[Cycle] Le Serment de l'orage / Gabriel Katz

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Albéric
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[Cycle] Le Serment de l'orage / Gabriel Katz

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Résumé tome 1 : Le Serment de l'Orage
Morgien et Cynon, deux jeunes chevaliers, la tête pleine de rêves de gloire et de hauts faits, n’ont qu’une hâte : prouver leur valeur. Ils n’hésitent pas un instant lorsque le seigneur Edwin de Gore leur propose d’entrer à son service dans les Hautes Terres. Des landes arides et occupées par une bande armée. Sans hommes ni moyens, les deux chevaliers devront faire face à l’adversité avec bravoure et honneur. Mais il plane en ces lieux une atmosphère sombre et malsaine. Alors que la demeure seigneuriale devient le théâtre de morts inexpliquées, une forteresse macabre apparaît à la faveur de la nuit. Les phénomènes inquiétants se multiplient, et bientôt, nul doute qu’une malédiction est à l’œuvre. Le Diable approche, et avec lui, la fin du royaume.

Ce premier tome de la série intitulée Le Serment de l’Orage est censé inaugurer la nouvelle collection « Big Bang » des éditons Bragelonne… Si j’ai bien compris « Castelmore » c’est jeunesse et « Big Bang » c’est Young Adult, et cela tombe bien car par commodité ou par confort Gabriel Katz est très à son aise dans le Young Adult quand il officie dans les genres de l’imaginaire.

Autant commencer par le truc le plus gênant pour ne pas dire le plus gonflant : pourquoi classer ce livre en Fantasy alors qu’il n’a rien de Fantasy ? Ce n’est pas en reprenant l’Europe médiévale IRL et en changeant vaguement les sororités de telle ou telle localité que cela fait un univers secondaire digne de ce nom ! Peu importe cette caricature du Moyen-Âge hollywoodien façon Defender of the Crown (et autres jeux du même type de la grande époque Amiga / Atari que les spécialistes se seront une joie de me signaler les noms) m’a bien plu en plus de bien me faire rire. Le chevalier Morgien Blackhill et son frère de lait Cynon Bradwen viennent à leur premier tournoi pour trouver fortune et gloire, mais ils se font ridiculiser, se font plein d’ennemis et la seule proposition qu’ils reçoivent est d’accompagner le preux Edwin de Gore en disgrâce en raison de sa trop grande probité : leur mission, s’ils l’acceptent, est de l’accompagner dans les Highlands reconquérir le fief qu’on lui a promis et joliment dénommé « Hollow Grave »… Pire ils doivent faire équipe avec Sir Alistaire Arcus dit le Sanglier, un connard arrogant, violent et encore plus fauché qu’eux qui a juré la mort de ce pauvre Cynon (avant de jurer leur mort à tous) ! Une fois éliminé le chef brigand local se faisant passer pour un roi, on retrouve le côté « comment gérer un fief pour les nuls », mais si c’était pompeux au possible chez Jean d'Aillon, ici le deuxième degré est savoureux tant cela pourrait ressembler à L'Armée Brancaleone, une farce médiévale de Mario Monicelli avec Vittorio Gassman, Gian Maria Volontè, Enrico Maria Salerno et Catherine Spaak.

Alors il y a un côté fantastique avec le chantier de reconstruction du château de Hollow Grave victime de diableries, un château fantôme qui apparaît ou disparaît dans les brumes nocturnes, Cynon qui triomphe d’un pillard irlandais par sorcellerie, et des chevaliers vampires qui jours et nuits jouent aux seigneurs siths (enfin, surtout la nuit hein)… Quand Sir Alistaire Arcus prend la tête de le fronde, j’ai cru un moment à du Stephen King médiéval-fantastique (quelle bonne idée cela aurait été !). Oui mais non, à ce stade tout cela n’est que du pure teasing pour obliger lecteurs et lectrices à lire donc à acheter la suite !

Enfin mode Game of Thrones oblige, il faut absolument caser des scènes de violence gratuites tant physiquement que moralement : les auteurs se forcent et cela se sent de plus en plus fortement donc c’est nul… On peut raconter exactement la même chose en jouant sur le côté tragique des événements plutôt qu’en jouant le côté sadique des événements. Donc au final Morgien et Cynon se retrouvent seuls à protéger deux femmes sans doute plus fortes qu’eux de la horde sauvage d’un baron psychopathe venu d’Irlande et persuadé d’être le nouveau maître du monde (un méchant comme David Gemmell savait si bien les faire)… To Be Continued ?!
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