[Série/Fantasy] Roar

Pour parler des séries. Comme il existe une multitude de séries, il existe un topic général, un topic peut être créer par série si celle-ci est de type Fantasy, fantastique, SF ou historique.
Albéric
Annaliste
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[Série/Fantasy] Roar

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Résumé :
Ve siècle, Rome envahit l'Irlande. Après l'assassinat de son père et le massacre de son village, le jeune Conor se venge des assassins et devient le leader de la seule île Celte à résister aux Romains.
C’est le plus honnête des Hercule likes : rien de mauvais, mais rien de bon non plus.

Scénario :
Globalement je reste déçu car franchement il y avait :
- qqch de sword & sandal à l’ancienne avec l’opposition entre les derniers païens et le christianisme triomphant
- qqch d’howardien à faire avec la lutte des derniers celtes contre l’Empire romain
- qqch de moorcockien à faire avec la figure damnée et torturée de Longinus
On nous le montre dépressif, suicidaire et surtout très ambigu durant la moitié de la saison et du jour au lendemain on en fait un supervilain apprenti maître du monde caricatural

Et comme la plupart des séries des années 90, on hésite entre le serial et le feuilleton :
- dans la 1ère partie de la série on suit le schéma 1 épisode = 1 chef de tribu à rallier
- dans la 2e partie de la série on suit le schéma 1 épisode = 1 plan de Dark Longinus pour pourrir l’Alliance

Personnages :
- Heather Ledger fait le taf en prince rebelle celtique
- John Saint Ryan est ou sous exploité ou mal exploité en erzatz de Sean Connery
- au vu de son prestation d’esclave chrétienne rebelle, difficile de juger l’atypique Vera Farmosa
- Alonzo Greer ne sert à rien en side kick ethnique destiné à remplir le quota de discrimination
(mais est-ce vraiment surprenant ?)
- Sebastien Roché se la pète grave avec cette histoire de damnation éternelle et c’est tant mieux
- Lisa Zane est très correcte en pétasse narcissique

Réalisation :
On est dans les standards de l’époque. C’est très correct.
Les scènes d’action initialement assez moyennes gagnent en sérieux en cours de route.

Visuels :
Le générique est très réussi : un bon point !
Mais quand on voit les belles images qu’on obtient en tournant en Irlande, en Ecosse, au Pays de Galles…
On se demande bien pourquoi on a tourné en Californie et en Australie cette série censée de passer en Irlande.

Bande-son :
Les musiques folkloriques du compositeur Jon Ehrlich sont assez bien : elles apportent un vrai plus.

Une série qui n’a jamais décollé : pourquoi ?
Non seulement elle n’a jamais exploité ses thématiques, mais pire elle a abandonné ses concepts clés passé le pilote (le refuge, le Rugissement (Roar en VO), la magie druidique…)


Passons aux à l'analyse épisode par épisode :

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épisode 1 : L’Alliance
Un apprenti tyran celte veut agrandir son territoire et son pouvoir en s’acoquinant avec Diana Metellus qui a ses propres objectifs matériels et Longinus qui a ses propres objectifs spirituels. On amorce un débat sur l’acculturation et la contre-acculturation avec des tribus romanisées qui s’opposent à des tribus attachées à leur tradition.
D’après le Panoramix, le prince Connor dont la tribu vient d’être détruite est appelé à devenir le fer de lance de la résistance aux influences étrangères.
Si on passe sur les scènes d’action pas terribles terribles, c’est plutôt sympa.
OMG le cri primal d’Heather Ledger !!!

épisode 2 : Le Projeteur
Un bon épisode centré sur une poudre noire amenée par un marchand africain.
On est aux frontières du bronzepunk et les scènes de combats ne sont pas trop mal.
Le traitement de Longinus est bien amené et bien exploité : après avoir inventé les armes à feu, il se met dans la peau d’Oppenheimer avant de tenter de se suicider pour la énième fois

épisode 3 : L’Elu
Une histoire assez classique d’enfant choisi par le destin pour diriger une communauté mystique : l’enfant acteur est attachant, il y a plusieurs camps en présence pour s’approprier ses pouvoirs et les pourris ne sont pas ceux qu’on croit.
Bref, un épisode étonnamment sympa !

épisode 4 : La Malédiction des banshees
Un conte triste sur la prédétermination avec ce clan victime d’une malédiction qui accorde aux femmes le don de voyance uniquement pour prédire la mort.
Longinus très ambigu apporte une touche de pathos supplémentaire.
Ce n’est pas trop mal fichu et assez émouvant.
Notez que la ressemblance entre la jeune banshee et la princesse rebelle de Brave…

épisode 5 : Les Enfants de Doyle
Un épisode centré sur le passé de Fergus et qui introduit la ravissante Melissa Georges (Alias).
Mais il y avait mieux à faire avec ce pacifiste extrémiste qui recrute une armée d’enfants pour apporter la paix et l’amour dans le monde d’une manière autoritaire.

épisode 6 : Les Bottes rouges
Un épisode centré sur le passé de Kate, mais assez zarbi.
Un maître espion droit dans bottes, amateur d’arts, à l’orientation sexuelle ambiguë.
Un assassin / tortionnaire / danseur / compositeur muet, surnommé le monstre.
Que dire que leur coiffure ! OMG !
On suit les traces des pepla bibliques avec des histoires de foi et de miracles, et une fin à la Aventuriers de l’Arche Perdue mène à un Nouveau Testament.
Longinus plus ambigu que jamais permet de sauver ce qui peut l’être.

épisode 7 : La Lance du Destin
L’épisode clé de la série est une belle foirade.
On essaye de marcher dans les pas de l’Excalibur de John Boorman, mais cela ne marche pas car c’est raté sur le fond et sur la forme, quant aux partis pris c’est quasiment un reniement de ce qui avait été fait précédemment.

épisode 8 : L’Eternité
On balance le passage de Longinus à Dark Longinus de manière abrupte.
Il devient très très méchant : la preuve, il se met à tuer des enfants.
Et on se débarrasse du Père, le personnage le plus sympa du la série qui amenait les  concepts des druides, de la magie et de la métempsychose.
L’affrontement final n’est pas trop mal cependant.

épsiode 9 : Un seul corps, une seul mémoire
Un épisode centré sur le passé de Kate, mais assez zarbi car assez L’Exorciste.
L’esclave rebelle chrétienne est hantée par le fantôme de sa sœur, autrefois achetée par un maquereau lépreux pour assouvir les perversités de notables bien en vue.
Evidemment Dark Longinus est en embuscade pour proposer un pacte faustien.

épisode 10: Les Pièges
Un épisode clairement à la Hercule et Xéna.
Vite vu, vite oublié sans que cela soit véritablement mauvais.
Dommage car il y avait matière à réaliser un survival forestier de bon aloi.

épisode 11 : Le Lever du jour
Connor récupère les dépouilles de ses parents assassinés pour leur offrir une sépulture digne de ce nom, mais ceci fait partie d’un vaste complot fomenté par Dark Longinus pour le discréditer auprès des siens.
Au final un épisode moyen passé les machinations du duo maléfique.

épisode 12 : La Cage
L’Alliance avance, mais des dissensions semblent apparaître parmi ses instigateurs.
Une partie de poker menteur entre Connor, Diana Metellus et Dark Longinus.
Ce dernier neutralisé, la série aurait du finir ici…

épsiode 13 : Par Sainte Brigitte
Un épisode clairement à la Hercule et Xéna
D’ailleurs on reprend carrément le concept de l’Enforcer, mais traité différemment.
C’est gentil, c’est mignon mais pas plus et c’est dommage.
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