Royaumes / Collectif

Forum consacré au reste de la fantasy et au fantastique, avec notamment les oeuvres écrites par les célèbres J.K. Rowling, David Gemmell, J.-P. Jaworski, Michael Moorcock, David Eddings, Greg Keyes, Pierre Grimbert, Terry Pratchett, Alain Damasio, Roger Zelazny et bien d'autres encore.
Albéric
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Royaumes / Collectif

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Résumé Royaumes :
L'aventure et la magie sont de retour ! A travers seize histoires inédites gorgées d'action, d'évasion et de merveilleux, vous avez rendez-vous avec des héros d'exception.
Héroïque, sombre, romantique ou carrément déjantée, la Fantasy est le monde de l'imaginaire par excellence. Elle vous rendra le plaisir des légendes et des sagas épiques. Evadez-vous dans ces Royaumes bâtis par les écrivains renommés du genre, tels que Mathieu Gaborit ou Fabrice Colin, et les jeunes talents comme Magali Segura ou Nathalie Dau.
Là-bas naît l'amour : il peut sauver la jeune Sélène de ses bourreaux et changer les frontières de Sienne, mais aussi provoquer votre perte si vous êtes un maître assassin...
Là-bas vivent les mythes : les déesses renaissent dans le cœur des enfants, des ailes vous poussent et les sorcières vous entraînent parfois à l'autre bout du monde...
Là-bas règne la mort : que diriez-vous à ce vieux roi qui cherche le fantôme de son fils ? Et que feriez-vous si vous deviez régner sur une cité de morts-vivants ?
La féérie, le frisson et l'humour sont réunis pour le plus étonnant des voyages. Il est temps d'entrer dans les Royaumes du rêve...

C’est avec un peu d’émotion que j’écris cette critique, car mine de rien j’ai remonté le temps à la fin des années 1990 où la fantasy française s’éveillait d’un très long sommeil… Vu le casting, je savais que cela être sympa mais je ne m'attendais pas du tout à ce cela soit aussi bon ! Je ne suis pas nouvelles du tout, pourtant je me suis régalé de bout en bout et au final il n’y a absolument rien à délaisser…
Mais que sont devenus tous ces bons auteurs qui avaient autant de talent que d'imagination ? Certains ont arrêté d’écrire de la Fantasy, d’autres ont arrêté d’écrire tout court, et quelque uns encore ont été frappé par la boulardise avant de passer du Côté Obscur…


1) Mathieu Gaborit, Aux Frontières de Sienne
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Une petite nouvelle qui sert à mettre en scène le concept clé de Mathieu, l’un des principaux artisans de la renaissance de la fantasy française, dans un univers où les larmes de dryades servent de réjuvénants et où les souffles de sylphes remplacent la chaîne du froid. En effet, les frontières sont revues et corrigées à la mort de chaque souverain en fonction de l’odeur dégagée par la putréfaction de leurs corps, et un sorcier et son amante ondine intrigue ici pour vivre leur histoire d’amour dans le même pays…


2) Magali Ségura, A Chloé
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Là franchement je dis bravo ! La mise en place était à la limite du soutenable avec cette plongée dans la civilisation viriliste et sexiste des grands Scylès aux cheveux blonds qui pratiquent une stricte ségrégation entre des hommes guerriers télépathes et des femmes objets constamment battues, droguées et violées… C’était le truc BDSM le plus malsain depuis le Cycle de Gor de John Norman, et pourtant l’auteure a réussi à me retourner !!!
Le cauchemar prend finalement fin pour la narratrice quand elle est libérée par les petits Akaliens aux cheveux roux, ennemis héréditaire de son peuple… Chez Erwan Al Kyort l’Alchimiste Suprême, elle apprend à se reconstruire grâce à la tendresse de Chloé la servante-nourrice avant de nouer une romance avec le héros veuf toujours en deuil de sa défunte épouse… Le couple mixte espoir de paix suscite la haine des uns et des autres, et il doit s’enfuir pour que leur enfant métisse à venir ne soit pas la cible des uns et des autres…
On pardonnera le deus ex machina, mais moi qui avais trouvé trop gentillet Leïlan, dont la présente nouvelle se situe dans le même univers, j’ai furieusement envie de découvrir à nouveau l’auteure !


