Ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais, mais j’en ressors agréablement surpris et l’envie de retourner à Métalonia.Né dans un peuple de barbares farouches et voués à la guerre, Ronal est un gringalet qui ne parvient pas à correspondre à ce qu'on attend de lui. Mais lorsque les habitants de son village sont capturés par le terrible Volcazor, il doit promettre à son oncle mourant d'aller les sauver, même s'il n'est pas très partant. Au cours de sa quête, il rencontre le barde Alibert, la guerrière Zandra et le ranger elfe Elric.
Le concept est excellent mais inabouti dans un résultat qui se trouve entre 2 chaises entre une vraie histoire de fantasy et un vrai film parodique.
Je m’attendais à un truc cheap/kitsh, et bien pas du tout car on voit de fort jolies choses, ce qui malheureusement ne rend que plus criantes quelques carences techniques.
Je m’attendais à un festival heavy metal, et bien pas du tout l’hommage passe dans le subtext et pas dans les musiques (ma culture métal n’est pas suffisant pour le décrypter, mais j’ai quand même repéré ACDC !).
Je m’attendais à festival d’humour gras, et bien non c’est beaucoup plus fin que cela en dépit des balls, shit, fuck & fucking qui trainent dans les dialogues (les allusions graveleuses d’Alibert n’ont rien de bien méchantes à l’arrivée, et on aurait pu en faire bien plus avec les chambres d’accouplements sacrés).
Je m’attendais à une histoire bidon prétexte à une succession de gags, mais ben non derrière les stéréotypes du genre gentiment brocardés (seigneur du mal invincible, sorcier sournois, lieutenant bourrin, sbires ricanant, méchant millénaire au retour imminent, quête d’un artefact magique pour vaincre la Mal, voyage d’un groupe d’aventuriers d’un point A à un point B), il y la quête d’identité de nos bras cassés (Ronal recherche le courage, Zandra l’amour, Alibert la reconnaissance).
Des barbares téméraires mais demeurés (héroïc fantasy je te vois), une auberge douteuse (sword & sorcery je te vois), un refuge elfique totalement suranné (Tolkien je te vois), des Amazones bécasses (Xéna je te vois), le hall du roi sous la montagne (Howard je te vois), le repaire du grand méchant (high fantasy je te vois)…
En fait c’est la synergie entre les références multiples et multiformes à cette fantasy d’un autre âge qui donne l’impression d’être dans Conan, Kalidor, Kull, Willow & cie…
Le tout avec un habillage Métal Hurlant et un démontage en règle d’Howard et Tolkien.
Typiquement le film suffisamment riche pour qu’on puisse le regarder plusieurs fois histoire de tout repérer.

Encore un truc trop convenu diront certains, enfin un truc cool et fun diront d’autres

Bref 2,5 millions d’euros très bien investis. Je croise les doigts pour Ronal le Barbare 2 (mais je n’y crois pas du tout)

