
C'est une version de 1935, traduite par Gaston Bourdoncle que j'ai dégottée. Si le livre et les illustrations sont moches, il a un certain cachet quand on lit ce genre de texte

Cette chanson de geste, qui aurait été écrite au XIIIè siècle et dont on ne connait pas l'auteur, est un long poème épique inspiré des contes nordiques ou encore des épopées grecques.
La première partie se concentre sur les exploits de Siegfried, bien aidé par sa Tarnkappe, sa cape d'invisibilité. Il a beau être un grand guerrier, il n'hésite pas à utiliser la ruse le Sieg en fait

Tout va se gâter quand Brunhilde, reine d'Islande, va se crêper le chignon avec Kriemhilde, femme de Siegfried. Et c'est le valeureux, mais lui aussi très roublard, Hagen qui va se charger d'abattre Siegfried pour venger Brunhilde, ayant sous-tiré le secret de son point faible à Kriemhilde.
Dans la seconde partie, Kriemhilde va attirer les Burgondes du roi Gunther à la cour d'Attila le Hun. Ça va pas être simple, mais elle accomplira sa vengeance et ce sera un vrai massacre !
Que ce soit les hommes ou les femmes, tout le monde montre ses sentiments de façon extrême. Si le chevaleresque et la noblesse font partie du récit, ce sont bien la jalousie et la perfidie qui l'emportent ! En découlent les événements tragiques qui donnent le ton de ce long poème.
La version que j'ai est plus "historique" que fantastique. Si on parle du dragon, de l'or des nains et de la cape d'invisibilité, il est ici plus questions de géopolitique, de faits d'armes et d'intrigues de cour.
Mais il faut avouer que le récit est très intense, surtout à la fin et je comprends qu'il en ait inspiré plus d'un. De là à s'en servir, pour certains, à justifier leur idéologie, je trouve ça aberrant...