3) Richard Canal, Ton Linceul sera de sable
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Les cités des sables sont assaillies par des ennemi minuscules mais innombrables, insaisissables et implacables. L’un des derniers défenseurs de l’humanité bientôt condamnée au nomadisme pour retarder son inéluctable fin tente de trouver le de donner un sens à ses visions donc un espoir de solution…
Nous suivons le Mage des Fous, narrateur qui navigue entre rêve et réalité, folie et lucidité, présent et passé… Le récit est assez cryptique, puisqu’il faut quand même être vigilant pour comprendre qui est vraiment l’ennemi de l’humanité. D’habitude ce genre de procédé m’énerve prodigieusement, mais là l’ambiance est assez chouette et une fois qu’on a compris où l’auteur voulait en venir on peut profiter pleinement du beau dénouement. Si on est plus dans la SF que dans la Fantasy (le magicien aurait été un scientifique, tout aurait été plus clair ^^), on est surtout plus proche du New Weird que de la New Wave. C’est fort dommage que l’auteur n’ait pas poursuivi sur les terres des littératures de l’imaginaire…


4) Philippe Bonneyrat, Plus tard, peut-être…
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Une toute petite nouvelle à chute, qui détourne les codes pour que l’aventure soit avortée avant même qu’elle n’ait commencée… C’est gentil, c’est mignon, mais cela ne va pas plus loin ^^


5) Erik Wietzel, Les Ailes de la renommée
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Le récit se déroule dans le même univers que le cycle Elamia, et le narrateur Derek, fils d’un apothicaire au service de ces feignasses de sorciers rentiers, nous raconte la triste histoire de son petit frère Melpé dont il a cause la mort…
Melpé est né mutant, avec une paire d’ailes membraneuse, et il a connu l’ascension et la gloire en étant considéré comme béni, puis la chute et l’infamie en étant considéré comme maudit… Son frère disparu, il part à sa recherche mais au bout de plusieurs années le perd aussitôt retrouvé car le conte qu’il a composé de le décrivant comme un être haineux en guerre contre la terre entière à la tête de sa horde sauvage ailée a déjà fait le tour du monde entier… Une amère et triste fin ? Peut-être pas, car le narrateur nous précise bien qu’il est un conteur et que la tragédie est le meilleur moyen de capter son lecteur…
J’ai adoré, et de tout ce qu’ai lu de l’auteur c’est qu’il a fait de mieux du coup c’est bien dommage qu’il ait écrit aussi peu !


6) Fabrice Colin, L'Homme dont la mort était une forêt
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Fabrice Colin rend hommage au le poète expressionniste autrichien Georg Trakl dans un récit plus gothique tu meurs avec une forêt hantée et un amour maudit. Ah ça c’est très très joliment écrit, aucun doute là-dessus ! Mais j’ai quand trouvé ça lourd voire ampoulé cette histoire de poète du désespoir qui raconte son chagrin dû à un autre poète du désespoir… Noir c’est noir il n’y a plus d’espoir certes, mais j’aurais sans doute davantage apprécié avec une narration plus directe…


7) Laurent Genefort, Un grand cru
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Le sorcier Berhein vaincu par le flamboyant voleur Alaet convoque ses rivaux pour être délivré de son piège. Il fait un pari avec eux : si aucun d’entre ne remporte son défi ils devront le délivrer, si l’un d’entre eux remporte son défi il leur livrera tous ses secrets magiques… Le jeu ? Un concours d’œnologie démoniaque ^^
Le récit se déroule dans l’univers de Wethrïn assez proche des mille et une nuits, et ici le mélange entre Cugel l’Astucieux et Sindad le Marin ressemble furieusement à la fantasy de Roger Zelazny ! Evidemment j’ai adoré !!! ^^
Laurent Genefort n’a pas ménagé ses efforts pour défendre la SFFF en France tant intellectuellement que culturellement, tâche ardue voire impossible. Cela serait sympa qu’un éditeur se rappelle à son bon souvenir pour éditer une intégrale des aventures d’Alaet aujourd’hui parfois bien difficiles à dénicher…


8) Laurent Kloetzer, Rélio
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J’ai un vrai problème avec Laurent Kloetzer car j’adore ses univers, son écriture et la manière dont il pose une belle ambiance en quelques mots, mais ses personnages et ses histoires c’est autre chose…
Ici le courtisan Weylin Reyner est convié pour devenir le précepteur d’Alys la fille du Prince de Scarra, une principauté au système de gouvernement ubuesque, mais est juste un bon vieux pique-assiette des familles. Par une faveur du prince, il reçoit l’esclave Relio qui s’emploie à favoriser la carrière de son maître. Tout le monde le prévient que derrière son visage d’ange et son corps d’éphèbe, le jeun adolescent est un serpent complètement frappadingue, et lui-même s’aperçoit de visu qu’il s’agit d’un pur psychopathe carrément flippant… Mais il aime l’argent et va fermer les yeux jusqu’à ce banquet tropical qui entre rêve et réalité (la marque de fabrique de l’auteur) dégénère en bacchanales cannibale qui provoque l’ire de la population et un coup d’Etat !
C’est bien fait, c’est bien écrit, mais j’ai trouvé cela dérangeant car complaisant. Donc c’est loin d’être le récit qui m’a le plus plu, et ce malgré sa qualité…


