Mage de Bataille / Peter A. Flannery

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Albéric
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Mage de Bataille / Peter A. Flannery

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Résumé Partie 1 :
Falco Danté est un gringalet dans un monde en guerre peu à peu conquis par l’armée infernale des Possédés. Pire, Falco est méprisé, mis à l’écart, à cause de son père qui fut un immense mage de bataille avant de sombrer dans une folie meurtrière. Alors que la Reine tente de rassembler toutes les forces armées pour repousser les Possédés, Falco prend une décision qui va l’amener aux marges du désespoir : il va entrer à l’académie de la guerre, une école d’excellence pour les officiers. Là, il devra surmonter ses doutes, ceux de ses amis et même ceux de la Reine.
Le monde brûle ; seul un mage de bataille pourra sauver ce qu’il en reste. Falco réussira-t-il à libérer son pouvoir, à invoquer un dragon à sa mesure ou succombera-t-il à la folie... comme son père ?

Sorti par la porte de la collection Lunes d'Encre chez Denoël, Gilles Dumay revient par la fenêtre de la concurrence à la tête de la collection Albin Michel Imaginaire. Il nous dit qu'il connaît très mal la Fantasy : venant de quelqu'un qui à plusieurs casquettes a travaillé 20 ans dans les littératures de l'imaginaire c'est fort de café, mais si c'est vrai il aurait pu nous épargner durant toutes ces années ses diatribes haineuses contre le « rayon des archères elfes à grosse poitrine » (sic). Il nous explique aussi qu'il navigue à vue car il ne connaît pas ses propres chiffres de ventes : ou il ment et il est dans l'hypocrisie la plus complète, ou il dit vrai et la médiocrité des éditeurs français dépassent mon imagination qui est pourtant fort élevée… Toujours est-il que pour diverses raisons il a décidé d'éditer en 2 parties le roman anglais intitulé Battle Mage / Mage de bataille et on se retrouve une fois de plus avec un livre qui coûte 15 £ en Angleterre et qui coûte 50 € en France. Car en France les éditeurs sont schizophrènes : ils considèrent la littérature comme un Bel Art réservé à une élite sociale et culturelle, mais après ils se plaignent que rien ne se vend et inondent le pays de bouses yankees bon marché pour se refaire la cerise tout en critiquant les vils goûts de la plèbe censément composées de teubés décérébrés… YAM ! (y'en a marre !!!)

Je ne suis pas hostile à la Fantasy classique, même s'il faut toujours passer outre une phase de mise en place plus ou moins stéréotypée… Mais là c'est difficile tellement j'ai été assailli par les clichés car on est à la fois dans le Teen Movie et la Dystopie Young Adult ! Alors on a Falco Danté un anti-héros forcément adolescent et forcément orphelin (mais de noble voire héroïque ascendance), intello tourmenté au sombre passé, Malaki son pote populo et musculo qui le protège des autres et de lui-même, Bryna sa pote féministe qui se fait bolosser par les machos qui se veulent virilistes, le fresh air aristocratique qui joue le rôle du quaterback de lycée médiéval fantastique, et sa bande de caïds de cour de récré. C'était déjà cliché il y a une bonne vingtaine d'années, donc il n'y aucune raison que ne soit pas encore plus clichés aujourd'hui, et pour ne rien gâcher on veut donner dans le gentil peuple contre la vile aristocratie mais finalement c'est plutôt juste la petite aristocratie contre la grande aristocratie… Une fois passés tous les clichés Falco Danté se la joue Elric de Melniboné (asthme, pneumonie, tuberculose, mucoviscidose : on met sa maladie en avant pour ensuite l'oublier complètement) et sème involontairement la chaos et la désolation : une légion de l'enfer se rapproche de Caer Dour, le mage Darius Voltario invoque un dragon pour les combattre et les choses ne se passent pas très bien Dévoiler le texte masqué… On assiste alors à une remake de la fuite d'Edoras vers le Gouffre de Helm en suivant en parallèle un convoi de réfugiés poursuivis par l'armée ennemie (que l'élite comme d'habitude veut laisser à son sort pour sauver sa peau : une fois de plus les membres de la prétendue haute et bonne société fuient le navire comme les rats qu'ils ont toujours été), et un commando envoyé en avant chercher du renfort pourchassé par des démons ailés et donc le sort semble dès le départ scellé ! du sang et des larmes, c'est tragique et c'est épique, mais c'est surtout très bien fait malgré 1 ou 2 défauts (les chevaliers qui font comme dans les jeux vidéos des roulés-boulés en armure de plaques, ou l'inévitable sacrifice du mentor magicien qui ici nous gratifie d'un magistral « Vous ne passerez pas ! » plus gandalfien tu meurs)...

