Chien du Heaume & Mordre le Bouclier / Justine Niogret
Posté : 21 avr. 2010, 15:53
Chez Mnemos 18€. 216 p
Encore une frenchie qui a bien des choses à dire!
Je peux même dire que la première partie m'a complètement enthousiasmée :
quel perso! quelle écriture "percutante", les premiers chapitres sont comme des nouvelles, avec une "chute" bien "à la hache"!!!
(je dirais anachroniquement ... Justine/guillotine )
Cela m'a conduit en tant que lectrice, à me faire un schéma préconçu de l'oeuvre,
et quand l'auteure n'est plus allée là où je l'aurais voulu... j'ai été déçue, sur le coup !
Mais pas par le talent de la dame !
qui est de faire ressentir, derrière toutes les sanies de la vie, de la guerre et des mots, la valeur humaine des persos,
et ça,c'est le must ! - je me précipiterai sur tout ce qu'elle écrira!
En fait, au fur et à mesure que la lecture "décante", s'il reste un schéma narratif confus,
je vois de plus en plus de rapprochement avec la mélancolie du "temps des elfes" disparaissant- (cf Fetjaine)
La fin d'un monde "celtique" - Le chateau "refuge", la "bauge" du Sanglier, Broe !
ça ramène forcément à "o Breizh ma bro ! et cela me suffit pour mettre le livre en "fantasy"
car le château, sa cascade et ses persos (en virant la larve- pas pousser!) prend place dans mes lieux iimaginaires
(la petite Dvern de Kloester, le "plateau" de la horde" de Damasio ...Bas-Lag, de Mieville...)
Plus objectivement, il y a une célébration de Samain, une Salamandre, des Kelpies évoquées !
Mais le château a un "ver blanc" : la compromission avec la "civilisation" : religion, lois, famille ...
et si l'incarnation est étonnante, le récit a un traitement "médiéval" du méchant : il n'est pas explicité
c'est comme ça que je vois : une "chanson de geste" fragmentaire peut-être, mais quelle superbe ambiance !
et ne surtout pas louper le lexique de fin, qui m'a fait tordre de rire!
Encore une frenchie qui a bien des choses à dire!
Voila terminé ce " Chien du Heaume" que j'ai aussi beaucoup aimé -On l’appelle Chien du Heaume parce qu’elle n’a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broe. Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d’une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l’épée traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemar des hommes de guerre…
On l’appelle Chien du Heaume parce qu’à chaque bataille, c’est elle qu’on siffle.
Je peux même dire que la première partie m'a complètement enthousiasmée :
quel perso! quelle écriture "percutante", les premiers chapitres sont comme des nouvelles, avec une "chute" bien "à la hache"!!!
(je dirais anachroniquement ... Justine/guillotine )
Cela m'a conduit en tant que lectrice, à me faire un schéma préconçu de l'oeuvre,
et quand l'auteure n'est plus allée là où je l'aurais voulu... j'ai été déçue, sur le coup !
Mais pas par le talent de la dame !
qui est de faire ressentir, derrière toutes les sanies de la vie, de la guerre et des mots, la valeur humaine des persos,
et ça,c'est le must ! - je me précipiterai sur tout ce qu'elle écrira!
En fait, au fur et à mesure que la lecture "décante", s'il reste un schéma narratif confus,
je vois de plus en plus de rapprochement avec la mélancolie du "temps des elfes" disparaissant- (cf Fetjaine)
La fin d'un monde "celtique" - Le chateau "refuge", la "bauge" du Sanglier, Broe !
ça ramène forcément à "o Breizh ma bro ! et cela me suffit pour mettre le livre en "fantasy"
car le château, sa cascade et ses persos (en virant la larve- pas pousser!) prend place dans mes lieux iimaginaires
(la petite Dvern de Kloester, le "plateau" de la horde" de Damasio ...Bas-Lag, de Mieville...)
Plus objectivement, il y a une célébration de Samain, une Salamandre, des Kelpies évoquées !
Mais le château a un "ver blanc" : la compromission avec la "civilisation" : religion, lois, famille ...
et si l'incarnation est étonnante, le récit a un traitement "médiéval" du méchant : il n'est pas explicité
c'est comme ça que je vois : une "chanson de geste" fragmentaire peut-être, mais quelle superbe ambiance !
et ne surtout pas louper le lexique de fin, qui m'a fait tordre de rire!