9) Thomas Day, Jusqu'aux montagnes de la Lune
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Dans un Afrique Fantasy, un apprenti shaman du Peuple est vendu à la sorcière Mamba-Mabata qui veut faire de lui son nouveau Dévoreur d’Âmes. Enceinte jusqu’au cou, elle se rend aux Montagnes de la Lune pour accoucher d’un être de légende qui aura pour mission de se venger de ceux qui l’ont chassée de son pays natal, mais le vieux Quatre-Oreilles désormais nommé Papa-Fièvre en raison de son palu ordonne à son disciple de tuer l’enfant une fois né quel que soit son sexe…
On est dans le pur récit campellien, c.a.d dans la Quête du Héros aux mille et un visages, car d’ordalie en ordalie le héros narrateur ressort transfiguré par de ses expériences. Un récit excellent qui sera intégralement transposé à un Japon fantasy dans La Voie du Sabre, et qui a sans doute également inspiré Le Trône d’Ebène, sauf que le ton et de dénouement est ici largement plus optimiste que dans ces 2 récits.
Sinon chassez le naturel il revient au galop, car une fois de plus l’auteur ne peut pas s’empêcher de recourir peu ou prou à ses vieilles marottes (et quelque part, même s’il a beaucoup de fan à cause de cela c’est bien dommage) : le cul, le gore et le trash talking… L’auteur s’est bien documenté par réaliser son Afrique Fantasy, mais chaque événement surnaturel est rationnalisé du coup on passe d’Imaro de Charles R. Saunders à de Gilgamesh, roi d'Ourouk de Robert Silverberg. Si on veut démystifier la fantasy d’un récit fantasy, pourquoi y inclure des insectes géants à chaque étape du récit ? L’auteur nous explique à la fin que c’était juste pour faire la nique à un autre auteur, en l’occurrence Jack Dan… Et puis dans sa médiagraphie il nous explique que le film untel qui n’a rien à voir avec son récit est excellent, mais que le film untel dont il faut être aveugle pour ne pas voir qu’il lui repique quelques scènes est très mauvais… Soupir
Attention, on commence comme ça et puis on finit par choper le boulard et devenir un sniper pourri-gâté qui tire sur tout ce qui bouge hein ! blink


10) Corto Ravena, Assassin
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Dans un univers uchronique qui fait la part belle à la truanderie mondialisée, le chef mafieux Tancrède lance une guerre de territoires avec les maîtres de Lutèce, mais pour que cette guerre de l’ombre réussisse il faut frapper un grand coup pour discréditer ses adversaires ! Pour ce faire il doit ainsi assassiner la belle et jeune courtisane Pandora qui s’est placée sous leur protection, mais le cœur a ses raisons que la raison ignore et l’opération d’infiltration devient une mission d’exfiltration…
En 35 pages l’auteur nous offre un condensé de crapule fantasy qui n’a rien à envier à Steven Brust, Brent Weeks et Scott Lynch… Mais il n’a plus rien écrit depuis : misère de misère !!!


11) David Calvo, Qui a peur de la Jabule ?
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Bamboche et Petitplouc, plus escrocs qu’aventuriers, sont missionnés par une étrange réfugiée qui refuse de se montrer pour aller délivrer son fiancé prisonnier du mystérieux bagne bahamien de Cayo Baya (où les pirates ont pris le pouvoir avant d’être soumis à la malédiction des lieux)…
Entre Monkey Island et Lost, j’aurais dû adorer cette aventure caribéenne picaresque qui pourrait être un émule du Sur des mers plus ignorées du touche-à-tout Tim Powers… Mais le narrateur omniscient qui interpelle le lecteur à tout bout de champ vole la vedette aux personnages. Et puis à cause des gimmicks postmodernistes, la plaie littéraire de la génération perdue française, on ne sait plus qui raconte quoi et ce qui est vrai de ce qui est faux… Dommage !


12) Nikos Leterrier, La Mort apprivoisée
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Au royaume souterrain fondé par Draco l’Ancien, les seuls vivants autorisés sont la famille impériale, la Gardienne de la nécropole et son jeune héritier Nacre. A la mort de l’empereur-nécromant, Mygale, Arion, Phéréoth et la jeune Lev prenne la relève...
Un beau texte sur un univers à thème, avec une histoire triste qui se finit sur par une double révélation et une chute amère… C’était excellent et le fait que l’auteur n’est rien écrit d’autre est une perte pour la fantasy française !