Arrivé à ce moment-là, j'étais à fond de dedans et plein d'espérances quant à la suite du roman… Mais on retombe ensuite directement dans les stéréotypes pour rester gentil. Alors on nous explique à retardement un worldbuilding fonctionnel à la David Eddings avec une méchante puissance orientale appelée Férocie (sic) avec son Sauron de circonstance nommé Marquis de la Douleur (sic) et ses lieutenants ressemblant beaucoup trop à des Balrogs pour êtres honnêtes (et qui sont porteurs de critiques contre le totalitarisme et le terrorisme donc c’est assez bizarre à lire tellement c’est pompier), des puissances centrales scandinaves et germaniques tombées à l'ennemi, un pseudo-France sur le point de succomber à son tour, des Latins qui s'en lavent les mains (Espagnols ou Italiens ? Il aurait été tellement plus intéressant de point du doigt les atermoiements hautement coupables de la puissance américaine autoproclamée leader du Monde Libre), et une pseudo Grèce paralysée entre clergé et royauté, donc tout repose sur les épaules d'une pseudo Angleterre dirigée par une reine (Elisabeth Ière ou Elisabeth II ?) qui elle-même se repose sur son principal conseiller (John Hawkins ou Winston Churchill ?). Comme l'auteur semble francophile on évite le french bashing, mais pour le reste on est au royaume des clichés. Niveau personnages, on passe de l'Angleterre aux États-Unis avec une Fantasy militaire qui ne dit pas son nom : les adolescents sont pris en mains par une académie de guerre / école de bataille supérieure à la Westpoint pour devenirs des hommes/femmes, et Falco doit devenir mage, Malaki officier chevalier, et Bryna officier archère… Sans parler des anachronismes conceptuels, on retrouve absolument tous les passages obligés des récits d'apprentissages militaires, et cela ne serait absolument pas un défaut s'il n'y avait pas un os dans le potage : on nous explique en long, en large et en travers que le Royaume d'Ire est le bastion du Monde Libre qui doit former les officiers chargés de dirigés et d'entraîner les forces du Monde Libre mais tout se fait dans un système élitiste détestable à souhait qui n'a aucun sens (on veut former des formateurs qui vont démocratiser toutes les techniques militaires permettant d'emporter la victoire sur l'Axe du Mal, mais dans quel but vu qu'on ne sélectionne que des nobles pourris gâtés qui en ont rien à foutre du reste de la société ? Pensée unique ou 2e degré critiquant tout ce bordel institutionnalisé ???). On a aussi niveau complots et intrigues de circonstances un simili conflit État / Église, puisque les alchimiste héréditaires veulent remplacer les mages héréditaires, alors qu'on nous explique moult fois que les premiers mettent des heures voire des jours à lancer les sortilèges que les secondes lancent immédiatement ou presque (ah l'innée et l'acquis, débat de la Fantasy et de la SFFF, de la société et de l'humanité : je vous laisse deviner ce que l'auteur et les médias prestitués ont privilégié)… Et qu'est-ce que c'est que ce naming qui fait que la Fantasy gît parfois lamentablement à nos pieds : Sébastien Cabal, Dominic Ginola, Marshal Breton, Patrick Vockler… Oh Secours !!!

