
Paul Kearney nous gratifie ici d'une sorte de Grèce antique fantasmée dont l'univers fait invariablement penser aux films "Les 300".Dix mille guerriers de légende. Un empire à conquérir. On les appelle les Macht. Ils vivent isolés dans les montagnes Harukush, et on raconte qu’ils ont jadis accompli des prouesses sur les champs de bataille. Dans le monde alentour, les anciens envahisseurs et les peuples de Kuf ont été unis sous le joug de l’Empire Asurian, réputé invincible. Le Roi des Rois peut mobiliser sous sa bannière des nations entières. Mais son frère, en exil, veut s’emparer du trône. Il décide alors de faire appel à la légende : dix mille guerriers macht, mercenaires d’élite, marchent bientôt vers le coeur de l’empire… Ceci est l’histoire de leur épopée.
De bonnes trouvailles quant à la construction de son monde, notamment sur les croyances des 3 peuples (on devrait même dire 3 Races) qui composent l'Empire. Ici pas de magie ni de technologie avancée, les Macht ne sont armés que de leurs lances et de leurs boucliers. Certains n'ont même pas de sandales !
Kearney, toujours précis dans ses descriptions, nous dépeint des scènes de batailles non pas épiques mais horribles. Je l'avais déjà noté avec Le Monarchies Divines, il est l'un des rares auteurs à décrire les scènes de combat avec un cynisme malsain mais quelque part n'est-il pas dans le vrai, tout en évitant la surenchère ? La guerre c'est ignoble: les soldats sont crasseux, le champ de bataille pue la m* et le sang, les femmes sont victimes de viols, le paysans sont torturés, leurs villages et les récoltes brulés.
500 pages qui se lisent bien (et merci à Tam-Tam pour sa rubrique parution du Mois) sans pour autant vous accrocher au point de lire jusqu'à pas d'heure.