13) Sébastien Milhou, Le Chant du barde
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Sébastien Milhou nous livre en 50 pages ce qui ressemble à un tome d’introduction qui chez les anglo-saxons en aurait fait au moins 500… Nous sommes donc en présence de tous les archétypes du genre : le héros ado, ses potos, la quête, la relique magique, la menace venue du nord et le Méchant Millénaire. Sur ce point, il n’a rien à envier aux classiques du genre. La French touch vient du magicbuilding entièrement basé sur la musique avec les Troubadours, les Trouvères, les Aèdes, les Citharèdes, les Ménestrels, les Bardes aux pouvoirs quasi divins et les maléfiques Rhapsodes leurs alter egos du Côté Obscur de la Force… Un auteur qui n’a rien écrit d’autre, et c’est bien dommage !


14) Éric Boisseau, Chienne de vie
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Entre apéritifs anisés, piquettes tourbées et vins résinés, le village de Picassol pourrait vivre des jours heureux s’il n’était constamment assailli par les morts-vivants envoyés par leurs voisins nécromants. Fort heureusement les dieux leur ont envoyé une lignée de chiens sacrés, mais son dernier représentant en date Méd’hor XIII s’avère être une calamité canine pire encore que le fléau qu’il est censé combattre ! Le maire Arthur Solignac tient conseil avers ses administrés, et on au final on contourne les foudres d’Hercule Gédébé le gardien du héros canin on recourant au service d’une troupe de romanichels, euh pardon d’aventuriers, pour leur refiler le bébé… Vendus pour 30 tonneaux de pinard, le jeune apprenti Gup et le brave Méd’hor XIII partent à l’aventure et après diverses anicroches tantôt picaresques tantôt rocambolesques, c’est au bout du chemin qu’ils trouveront fortune et gloire… Mention spéciale aux réunions de ménagères organisées par Ruppert Ware, au vieil Ubu tantôt intérimaire du Père Noël tantôt intérimaire de la Mort, et à Tamagosha la petite-fille chipie du papy Physonème ! ^^
Je me suis bien marré avec cette fantasy humoristique mélange l’humour de Jean Girault et celui du Naheulband : cet esprit franchouillard était autrement plus cool et fun que la fameuse « rural fantasy » de Wilfried Lupano… Dommage qu’Eric Boisseau ait été aussi discret depuis l’an 2000, car moi je serais bien reparti avec la team bras cassés composée d’un sorcier escroc, d’un rude barbare, d’une rousse incendiaire et d’un apprenti plus dégourdi qu’eux trois réunis…


15) Raphaël Granier de Cassagnac, Le Chevalier et l'enfant
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Le chevalier Luther d’Aigrelune éconduit par la belle Hilda qui lui a préféré un plus riche parti, erre de par le vaste de monde en quête d’exploits sûrement, de fortune et de gloire peut-être… Ses pérégrinations lui font traverser le désert où il recueille la jeune Amina seule survivante du massacre d’une caravane… Mais les mages astrologue et leurs rivaux invocateurs chirurgiens s’intéressent de très près au destin d’Amina dont le chaos et la désolation rencontrent souvent la route : le chevalier devra trouver la solution à cette énigme pour pas être victime à son tour… Très chouette récit d’Oriental Fantasy, malgré son amère fin… Putain, encore un auteur qui a peu ou prou disparu de la circulation alors qu’on aurait aimé en lire bien davantage de lui ! VDM



16) Nathalie Dau, Les Débris du Chaudron
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Nathalie Dau passe à la moulinette les mythes celtes, pour ne pas dire indo-européens tant on retrouve bien la trifonctionnalité de Georges Dumézil, pour se les réapproprier et élaborer sa propre mythologie donc par-là même son récit évidemment trifonctionnel ^^
A l’aube de l’humanité, en compagnie son époux Kernunnos la triple reine Kerridwen prépare à céder à ses héritiers sa couronne rouge, sa couronne blanche et sa couronne noire… Mais il y a quelque chose de pourri en son royaume qui va amener une sombre tragédie… (refrain bien connu des connaissance des récits arthuriens ^^)
De 1933 à 1995, nous suivons deux familles poursuivis par une sombre malédiction qui prend pour l’une les filles et pour l’autre les fils… et au final une poétesse wicca et un métalleux geek s’avèrent être les derniers espoirs pour ramener une déesse à la vie…
Mais il y a aussi une allégorie sur les relations conflictuelles entre féérie et rationalisme d’un côté, nature et civilisation d’un autre côté, qui finissent corrompues par l’argent, l’ambition et la pollution (héritage JRR Tolkien ?)
C’est dommage que la partie quête nous soit résumée succinctement car la recherche des débris de chaudron à travers tout ce qu’il reste de la préhistoire et de la protohistoire européenne aurait pu être très chouette, surtout en compagnie d’un géant écossais, d’un sorcier basque et d’un banshee irlandaise ^^
Décidemment Nathalie Dau a tout d’une grande dame, mais sa valeur est injustement méconnue… C’est triste…



