Althalus, voleur expert et sans scrupule, accepte une curieuse mission que lui propose un homme en manteau noir : s'introduire dans la Maison au Bout du Monde pour récupérer le mythique grimoire de Deiwos. Après avoir subtilisé le manteau de son commanditaire - on ne se refait pas ! -, Althalus découvre bien vite l'étrange demeure. Selon Emeraude, une chatte qui parle, pas question qu'il ressorte avant d'avoir lu le grimoire, compris ses enseignements et imaginé un plan pour empêcher Daeva, le frère maléfique de Deiwos, de défaire le monde ! N'ayant jamais appris à lire, le pauvre garçon n'est pas sorti de l'auberge...
Avis personnel :
Je ne sais pas par quel bout commencer cette critique. Dire que je n'ai rien aimé serait faux mais ça s'approcherait dangereusement de mon appréciation générale. J'adore David Eddings pourtant. La décalogie Belgariade et Mallorée, ainsi que les deux trilogies des Joyaux et des Périls comptent parmi mes séries préférées. Mais j'ai l'impression qu'après ça, il n'a pas réussi - ou pas tenté :/ - à se renouveler.
Ce premier tome de "La rédemption d'Althalus" m'a fait la même impression que le cycle des Rêveurs. On les dirait sorti tout droit de la même chaîne de montage de la même usine :
1 : un dieu fou veut conquérir le monde
2 : une déesse va tout faire pour l'en empêcher
3 : elle se recrute des fidèles qu'elle va mener par le bout du nez parce qu'elle est tellement adorable qu'ils lui passeront ses quatre volontés
4 : Ces fidèles vont aller agiter de l'or devant le nez des barbares des pays voisins qui se feront un plaisir d'aller se faire étriper pour eux au combat (en faisant des barricades et des fortifications, l'auteur a l'air d'y tenir)
5 : tout finira par rentrer dans l'ordre au dernier moment par un miracle tombé tout cru du ciel qui non seulement résoudra tout mais ressuscitera tout personnage un tant soit peu important qui aura la malchance de mourir (bon là, je m'avance peut-être un peu, mais on verra si j'ai eu raison ou tort d'ici au prochain tome)
Dans tout ça, il n'y a absolument rien, que ce soit trame, personnages types ou style, que l'auteur n'ait pas déjà utilisé à un moment ou à un autre dans l'un de ses précédents cycles.
...
Ah si, il a quand même changé les noms.
Après, je ne nie pas que l'on s'attache plutôt vite aux personnages, et que certaines répliques et situations soient plutôt drôles. Les pages défilent vite et on ne s'ennuie pas. Mais pour moi, ça ne suffit plus. Surtout que si on y regarde encore de plus près, il ne se passe quasi pas grand-chose de déterminant pendant les 4/5 du livre.
Je finirai néanmoins le cycle, mais seulement parce qu'il n'est composé que de deux tomes. Autrement, je crois que j'aurais laissé tomber après celui-là.
