[Cycle] Jean Langallec / Brigitte Coppin

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Albéric
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[Cycle] Jean Langallec / Brigitte Coppin

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Résumé : La Mort parle tout bas
Printemps 1524. À la cour de François 1er, un terrible poison fait des ravages. Les victimes qui tombent les unes après les autres portent toutes la marque du tueur : une étrange tâche noire sur le cou. La jeune Jeanne de Langallec, de retour du Brésil lointain et inconnu, est la seule à comprendre quel est ce poison qui tue sans bruit et sans douleur. À part elle, qui
d’autre connaît ce redoutable secret si ce n’est Hervé de Coëtmelen, son unique amour qu’elle croit avoir perdu ? À vouloir éclaircir le mystère, Jeanne s’approche trop près de l’impitoyable tueur. Entre elle et lui, entre l’envie de vivre et le désir de mort, un terrible duel s’engage. Plus Jeanne touche au but, plus le danger s’alourdit. Car si l’on entend que la mort parle tout bas, c’est qu’il est déjà trop tard.

Merci Babelio, merci Masse Critique, merci Scrinéo !

Pour la dernière opération masse critique dédiée aux littératures jeunesse, je me suis laissé séduire par la superbe couverture d’Aurélien Police (50% des acquisitions de livres se fondent sur l’illustration de couverture, mais certains Mohicans continuent à ne faire aucun effort sur les objets livres au nom de « la haute noblesse de la littérature »… On les laissera donc finir comme la haute noblesse tout court IRL)…

La Mort parle tout bas, qui est la suite de Les Yeux du jaguar, est une nouvelle aventure de Jeanne de Langallec. Après les Grandes Découvertes, la Renaissance donc ! La lecture du tome 1 n’est pas indispensable pour aborder ce tome 2, les liens entre les deux récits étant bien faits, mais cela doit retrancher une part de kiffe de ne pas avoir suivi la romance de la jeune noble bretonne avec son beau capitaine corsaire… ^^

Nous sommes au XVIe siècle, le siècle des poisons : la cour du roi de France François Ier est endeuillée par une série de morts étranges, une trace de piqure noirâtre étant trouvée sur le cadavre de chacune des victimes. Pour Jeanne de Langallec de retour de la jungle brésilienne, le mode opératoire est évident mais tous les indices l’amène à penser que l’assassin, qui est aussi responsable du décès de son père, est son ancien amant Hérvé de Coëtmelen lui aussi de retour du Brésil…
L’enquête, à l’image du style déployé, est bien mise à portée du public visée : simple mais pas simpliste. Cela se lit bien et cela se lit vite grâce un chapitrage  rythmé et une mise en page agréable. Après j’ai trouvé un peu bidon de mettre en place une fausse piste pour l’éventer aussitôt avec les longues rodomontades de l’assassin… N’est pas Agatha Christie qui veut et une révision des classiques n’aurait été de refus pour éviter cette maladresse !

Toutefois j’ai grandement apprécié que Brigitte Coppin évite les écueils du genre Young Adult : le triangle amoureux ne s’étire pas en longueur, la romance n’est pas cucul la praline et le côté girly fait de mode, fête et tournois de jeu de paume n’est absolument pas prégnant. Pour ne rien gâcher l’auteure prend le soin d’expliquer les tenants et les aboutissants de l’époque (même si j’ai bien quand elle précise en note de bas de page que l’hermine est un rongeur ^^). En bémol, j’ai trouvé que les transitions étaient un peu rapides, ayant ainsi beaucoup de mal à rentrer dans le récit au premier chapitre qui passe d’une scène à une autre sans poser les choses bien comme il faut… Mais surtout, et ce je ne sais pas d’où cela vient, j’ai eu énormément de mal à me représenter l’héroïne qui m’a semble avoir tantôt 12 ans, voire moins, tantôt 18 ans, voire plus…


Bref, moins emballé que mes autres incursions masse critique dans la littérature jeunesse, mais une ballade dans la France de la Renaissance pas désagréable du tout qui a constitué pour moi un chouette amuse-gueule avant des lectures historiques plus sérieuses. J’imagine sans peine que cette transposition YA des classiques d’Anne et Serge Golon, les auteurs de la saga Angélique, trouvera satisfaction auprès du public cible.
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