Pour ne rien gâcher, j’ai trouvé très intéressante la postface de Stéphane Marsan intitulé L'Émotion fantasy. Elle développe des idées aux antipodes de l’idéologie arty et élitiste des caïds de cour de récré qu’on renverra une fois de plus aux études de Joseph Campbell, mais aussi aux définitions du genre réalisées par les fondateurs dudit genre, sans doute plus sages que les hipsters dézingueurs du dimanche.
Modifié en dernier par Albéric le 05 nov. 2016, 08:47, modifié 3 fois.
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Fabien Lyraud
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Re: Royaumes / Collectif

Message non lu par Fabien Lyraud »

Richard Canal écrit moins aujourd'hui mais il est un des auteurs de SF de la génération des 1980's. Et ce textes est une de ses rares incursions dans la fantasy.
Raphael Granier de Cassagnac a écrit deux romans de SF chez Mnémos et a participé à la rédaction de plusieurs Ourobores ( notamment le dernier Jadis). Il aécrit un roman dans l'univers des Royaumes Crépusculaires de Mathieu Gaborit. Et je crois qu'il en a un autre en préparation.

La nouvelle de Thomas Day est sans doute un de ses meilleurs textes. En tout cas en fantasy, je ne crois pas qu'il ait fait mieux depuis. S'il avait continué dans cette voie plutôt que dans la SF/ fantasy gore nichons, ça aurait été quand même mieux. Parce que là par rapport à pas mal d'autres trucs de l'auteur c'est soft.

On remarquera qu'il y a quatre textes d'inspiration moyen orientale au mois dans cette anthologie ( Magali Ségura, Richard Canal, Laurent Genefort, Nikos Leterrier et Raphael Granier de Cassagnac). Il y avait sans doute une tendance qui a été étouffée dans l'œuf puisque dans le premier numéro de Faéries qui est paru la même année, il y a deux textes francophones de même inspiration ( dont une autre aventures d'Alaet par Genefort).
car mine de rien j’ai remonté le temps à la fin des années 1990 où la fantasy française s’éveillait d’un très long sommeil…
Ou plutôt sortait du berceau.
Mais que sont devenus tous ces bons auteurs qui avaient autant de talent que d'imagination ?
Sébastien Milhou a disparu corps et bien. Pourtant j'avais cru comprendre que Bragelonne devait le publier....
Nikos Leterrier publie des nouvelles de dark fantasy gothiques sur son blog et je dois dire que je n'ai pas essayé de les lire vu que le site / blog en question a une présentation un peu zarb qui m'a un peu fait reculer.
Quand à Corto Ravenna je ne sais pas qui se cachait derrière ce pseudo et donc si l'écrit sous un autre nom ou pas. Tout ce que je sais c'est un militant altermondialiste. Je n'ai rien appris d'autre sur l'auteur. Mais ça ressemble furieusement à du Jaworski. Je n'irais pas jusqu'à dire que Ravenna est Jaworski mais il y a quand même une inspiration commune.
Eric Boisseau a réuni ses nouvelles en recueil chez Rivière Blanche il y a quelques années et a dirigé une anthologie de capes et épées chez le même éditeur ( dimension de Capes et d'esprit).
Fabien Lyraud
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Re: Royaumes / Collectif

Message non lu par Fabien Lyraud »

Je l'ai relu. Curieusement les nouvelles dont je n'avais plus aucun souvenir c'était celles Colin et Calvo ainsi que celles de Philippe Bonneyrat. Les autres m'avaient au moins laissé une impression dans le pire des cas. Je me souvenais de certaines autres relativement bien aussi. C'est claire que c'est une bonne anthologie.

Mais la nouvelle de Colin c'est du réalisme magique aux limites de la blanche.
La nouvelle de Calvo se veut humoristique mais finit par sombrer dans l'exercice de style. On verrait sans doute chez Calvo une évolution de l'auteur déjanté sympa vers le post moderne de plus en plus imbuvable en lisant ses nouvelles chronologiquement. C'est vrai qu'à ses débuts il faisait des choses assez cool. Totalement déjantée mais vraiment cool.
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