il faisait toujours beau et agréablement chaud.
Un bruit sur ma droite.
Je me retourne et dégaine mon épée batarde d'un seul mouvement, conditionnée par des années d'exercices, et, depuis peu, par des journées entières au bord de la crise de nerfs et de l'épuisement physique.
Un bloc de neige me sourit ironiquement de sous la branche de l'arbre duquel il est tombé.
Tu débloques ma pauvre fille, me disais-je, tu ne sais même plus reconnaître le bruit que fait la neige en tombant.Perdue dans mes pensées, je m'éloignais de plus en plus de la grotte,à demi penchée pour ramasser des branches susceptibles de nous servir de torches.
Un bruit derrière moi, et ce n'est pas de la neige.
Des bruits de pas sur les brindilles qui parsèment la neige fraiche.Je suis dos au soleil, une ombre se profile sur ma droite. Une haute silhouette, avec,brandie au dessus de la tête, comme une massue, une ombre longiligne de un mètre vingt.
Dans un premier temps, le souffle coupé, j'attend le coup qui me décapitera avec, à ma grande surprise, comme un soupçon de résignation.Mais, au bout de quelques millièmes de seconde, mon instinct de survie reprend le dessus, et avec lui, mes réflexes de petite fille des bas fonds.
Plus que le combat à l'épée qui m'a été enseigné à Chateaunoir, c'est le combat rapproché qui me sauvera la vie cette fois-ci.
Sans me retourner, toujours penchée dos à mon adversaire, je dégaine lentement la petite dague de mon enfance qui n'a pas quitté l'intérieur de ma botte depuis que je me suis enfuie de la maison.
Lancée d'une main sûre, la dague transperce le cou de mon adversaire et crisse sur ses vertèbres avant de ressortir à l'arrière de son crâne.Juste le temps de la récupérer, de la nettoyer du sang qui la maculait, et je retourne en courant à la grotte où m'attendent impatiemment Cymoril et Supernounours.
Je m'aperçu avec grande surprise que je me sentais aussi bien que dans ma petite enfance, quand je faisais la monte-en-l'air pour le compte de mon protecteur.
Cela faisait bien longtemps que je n'avais dut la vie à la dague de ma sorcière de grand-mère.
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Linmark
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Je rôdais dans Longtertre, ombre silencieuse et mortelle. Les couloirs et les chambres des défunts frères jurés qui avaient vécus ici, la torpeur poussiéreuse qui s'était abattue sur la bibliothèque et la roukerie, l'odeur des ténébres autour de moi, tout cela me conférait un indicible sentiment de puissance.
Ils ne passeront pas, le Mur les arrêtera. Et nous sommes le Mur, nous les noirs Corbeaux.
Les hommes d'au delà du Mur ne pouvait survivre à mon passage... Les bleus s'étaient réunis dans la grand-salle, et un petit groupe, dont moi, s'étaient dispersés dans le château. Cette tactique aurait été suicidaire sans notre connaissance du terrain et l'expérience de ces assassins...
Un bruit à ma droite. Un homme, grand et musclé, le visage recouvert de tatouages bleus. Sans un bruit, je me jetai sur le guerrier qui m'avait dépassé sans me remarquer. Je l'égorgeai, et il s'effondra sans un mot. Je pris soin à ce que le sang retombe plutôt sur sa tunique de peaux que sur le sol fraîchement lavé. Le sang s'incruste dans le bois, et ne s'efface jamais. il ne devait rester plus qu'une trentaine de guerriers entraînés à se balader comme ils le veulent dans les château...

