
Magiciens et djinns, sorcières languissantes et anges assoifés d'amour, monstres ivres de sang et destriers magiques, dieux d'ombre et de lumière, hétaïres et vierges farouches...Décidément, nous sommes en Orient. Et l'on sait depuis Dune que les empires poussent bien dans les sables du désert : les nomades, quant à eux, n'ont pas d'autre souci que leurs razzias et leurs fantasias; mais dans les villes, les imams fanatiques prêchent la violence pour assoeoir le pouvoir de leur dieu. Il sont vingt dieux, vingt, qui depuis l'aube des temps se partagent l'univers, mais Quar, le maître des imamas, est prêt à tout pour devenir le dieu suprême. Akhran, le dieu errant, maître des nomades, sait qu'il est encore temps d'empêcher le triomphe de la haine : il suffit de marier Khardan et Zohra, princes de deux peuples ennemis, et l'univers sera sauf. Plus facile à dire qu'à faire...
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J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. Les cents premières pages ne sont pas très trépidantes il faut dire. Surtout avec toutes ces descriptions de dieux, d'histoire de dieux, de chamailleries de dieux, etc... J'ai même eu peur à un moment de me retrouver avec un récit du genre "Les rêveurs" de Eddings sur les bras. Je suis toujours traumatisée. XD
Mais finalement, insensiblement, je me suis prise au jeu. D'une, je me suis prise d'affection pour les hommes du désert, et la petite guéguerre entre Zohrah et Khardan m'a plus d'une fois bien fait rigoler. Dans le genre vicelard, on est bien servi.
Et puis, Pukah, franchement Pukah. Ses plans tous plus farfelus les uns que les autres étaient impayables ! Les quiproquos que cela provoquaient étaient absolument sans prix, j'ai adoré.
Cela atténue le côté un peu sombre et glacial de ce "djihad" qui se prépare et qui sent fort, très très fort, le bain de sang.
Bref, j'ai hâte de lire la suite !