La Verfurque coule rouge

La partie principale sur le cycle
kofboay
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La Verfurque coule rouge

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Voici une petite fan-fic sans prétention mais sympa que je viens de traduire en français. Je soupçonne l'auteur d'avoir voulu rendre hommage au vieux Walder Frey.

Pour ceux qui seraient tentés de le rappeller, je suis au courant des sentiments de Martin vis-à-vis des fan-fictions.

-Chapitre I- La vermine des Jumeaux
Sa monture n'était pas le plus robuste des destriers. Ni même qu'elle fût sa propriété. Mais ser Walder Frey avait depuis longtemps oublié les délicates manières seigneuriales. Les pauvres ne choisissaient pas, il ne le savait que trop bien. Bientôt, se promit-il, Walder le misérable ne mandiera plus.

Les jumeaux n'avaient pas changé. Ils restaient les mêmes que dans ses souvenirs. Le chateau enjambait la Verfurque, massif et menaçant, commandant le passage vers le Nord. Walder ne gardait pas beaucoup d'affection pour le chateau, ni pour ses habitants.

Des charrettes à boeufs faisaient la queue, patientant pendant que les gardes contrôlaient leurs chargements afin que le Seigneur du Pont prélevât ses taxes. Deux des gardes en faction fronçaient les sourcils lorsque Walder passa avec son cheval sans s'arrêter.

"Halte là!", cria le premier. "Ramène ton cul derrière la ligne, comme les autres."

"Je suis un Lord de cette maison. Je passe où il me plaît"

"Lord?" Le second garde le regardait avec incrédulité. Walder était vêtu d'une tenue simple de voyageur : une tunique de coton et un manteau de laine. La solide cotte de mailles en dessous ne se voyait pas et Walder savait que les gardes ne faisaient pas attention à l'épée pendue à sa hanche. "Si t'es un Lord, ça fait de moi un roi."

"Approche," dit Walder. "Approche et regarde-moi bien."

Le garde loucha, puis ouvrit grand ses yeux. "Qu'on m'encule comme un Dornien! c'est la Tapette!"

Walder ne laissa pas transparaître sa rage.

"Vous n'êtes pas le bienvenu ici," claironna le premier garde.

"La Tapette ne l'était pas," répondit Walder. "Les temps ont changé." Ou du moins l'homme. Les temps difficiles avaient fait plus que rettrécir l'énorme intestin de Walder.

"Qu'est-ce que vous voulez dire?"

"Vous ne le savez pas?" s'étonna Walder. "Les dames et seigneurs sont revenus précipitamment des cités libres. Les dragons s'enflamment. Ils vont bientôt embraser les sept couronnes."

Il constata que ce n'était pas la première fois que les soldats entendirent parler de ces sombres nouvelles. "C'est vrai alors? Il y aura la guerre."

Walder acquieça. "Je suppose que mon père souhaite entendre mon message, même s'il dégaigne le messager."

Les gardes conférèrent un moment puis le laissèrent passer.

Lorsqu'il pénétra dans le chateau, Walder rencontrait le même mélange d'incrédulité et de dédain. Cependant personne ne lui barrait la route. Et personne ne pensait non plus à lui oter son épée.

Il trouva son père et ses frères en train de souper. Les lèvres de son père projetèrent du rouge à son entrée. "Toi!" hurla-t-il, renversant sa coupe de vin. "Je t'avais dit de ne jamais plus revenir ici!"

"Je vous aime aussi père."

"Nous savons tous très bien ce que tu aimes," déclara son frère Ned, maintenant l'héritier de Lord Nestor. Il était un Frey typique, au visage long de poisson, agrémenté de ce regard sournois et déconcertant évoquant irresistiblement un furet.

"Oui, les Dorniens et les moutons!" rigola Davvyd ivre, le plus jeune fils de Lord Nestor. De toute sa famille, Davvyd était celui que Walder appréciait le plus - pauvre imbécile que j'étais!.

"Silence, frères," ordonna Walder. "Je suis venu parler au seigneur notre père, pas à vous."

Lord Nestor essuya le filet de vin de son menton de belette. "J'ai rien à dire," cracha le seigneur du Pont, "à ceux de ton espèce."

"J'ai changé, père," déclara Walder. "Je me suis fait de nouveaux amis. Des amis puissants."

"Bah!" Lord Nestor se dressa de la table. Ned et Davvyd firent de même. "Tu n'es pas mon fils. Mes véritables fils sont ici à ma table. Ils vont te montrer la sortie."

