Un film d’héroic-fantasy old school qui fleure bon les années 1960 et 1970 tout en accusant son âge.
Les nostalgiques peuvent bien aimer comme le montre le 7,7/10 obtenus avec 15 avis sur Sci-Fi Universe.
Un sous
Conan certes, comme nous le montre l’attaque du village. Les années 1980 en compte un bon paquet.
On reprend donc pas mal d’archétypes du genre : un roi vaillant et généreux qui se fait abuser par son conseiller, une tyrannie militaro-religieuse qu’il faut abattre (qui rappelle les sombres heures des totalitarismes ou des dictatures des années 1970 ?), une difficile rébellion à mettre en place, un grand prêtre mégalomane qui provoque le destin en essayant de l’éviter (en voulant s’en débarrasser, il octroie à Dar les pouvoirs qui permettront de le tuer)
Je trouve qu’on n’en fait pas trop sur élu, prophétie et cie, contrairement à des récits de standing soi-disant plus élevés.
Les interprètes ne sont pas vraiment à la hauteur de la tâche, et péripéties et rebondissement ne sont pas renversants : mais le tour est suffisamment varié pour êtres correctement rythmer, accompagné d’un score de bon aloi signé
Lee Holdridge.
Cela ressemble quand même fort à un film italien de la grande époque :
- avec des corps complaisamment dénudés
Marc Singer (Donovan de la série
V) en ranger bodybuildé
Tanya Roberts (sex symbol des années 1980) en ravissante esclave rebelle
Des prêtresses sorcières aux corps de messaline mais aux visages de lépreuses défigurés (eros & thanastos)
- avec une photographie colorée jouant sur les jeux de lumière (merci à
John Alcott de
Shining)
De forts jolis paysages tout au long du film, des décors inégaux mais consistants notamment la pyramide et ses bas-fonds, et surtout le combat final entière filmé à la lumière des torches avec des cascadeurs qui n’avaient pas froid aux yeux !
- avec des passages fantastiques assumés
L’enlèvement de Dar, le sacrifice sur fond de flammes bleues, les passages en caméra subjective pour donner vie au don de double-vue animale, les bagues-espions, les berserkers sado-maso, les mystérieux hommes-chauves-souris-oiseaux…
Mais le giallo est-il soluble dans la Fantasy ? rien n’est moins sûr !
Enfin, le travail des dresseurs est excellent, ainsi dans nombre de scène c’est Marc Singer qui accompagne le tigre teint en noir (la galère que cela a du être !) et pas une doublure : on ne verrait plus cela aujourd’hui…
J’ai même failli verser une larme sur le vaillant sacrifice d’une de ces charmantes bestioles.
Le 2 était vraiment nul, et c'est con n'ont même pas teint le tigre en noir comme pour le premier!
Et il y a même un troisième épisode (pas vu)
Il y a même une série... (pas vue) N'empêche, on pourrait faire un chouette remake en BD !