J'ai l'impression d'un auteur qui a voulu marier les héritages du tolkienisme à l'américaine à ceux d'Ursula le Guin et Anne McCaffrey, mais qui anglais oblige n'a pas pu s'empêcher de piocher dans le grimdark de la franchise Warhammer… Ça nous donne évidemment un auteur anglais qui écrit à l'américaine (argh c'est quoi ces histoires de « mémoire raciale » !), donc à mi-intrigue on ne sait toujours pas d'où viennent les démons et les dragons au centre de l'intrigue... Ce n'est ni mal écrit, ni mal construit, ni mal traduit, mais on voit bien les limitations de l'auto-édition quand elle n'est pas accompagnée d'un minimum d'introspection (car oui ici la comparaison avec un Michael J. Sullivan fait assez pour ne pas dire très mal)… On aurait pu virer les personnages clichés pour construire une dualité entre Falco écrasé par le souvenir d’un père trop absent appartenant à un camp et Meredith écrasé par le souvenir d’un père trop présent appartenant à l’autre camp : putain qu’est-ce que cela aurait été trop bien dans cette configuration ! (on aurait même pu aller vers un romance lgbt et cela aurait été carrément révolutionnaire !)
Je suis sans doute sévère et sans doute que les easy readers fantasy y trouveront agréablement leur compte (et c'est tant mieux hein, je ne veux pas pourrir leur grove), mais dans mon parcours de lecteur je privilégie désormais l'efficacité sur le fond et sur la forme donc je n'ai plus guère de pitié pour les gros pavés farcis de clichés ! Toutefois, j'espère de tout cœur que la 2e partie me fera mentir en étant plus réussi et plus emballante ^^
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Albéric
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Re: Mage de Bataille / Peter A. Flannery

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Résumé Partie 2 :
Falco Danté est un gringalet dans un monde en guerre peu à peu conquis par l'armée infernale des Possédés. Pire, Falco est méprisé, mis à l’écart, à cause de son père qui fut un immense mage de bataille avant de sombrer dans une folie meurtrière. Alors que la Reine tente de rassembler toutes les forces armées pour repousser les Possédés, Falco prend une décision qui va l'amener aux marges du désespoir : il va entrer à l'académie de la guerre, une école d’excellence pour les officiers. Là, il devra surmonter ses doutes, ceux de ses amis et même ceux de la Reine.
Le monde brûle ; seul un mage de bataille pourra sauver ce qu'il en reste. Falco réussira-t-il à libérer son pouvoir, à invoquer un dragon à sa mesure ou succombera-t-il à la folie... comme son père ?

Chaque roman possède sa propre construction et son propre rythme, donc il est contre-intuitif et contre-productif de le découper artificiellement pour des raisons fallacieuses, à fortiori pour une première parution où on peut rester sur une mauvaise impression sans que le bouche-à-oreille puisse corriger le tir… Car on ne va tortiller du cul pour chier droit : dans Mage de Bataille tous les défauts se concentrent dans la première partie VF et toutes les qualités se concentrent dans la deuxième partie VF ! Car la fin est mieux que le début, mais c'est généralement le cas avec la fantasy épique n'est-ce pas ? ^^

On continue en puisant dans la romans et les films de guerre, et fatalement après leur passage à l'Académie militaire les héros ados doivent faire leurs premières armes (on pensera ici au film de Clint Eastwood intitulé Le Maître de guerre), sauf que nous sommes à la fin de l'âge des hommes et le Marquis de la Douleur marche le monde libre tandis que l'Assassin traque un à un ses derniers défenseurs. le pote musculo et la pote fémino du héros ado se marient donc exit la romance Young Adult (et dans la foulée exit le fresh air quaterback et ses potes caïds de cour de récré) : dans la Fantasy classique la mise en place du récit est toujours plus ou moins archétypal quand c'est bien fait et toujours plus ou moins stéréotypé quand c'est mal fait, mais là je me demande pourquoi on a perdu autant de pages à développer tous les clichés des teen movies… On oublie aussi carrément toutes les caractéristiques de l'ado emo, caricatures des déboires d'Elric de Melniboné alias la Dame aux camélias à baudrier, donc là aussi pour quoi avoir accordé autant d'importance et donc de pages à tout cela pour rien… On se recentre donc sur l'apprentissage de mage de bataille de Falco Danté (qui emprunte peu ou prou à l'Épervier d'Ursula le Guin dans le premier tome de Terremer), avec toute la clique thaumaturgique qui ne veut pas qu'il réussisse car il ne vient pas du même monde élitiste qu'eux, et sur la quête de vérité de Meredith Saker qui bien que venant du monde élitiste cherche à comprendre ce qu'il s'est réellement passé lors de la Grande Possession : que n'a-t-on pas construit le roman là-dessus au lieu de se perdre en clichés, car d'un coup on quitte un monde PG-13 pour les univers plein de bruit, de fureur et de noirceur de Paul Kearney !