Walder avait espéré entendre ces mots, mais il voulait offrir une autre chance à son père. Il prit le parchemin de sa poche. C'était un document assez fin, écrit par une puissante main sur le plus fin velin. Le plus important était cependant le tampon sur le sceau - un dragon tricéphal.

Il lança le document en direction de son père. Lord Nestor s'en saisit. Ses yeux s'ouvrirent grands en le lisant. "SEIGNEUR DU PONT?" beugla-t-il. "Je dois me retirer et te nommer Seigneur du pont?"

Walder sourit. "Par décret royal."

"C'est une plaisanterie." Nestor jeta le parchemin sur la flaque de vin renversé. "Ned, Davvyd, j'ai changé d'avis. Gros Walder restera ici avec nous. Mais en bas, dans les cachots. Assurez-vous en."

Le pauvre, stupide Davvyd couina comme un porcelet lorsque l'épée de Walder se fraya un chemin dans son ventre. Le garçon avait toujours aimé se prendre pour un guerrier, mais il était aussi doux que le fut jadis Walder. Il grogna et se tortilla sur le plancher lorsque Walder retira son épée.

Ned avait une dague, une petite chose pointue aisément déviée par la cotte de mailles. Ned tenta ensuite de parer l'épée de Walder avec. Un coup, et Ned fut désarmé. Deux, et il s'écroula au sol. Trois, et son bras, levé dans l'espoir fou de protégér sa tête, fut coupé net. Quatre, et sa face fut en miette.

Lord Nestor engagea un combat lamentable. Les coupes de vin, plats et autres carcasses qu'il lança contre son fils furent d'une efficacité fort limitée. Il poussa un sifflement lorsque l'épée de Walder perfora son poumon.

Walder récupéra son rouleau de la flaque de vin - il en aurait besoin pour éviter que les hommes de son père ne le tuassent. Il s'égenouilla et l'essuya sur la robe de Nestor.

"Vous vous trompiez sur moi," fit le seigneur du Pont à son père. "Je suis bel et bien votre fils."
A suivre...
Modifié en dernier par kofboay le 03 janv. 2007, 15:04, modifié 1 fois.
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Supernounours
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Message non lu par Supernounours »

Ma foi c'est bien écrit et bien du l'esprit du TdF.
J'ai hâte de lire la suite. :)
Chronologiquement, ça se passe quand exactement ?
(et bravo pour la traduction)
kofboay
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Message non lu par kofboay »

Supernounours a écrit :Ma foi c'est bien écrit et bien du l'esprit du TdF.
J'ai hâte de lire la suite. :)
C'est pour ça que j'ai pas pu résister à la tentation de la traduire et vous la partager. J'aurais pu balancer ici tel quel le texte en VO mais je trouve cette petite histoire tellement bien inspirée et pleine d'humour que la traduire est un vrai plaisir.

A la fin je mettrai quand-même le texte original en VO.
Supernounours a écrit :Chronologiquement, ça se passe quand exactement ?
Tu veux que je te spoile? :) Tu le découvriras...

kof
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Message non lu par kofboay »

-Chapitre II- La vermine des Jumeaux
"Seigneur du Pont!" éclata de rire le Maître d'armes. "Par les mamelles de la Vièrge, qui aurait pu croire qu'une lopette comme toi serait un jour Seigneur du Pont"

Walder gratifia Patrek Rivers d'un léger sourire. Rivers était un homme jovial et avait une redoutable épée, mais n'avait pas une irresistible tendance à la piété. Dans les Marches de Dorne, lorsque des hommes du Nord l'avaient réprimandé pour avoir fait la sièste au pied d'un barral, Rivers avait répondu en buvant tout son saoul puis en pissant sur tout le bosquet alentour. Un gallon de vin lui avait procuré suffisament de flux pour arroser tout le bois sacré, et il garda les derniers jets pour le visage pâle de l'arbre coeur. Depuis cette date, Patrek était connu sous le nom de Fleuve Jaune. Les hommes l'appréciaient parce qu'il aimait picoler; Walder Frey l'appréciait parce que les hommes le craignaient d'autant plus qu'il ne sembait pas craindre les Dieux.

Il était des moments, cependant, où Walder trouvait que Fleuve Jaune en faisait un peu trop. "Je suis Lord Frey maintenant," se plaignit-il. "Tu dois me montrer plus de respect."

Fleuve Jaune grogna. "Tu as perdu tout droit au respect à Dorne, Tapette. J'en ai rien à branler, mais si tu veux être respecté mets un peu d'ordre dans ta Maison."