Le jeune tatoué était là, au beau milieu d'une salle désaffectée, les chandelles allumées pour repérer un des rueurs invisibles qui leur faisait payer chèrement leur intrusion. Je m'approchai pourtant, derrière lui. Soudain, il se retourna vers moi et me chargea en hurlant. Tant pis pour la discrétion ; je dégainai mon épée et lui trancha la tête. Son crâne roula aux pieds de sept colosses blonds, le torse nu, munis d'étranges poignards ciselés comme des oeuvres d'art et de giganesques anneaux métalliques dentés. Ces anneaux jaillirent prestement vers moi, et je ne pus que tenter de les esquiver ou de les parer. Deux jets me touchèrent, un au flanc et l'autre au bras gauche. Ma dague vola en direction d'un de mes agresseurs, qui mourut dans un gargouillement sordide. Je frappai une main qui était dangereusment près de moi, faisant voler un poignard. J'essayais tant bien que mal de ne pas me faire encercler ou acculer à un mur, ou ils me massacreraient. Ma lame teinta de rouge sombre les tentures de la pièce, décrivant d'héroïques batailles... J'espérais que cette bataille ci ne serait pas ma dernière.
Mes blessures me faisaient un mal de chien, mais quatre de mes ennemis étaient tombés. Un corps d'élite, apparemment... Quand finiront-ils par envoyer des zomans, ou des mammouths, se faire exterminer dans les forts du Mur ?... Je n'aurais pas dû me laisser seul... Au prix de nombreuses estafilades supplémentaires et de ce qui se révéla être une longue et éreintante suite de bottes classiques, je tranchai la main à un de mes assaillants ; cela ne l'empêcha pas de soutenirs ses deux camarades à mains nues. Son coeur finit cependant rapidement hors de sa cage thoracique. Plus que deux... Ils apprenaient de leurs amis tués ; mes parades, feintes et bottes se firent moins efficaces, et j'étais vraiment trop épuisé pour utiliser une forme quelconque, même très basique, de magie. J'allais bientôt mourir, je le savais. Je ne peux pas mourir. Je suis un héros. Ma vie se finira sûrement au Mur, mais pas aujourd'hui. Je ne me laisserais pas mourir.
Je me reculai. "Vous allez mourir", leur dis-je, comme une évidence. "Vous allez crever dans cette salle, face à moi. Loin des vôtres. Votre enfer gelé vous attend, si vous ne partez pas."
Ils ne partirent pas. Ils allaient me tuer.
Soudain, deux flèches les transperça, dans la nuque, ressortant entre les deux yeux. Je bénis l'archer, quelqu'il soit, qui m'avait sauvé.

Sortant de la pénombre du balcon, une jeune recrue s'avança,et me laissa apprécier son élégante tenue. Rouge. Je ne pouvais blâmer mon sauveur providentiel, mais il aurait dû être en noir. Je le connaissais vaguement, il était assez effacé et sous la tutelle de Châteaunoir, mais je n'avais jamais remarqué ses talents d'archer. Pourtant, je savais son nom.
Il se nommait Prédeaux.
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Gregor
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Déboulant dans la salle, j'hurla "me voilà commandant je viens vous sauv..." Mais c'était trop tard, des cadavres de sauvageons, certains sans tête, jonchaient le sol de çi de là. Le commandant Linmark était là appuyé contre un mur, tentant péniblement de reprendre son souffle. Mais surtout il était vivant. Comment avait-il fait? C'était décidemment un sacré gaillard.
Apparament il avait quand même reçu un coup de main ou alors c'est un magicien car les 2 cadavres devant lui avait une flêche dans la nuque. Non, il y avait aussi un archer, son véritable sauveur surement. Tout de rouge vêtu. Bizarre.
"Bon, euh, Commandant, la situation est sous contrôle, les sauvageons refluent de tout côté. C'est une nouvelle victoire de la garde de nuit." Et prestement je sortit une outre de bon vin pour arroser celà.
"une petite rasade? Non ? Quoi ? De l'eau ???? Bon"
Ne voulant point être de corvée d'eau j'envoya une bleusaille qui passait par là et attrapant une chaise et mettant mes pieds sur la table je dis "Alors commandant avez vous une idée de ce que les sauvageons viennent faire par là?"
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Linmark
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"Absolument aucune, Clegane. Peut être venait il admirer les travaux que nous avons fait ? Ils ne sont sûrement pas venus pour massacrer de pauvres gardes éméchés alors que nous avions le dos tourné ? Je me demande surtout qui étaient ces types, dis-je en montrant les corps de mes agresseurs. Non, disons que je me demande surtout quand est-ce que je pourrais prendre ma revanche... Je crois que nous avons mieux à faire cette nuit. Prédeaux, dès que nous aurons fini, vous vous habillerez décemment, enfin ! La chasse continue ! Gregor, combien en reste t il ?"
"Je dirais une dizaine. Une grosse dizaine. Les bleus étaient plus prêts que nous ne le croyons, commandant."

