
Lorsque les membres du parlement des Aulnes expriment le souhait d'être gouvernés par un roi doté de pouvoirs magiques, le vieux souverain ne voit qu'une seule solution : marier son fils à Lirazel, la mythique fille du roi des Elfes. Le jeune prince, Alveric, part donc pour un périple qu'on lui prédit sans retour, non sans s'être préalablement doté d'une redoutable épée magique. Arrivera-t-il à déjouer les pièges innombrables qui l'attendent ? Saura-t-il se faire aimer de la belle Lirazel ? Et, enfin, pourra-t-il échapper à l'une des trois malédictions de l'implacable roi des Elfes ?
Peut être ma lecture la plus décevante de l'année. Pourtant, lire un roman fondateur de la fantasy, dont l'auteur a inspiré les plus grands, Tolkien, Moorcock, Howard ou plus récemment (et en moins grand) Sapkowski et son Sorceleur, promettait une lecture passionnante.
Malheureusement, je n'ai que peu de fois réussi à me plonger dans ce récit féérique, la faute à de trop nombreuses répétitions (l'agaçant "Dans nos contrées familières" au moins dix fois par chapitre...) et de longues descriptions sur plusieurs paragraphes.
De plus, je n'ai ressenti aucune empathie pour la plupart des personnages, Alveric, Lirazel ou encore Lurulu.
Ce sont les passages avec Orion que j'ai trouvé les plus intéressants, nous immergent de belle manière dans la nature pour des parties de chasse (ne faites pas lire ce livre à votre pote vegan). Orion, mi-humain mi-elfe, se sentant irrémédiablement attiré par le monde féérique mais attaché au pays et aux gens qui l'ont vu grandir.
Dunsany crée une ambiance enchanteresse avec une écriture très imagée et des personnages singuliers. On a parfois l'impression d'être dans un rêve, dont j'ai souvent été sorti par une énième description d'un même élément.
Il n'oublie pas non plus de critiquer certains aspects de l'être humain, comme la jalousie ou l'ignorance, se moquant du fondamentalisme religieux.
Malgré certains points intéressants, je suis loin d'avoir été conquis et je me demande si je tenterais une autre de ses oeuvres. Encore faut-il qu'un éditeur se décide à sortir le reste de ses ouvrages.