Walder soupira. Aussi grossier qu'il pût être, son Maître d'armes était précieux. Il n'était pas chose aisée de trouver des hommes vaillants et nobles pour servir un Lord comme lui. Depuis qu'il avait pris le controle des jumeaux, la plupart des soldats de son père étaient restés, mais les nobles chevaliers avaient tendance à être plus épineux. Walder savait que la plupart savaient manier une lame, mais aucun ne pouvait non plus être pris pour Symeon Oeil-d'Etoiles.

La réputation de Walder était à la fois une bénédiction et un fléau. Les chevaliers les plus tatillons avaient déjà quitté son service, direction Salvemer où l'excellente réputation des Mallisters siérait mieux à leur honneur. Les dégénérés, soudards, assassins, sauvages, escrocs, voleurs, brutes et autres coupe-gorges venus les remplacer aux Jumeaux étaient, certes, moins présentables, mais n'étaient pas non plus totalement dénués d'utilité, loin de là.

Fleuve Jaune faisait indéniablement partie des meilleurs d'entre eux; blasphémateur ou pas, il avait tué un nombre ahurissant de Dorniens. Farley Haigh, que les hommes appelaient Farley le Vil, n'avait, quant à lui, jamais tenu aucune épée de sa vie. Le tout nouvel intendant des jumeaux était un homme intelligent, brillant même, mais ne serait jamais couronné reine de beauté. Certains affirmaient que Farley avait de la chance d'avoir survécu à la grisécailles; d'autres considéraient que la vraie chance aurait été que la maladie l'emportât. La grisécailles avait laissé l'héritier de la Maison Haigh petit, chétif et épouvantablement laid, avec des cheveux poussant seulement sur une moitié du crane et un visage à rendre fier le plus hideux des monstres. Il était horriblement vaniteux, trop, et ne se parait que des plus fines vestes de Myr et de bijoux en or, comme si cela pouvait masquer sa difformité. Les hommes rigolaient souvent en disant que Fairley le Vil passait la moitié de son temps à s'occuper de ses cheveux et que si toute sa tête en était couverte, il ne quitterait jamais son mirroir. L'homme avait, cependant, un don prodigieux pour l'organisation, et Walder avait besoin du soutien de la Maison Haigh.

Il y avait aussi Con Barry Rivers, qui avait gagné une douzaine de duels. Qu'il combattît au nom d'amours contrariés était propre à faire soupirer les jouvencelles, sauf que ceux qu'il avait tués étaient tous des hommes qu'il prétendait aimer. Ou encore Jon Terrick, mieux connu sous le nom de Roteur, qui était une furie à la bataille mais qui ne tirait jamais l'épée sans être complètement ivre.

Et il y avait Rimner Gaunt.

Walder était convaincu qu'il pouvait le sentir lorque le Revenant était dans les parages - c'était comme quelqu'un marchant sur sa tombe. Tout le monde, même Fleuve Jaune, avait un peu peur de Rimner Gaunt. Lorsque le grand homme, héritier de la Maison Gaunt de Port-Réal, traversait la cour, les autres s'écartaient, comme s'ils craignaient d'être touchés par lui. Pesonne ne savait pourquoi Gaunt provoquait cette réaction - nul ne pouvait dire qui il avait tué, ni quelles batailles il avait combattu - mais tout le monde le ressentait. Peut-être parce qu'il était tellement calme, ou tellement triste.

Walder savait que s'il se rendait aux remparts, il y trouverait le Revenant, fixant le Sud. Le Revenant regardait toujours vers le Sud. Il se racontait que les Gaunts avaient enduré une terrible tragédie il y avait quelques années - que la soeur du Revenant avait été assassinée le jour de ses noces, ainsi que la plupart des autres membres de sa famille. Les frères et soeurs de Rimner, dame sa mère, tout le monde sauf le seigneur son père. Lord Garryn Gaunt était maintenant appelé Garryn le Tourmenté, et sa Maison passait pour être un lieu sombre. Pour sa part, le Revenant avait disparu des Sept Couronnes durant des années. Vers Braavos, pour rencontrer les Sans-Visages, murmurait la rumeur. Ou pour visiter les ruines de Valyria, ou encore les Terres de l'Ombre au-delà d'Asshai, ou même les vestiges des antiques cités de la Mer Dothrak. Nul ne savait exactement où il s'était rendu, mais le Revenant était revenu de ses voyages avec un certain aspect de la mort lui collant à la peau. Bien qu'il fût parfaitement bien rasé, une ombre hantait en permanence ses joues creuses et ses tempes étaient enfoncées, les veines de son cou étaient toujours tendues et palpitantes même au repos. Il était grand sans être costaud, ses longs membres étaient décharnés et osseux mais néanmoins puissants.

