Les chemins de Khatovar

Une semaine de vacances le mois dernier à la campagne et pas de lecture en cours étaient une bonne occasion de lire un roman peu épais, sans être le premier d'une longue série. Avec deux prix dont un World Fantasy Award je me suis donc décidé sur ce titre dont le quatrième de couverture me paraissait intéréssant.
L'histoire est confinée dans une cité à deux facettes. On peut passer de l'une à l'autre à travers les ombres de ses éléments architecturaux. Enfin, ce n'est pas à portée de tous, la plupart des habitants sont justes capables de sentir qu'une autre ville existe dans la ville avec ses habitants fantomatiques. D'où le titre du livre.
Vous ajoutez à ce lieu la mort du souverain d'Ombria qui laisse un héritier qui a 5 ans et ouvre la voie à des manoeuvres politiques pour prendre le pouvoir.

Malgré l'ambiance particulière très bien rendue par l'auteur (cela m'a fait penser à Gormenghast de Mervin Peake) et la finesse de son style, j'ai été un peu déçu par le manque de surprise de l'histoire. Bref, un livre agréable mais pas enthousiasmant.

je serais un poil plus enthousiaste!
j'ai trouvé beaucoup de qualités - mais mal exploitées dans ce "one choute"
(... euh, je ne sais pas l'écrire)
une sacrée bonne intrigue avec le mystère des cycles- mal valorisée cependant, une bonne écriture- avec le sentiment de "rester sur sa faim", mais cela promet bien!
donc, un sacré potentiel, et une incertitude: est-ce une sobriété voulue et mal maîtrisée ou une simple maladresse?
je ne manquerai pas de suivre cet auteure en tout cas!
et je pense pouvoir vous le conseiller puisqu'il est en édition poche-

arsenie a écrit :"one choute"
(... euh, je ne sais pas l'écrire)

On écrit "one shot" et on prononce "wann chotte"

arsenie a écrit : et je pense pouvoir vous le conseiller puisqu'il est en édition poche-

Absolument, chez Points Fantasy

merci pour ces précisions, la p'luche!

Le prince d'Ombria agonise ; déjà, son palais bruisse de sombres complots. Kyel, le jeune héritier légitime, vit sous l'emprise de la cruelle Domina Pearl, à qui le trône semble promis. Son cousin Duncan Greve, bâtard méprisé, est réduit à l'impuissance. Dans les entrailles de la ville peuplée de fantômes, Faey la mystérieuse sorcière et Mag, sa ravissante créature au visage de cire, sont peut-être Les seules à pouvoir modifier le cours du destin. Mais le veulent-elles vraiment ?

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J'ai eu un peu de mal à rassembler mes impressions pour les mettre à l'écrit; c'est dire si le livre m'a plu
Alors donc...

Je crois que Patricia McKillip pourrait bien devenir l'un de mes auteurs préférés en matière de Fantasy. C'est le deuxième livre de cette auteure que je lis, et comme pour le précédent, j'ai été complètement sous le charme. C'est un livre extrêmement descriptif, très visuel, et pour moi qui aime particulièrement les récits descriptifs, c'était un pur bonheur de pouvoir me représenter la cité d'Ombria avec autant de clarté.
Et pourtant, il y règne une atmosphère de mystère absolu avec ses allées sombres, ses labyrinthes, ses passages secrets, ses recoins d'ombre et ses fantômes. Cette atmosphère aurait pu facilement voler la vedette à des personnages moins consistants, mais pas ici, certes pas.
Kiel. Lydea. Duncan. Mag. Faey. Domina Pearl.
L'enfant-prince. La maîtresse du prince mort. Le bâtard artiste. La poupée de cire. La sorcière. La perle noire.
Chacun retranché derrière son masque, ses intentions secrètes, qui pour protéger ceux qui leur sont chers, qui par une curiosité inexpliquée, qui par intérêt (?), qui par amour du pouvoir.
Chuchotements, complots, empoisonnements, sortilèges. Tout un monde de non-dit, même parmi ceux qui se connaissent depuis toujours ou qui du moins le croient.
J'ai du rester en éveil pendant toute ma lecture, mais je l'ai fait avec avidité, de peur de manquer un détail, un élément et de perdre le fil, il faut le dire, assez complexe de l'histoire.
Et pour finir, cette conclusion que j'ai vu venir, tout en espérant que ce ne serait pas le cas. Les indices semés indiquaient bien qu'une telle éventualité risquait de se produire. Pourtant, je n'ai pas été vraiment déçue parce que ça s'inscrit bien dans l'aura de mystère et de non-dits dans laquelle baigne le récit. Mais j'avoue que ma curiosité, elle, était loin d'être satisfaite sur certains détails quand j'ai refermé le livre. Néanmoins, je trouve que c'est l'un de ces livres où le voyage importe plus que la destination, et je ne regrette clairement pas d'avoir voyagé avec celui-ci.

Petite remarque à part : Le personnage de Mag m'a beaucoup fait penser à Malka, une petite bonne femme très mystérieuse que j'ai rencontrée dans "Malka la guerrière" de Delia Turner. Les points communs étaient assez remarquables, au point de me distraire du récit parfois.

hooooo...ca donne envie ton résumé !
C'est un "one-shot" ?

En effet. Et un très bon !

En fouinant j'ai découvert qu'il y avait déjà un post d'ouvert sur ce livre ICI. Mea culpa ! (et faut que je m'entraîne à utiliser la fonction recherche correctement apparemment^^")
Est-ce qu'il y aurait moyen de fusionner les deux peut-être ?