Yman a écrit :![Confus :?](./images/smilies/icon_confused.gif)
je viens de terminer "american gods" et bien comment dire, j'ai trouvé ce bouquin relativement chiant et surtout trés prétentieux. a moins que mon Q.I. soit plus bas que la moyenne (c'est possible hein!), je ne comprenais pas bien souvent ce que je lisais (par exemple, quand il est sur l'arbre), où l'auteur voulait en venir, ni même quel est l'intérêt général de cette histoire. j'ai un peu l'impression que ce livre est l'auberge espagnol, derrière des passages bien nébuleux et ésotériques, chacun y verra les métaphores qu'il veut bien y voir (surtout une critique de l'amérique d'ailleurs et comme c à la mode) et d'aucuns pourront alors s'extasier en criant au génie (c'est apparement le cas vu tous les prix récoltés). moi, en tous cas je me suis bien emmerder en le lisant et j'ai du me faire violence pour le finir. d'ailleurs comment ça finit au juste, en y réflechissant, j'en sais foutrement rien!!!
Je suis pas d'accord.
Je ne pense pas que Gaiman fasse de l'hermétisme. La scène de l'arbre est quand même relativement évidente de sens : elle renvoie à Odin pendu à Yggdrasil, à Jésus sur sa croix. Jusque-là, le symbolisme est assez clair. Je l'interprête comme ça : Ombre devient une figure christique, il fait l'expérience du dépassement par la souffrance, et par là-même il réalise l'objet de sa quête : devenir
vivant.
Pour le reste, le livre demande parfois quelques références, mais rien de bien méchant. Je n'ai pas trouvé qu'il y avait beaucoup de scènes nébuleuses : en règle général, ça relève plus de scènes comiques derrière lesquelles il y a un bout de leçon, mais rien de bien obscur.
Au passage, si l'oeuvre était si hérmétique, elle n'aurait pas remporté tant de prix "grand public" (Hugo, Nebula et Locus tout de même) et se serait contenté des prix plus "intellos" -soit dit sans dépreciation- comme le World Fantasy Award ou le Mythopoeic.
L'intêret du livre? Eh bien, c'est un road-movie fantastique au coeur de la vision qu'à Gaiman de l'Amérique, qui brasse beaucoup de thèmes.
Quand à la critique de l'Amérique, que tu dis répandue (et là c'est un point de vue français, dans notre pays l'anti-américanisme est très à la mode, il n'en est pas de même en Angleterre, d'où vient Gaiman).
D'ailleurs, je ne trouve pas qu'il y ait vraiment une critique des Etats-Unis. C'est même un des reproches que je ferais à Gaiman, sa description de l'Amérique profonde est assez consensuelle.
Quand à la fin, je ne l'ai plus en tête, mais je suis plutôt d'accord avec toi dans le sens où il n'y a pas de Ragnarok et où ça se termine un peu en eau de boudin. Mais la fin, quelque relativement décevante qu'elle puisse être, est claire.
"Il ne peut y avoir de crise internationale la semaine prochaine, mon agenda est déjà plein." (Kissinger)