Quand on lui demandait, le Revenant disait qu'il n'était pas venu aux Jumeaux par affinité pour Walder. Le Seigneur du Pont ne savait trop que penser de cela, mais il appréciait que la présence de Rimner Gaunt aidait à garder dans le rang certains hommes incontrôlables.

Walder pensait qu'une telle autorité était nécessaire. Les jumeaux étaient devenus un endroit différent de ce qu'ils étaient du temps de Nestor Frey. Il s'acharnait à en faire une Maison redoutable, mais une main de fer était nécessaire pour la contrôler.

Walder savait que la guerre s'approchait à grands pas. Les brigands qui portaient maintenant l'écusson de la Maison Frey s'mpatientaient pour le butin, et Walder était impatient de le leur donner. Il était peut-être Seigneur du Pont, mais il n'avait pas oublié pour autant les vieilles souffrances.
A suivre...

kof
Modifié en dernier par kofboay le 03 janv. 2007, 14:58, modifié 1 fois.
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Supernounours
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Message non lu par Supernounours »

Merci pour tous tes efforts Kof !
Arg je veux la suite, y'avait que de la description de persos là... :P
(ça reste quand même très bon :wink: )
Modifié en dernier par Supernounours le 04 janv. 2007, 00:34, modifié 1 fois.
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Bran Noircorbac
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Message non lu par Bran Noircorbac »

j'ai pas encore lu, mais je promets de le faire dès que possible, ça à l'air intéressant :)
Votre talent [lecture de textes vains] vient d'augmenter d'un point
kofboay
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Message non lu par kofboay »

-Chapitre III- L'Espadon de Vivesaigues
Ser Hodrick Tully dirigeait son étalon vers les portes de Vivesaigues. La journée avait été reservée à la chasse, et quelques courses avec certains de ses cousins.

Récemment son vieux père lui avait offert une magnifique épée spécialement forgée pour son anniversaire, il nomma lui-même la lame 'Espadon' .

L'épée elle-même avait les contours d'un espadon noir; depuis la garde, jusqu'à sa pointe, elle était remarquablement bien travaillée.

Son entourage et lui traversaient les portes en forme d'arche de Vivesaigues et cheminaient à travers la foule et les grandes structures en pierres de la forteresse, et finalement les grandes marches en pierres du château.

A mi-chemin des marches, Hodrick, hébété par une journée éreintante, fut empoigné par une silhouette en robe.

"Mestre Tolwyn", dit-il d'une voix étouffée.

"Hod, le cheval de votre père est arrivé... avant vous." Le mestre parlait avec familiarité, pour avoir pratiquement élevé le garçon dont le père était mieux connu comme guerrier que comme Seigneur et père.

"Il n'était pas supposé revenir avant tard ce soir..." Brutalement Hodrick comprit. Il était paniqué, à la limite plus inquiet à l'idée de devenir Lord Tully que par la mort de son père.

"Je suppose que quelque chose ne va pas alors," fut tout ce qu'il réussit à dire.

"Votre père et ses chasseurs tombèrent dans une embuscade lâchement tendue par des bandits à portée de vue de Vivesaigues", son ton était rapide lorsqu'il invita l'Espadon à avancer avec lui jusqu'en haut des marches du château.

Ils poursuivirent la conversation durant ce qui semblait être une éternité. L'Espadon versa quelques larmes lorsque Tolwyn lui raconta que son père avait été tué en tentant de tirer sa propre épée.

Une mort déshonorante était quelque chose que Lord Vasun craignait par dessus tout. Après avoir vécu d'innombrables batailles, il était mort sans avoir pu opposer la moindre résistance face à d'insignifiants voleurs et renégats.

"J'aurais aimé porter le deuil de votre père plus longtemps, mais les temps sont de plus en plus dangereux. Les tensions croissent, les Targaryens s'éperonnent. Vous devez être ferme et authentique, Famille, Devoir, Honneur. Si tout ceci aboutit à la guerre, vous devez rapidement prendre une décision. Votre père avait combattu auprès des Targaryens, c'était son devoir, et certains étaient sa famille. C'est votre tour maintenant d'être honoré de jurer fidélité au plus noble des successeurs du roi."

