Les rêveurs...
Je vous mets la chronique que j'ai faite juste après avoir fini la série^^
Ce cycle a été pour moi une complète déception. Ayant dévoré La Belgariade, La Mallorée, les préquelles et les deux trilogies des joyaux et des périls, j'ai voulu poursuivre sur ma lancée. Les avis que j'avais vu sur Les Rêveurs étaient pourtant assez mitigés, mais j'ai voulu me faire le mien en propre. J'aurais du m'abstenir.
La lecture du tome 1 a été très laborieuse. Je m'y suis reprise à deux fois pour le finir. Difficile de se passionner lorsque l'on a l'impression d'avoir affaire à de pâles copies de personnages rencontrés dans les autres cycles de l'auteur. L'une des jeunes rêveuses avait entre autres l'étonnante faculté d'entortiller n'importe qui en réclamant et en distribuant des bisous.
Flûte alors diriez-vous et vous n'auriez pas tort. Celle-là était pour moi la plus flagrante, mais on avait en gros la panoplie complète avec le grand taciturne, le cynique, le militaire de métier, les barbares retors au grand coeur, etc, etc...
Ajoutez à cela une histoire prévisible, convenue, dont on devine les moindres "rebondissements" des lieues à l'avance et vous obtenez le premier tome.
A force d'insister, j'ai fini par plus ou moins me distancier de l'impression de déjà-vu vis-à-vis des personnages et certaines répliques ou situations étaient plutôt drôles. C'est du Eddings après tout. Du coup, j'ai voulu donner une chance au cycle et j'ai acheté le tome deux pour confirmer ou infirmer ma première impression.
Celui-ci s'est révélé légèrement meilleur que le premier, étant donné que j'ai commencé à m'attacher aux personnages, lesquels étaient plus cocasses que jamais, mais cela mis à part, l'histoire était toujous aussi plate et convenue, et en plus répétitive.
Les choses se gâtent sérieusement dans le troisième tome où ce côté répétitif commence à donner sa pleine mesure.
Il y a quatre domaines à défendre, un par tome logiquement. A chaque tome, on fait donc connaissance avec de nouveaux personnages, lesquels sont intégrés à ceux déjà présents. Chacun semble avoir une importance quasi équivalente dans la narration et c'est là que le bât blesse.
Le moindre événement, la moindre action est décrite, point par point par chacun des parties en présence. C'est un procédé de style qui peut être intéressant, mais dans la mesure où chaque point de vue apporte un élément nouveau à l'ensemble. Or là, ce n'était pas le cas. Résultat, l'histoire piétine douloureusement pendant les trois-quart du livre. Et lorsqu'enfin on s'échappe de ces boucles de répétitions, c'est pour retomber dans un schéma de bataille identique à ceux utilisés dans les deux premiers tomes pour repousser les méchants envahisseurs insectoïdes.
Méthode qui revient en gros à construire plein de barricades sur la seule voie d'accès - comme c'est pratique - et poser des pièges qui seront à chaque fois quasiment inutiles, puisque les tous-puissants Rêveurs sont là pour sauver la mise aux sauveurs.
Le quatrième tome remporte la palme haut la main, c'est le plus mauvais des quatre. Outre les répétitions toujours aussi pénibles, on a droit à de savoureuses révélations... qu'on voyait venir grand comme une montage depuis le dernier tome et des coups de théâtres tellement prévisibles que ça en devenait risible.
Et bouquet final, la conclusion est tellement décevante, absurde que je me suis demandée s'il fallait rire ou pleurer. Voire les deux.
Allez hop après avoir fait tout ça, les dieux tout-puissants réalisent qu'ils suffisaient de changer un petit détail dans le passé et aussitôt dit, aussitôt fait. Peu importe si du coup ça met à la trappe et rend totalement inutile tout ce qui a été fait.
En définitive, ce cycle a été pour moi une perte de temps et d'argent. Je n'arrive tout simplement pas à comprendre comment Eddings a pu produire quelque chose d'aussi mauvais. Certains avis que j'ai lus pensent qu'il conviendrait mieux à un public jeune, mais personnellement, j'ai du mal à concevoir que quiconque, jeune ou adulte, ait envie de s'infliger une torture pareille. Mais étant donné que j'ai moi-même été assez bête pour m'obstiner à le finir, j'aurais beau jeu de critiquer^^".