
Arlis a 11 ans. C’est un orphelin recueilli par Lindy et Emmett, un couple de forains appartenant à un cirque itinérant. Arlis mène une vie qui apparaît merveilleuse aux autres enfants de son âge : il vit parmi les ours dressés, les singes savants et autres attractions. Alors qu’Arlis n’aspire en fait qu’à la normalité. Il aimerait se faire des amis, aller à l’école et par-dessus tout il voudrait savoir qui sont ses vrais parents.Lorsqu'on a onze ans, le monde est un endroit étrange...
Et quand ce monde se compose d'un ours, de singes savants et de serpents, l'étrange devient le quotidien. Car Arlis est un forain, et sa maison est la route.
Il vit heureux en compagnie d'Emmett et de Lindy, qui dirigent la caravane, de Jared, le cul-de-jatte, d'Aaron et de Katrina. Si seulement Arlis savait ce qu'il fait parmi eux. Car il ignore tout de ses origines ou de sa famille.
Un jour, alors que les forains atteignent la petite bourgade de Bailey Creek, Arlis fait la connaissance de Faith, la fille du pasteur. Ils se lient d'amitié et deviennent complices, au coeur des blés, sous la lune et le vent.
Mais Faith n'est pas non plus une fille comme les autres. Elle connaît les secrets des champs de blés. Elle initie Arlis à d'étonnants sacrifices dédiés à l'épouvantail qui règne en maître sur ces lieux. Autour d'eux plane une présence invisible et effrayante.
Oui, lorsqu'on a onze ans, le monde est un endroit étrange, où peuvent surgir la violence et la mort, et changer votre vie à tout jamais...
Roman sur l’enfance et la quête d’identité, Arlis des Forains m’a énormément fait penser à Cristal qui Songe de Théodore Sturgeon que j’ai lu en ce début d’année. Mais il ne l’égale malheureusement pas. Non que ce livre soit mauvais loin de là. Mais d’une part le modèle est assez exceptionnel dans son genre et ensuite on rencontre quand même quelques longueurs. Fait surprenant pour un roman d’à peine 300 pages.
Et pourtant j’ai aimé cette histoire tout en finesse. Surtout ses personnages. Que ce soit l’écuyère estropiée, la sulfureuse charmeuse de serpents ou le montreur d’ours cul-de-jatte, ils ont pour point commun d’être hauts en couleurs et riches zones d’ombres et de mystères.
La part fantastique du récit d’abord très mince, croît petit à petit jusqu’à ce qu’on ait du mal à faire la distinction entre rêve et réalité.
Un bon petit roman, rapide à lire. Mais qui aurait gagné à muscler son intrigue.