Il va falloir que je retourne à la bibliothèque où je l'ai emprunté pour demander à ce que ce roman quitte les rayons de la SF pour retourner en littérature générale. Du fait de son classement en imaginaire et de son résumé, j'ai cru avoir emprunté un ouvrage qui, sur le papier, avait tout pour me plaire : du Jane Austen à la sauce fantastique, voire fantasy.Cora Seaborne, jeune veuve férue de paléontologie, quitte Londres en compagnie de son fils Francis et de sa nourrice Martha pour s’installer à Aldwinter, dans l’Essex, où elle se lie avec le pasteur William Ransome et sa famille. Elle s’intéresse à la rumeur qui met tout le lieu en émoi : le Serpent de l’Essex, monstre marin aux allures de dragon apparu deux siècles plus tôt, aurait-il ressurgi de l’estuaire du Blackwater ?
Dans un cadre marqué par une brume traversée d’étranges lumières, Cora Seaborne construit sa liberté. En cette fin d’ère victorienne dont les problèmes sociaux ne doivent pas faire oublier les triomphes, nous suivons, au gré de leurs aventures et de leur correspondance, des hommes qui s’acceptent tels qu’ils devraient être, des femmes qui découvrent devoir être ce qu’elles sont et un monstre effroyable qui redevient ce qu’il était.
Et bien non, pas du tout, c'est extrêmement bien écrit (on sent l'influence des sœurs Brontë et autres autrices), les personnages sont intéressants et les thématiques m'ont parlé (condition des femmes, médecine, les logements sordides de Londres à l'époque victorienne, etc.), mais j'ai dû me faire violence pour continuer et terminer ce roman. On est clairement sur un roman psychologique à la sauce XIXe siècle anglaise, mais avec une histoire que j'ai trouvé très décousue. D'ailleurs en réalité, il n'y a pas vraiment d'histoire, si ce n'est l'évolution des personnages, leurs sentiments, etc., dans le contexte d'un village envahi par la peur concernant ce fameux serpent (cette atmosphère-là est très bien retranscrite). Du coup, c'était difficile de me motiver à continuer à lire parce que pas grand chose ne m'y poussait.
Bon, je l'ai quand même terminé (surtout parce que j'avais déjà demandé une prolongation de prêt en fait ), mais, m'attendant à un roman fantastique, la fin m'a laissée aussi exaspérée qu'incrédule.