La Nuit des Corbeaux.

Message non lu par **Galan Dracos** » 22 avr. 2004, 12:06

Salut à vous, et adieu, noble compagnie. Je n'ai point ici ma place, et si je la prend, ce n'est que par la force du poignet. Mais laissez-moi me présenter, avant que de me regarder avec crainte ou dégoût.

On m'appelle est Galan, et je ne porte point de nom de famille comme vous tous. Jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans, je n'étais connu que par mon seul prénom. Aujourd'hui, on me surnomme Dracos. Galan Dracos. Seigneur des Corbeau et reître de renom. Vous reculez? Je n'ai pas terminé.

Je suis né dans un des villages qui entourent Braavos, mais mes cheveux blonds et mes yeux bleus interdisent de me croire originaire des Cités Libres. J'ai la peau brûlée par le soleil, et une large cicatrice due à un coup d'épieu marbre ma pommette gauche. Par temps lumineux, je suis aveugle de l’œil gauche. D'aucun me prétendent lié à la maison Dayne des Météores; aucune preuve n'existe, bien sûr, mais je me garde de les détromper.

Dès douze ans, je sus manier le glaive et l'arc avec aisance. Les gens qui m'élevaient étaient issus d'une noble famille Braavi, mais n'avaient aucun lien de parenté avec moi. Ils se nommaient Ildara et Stakann Mynarios. On m'appelait alors Galan Mynarios, mais chacun connaissait ma véritable origine...en fait, il serait plus juste de dire que tout le monde savait que personne ne connaissait ma véritable origine.

Pas même moi....pas même moi... .

A l'âge de quinze ans, ma famille adoptive fut assassinée par des rivaux - ce genre d'incident arrive souvent à Braavos. Je fus capturé; je n'avais pas atteint ma taille adulte à l'époque, mais je tuai malgré tout un des hommes de main ennemis et en blessai un autre avant d'être assommé, capturé et jeté dans une galère à destination des cités du Ver - Meeren, Yunkaï ou pire - Astapor.

Rétrospectivement, ma jeunesse me sauva la vie: j'avais à l'époque une santé de fer, et je me réveillai du solide coup porté par un pommeau de sabre à l'arrière de mon crâne quelques minutes avant le départ de la galère. Je mis à profit ces instants pour sauter sur le bastingage du navire le plus proche - Le Vigoureux, navire Dornien. Comme de bien entendu, le capitaine Yunkaiï - il me semble - réclama qu'on lui rende son "esclave". Heureusement, le commandant du navire Ouestrien savait à quoi s'en tenir, et répliqua que l'esclavage étant aboli dans les Sept Couronnes, j'étais un homme libre - et que d'ailleurs, il venait de m'engager comme mousse. Les quelques balistes judicieusement pointées à l'avant dissuadèrent les marchands d'âmes de tenter quoi que ce soit, et c'est ainsi que j'embarquai à destination de Westeros.

Je me présentai sous le nom de Galan, et nul n'insista pour me connaître plus avant. J'étais mince et musclé, je faisais un bon mousse, et le commandant, un brave homme, me glissa quelques pièces lorsque nous touchâmes terre à Lancehélion. Je croyais ne jamais le revoir. Je me trompais...mais j'anticipe... .

Je me perdis bientôt dans les ruelles de Lancehélion. Je n'avais que mes bras à vendre, je me retrouvai logiquement sur un chantier de construction. Je n'avais pas été particulièrement habitué au confort, mais je vécus malgré tout ainsi pendant quelques mois. Jusqu'ici, j'avais été plutôt chanceux. Je crois que c'était une récompense d'avance pour ce qui m'attendait.

En effet, le jour de ma majorité, je décidai d'aller parcourir le vaste monde. Je possédai en tout et pour tout quelques pièces et un couteau, mais je rassemblai des provisions, franchis la plus grande porte de la ville et dis adieu au fief des Martell pour toujours (croyais-je...). J'errai dans les chemins de montagne, évitant les bandits, chassai ma pitance avec un petit arc et des flèches en bois que je m'étais fabriqué...et arrivai aux marches de Dorne.

