Les chemins de Khatovar

[video]http://www.youtube.com/watch?v=qAVNgzQVgFg[/video]

En 140 de notre ère, à l'époque de l'empire romain, un jeune centurion, Marcus Aquila, tente de lever le mystère qui plane sur la disparition de la neuvième légion romaine, survenue vingt ans plus tôt, et qui était commandée par son père. À cette fin, Aquila se rend au nord de la Grande-Bretagne en compagnie d'un esclave, Esca. Tous deux s'aventurent au delà du mur d'Hadrien, jusqu'en Calédonie, où il est confronté aux tribus pictes. Aquila est déterminé à retrouver l'emblème de la légion, l'aigle romaine, disparue en territoire picte en même temps que son père. Au cours de son voyage, Aquila rencontre une tribu locale, le « peuple des phoques ».

je suis pas difficile mais j'ai trouvé que c'était un gros navé.

ratm a écrit :je suis pas difficile mais j'ai trouvé que c'était un gros navé.

T'inquiete, j'ai eu la même réaction avec une super fin à la Scoobidoo

je viens de le mater

bon c'est pas hyper génial mais ça se regarde

Moi aussi, j'ai trouvé ce film insignifiant!

Si Centurion utilisait un contexte historique précis pour proposer un survival de qualité, L'Aigle de la Neuvième légion va beaucoup plus loin dans cette démarche et se hisse à un autre niveau.

On obtient là un Peplum incroyablement sous-estimé alors qu'il propose une histoire beaucoup plus riche qu'elle n'en a l'air et au déroulement moins commun que d'habitude pour ce type de film.

L'Aigle reprend la bonne vieille tradition américaine qui consiste à utiliser un contexte historique pour faire des parallèles et une métaphore du monde actuel : ici, c'est bien évidemment la xénophobie, la peur de l'autre, le repli national, et l'impérialisme qui sont passé à la loupe. C'est le conflit Occident capitaliste/Orient musulman. La force du film c'est une certaine neutralité et donc un certain recul analytique sur son propre sujet : non, les romains ne sont pas forcément des impérialistes inhumains uniquement assoiffés de sang, non, les pictes/calédoniens ne sont pas le stéréotype du bon sauvage de Rousseau qui ne doit être vu que sous l'angle d'une victime. Avec ce constat à l'issu de la vision de ce film, on est déjà tout de suite rassuré sur ses intentions (car quand le film historique se pose en métaphore du monde actuel, le résultat manque souvent de subtilité).

Au delà de tout ça, L'Aigle propose un très belle aventure humaine bien servie par 2 excellents acteurs principaux. Le film n'est pas avare en action, parfaitement dosé, et l'histoire et très bien découpée à travers une première partie assez longue montrant des us et coutumes sous la bretagne romaine contrastant avec un final au relent de survival. En prime : une superbe bataille au porte d'un camp romain.
Certes, l'historien puriste hurlera au loup à la vision de ces pictes peints tout en bleue, mais on lui rétorquera que l'on ne sait au final que très peu de chose de ces pictes et que le réalisateur assume sa part d’interprétation. C'est un film, pas un documentaire!

L'Aigle fut pour moi une excellente surprise et se place sans problème dans la catégorie des très bons peplums.

ça se regarde

Ah bon ? J'ai pas pu le finir.
Personnellement je n'ai pas du tout accroché et le peu que j'en ai regardé ne m'a pas du tout marqué...

Une grosse bataille au début, une grosse baston à la fin et entre les 2 une magnifique histoire d'amitié entre un Romain et un Briton en quête de rédemption hantés mutuellement par le souvenir de leur père respectifs.
Il m'a fait penser à Agora :
- même genre : le péplum
- même souci du détail : on sent que les équipes techniques on bien bossé sur le réalisme historique
le camp romain est parfaitement reconstitué y compris dans les mentalités : je m'y croirais vraiment !
- même mélange entre tragédies historiques et réflexion intimistes sur la psychologie de personnages tourmentés

Belle ambiance visuelle : on sent le froid et le l'humidité des Highlands même au chaud dans son canapé !
(le film aurait mérité un directeur de photographie plus ambitieux car les images sont plus termes que dans Centurion)
Belle ambiance sonore : musique symphoniques, musiques celtiques, musiques tribales donnent du cachet à l'ensemble.

Beau casting aussi, Donald Sutherland en retraité romain certes, mais Channing Tatum et Jamie Bell qui livrent 2 prestations à la fois sobres et rigoureuses, émouvantes et passionnantes, et Mark Strong méconnaissable en déserteur éloigné de la civilisation et Tahar Rahim méconnaissable en guerrier tatoué plus proche d'un Iroquois que d'un Highlander.

Et puis j'ai bien aimé le twist

J'avais déjà bien aimé le Dernier Roi d’Écosse, mais là je suis vraiment séduit par le réalisateur Kevin MacDonald.
J'adorerais une suite avec les mêmes acteurs car les personnages d'Aquila et Isca sont vraiment attachant.

Autant Centurion pouvait lorgner sur une adaptation des récits de Howard, autant L'Aigle de la Neuvième Légion avec ses héros cabossés en quête de rédemption pourrait aisément lorgner sur une adaptation des récits de David Gemmell (là aussi le parallèle m'a sauté aux yeux avec le mélange action/introspection & émotion !).
Kevin MacDonald, si tu ne sais pas quoi faire tu peux adaptateur Druss, Waylander, le Loup Blanc, Troie... Je suis preneur !

Par contre, "gros navé" et "fin à la Sooby Doo" cela me paraît tranché sinon fumé comme avis pour ce film.
(je viens de voir Blanche Neige & la Chasseur, Transformers 2 et moult DTV et ce film est stratosphérique par comparaison)

Vu sur Canal + il y a quelques semaines, regardable sans plus.

Je ne sait pas trop ce qui a manqué pour que l'alchimie soit réussie. Je crois que le héros est un peu trop lisse pour me plaire.

Vu hier soir. Je ne peux pas dire que ce soit un mauvais film, mais il manque effectivement un petit quelque chose pour la mayonnaise prenne.

J'ai trouvé le début très bon, au point de me dire que le film allait être un très bonne surprise. Mais le milieu est très mou et très long... je comprends que certains aient pu décrocher à ce moment là. La fin remonte un peu le niveau, mais je l'ai trouvé décevante quand même...


J'ai eu aussi un peu de mal avec le look des guerriers pictes du peuple des "fucks" qui est peu trop amérindien à mon gout. Mais peut être que le film est dans le vrai, n'étant pas un spécialiste des us et coutumes pictes durant l'empire romain.

Par contre, comme Albéric, je donne un bon point pour le camp romain du début de film que j'ai trouvé également très bien. J'ai bien aimé également les armures romaines (très bien aussi dans le film Centurion d'ailleurs, voire même mieux) qui ne font pas cheap, ainsi que les techniques de combat des légionnaires (un belle tortue d'un point de vue pas animalier au début du film).

UN peu déçu quand même, mais je ne regrette pas de l'avoir vu.

AJP77 a écrit :
J'ai eu aussi un peu de mal avec le look des guerriers pictes du peuple des "fucks" qui est peu trop amérindien à mon gout. Mais peut être que le film est dans le vrai, n'étant pas un spécialiste des us et coutumes pictes durant l'empire romain.

On ne sait quasiment rien des Pictes, tout au plus qu'ils affectionnaient les peintures de guerre. Le réalisateur l'a dit : ils leur ont inventé un look, en extrapolant un peu avec ce qu'ils savaient.