
Clive Barker nous met dans l'ambiance dès le premier chapitre du livre, âmes sensibles s'abstenir :Cela fait des années que Harry D’Amour, détective de l’étrange et du surnaturel, habitué à affronter créatures magiques et malveillantes, lutte contre ses propres démons. Lorsqu’il met la main sur un artefact ancien - un cube-puzzle capable d’ouvrir un portail sur l’Enfer lui-même, des démons, véritables ceux-là, ne tardent pas à s’ajouter aux siens. Harry se retrouve bientôt entraîné dans un terrifiant jeu du chat et de la souris, à la fois sanglant, troublant et brillamment sophistiqué.
Son corps ne pouvait plus supporter les contraintes qu’on lui infligeait. Alors que sa peau se déchirait et qu’il se débattait violemment, ses dernières paroles cohérentes, ses supplications furent noyées par ses hurlements de douleur.
Sa bedaine céda la première. Le crochet, profondément enfoncé, arracha un gros morceau de graisse jaune vif de vingt-cinq centimètres d’épaisseur et un peu de muscle en dessous. Ensuite, ce fut au tour de sa poitrine : la peau et la graisse, puis le sang.
Cet aspect là ne me dérange pas outre mesure quand il sert l'histoire du livre (comme dans Graham Masterton par exemple). Malheureusement, ici nous avons une grosse série de descriptions immondes qui n'amènent vraiment pas grand chose. Je n'ai ressenti aucune peur/angoisse/stress, juste de l'ennui et du dégoût.
Nous retrouvons dans ce livre, le démon Pinhead qui veut devenir calife à la place du calife ainsi qu'Harry d'Amour, détective du surnaturel.
Avant d'aller plus avant dans cette critique, je dois indiquer que c'est le premier livre que je lis de cet auteur donc je découvre ces 2 personnages.
Harry d'Amour va rencontrer plusieurs fois Pinhead , sur Terre et en enfer, ce qui devrait donner lieu à quelques batailles épiques. Mais le soufflé ne prend pas, il reste désespérément plat. BARKER essaye d’étoffer son livre avec des pages et des pages de descriptions confuses de l'architecture de l'enfer. Un bon point à remonter c'est que sa vision de l'enfer est plutôt originale, mais ses descriptions ne sont pas vivantes, c'est juste une suite de mots, d'adjectifs et de comparaisons barbantes.
Pinhead en veut à D'Amour et on ne sait pourquoi qu'à la toute fin du livre... et quelle déception, la raison est jetée en pature au lecteur qui se demande si l'auteur a vraiment pensé son livre de bout en bout avant de poser ses premières lignes ou s'il a juste voulu faire revivre 2 de ses persos emblématiques pour un dernier baroud d'honneur.
Bref, j'étais bien contente de terminer ce livre. Et parce qu'il faut quand même terminer sur un point positif, j'ai beaucoup aimé le système des tatouages alarmes sur le corp d'Harry. Même si ce n'est pas très original, l'auteur a bien traité cette partie.