C'est là que les ennuis commencèrent. Lorsque j'aurai précisé que je suis né en 267 selon le calendrier Ouestrien, vous ferez quelques comptes et vous apercevrez que je débarquai sur le route de la Rose en 283. Autrement dit, un peu avant la bataille du Trident. Et comme de bien entendu, je m'y retrouvai mêlé...c'est-à-dire que l'adolescent que j'étais passa très loin au large du trident. Malgré tout, je tombai sur un petit groupe de reîtres en maraude qui se lancèrent à ma poursuite (comme quoi, la chance...). Je réussis à en tuer un d'une flèche dans l’œil, mais des pointes en bois et un couteau de chasse ne me servant guère contre des broignes de fer, je pris le parti de...courir.

Je m'éloignai alors de Port-Réal, pressentant un massacre (et de fait, le massacre advint) et je remontai vers le nord. Je ne sais exactement où me poussait mon goût de l'aventure...mais en tout cas, je fus stoppé parle Neck. Après avoir manqué de périr noyé, englouti ou dévoré par de fort peu sympathiques lézards-lions, je décidai de battre en retraite. Pour dire les choses sobrement, je vécus comme un sauvage pendant les quatre années suivantes, volant ou chassant ce dont j'avais besoin, dans tous les villages entre Vivesaigues et la Pote Sanglante.

J'ai peine à croire, aujourd'hui, que tous ces villages ne sont plus que sang et cendres, que les armées du jeune Loup, les séides du Lion du Roc et par-dessus, les servants des Tully ont pillé, massacré, pendu et empalé à cet endroit qui reste dans ma mémoire comme la dernière période "innocente" de ma vie... . Moi aussi, j'ai ma part de sang. Moi aussi, il m'arrive de m'endormir avec un goût de cendre dans la bouche.

Moi aussi, parfois, je me sent coupable. Mais pas souvent. Pas suffisamment, m'a dit un jour un septon. Pour ce que j'y crois, les Sept, les dieux du Nord et les Autres , je les renvoie dos-à-dos, et puissent-ils crever!

Enfin...on ne revient pas sur le passé. Je continue donc.

C'est au grand tournoi de Port-Lannis, qui fêtait la victoire sur le Roi Seiche Balon Greyjoy, alors que l'été naissant faisait éclore ses premières roses, que je rencontrai quelques reîtres et francs-coureurs, venus chercher ici gloire et prestige (et surtout, monnaies sonnantes et trébuchantes) par leurs prouesses. Je ne participai pas au tournoi, bien entendu, mais je m'arrangeai pour rencontrer les combattants durant les festivités. J'étais bronzé et marqué par mes années d'errance, et n'eut pas de mal à leur faire croire que j'avais vingt-cinq ans, lors même qu'en j'entrai juste dans mon vingtième printemps...printemps, si l'on peut dire... . C'est ainsi que j'intégrai ma première Franche Compagnie, composée en tout et pour tout de vingt fines lames montées sur des haridelles désossées.

Ils se dirigeaient vers les Eyriés; Lord Jon Arryn voyait les villages qui lui avaient prêté allégeance sans cesse saccagés par les clans des montagnes - les Oreilles Noires et les Serpents de Lait étaient, paraît-il les plus agressifs, quant aux Faces Brûlées... . Notre chef était un gaillard barbu et sec comme une trique, qui se faisait appeler Ser Larron. C'était un bon guerrier et un stratège potable, mais il semblait avoir une certaine renommée, car le capitaine de la maisonnée de Lord Arryn l'engagea immédiatement et, lui adjoignant quelques hommes d'arme, l'envoya contre les clans du Val d'Arryn.

Ce qu'ignoraient mes compagnons, c'est qu'il me restait de mon enfance à Braavos les rudiments de stratégie que l'on m'avait inculqué - et j'apprenais vite. Plusieurs fois, mes conseils avisés valurent une victoire à notre troupe réduite d'une centaine d'homme. Je retournai les stratégies des clans contre eux: de harceleurs, ils devinrent harcelés. S'ils se dirigeaient vers un village en contrebas, la moitié d'entre nous les arrosait de flèche depuis le sommet du défilé, tandis que l'autre moitié brûlait leur camp de base de fond en comble, tout en récupérant préalablement leur butin des razzias précédente.