"D'accord...mais je crois que nous devrions discuter des traditions concernant les funérailles du seigneur mon père. Je suis anxieux à ce propos..."

"A votre guise, mais nous devons procéder vite. Comme je l'ai dit, chaque chose en son temps. Le deuil doit attendre..." Cette réponse n'avait pas beaucoup de sens pour Hodrick. Tolwyn le savait et avait néanmoins mis beaucoup de temps avant de se rappeler la distance qu'il y avait entre Hodrick et Lord Vasun. Il devait y avoir autre chose qui n'allait pas.
A suivre...
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kofboay
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Message non lu par kofboay »

Bon je reprends la petite histoire après un petit break.

-Chapitre IV- La vermine des Jumeaux
"Comment vous trouvez mon nouveau bouclier?" demanda Patrek Rivers, l'éternel sourire insolent ornant sa face. "J'ai dessiné moi-même les armes."

Le dessin décorant le bouclier de Fleuve Jaune évoquait une truite Tully sur un fond bleu, à ceci près qu'il était debout sur sa queue. D'un endroit caractéristique au bas du poisson giclait un arc jaune dont l'autre extrêmité attérissait quelque part hors du bouclier.

"Très joli," dit Walder à son Maître d'armes. "Il est certain que ça rendra furieux tout homme loyal à Vivesaigues."

Le sourire malicieux de Rivers s'épanouit. "C'est l'idée. Ils disent qu'il y a un nouveau lord à Vivesaigues, un jouvenceau qu'on a marié à la cause de Daeron. Il se pourrait que ce petit poisson rencontre le mien un de ces quatre et il coulera alors avec ses jambes grelottantes."

Rimner Gaunt était incapable d'exprimer beaucoup d'émotions, mais le dédain lui venait avec une facilité déconcertante. "Les cris de guerre appartiennent aux batailles. Les Jumeaux sont loin des bastions de Daemon Blackfyre, avec les Tullys, Arryns et autres autour. Il serait sage de ne pas se créer d'ennemis sans raison."

Le sourire de Fleuve Jaune tourna au vinaigre. "Suis-je fou de penser qu'un Revenant pourrait comprendre une blague?"

"Vous êtes fou pour beacoup de raisons," répondit Gaunt calmement.

"Assez," intima Walder. Il ne pouvait permettre à ses lieutenants de se quereller ainsi.

Le Revenant avait cependant un plan, et son plan était la raison pour laquelle Walder avait convoqué la réunion. "J'avais demandé à Farley de prendre certaines dispositions. Mon seigneur, je présume que tout est en ordre?"

Farley le Vil était vêtu de soierie pourpre striée de tissus d'or. Une grosse chaine en or pendait autour de son cou décharné et les doigts de sa main gauche - celle dont la Grisécailles avait fait un moignon inutile, flétri - étaient nichés dans un gant incrusté de rubis. Où l'homme trouvait l'argent pour de telles extravagances? Walder l'ignorait, mais le talent avait son utilité.

"Vous n'avez rien envoyé de... suspect, j'espère?" Walder n'était jamais trop sûr avec ses partisans. Il ne connaissait pas bien Brynden Mallister, et il était possible que le seigneur de Salvemer respectât les Sept d'une façon plus rigoureuse que celui des Jumeaux. Il se pouvait que rien n'offenserait plus l'homme que d'odieux cadeaux tels que des putes vièrges Ghiscaris, ou pire, des garçons.

Falrey tenta d'élaborer un sourire, mais sa pauvre face n'était pas à la hauteur de la tâche. "Ne vous inquiétez pas, mon seigneur. Les cadeaux étaient... neutre."

"Bien. Nous n'avons plus qu'à attendre une réponse." Walder savait qu'il aurait besoin de l'aide de Mallister. Beaucoup de lieues le séparaient de ses alliés dans le Sud, et bien que les Jumeaux fussent une forteresse solide ils ne pourraient jamais tenir seuls bien longtemps. Le nouveau Lord de Vivesaigues était jeune et inexpérimenté; avec les Mallisters et les Freys se détournant de la truite, d'autres maisons du Conflant pourraient suivre le mouvement.

Pour l'instant, il pouvait seulement attendre la réponse de Mallister.
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WolfRider
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Message non lu par WolfRider »

Daeron, Daemon Blackfyre.... Ca se passe à l'époque de la rebélion des batards Targaryen cette histoire, non ?
Mais alors ce Walder frey est le père du Walder actuel quasi-centenaire ? Ou bien c'est le walder frey actuel ?
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