La dernière partie du roman intitulée Rédemption fait 300 pages : on évacue assez rapidement la phase guerre civile, voire la phase révolution sociale vu que le peuple veut lyncher les élites de l'entre-soi, de l'arrogance et de la condescendance qui l'ont trahi pour mener à bien leurs petits intérêts personnels bien calculés (refrain que trop bien connu et malheureusement toujours d'actualité), pour entrer dans la bataille finale entre le Bien et le Mal. Les derniers résistants de Beltane et d'Illicie (l'Europe centrale) sont écrasés, et Clémonce (l'Angleterre) et Valence (la France) doivent défendre leur frontières déjà enfoncées par les forces ennemies alors que l'Achéron (l'Amérique du Nord pour ne pas dire les très orgueilleux États-Unis incapable de trouver une voie médiane entre impérialisme et isolationnisme) et la Thrace (l'Amérique du Sud toujours inféodées aux précédents et constamment sous la surveillance des Chicago Boys à la fois Gardiens et Marchands du Temple) hésitent encore à entrer dans le conflit qui risque de se terminer par la damnation de l'humanité. Catherine d'Ire à la fois Elizabeth Ière et Winston Churchill est obligée de colmater les brèches au péril de sa vie avec sa garde d'honneur renforcée des jeunes et des vieux, des blessés et des handicapés, en attendant que l'Amérique, euh pardon l'Achéron, se bouge enfin le cul, tandis que Sir William le Chevalier d'Eltz mène l'armée de la dernière chance à la Porte Noire : c'est dans la boue, le sang et les pleurs que tout va se jouer... Et l'auteur Peter A. Flannery envoie du lourd en développant un epicness to the max plein de sacrifices héroïques et de morts tragiques (du coup on lui pardonnera le retour des roulés-boulés en armures de plaques), à grands renforts des toutes les horreurs démoniaques que connaissent bien les habitués de l'univers Warhammer plus Dark Fantasy tu meurs (et si ce dernier n'était pas par essence un pot-pourri, on pourrait allègrement accuser l'auteur de vils plagiats) ! Et qui dit bataille finale dit combat final, donc Falco Danté et son dragon noir Onyx affrontent le Marquis de la Douleur : à l'image de Star Wars on place les enjeux sur le plan moral et à l'image du Seigneur des Anneaux on place les enjeux sur un plan quasi-religieux, donc le sort du monde se joue dans l'âme d'un seul homme quand le Champion du Mal tente de faire passer du Côté Obscur le Champion du Bien… Comme dans Warhammer les forces du bien tirent leur pouvoir de la foi et les forces du mal tirent leurs pouvoirs du nombre de croyants qu'ils font sombrer par la peur et la douleur dans le désespoir donc l'hérésie : l'idée est donc que Falco Danté l'ado emo qui croit dur comme fer en la force de l'espoir et de l'amitié est immunisé à la corruption (ce qui expliquerait la succession de power-up overcheatés dont il est l'objet), mais tout cela a comme un arrière-goût de fanservice Young Adult !