En effet, ils étaient moins bleus... Leur talent me laissait même pantois. Même si notre maître d'arme était très douée, je ne les croyais pas capable d'autant. Je repris mes patrouilles, alors que l'aube se levait déjà sur le sang.

Là ! Quelque chose a bougé ! Prédeaux, toujours avec, moi, rouge ( :evil: ) décocha une flèche. D'instinct, je me retournais plutôt et un homme qui s'était jeté sur nous, deux grands poignards à la main, s'empala sur mon épée. il semblait que ce fût le dernier, car nous n'avions trouvé personne en errant dans tous les autres couloirs.
...
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...

Dans l'après midi, alors que l'on ramassait les cadavres, je convoquai Sansarya dans ma Tour. Les autres ricanaient, bien entendu ; qu'allait faire le Commandant de la blonde et fraîche jeune fille ? :roll: :roll: :roll: Terrissa me manqua soudain. Mais ou était-il allé se fourrer ? Des jours que l'on ne l'avait vu au fort !
Sansarya arriva de son pas léger et gracieux. Elle-même était légère et gracieuse. Pas de taille à manier l'épée magistralement mais enfin, elle avait la vie pour apprendre, et ce n'était pas son talent a l'épée qui m'avait décidé à l'employer pour cette mission... Si jeune et déjà au Mur, et gaie et pleine d'entrain, en plus ; vraiment, cette fille m'intriguait.
"Eh bien, Commandant, fit-elle, que vouliez vous ?
-Sansarya, hier, les sauvageons ont frappé, et ils auraient pu faire de gros dégâts. Nombre d'entre nous sont morts, et des gens qui auraient pu être braves. La nuit nous a été chère, à moi, à la Garde et aux Sept Couronnes. Même si les ressources dont nous ont gratifié les Sept semblent inépuisables, nous sommes forts, mais pas assez ; il nous faut du renfort."
Des renforts. Qui ne pourraient venir que des seigneurs, terrés dans leurs châteaux. Les Stark nous avaient oublié, les Omble sont faibles, la Couronne se fout des culs gelés pour la protéger.

"Et... ? demand la fille. Elle avait pourtant très bien compris, foutredieux !
-Je veux que tu aille en chercher. Au Sud. Va voir ces seigneurs, les noblaillons, va voir les Stark à Winterfell, va voir le Roi, les Lannister à Castral Roc, les Greyjoy aux Iles de Fer, les Martell à Dorne, mais il nous les faut, ces troupes."
L'hiver vient, et bien pire encore.

"Convains chacun de faire venir son ost. Les Sept savent s'ils nous écouteront... Prends quelqu'un avec toi si tu veux, pars seule, mais ramène nous des troupes. Je compte sur toi. Reviens à tout prix, mais fortement accompagnée. Je te donnes carte blanche sur les moyens, tant qu'ils ne font pas peser des menaces plus lourdes sur la Garde de Nuit. Voilà de l'or pour tes frais éventuels, ou pour les négociations. Bonne chance."

La fille acquiesca. Elle partait dès qu'elle aurait préparé son bagage.

Mais que fais donc Ran ?! Bave-t-il, seul dans sa haute tour à Châteaunoir ? Ressasse-t-il ses erreurs passées ? Il est vivant, mais est enfermé dans un mutisme impénétrable. Que les Sept nous gardent, quoiqu'il advienne. Que le passé reste passé, et que le démon dorme.[/i
Sansarya
Lieutenant
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Localisation : Je peux pas vous le dire, je le sais pas!!

Message non lu par Sansarya »

voila, je me retourne, les murailles de Chateaunoir rapetissent!! pfffffff, enfin une nouvelle liberté!! et enfin une mission, c'est bien beau mais à part moi, il ne restait pas beaucoup de femmes!! m'enfin, je revois les paturages!! en m^me tps ils sont en face de cette foutue masse de pierre!!
Bon je vais rejoindre Winterfel, enfin revoir cette ville, la ville, ma ville!!
je suis armée, j'ai une petite armure, en cuir, parfait pour ce qui est de l'agilité, mais pour ce qui est de l'épée, ben c'est bien beau mais, je ne connais pas bcp les bottes!!
Aurevoir, mes frères, je reviendrais vite, avec le plus d'hommes possibles!!
"Pour qu'il y ait le moins de mécontents possibles, il faut toujours taper sur les mêmes." les shadock.

Merci Antarès :wink:
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