
Ancienne journaliste et ex-junkie, Zinzi habite Zoo City, un quartier de Johannesburg peuplé de criminels obligés de vivre avec un animal à leur charge. Si l'animal meurt, son propriétaire aussi. « Animalée » après la mort de son frère dont elle se sent responsable, Zinzi est affublée d'un paresseux symbiotique qui a élu domicile sur son dos. Elle survit grâce à des arnaques Internet et à son talent pour retrouver les choses perdues – mais également les personnes disparues, une activité fort lucrative qu'elle déteste pourtant.
Lorsqu'un producteur célèbre lui demande de rechercher une pop star dont on est sans nouvelles, Zinzi, à cours d'argent, accepte cette mission à contrecoeur. Elle espère cependant tenir là son billet de sortie de Zoo City. Au lieu de cela, elle s'enfonce plus encore dans les bas-fonds du ghetto...
C'est avec une certaine fébrilité que je me suis lancé dans la lecture de ce Zoo City. Il avait tout pour me séduire: D'excellentes critiques (Prix Arthur C Clarcke), un cadre dépaysant (l'afrique du sud), une noirceur(polar hard-boiled), un concept super original (les animaux symbiotiques). Un véritable cocktail explosif. Dommage que l'intrigue ne soit pas du même niveau. Du coup le roman est seulement très bien soit une demi-déception vis à vis de mes attentes. Mais j'ai bien conscience que j'en attendais beaucop trop
Le gros point fort de ce roman est le principe des aposymbiotes. Les criminels se voient affublés d'un animal symbiotique qui le les quitte jamais. Ils doivent prendre soin de cet animal au risque d'en mourir. Je n'en dévoile pas trop sur ce thème pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte. Lauren Beukes a semble t-il été inspirée par les daemons de Philip Pullman.
Le style est nerveux et bien adapté à cette plongée dans l'univers trash de la Johannesburg de demain: noir, violent, désanchanté. A l'image des ses habitants tous plus torturés les uns que les autres.
Il y a du McDonald dans Lauren Beukes (ça c'est du compliment). Même si elle n'égale cependant pas encore le maître. Je suivrai de très près ses futures parutions c'est une certitude.