C'est tout à l'honneur de l'auteur d'avoir voulu boucler son livre-univers dans un stand-alone, mais en fonction des objectifs visés il est ou trop court ou trop long. Je ne reviens pas sur tous les clichés adolescents dont on se serait bien passés pour que l'ensemble gagne en maturité, mais il y a aussi beaucoup sinon beaucoup trop de personnages pour qu'ils soient tous caractérisés et développés de manière intéressante, d'autant plus qu'ils ne sont pas aidés par un naming de piètre qualité (Dominic Ginola, Sebastien Cabal, Patrick Vockler, Aurelian Cruz, Jacques Bonnot, Garnier de Ledane, Reynald de Roche, François de Lacy, Blas Schneider et autres Armand Dietrich : la francophilie de l'auteur nous change du traditionnel frenchbashing anglo-saxon, mais cela ne suffit pas). Je me suis fait à l'univers stéréotypé qui ressemble plus ou moins à une version médiévale-fantastique de l'Europe pendant le WWII, mais le worlbuilding et le magicbuilding restent bancals (d'où viennent les dragons ? d'où viennent les démons ? Et si la magie est basée sur la foi, pourquoi les crevards sans foi ni loi ni loi peuvent-ils la pratiquer ?). Nous sommes en présence d'un livre auto-édité, ce qui peut expliquer la principale faille du roman : on ne peut pas marier la High Fantasy à la JRR Tolkien, ici mâtinée d'Ursula le Guin et Anne McCaffrey, à la Dark Fantasy à la Michael Moorcock pour la simple raison que la 2e s'est entièrement construite contre la 1ère donc que cela ne peut aboutir qu'au mariage de la carpe et du lapin… Après je n'ai pas trop compris la fin du roman qui use d'un deus ex machina avec élu et prophétie, et la même happy end à l'eau de rose un peu bizarre du Légende de David Gemmell. Je finirai sur le positif : à mi-roman je ne j'aurai guère parié sur Peter A. Flannery pour l'avenir, et là j'ai bien envie de savoir ce qu'il va écrire par la suite ^^
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Re: Mage de Bataille / Peter A. Flannery

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Il nous explique aussi qu'il navigue à vue car il ne connaît pas ses propres chiffres de ventes :
Pas forcément. Dumay a un boss sur ce coup. On ne lui demande que de faire la direction éditoriale. Le reste c'est quelqu'un d'autre qui s'en occupe. Et c'est peut être pas plus mal. Dumay est quelqu'un qu'il ne vaut mieux pas faire partir en roue libre. C'était un peu le problème de Lunes d'Encre où soit disant on lui interdisait de publier de la fantasy épique et du space opera classique. Or Pascal Godbillon qui lui a succédé en publie.
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Re: Mage de Bataille / Peter A. Flannery

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Fabien Lyraud a écrit : 21 avr. 2019, 19:41
Il nous explique aussi qu'il navigue à vue car il ne connaît pas ses propres chiffres de ventes :
Pas forcément. Dumay a un boss sur ce coup. On ne lui demande que de faire la direction éditoriale. Le reste c'est quelqu'un d'autre qui s'en occupe. Et c'est peut être pas plus mal. Dumay est quelqu'un qu'il ne vaut mieux pas faire partir en roue libre. C'était un peu le problème de Lunes d'Encre où soit disant on lui interdisait de publier de la fantasy épique et du space opera classique. Or Pascal Godbillon qui lui a succédé en publie.
reste que je ne vois comment organiser un business si tu ne sais pas ce que tu vends et ce que tu ne vends pas...
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Re: Mage de Bataille / Peter A. Flannery

Message non lu par Fabien Lyraud »

Je préfère qu'il soit cadré et qu'on lui donne des directives. C'est quelqu'un d'imprévisible qui peut changer de direction du jour au lendemain au gré de ses impulsivités. Je préfère que quelqu'un le cadre et s'occupe des aspects commerciaux.
Toujours est-il que pour diverses raisons il a décidé d'éditer en 2 parties le roman anglais intitulé Battle Mage / Mage de bataille et on se retrouve une fois de plus avec un livre qui coûte 15 £ en Angleterre et qui coûte 50 € en France.
En France l'imprimerie est malheureusement un des plus chères au monde. Je suis assez bien placé pour connaître les tarifs. Je ne sais pas qui les imprime. Mais bon, il y a des moyens de réduire le prix. Notamment en adoptant un format qui le permet. Il faut pas oublier qu'une traduction de l'anglais c'est 40% de mots en plus.

Sinon Dumay est tombé dans les travers qu'il condamne chez la concurrence. Peter Flanerry est un auteur auto-publié. Il y en a des très bons aux USA et en Angleterre. Mais le fait que cet ouvrage n'est pas été sélectionné par le Self Publishing fantasy Blog Off de Mark Lawrence et que ni Black Gate, ni Fantasy Book Critic, ni Fantasy Faction n'en ont parlé aurait quand même dû lui mettre la puce à l'oreille. Alors qu'il aurait pu avoir un Jonathan French ou un Rob J Hayes, il choisi un auteur parce qu'il est best seller sur Amazon. En espérant s'en tirer avec un titre vache à lait. Bref faîtes ce que je dis, ne faîtes pas ce que je fais.
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