Ce ne fut pas une bonne année pour les Oreilles Noires et les Serpents de Lait.

C'est au mitan de l'an 289 que j'acquis mon surnom. Nous avions décidé de porter un grand coup et, alliant l'expérience de Ser Larron à mon savoir plus complet mais plus théorique, les hommes furent placés en cercle autour d'un des plus grands camp des Serpents de lait. Nous étions deux fois inférieurs en nombre, et comptions sur la surprise. C'est pourquoi notre progression était lente, afin de refermer l'étau sur l'ennemi.

Le plan marcha à merveille...à un détail près. Les guerriers vociférant du Val que nous arrosâmes de flèches avant de nous engager au corps à corps n'étaient qu'une soixantaine à peine. En effet, leurs compagnons revenaient d'un pillage - un des rares qui fut fructueux, cet automne-là - et occupèrent toutes les positions que nous avions abandonnées pour nous prendre à revers.

Ce fut un carnage. Nous n'étions pas préparés à l'assaut, et une pluie de javelots décima nos rangs. C'est alors que, réfléchissant à la vitesse de l'éclair, je stoppai d'un cri l'assaut ordonné un instant plus tôt par Ser Larron (qui agonisait, la gorge percée), fit replier les archers derrière les ruines du campement et abattre tous les montagnards qui s'approchaient de trop prêt pour nous atteindre, protégés que nous étions. Et pour faire diversion, je me lançai seul à l'assaut.

Tirer dans la masse est facile, mais atteindre une unique cible qui bondit de roc en roc l'est moins. J'arrivai à la ligne de front ennemie avec une rapidité déconcertante et démontrai la supériorité indiscutable des épées d'acier contre les cottes de cuir bouilli. Sur ce, mes hommes - c'étaient les miens, à présent! - se ruèrent à l'assaut et repoussèrent les serpents dans des ravines.

De ce jour, ils m'appelèrent Dragon, Galan Dracos.

[A suivre]

Message non lu par **arsenie** » 22 avr. 2004, 15:43

Qu'est ce que c'est

-oui, je sais, je ne suis pas au top !

Un extrait 1..8 9:?:
Une traduction en "avant-première"

Un pastiche

(bravo!)
Vite, une réponse, le mystère est insoutenable!

Message non lu par **tofleraleur** » 23 avr. 2004, 09:19

quoi ça ya n'a être, ça doit être une nouvelle pas encore traduite ou une blague pas drole

ds les 2 cas c très bien tourné et ça se lis tous seul
bravo galan dracos

Message non lu par **Galan Dracos** » 23 avr. 2004, 17:59

Edité avec la seconde partie; ca commence à "C'est là que les ennuis commencèrent" (faites une recherche avec l'éditeur).

Et non, ce n'est pas une traduction,c'est une fiction dans le monde du trône de fer, enfin, une courte biographie d'un personnage inventé mais qui a eu une vie pour le moins intéressante. je n'essie pas d'imiter le style, j'ai juste repris les éléments du monde et j'ai planté Galan Dracos au milieu

.

Content que ça plaise. Je met la dernière partie demain.

Je ne sais pas si ce genre d'initiative est tolérée sur ce forum (fan fiction), mais si ce n'est pas le cas, vous pouvez supprimer ce message, j'ai un copié/collé word dans mon ordinateur.

Message non lu par **Linmark** » 23 avr. 2004, 18:08

Excellent ! Mais qq petites fautes de frappes...

Super, super !

Message non lu par **nadine** » 25 avr. 2004, 14:33

ahh oui Bravo Galan !! j'ai beaucoup aimé !!

Message non lu par **Ran Borune** » 26 avr. 2004, 12:19

Bienvenue sur le forum Galan Dracos.

