Tout d'abord, je n'ai guère été motivé par le 4e de couv' :
Seyonne n’a pas toujours été esclave.
Autrefois, les membres de son peuple étaient les gardiens d’une magie protégeant le monde contre les démons. Autrefois... avant que les Derzhi ravagent leurs terres et les réduisent en esclavage. Après seize années de misère et d’humiliation, Seyonne est résigné : il attend la mort en évitant le surcroît de souffrance qu’apportent l’espoir et le souci d’autrui.
Mais, lorsqu’il est acheté par Aleksander, prince de l’empire Derzhi, son fatalisme désespéré vacille. Ce nouveau maître, d’une insouciante cruauté, héritier d’une civilisation qui a assujetti la sienne et règne sans partage sur son monde, semble la proie des démons. Que deviendrait le monde sous l’emprise d’un empereur à leur merci ? Devinant en Aleksander les germes de la grandeur, l’esclave devra, pour le sauver, trouver la force de mener son dernier combat.
Du classique, me suis-je dis. Mais l'ami (coucou Marc) à en général des goûts assez sûrs, alors, je me suis lancé, profitant d'un congé et des 6h de trajet pour rejoindre les alpages.
Et j'ai découvert un récit ma foi très sympathique, avec une écriture qui remplit bien son office, celle de décrire un univers détaillé sans trop s'égarer dans des considérations inutiles. Cette écriture impose un rythme assez tranquille, car l'action est loin de la fureur des batailles, ce qui nous permet de s'attacher très vite à Seyonne l'esclave, ancien guerrier déchu plus bas que tout, s'interdisant tout espoir, et à son maître, ce jeune prince arrogant, mais terriblement attachant. Le parti pris de l'auteure de nous raconter son histoire à la première personne, celle de Seyonne, renforce d'ailleurs considérablement cette affection.
Concernant l'histoire elle-même sans être complètement renversante, elle est agréable, avec quelques surprises, bien maîtrisée dans l'ensemble, . Du bon donc.
La fin se suffirait même à elle-même, et je suis curieux de lire les 2 autres tomes (l'insoumis et le vengeur).
Une bonne surprise donc !