Concernant les fan fictions je n'ai rien contre, mais Martin a précisé à de nombreuses reprises qu'il était contre ce genre d'initiative.
Mon coté légaliste prennant le dessus je serais tenté de le suivre

Message non lu par **Galan Dracos** » 26 avr. 2004, 13:19

je ne compte rien commercialiser, ni plagier...s'il faut enlever, enlevez, j'ai tout sur Doc Word, ca sera pas perdu.

Message édité avec correction orthographique.

Message non lu par **nadine** » 26 avr. 2004, 23:35

Perso je trouve ça très bon, et je ne partage pas vraiment l'opinion de Martin ou de certains écrivains aux sujets des fanfictions tant que ça reste pour le fun ou en cercle "fermé", mais peut-être que si j'étais dans leurs chaussures, je changerais d'opinion.

Malgré tout, je trouve que tu as du talent Galan, et que tu ne devrais pas lâcher l'écriture. Et qui sait ? un jour prochain, tu nous donneras peut être la primeur d'une nouvelle de ton cru ?

Message non lu par **Alysanne** » 27 avr. 2004, 01:32

Moi aussi j'ai bien aimé

Bienvenue parmi nous, Galan, Seigneur des Corbeaux

Message non lu par **Linmark** » 16 mai 2004, 17:11

La suite ! La suite !

Message non lu par **Vardamir** » 16 mai 2004, 17:30

La suite ! Je suis sûr que Martin s'en fout puisque tu ne commercialise pas...

Message non lu par **Linmark** » 16 mai 2004, 17:32

Attends... Tu ne commercialises PAS, hein ?

Message non lu par **Galan Dracos** » 17 mai 2004, 11:29

La suite, ce sera soit aujourd'hui...soit ce week-end

.

Message non lu par **jaco** » 17 mai 2004, 12:17

Heu tu ne crois pas qu'il y a dèjà assez de personnages dans le TDF pour en rajouter

Message non lu par **Vardamir** » 17 mai 2004, 21:29

Heu... Galan... Tu n'as pas répondu à la question de Linmark... C'est combien ?

Message non lu par **Galan Dracos** » 18 mai 2004, 18:29

Je ne vends point, messieurs, c'est bénévole. Et je pense pas que ça aille au-delà de l'histoire de Dracos.

Message non lu par **Vardamir** » 18 mai 2004, 19:04

Ah.. Dommage que tu t'arrêtes, tu aurais fait un tabac si tu avais trouvé un éditeur

Message non lu par **Galan Dracos** » 18 mai 2004, 20:50

A 15 ans? Et sans l'accord de Martin?

Message non lu par **Vardamir** » 18 mai 2004, 21:38

C'est peut-être pour ça que tu ne trouveras point d'éditeur...
Change de scénario !

Message non lu par **Linmark** » 27 mai 2004, 19:18

Alors, a quand cette fichue suite ?

Galan, Prix Hugo ! Galan, Prix Hugo !

Message non lu par **Linmark** » 11 oct. 2004, 20:26

Relance de ce sujet : Rien de nouveau depuis le 7 avril...

Hum, hum...

BLANC !!

Message non lu par **antarès** » 12 oct. 2004, 20:53

Méchant Galan Dracos, c'est pas gentil de servir une entrée aussi appétissante à tes frères et soeurs du forum et de stopper en si bon chemin. Alors,à quand la suite? STP !!!

Un background bien fourni qui pourrait servir à un personnage de JDR TDF !
Très bon, dommage qu'il n'y est pas la suite tant promise.

[Mode Hors Sujet ON]: Je trouve que les auteurs crachent dans la soupe qd ils se disent contre les fan fictions car se sont...des fans, donc des consommateurs.[Mode Hors Sujet OFF]

Message non lu par **lord terissa** » 30 oct. 2004, 15:43

galan tu pense a nous pauvre lecteur
y fait froid sur le mur et pis y a rien a faire en ce moment donne la suite de ton histoire qu on puisse s'ocupé durant les patrouilles
sinon avec l approbation du lord commandant on se ligue contre toi et on te fait faire du saut a l'elastique sans elastique et rapele toi le mur il est trés haut
merci d'avance